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Ronaldinho est encore de la party

La Copa Libertadores 2013 est son premier titre majeur depuis la Ligue des champions 2006. Après avoir connu le discrédit et les méformes, Ronaldinho montre qu'il est encore vivant, et pour quelque temps encore...

Auteur : Christophe Zemmour le 31 Juil 2013

 


Le 24 juillet dernier, en remportant la Copa Libertadores sous les couleurs de l’Atlético Mineiro – qui a dû remonter un handicap de deux buts contracté en finale aller, face au Club Olimpia –, Ronaldinho a rejoint ses ex-coéquipiers de la Seleçao, Cafu et Dida: ils sont les seuls joueurs à compter à leur palmarès la Coupe du monde, la Copa América, la Ligue des champions et, donc, la prestigieuse compétition de clubs sud-américains. Annoncé perdu pour le football, il a su renaître, se rappeler au bon souvenir du football et continuer à écrire sa singulière histoire de joueur.
 

 



 


L'appel de la nuit

Samuel Eto’o a souffert principalement d’un handicap lors de ses années en Catalogne: ne jamais avoir été le vrai chouchou des socios malgré ses magnifiques performances sous le maillot blaugrana. Avant Lionel Messi, il y eut Ronaldinho pour le devancer à ce palmarès. Si le Camerounais est l’homme qui sort le Barça d’une situation mal embarquée face à Arsenal en finale de la C1, et bien que Ronnie ne soit pas décisif, c’est pourtant l’image du Brésilien triomphant et souriant que l’on retient. Cette année-là, c’est dans la peau du meilleur joueur du monde que le petit frère de Roberto Assis arrive en Allemagne, avec sa sélection, pour défendre le titre planétaire acquis quatre ans plus tôt. Mais, à l’image de son équipe, il va traverser la compétition sans y briller, sa prestation en quart de finale face à la France contrastant avec celle de Zinédine Zidane. Il s’excuse alors pour ce bilan mitigé sur son site Internet tandis qu’au Brésil, on brûle une statue à son effigie.
 

Sa saison 2006/07 est d’un bon accabit, même s’il n’est plus aussi influent et si le FC Barcelone doit céder Liga et C1, respectivement aux prix de la différence de buts particulière avec le Real Madrid et du nombre de buts à l’extérieur face à Liverpool. Thierry Henry rejoint les rangs catalans à l’été 2007 et Joan Laporta promeut déjà ses “Quatre Fantastiques”. Ce sera plutôt la saison des mouchoirs blancs et du pasito. Ronaldinho se voit reprocher condition physique déclinante, hygiène de vie douteuse, sorties nocturnes [1] et rendement en baisse. Son lien avec le club semble rompu. Le Milan AC s'intéresse au joueur, mais il se dit qu'il est fini pour le football: sa condition physique est alors déplorable, très loin de ce que devrait être celle d'un professionnel de haut niveau. Finalement, les Rossoneri se laissent convaincre, mais devront patienter une saison avant de bénéficier du football de Ronaldinho tel que l'on a pu le connaître. Durant l’été, il remporte la médaille de bronze des JO de Pékin avec le Brésil.
 


Renaissance à Milan

Certes, Ronaldinho donne la victoire au Milan lors du derby face à l'Inter du 28 septembre 2008, grâce à un but de la tête marquant un retour symbolique dans une position inhabituelle pour lui. La joie et la reprise ne sont d'ailleurs pas sans rappeler la fameuse réalisation de Mark Hateley en 1984. Mais il traverse un premier exercice difficile et ne retrouve le haut niveau que lors du début de saison 2008/09. Il marque face à Manchester United et au Real Madrid en Ligue des champions, et inscrit un doublé sur le terrain de la Juventus. Il retrouve ses gestes et sa vista, et permet au Milan de jouer des coudes avec les Nerazzurri. Le 24 janvier 2010, le numéro 80 voit son penalty repoussé par Júlio César et son équipe défaite (0-2) malgré sa domination. L'Inter marche vers le triplé tandis que Ronaldinho s'offre une vraie résurrection footballistique. Ceci n'est cependant pas suffisant pour lui offrir une place dans le groupe brésilien de Dunga qui part en Afrique du Sud. Avec l'opinion publique derrière lui, Ronaldinho fait part de sa déception.
 

Peut-être que le footballeur n'est pas aussi génial qu'avant, mais il n’est pas mort. On recommence à parler de lui. Il débute l'exercice 2009/10 sur le même tempo et Mano Menezes lui offre un retour dans le groupe de la Seleçao le 17 novembre face à l'Argentine. Cependant, l'irrégularité et le manque de sérieux refont surface. Ses sorties nocturnes refont parler, son manque d’implication et son irrégularité aussi. Ronaldinho devient un intermittent du Milan futur champion d'Italie, et n'est plus rappelé en sélection que de façon sporadique. Il quitte le stage hivernal du Milan pour rejoindre le Brésil, qui sera son refuge comme il le fut pour Adriano et Ronaldo avant lui. Flamengo est son point de chute, même si des rumeurs l’envoient au Grêmio, club de ses débuts. Évoquant celles-ci, Paulo Pelaipe, le directeur sportif du club de Porto Alegre, lâche, cinglant: "C'est une blague. Heureusement qu'il n'a pas choisi le Grêmio pour revenir. Maintenant, c'est le problème de Flamengo!"
 


Retour(s) au Brésil

Vingt mille fans l’accueillent lors de sa présentation. Il réussit ses débuts en inscrivant notamment un triplé face à Santos dans le match fou remporté (5-4), le 27 juillet 2011, par son équipe menée (0-3) après trente minutes. Son but face à l’Atletico Parana qualifie Flamengo pour les huitièmes de finale de la Copa Sudamericana, une première dans l’histoire du club carioca. Mais l’argent devient vite un problème. Fin mai 2012, cela fait quatre mois que Flamengo n’a plus versé de salaire à Ronaldinho. Le joueur rompt alors son contrat et signe, quatre jours plus tard et pour six mois, en faveur de l’Atlético Mineiro. Entre-temps, Ronaldinho a même retrouvé le terrain international en septembre 2011 – titulaire face au Ghana et auteur de bonnes performances face à l’Argentine. Le mois suivant, il inscrit un superbe coup franc contre le Mexique.
 

Les performances de Ronaldinho semblent gagner en régularité et l’Atlético Mineiro termine second du Campeonato Brasileiro Série A 2012, avec son numéro 49 élu meilleur joueur. Le club de Belo Horizonte est alors qualifié pour la Copa Libertadores suivante, durant laquelle il va connaitre un parcours à élimination directe mouvementé après une phase de poules bien négociée. En demie et en finale, l’Atlético Mineiro doit refaire un retard de deux buts et passer par les tirs au but. Après la victoire face au Club Olimpia, Ronaldinho éclate de joie et félicite son gardien. Surtout, il se fend d’une déclaration revancharde: "Je suis retourné au Brésil pour ça, gagner la Copa Libertadores. C'était le titre qui me manquait. Tout le monde disait que j'étais fini et que j'arrivais dans une équipe de renégats. Ils peuvent toujours parler maintenant."

 


 

Certes, comme lors du Mondial 2002 et de la finale C1 2006, le fantasque brésilien n’a pas été l’homme de l’ultime décision. Mais il a prouvé qu’il n’avait pas perdu son sourire, sa joie et son goût pour le jeu. Surtout, il a su se relever et rester présent. C’est certainement à cela que l’on reconnaît les champions de caractère. En ligne de mire, il y a la Coupe du Monde au Brésil l’année prochaine. Luiz Felipe Scolari lui a montré des signes de confiance lors du début de son mandat, le sélectionnant pour son premier match en Angleterre et lui offrant le brassard face au Chili en avril. Cependant, le coach, que Ronaldinho juge “courageux” et avec lequel il a des “souvenirs à part”, ne l’a pas retenu pour la Coupe des Confédérations. Mais cela s’explique peut-être par la présence simultanée de l’Atlético Mineiro dans le dernier carré de la Copa Libertadores. Toujours est-il qu’avec Ronaldinho, il vaut mieux ne jamais avoir un avis définitif, et s’attendre à quelques surprises.
 


[1] Ronaldinho s’est défendu des critiques contre ses habitudes de fêtard en avançant son irrépressible passion pour la musique.

 

Réactions

  • chapoto le 31/07/2013 à 05h09
    Un grand talent qui aurait pu être un des plus grands de tous les temps s'il avait été plus sérieux. Des expériences inachevées à Milan et Barcelone. C'est le Dugarry du pauvre en somme.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 31/07/2013 à 10h15
    chapoto, tu veux dire le Dugarry du riche non? Et un article sur Ronaldinho qui n'évoque même pas l'OM, ça fait tout drôle.

    Blague à part, ça fait plaisir de voir El Gaucho continuer à se construire un très beau palmarès. Et quand on reparlera dans 20 ans du grand Barça de Guardiola, j'espère qu'on n'oubliera pas celui de Rijkaard et notamment le doublé de 2006, avec une équipe qui produisait vraiment un très beau football. Ronnie et Sameto en tête donc, mais aussi van Bommel, un Deco à son meilleur niveau, Larsson et Giuly, la solide défense Puyol-Márquez. Et déjà, mais souvent sur le banc, Xavinestia et Messi. C'était quand même quelque chose, cette équipe.

  • et alors le 31/07/2013 à 14h00
    La vidéo qui compile ses passes avec l'Atletico Mineiro est impressionnante. Ce n'est pas forcément l'image première qu'on a de Ronaldinho mais il a bien fait évoluer son jeu (déjà au Milan), en étant capable de jouer en pivot (c'est impossible de lui prendre la balle dans les pieds) et en trouvant des lignes de passes incroyables.

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