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Requiem pour Perrin

Concernant les entraîneurs, la culture du jetable l'emporte sur la construction à long terme. Avec son président finalement pas plus original ni plus courageux que ses confrères et après l'éviction de Perrin, où va l'OM?
Auteur : Pierre Martini et Jamel Attal le 19 Jan 2004

 

En ces temps où les licenciements d'entraîneurs semblent devenus plus rares, c'est peu dire que celui d'Alain Perrin, un peu à contretemps de ce qui était supposé avant la trêve, suscite des interprétations très diverses, y compris chez les supporters marseillais (voir le débat sur le forum "Café Au petit Marseillais"). En premier lieu, on peut déjà s'étonner de cette chronologie, qui semble à peine mieux maîtrisée que celle du transfert de Barthez. Les propos de Bouchet laissent entendre que la désignation de l'adversaire de l'OM pour les quarts de finale de la Coupe de France lui interdisait d'attendre jusqu'à cette échéance, initialement prévue ("Quand on a tiré le PSG, on s'est tous dit : 'On ne va pas attendre le 4 février les bras croisés'" – L'Équipe 16/01). Le président évoque aussi la défaite à Auxerre comme si elle était déshonorante ("Quand on joue à l'OM, on ne perd pas 2-0 à Auxerre"). Mais ce ne sont évidemment pas ces circonstances qui ont déterminé la décision, et les raisons invoquées par le dirigeant marseillais sont de l'ordre de la justification beaucoup plus que de l'explication. Ce ne sont pas non plus des considérations à long terme concernant l'avenir de l'OM qui ont prévalu. En fait, comme dans la plupart de ces cas de figure, c'est une sorte de "diktat du court terme" qui l'emporte...

Il fallait faire sauter le soldat Perrin Perrin avait à son crédit une saison réussie dans les circonstances de la reconstruction du club après des années de gabegie. La qualification inespérée pour la Ligue des champions, avec un effectif jugé moyen, lui a valu l'indulgence générale quant à la qualité aléatoire du jeu de son équipe, ou quant à sa propre personnalité, assez peu glamour. C'est d'ailleurs, pour partie, cette avance sur les objectifs initiaux qui lui coûte très cher aujourd'hui. Un recrutement plus ambitieux a gonflé les prétentions sportives marseillaises, et un début de saison aussi euphorique que trompeur a aggravé le malentendu. En plus de la très mauvaise gestion du transfert de Barthez et d'un calendrier très mal luné, l'OM a aussi souffert de l'élimination de la Ligue des champions, alors qu'il a été devancé par le Real Madrid et le FC Porto, dernier vainqueur de la Coupe de l'UEFA, tout en occultant la qualification pour cette dernière compétition. Et à la trêve, le bilan olympien était incroyablement semblable à celui de la saison précédente (1). Il ne s'agit pas de nier les erreurs ou les lacunes de Perrin, mais de s'étonner de leur caractère impardonnable et définitif. Est-il si inconcevable d'imaginer que l'ex-entraîneur troyen doive lui aussi apprendre de ses échecs, et qu'il faut peut-être lui en laisser le temps? Pourquoi un entraîneur n'a-t-il pas le droit à l'erreur — surtout au vu des erreurs commises par son président? Bien sûr, Perrin paye sa propre intransigeance, ses déficiences en matière de psychologie du footballeur, et peut-être une capacité d'adaptation insuffisamment rapide. Mais lorsque les défaites s'enchaînent, absolument tous les arguments à charge, même les moins fondés, deviennent valables. Le parallèle avec l'éviction de Baup à Bordeaux est assez facile à établir: ici comme là, on a parlé de "message qui ne passe plus", on a rappelé un régional de l'étape réputé pour son profil de battant, on a remplacé un bâtisseur par un gestionnaire d'urgence doté d'un CDD de six mois, on a mobilisé un discours prisant un vocabulaire guerrier… Les limites de cette comparaison sont tout aussi significatives: en six années à Bordeaux, Baup a eu le temps de construire et de remporter des titres, et il a été victime d’un ultime essoufflement, après plusieurs mauvaises passes. À Marseille, Perrin paye cash ses premières difficultés, alors que ses résultats sont loin d'avoir le caractère alarmant de ceux des Girondins du début de saison… Autre aspect frappant : dans ces moments de crise, c'est un peu comme si l'on mettait de côté tous les aspects tactiques ou techniques pour résumer les problèmes à leur dimension psychologique. Étonnant rétrécissement dans un sport qui implique tant de paramètres. Et l'on voit déjà revenir comme par magie la "hargne", la "rage", l'"envie". Fatalité de la "pression" Parmi tous les termes abondamment employés sans que l'on ne se donne plus la peine de les définir, celui de "pression" joue un rôle décisif. Dans la bien nommée presse, combien de défenses de Perrin? Combien d'articles pour pointer, plutôt que celle de l'entraîneur, l'incompétence de ses joueurs, ou simplement l'enchaînement des circonstances? Combien pour dire que la tendance négative actuelle pouvait s'inverser, aussi sûrement que s'était inversée la tendance positive du début de saison? Difficile de parler de la pluralité de la presse en la matière! Ces thèses sont-elles tellement irrationnelles qu'il ne se trouve personne pour les défendre? En fait, il faut bien comprendre l'intérêt des acteurs concernés: le débat précédant le limogeage d'un entraîneur dans un club aussi médiatique que l'OM, et ce limogeage lui-même, sont infiniment plus excitants et "vendeurs" que le statu quo. Concernant les grands clubs, la "crise" est la situation optimale pour faire de l'audience. Certes, moins qu'une réussite sportive complète, mais cette dernière est tellement plus difficile à atteindre, et tellement moins fréquente… Et pour cause. Mais on aurait tort de croire que cette pression, aussi discutables soient les motivations de ceux qui l'alimentent, est purement virtuelle: la "crise", à force d'être qualifiée de rédhibitoire, enfoncée comme un coin dans la fissure des doutes (2), finit par apparaître comme une évidence, en premier lieu aux yeux des joueurs (dont les insatisfactions sont un terreau fertile). Renforcés en permanence dans la conviction que leur entraîneur n'était plus l'homme de la situation, que son "message" ne passait plus, qu'il devait être remplacé, dégagés de leurs propres responsabilités, ils ont logiquement contribué à confirmer le diagnostic (ou la prophétie auto-réalisatrice, en l'occurrence). La "pression" médiatique, qui ne se prive pas de surfer sur le mécontentement chronique des supporters, devient alors objectivement insupportable et parvient à rendre impossible ou inefficace le travail d'un entraîneur. Décrédibilisé de toutes part, le message ne passe effectivement plus, à plus forte raison si le président ne prend plus le risque de les remettre à leur place et de rétablir l'autorité de son manager sportif. Développement non durable Et la logique sportive à long terme dans tout cela? Ce n'est évidemment pas elle qui dicte ces choix, tant tout le monde s'est convaincu de l'urgence de solutions immédiates, repoussant à plus tard la question des politiques à long terme. On se tromperait à n'y voir que les effets d'une pseudo spécificité marseillaise: comme tant d'autres clubs, l'OM est à nouveau victime de l'incapacité à survivre à une mauvaise passe, ou plutôt de l'incapacité à se donner une chance de survivre à une mauvaise passe. Pourtant, que sont trois mois à l'échelle des années, cette échelle qui est la seule valable pour construire durablement un club? Comment s'étonner ensuite que nos principales formations en soient réduites à enchaîner saisons ratées, saisons de transition et saisons de reconstruction sans jamais connaître de saisons accomplies? Les clubs français n'ont donc pas fini de payer l'impossibilité de mettre en place une politique sportive de développement durable. Ce n'est évidemment pas une malédiction qui empêche les entraîneurs de rester en poste trois saisons consécutives, mais bien, à parts égales, des facteurs de pourrissements trop puissants et le manque de courage des présidents. Le football est fait de cycles, mais il semble formellement interdit de laisser les clubs et leurs coaches engranger l'expérience — y compris celle des moments difficiles — pour rebondir plus haut. Jeter le bébé avec l'eau du bain semble être une activité infiniment plus amusante. Sortie de crise, ou perpétuation de la crise? En embauchant Anigo, Bouchet a trouvé l'exact contraire de Perrin (Marseillais, passionné, affectif, proche des joueurs, etc.). Faut-il en conclure qu'il a échangé des lacunes contre d'autres? On se gardera bien d'émettre un pronostic quant à la suite des événements, ou d'exclure qu'Anigo puisse être le grand entraîneur capable de ramener l'OM vers ses légitimes ambitions, mais il est permis de s'amuser à imaginer des scénarios plausibles, en s'inspirant de quelques précédents. Scénario 1 : Anigo galvanise une équipe pas si mauvaise que ça, obtient des résultats et qualifie le club pour la Ligue des champions. Quelques observateurs minorent son mérite en soulignant que l'héritage Perrin n'était pas si nul que cela, mais l'essentiel du mérite revient à son successeur. Comme les circonstances ont obligé à reconsidérer les objectifs, tout le monde met son mouchoir sur les espoirs de titre initiaux. Anigo est reconduit, mais sa seconde saison le voit atteindre ses limites. Le meneur d'hommes marseillais de cœur n'est plus qu'un entraîneur sans expérience ni capacités tactiques, la presse et les supporters réclament son départ, obtenu en milieu de saison. L'OM retourne à l'urgence et repousse sa reconstruction au profit d'une énième saison de transition. Scénario 2 : Anigo ne parvient pas à transcender un effectif décidément trop fragile et à obtenir mieux qu'une place d'honneur en fin de saison. Il retourne au centre de formation, et les dirigeants doivent retrouver un entraîneur d'envergure capable de rebâtir une équipe. L'heureux élu bénéficiera de l'indulgence qu'implique une saison de reconstruction… Et l’OM aura une nouvelle fois perdu deux ans dans l’affaire. Il y a évidemment d'autres options, comme celle qui verrait Anigo écarté malgré de bons résultats, au profit d'un coach plus capé. Cette vision optimiste impliquerait que le club n'aura pas raté de marche, légitimant le licenciement de Perrin… Et peut-être qu'à terme, Christophe Bouchet entend se rapprocher des conceptions d'un Jean-Michel Aulas, qui considère que les techniciens sont périmés au bout de deux ans (3). À condition, évidemment, que lui-même ne soit pas victime de la rotation imposée par Robert Louis-Dreyfus à la tête du club. Le général Bouchet rentre dans le rang Ce qui frappe dans l'événement, c'est justement sa façon d'entrer en contradiction avec la politique de stabilité impulsée par Christophe Bouchet depuis son arrivée de à la tête de l'OM, il y a bientôt trois ans, avec la volonté d'ancrer le tandem formé avec Perrin dans la durée, de même qu'avec l'image que le président n'a cessé de se forger. Redresseur de tort au sein d'un football français dont il a stigmatisé les travers et les petits arrangements, il a finalement renoncé au rôle du franc-tireur pour la respectabilité du CA de la Ligue. Mais on se disait que Bouchet allait quand même importer dans le football français, non seulement une volonté à la hauteur de l'affirmation de sa différence, mais aussi un courage lui permettant de résister à la vox populi autant qu'aux injonctions médiatiques — comme nous l'imaginions dans un article un peu ridiculisé par l'actualité (voir "Banc de poison" dans le N°3 du journal). L'ironie est qu'à l'arrivée, c'est à l'impatience du supporter et aux exigences des journalistes que le président si indépendant donne raison, aux dépens de ses propres choix. En rentrant ainsi dans le rang de sa nouvelle corporation, Bouchet fait un aveu de faiblesse et réjouit tous ceux, en particulier chez ses anciens confrères, qui s'irritaient de l'affichage d'une certaine supériorité. L'arrogant a été ramené à l'humilité, il montre qu'il n'est finalement pas fait d'un autre bois que ses homologues, qu'il ne va pas changer la règle du jeu. Lorsqu'un président retire ses pouvoirs à un entraîneur, il le fait pour montrer qu'il garde le sien. Mais ce pouvoir est indéniablement amoindri... L'histoire dira si l'OM a fait un, voire deux pas en arrière cette saison, ou bien s'il a poursuivi sa marche en avant grâce à la clairvoyance combinée de la presse, des supporters et du président. Mais c'est forcément… dans le long terme que l'on jugera les conséquences du départ d'Alain Perrin. (1) Comparatif 2002/2003 à la trêve, après 20 et 19 journées. Moyenne de points marqués: 1,75/1,76. Moyenne de buts marqués: 1,05/1,41. Moyenne de buts encaissés: 0,95/1. Différence de buts: +2/+7 (Source France Football 02/01). (2) Qu'on se rappelle avec quelle virulence la campagne contre Perrin a été menée dès novembre, trahissant une volonté de se "payer" le personnage: Le difficile An II de l'ère Bouchet-Perrin. (3) À la différence près qu’Aulas n'a presque jamais viré un entraîneur en cours de saison depuis la remontée de l'OL en D1 (Guy Stephan en janvier 1997), et qu'il a parfois tenu contre vents et marées malgré les "mauvais" résultats de Lacombe ou de Santini.

Réactions

  • NoNo93 le 19/01/2004 à 02h57
    En tout cas vu les reportages sur l'OM de vendredi/samedi sur Canal et ailleurs, on dirait que la Commanderie est à nouveau ouvverte aux journalistes, je dis çà je dis rien hein Plum et CC ;-))))

  • Armel le 19/01/2004 à 04h50
    Tres bel article... Je trouve qu'il resume tres bien la situation, et le coup de la comparaison chiffree entre les deux saisons est bien pense. ;-)

    Merci beaucoup la redac'!

  • manuFoU le 19/01/2004 à 08h13
    le débat qui s'était apaisé dans le café marseillais va pouvoir repartir de plus belle ! ;-)))
    plutôt que de me lancer à nouveau dans un réquisitoire anti perrin, un mot pour faire remarquer que la comparaison chiffrée d'une année sur l'autre ne tient pas compte des différences de calendrier, et notamment du fait qu'à la trêve l'OM avait joué 10 matchs à domicile pour seulement 7 à l'extérieur... si l'on considère la sacro-saint référence de perrin, la fameuse moyenne anglaise, le bilan marseillais était donc moins bon ! :-)

  • ouais.super le 19/01/2004 à 09h03
    Petit bémol quand même :

    A la fin de l'article, vous sous-entendez que Bouchet aurait cédé à la pression des supporters et des médias, remettant ainsi en cause ses premières intentions de stabilité et de construction sur le long terme.

    Mais peut-être pourrait-on lui accorder d'avoir simplement constaté par lui-même que Perrin ne constituait pas le bon choix qui lui permettrait de bâtir un OM victorieux en 2 ou 3 ans. Peut-être avait-il sous-estimé les carences psychologiques de Perrin qui ont conduit les joueurs à se bloquer contre lui, interdisant tout espoir d'amélioration de la situation et qu'il n'a eu d'autre choix que de l'évincer, sans pour autant que ce soit un signe de faiblesse de sa part.

    Peut-être aussi que dans le même contexte, il aurait choisi de maintenir un autre entraineur contre vents et marées, comme Aulas, mais que cette fois-ci et pour des raisons particulières à "l'homme Perrin", il a fait le choix difficile de changer d'entraineur en milieu de saison, comme Aulas également...

  • JPDarky le 19/01/2004 à 09h06
    Bonjour a tous,

    J'ai lu l'article plus pour perrin que pour l'OM, etant son biographe officiel.

    Cependant, a ca n'a rien a voir, en lisant les paragraphes sur le pouvoir de la presse (ecrite en l'occurence je pense, je n'ai pas vu bcp de sujets televises reclamant la tete de perrin, mais je regarde pas tout non plus), je ne peux m'empecher de penser avec emotion aux debats enflammes suite a l'article "fermez vos gueules en chantant"...

    Grosso-modo, la voix de la raison, dont j'ai oublie le pseudo, desole, ce n'est pas de la condescendance, c'est juste qu'a mon age on est plus proche de l'alzheimer que de l'acne, mais il s'agissait d'un stephanois; expliquait que les supporters communement denommes utras ou residents de 'kop' n'avait pas de legitimite pour ne serait-ce qu'imaginer avoir l'espoir de pouvoir exercer un poids sur les decisions d'une equipe.

    Je me demande bien ce qu'on peut penser d'une presse toute-puissante (incarnee par le mal absolu dont je ne prononcerai pas le nom ici) qui fai tomber les tetes en detournant du droit chemin les presidents forges dans le titane.

    Au moins les ultras et cie paient leur abonnement, je crois qu'en l'espece ca leur donne au moins un +2 par rapport a la presse pour envisager l'espoir d'avoir eventuellement un jour, et pas d'utilisation prolongee sans avis medical, la possibilite hypothetique d'avoir un ou deux mots a chuchoter, voir meme sussurer, sur les destinees d'un club.

    Ca n'a presque rien a voir avec le sujet, meme si on peut y revenir par le biais du : ca me laisse quand meme toujours perplexe ce pouvoir tonitruant qu'on prete a la presse, j'y connais que dalle, donc disez moi si je me gourre, c'est bien la tewe qui donne pleins de pognon a la LFP ? Et pourtant la tewe, en majorite [je ne compte pas l'emission de rouston ou les debats faussement enflammes sur LCI], semble regarder tout ca de loin, preferant des revelations sur la marque de calbuth de lizarazou, ou le jus d'orange que boit Zinedine Zidane (pardon, Zizou) avant de partir a l'entrainement (ou je vous le rappele, dans le vestiaire, il met la chaussette avant la chaussure, parceque sinon, c'est l'bordel (je crois qu'on ne soulignera jamais assez l'implication de nos elites footalistiques dans l'education des jeunes)), que des polemiques, pourtant tres vendeuses si j'ai bien suivi.

    Donc plutot, qu'une reaction, il s'agit d'une question : chers amis, pourquoi, selon vous, les presidents se laissent plus influencer in fine par la presse ecrite qu'aux medias teles, alors que ce sont ces derniers qui pourraient, s'ils le voulaient, faire des chantages merdiques, en raison du poids de leur contribution tout ca ?

    Enfin, foin d'ironie ou de quoi que ce soit, je remarque qu'il ne fait pas bon etre un entraineur soutenu par les CDF, qu'on soit selectionneur de l'EDF (Lemerre), ou entraineur d'une equipe au passe glorieux (Perrin), on a une facheuse tendance a reussir a se faire jarter. A l'inverse du journal satanique evoque plus haut, qu , semble-t-il, a effectivement ce pouvoir de provoquer les licenciements.

    D'ailleurs, je me demande si, par hasard, le pelerinage d'un certain personnage de l'Etat a la redaction du-dit journal, n'etait pas en fait une basse manoeuvre pour tenter d'amadouer cette redaction, parcequ'on ne sait jamais, quelques editos fielleux auraient eventuellement pu provoquer sa destitution malgre le soutien sans faille de son president.

    Houla, j'ai comme un vertige la.

    JPD

  • CHR$ le 19/01/2004 à 09h45
    NoNo > tu n'as pas dû tout lire au Café Marseillais (ce qui est compréhensible), parce que si cc est réjoui par l'éviction de Perrin, il cache bien sa joie.

    Sinon, la rédac', comme pour OL Coiffure dans chaque numéro papier, vous avez décidé de mettre Aulas dans chaque article du site ? Parce que trouver le moyen d'aller le chercher pour un article sur l'éviction d'entraîneur, ça n'a pas dû être facile, non ?

  • Jack MalFaizant le 19/01/2004 à 10h16
    Moi je voudrais juste réagir à une des réponses qui fait écho à l'article et qui me permettra d'écrire ce que j'ai pensé des papiers dans l'équipe d'hier...

    "Peut-être avait-il sous-estimé les carences psychologiques de Perrin qui ont conduit les joueurs à se bloquer contre lui, interdisant tout espoir d'amélioration de la situation et qu'il n'a eu d'autre choix que de l'évincer, sans pour autant que ce soit un signe de faiblesse de sa part."

    Voilà tout est dit, les mots sont lachés : Perrin avait des "carences psychologiques"... Plum' a très bien fait ressortir ça d'ailleurs en recueillant les larmes discrètes de deux joueurs... c'était d'ailleurs presque risible de lire que Perrin paraissait plus supportable pour celui qui avait connu Vahid (Ecker) que pour celui qui avait connu Perrin de Troyes (Celestini).

    Perrin qui réussit à maintenir Troyes en L1 avec des effectifs fait de broc et de broc serait doté de tares psycho incompatibles avec l'effectif marseillais ? Il ne saurait donc pas sublimer les stars de l'OM, les choyer, les chouchouter... mais, au fait, desquelles parlerait-on ? D'un défenseur central viré du 10è du championnat d'espagne ? D'un attaquant muté de guingamp ? D'un faux ailier ou d'un gardien éjecté d'Albion pour abvoir un peu de temps de jeu ?

    Aujourd'hui, on piétine ce qu'hier était adoré... c'est assez comique dans le fond. Alors, oui, Perrin n'a pas le meilleur des bilans du monde. Mais quel entraineur l'a ? Le problème c'est lapalisse qui le dit, l'OM c'est l'OM et ce qu'il est possible au Mans, à Guingamp, Lille ou Lens ne l'est ni à Marseille, ni à Paris (ça fait peut-être mal aux 2 ennemis récents, mais il y a bien une similitude). Bah, ouais, parce que Le Graet défendant Marchand c'est une brève dans l'équipe, Puel qui ne fait aucun résultat probant toujours à la barre de Lille ça ne se lit même pas dans les interviews d'après match. En revanche, 2 défaites de l'OM, 1 mois et demi difficile à Paris (cf début de saison), ça fait vendre du torchon et ça donne quelque chose à écrire de croustillant.

    En plus, cette année, c'est pas de bol, le champion risque d'être Monaco, pas beaucoup de supp', Deschamps tient la route et a viré les footeur de zone, bref, le Rocher, ça tient en une demi page, ils jouent bien, ils sont beau, ils vont sauver le monde. Pas de quoi tenir la saison avec ça... alors que Perrin, c'était franchement un bon feuilleton qui commence au café du commerce pour finir dans les poubelles de la commanderie.

  • Terrence Germain le 19/01/2004 à 10h27
    ça m'embête mais je suis d'accord et pas d'accord avec l'article

    D'accord parce que vous avez bien montré comment Bouchet a compris que Perrin était le fusible avant que lui même ne soit menacé par RLD. Après autant de défaites et un climat probablement malsain au sein du club (cf les articles de l'Equipe jeudi sur les coulisses du grand Ohaime), il est probable qu'il ait senti le vent du boulet siffler très fort sur sa tête et a donc choisi de trancher dans le vif rapide. Ces déclarations hasardeuses avant la trêve et cette conf de presse organisée à la va que je te pousse me confortent dans cette opinion.

    Pas d'accord parce qu'il y a un truc hyper important que vous n'avez pas vu, mais c'est normal vous êtes trop vierges...C'est le pognon tout simplement. Si la somme annoncée par les médias est probablement sur évaluée, elle a du entrer en ligne de compte dans ce déroulement cahotique des évenements. Rappelez vous que Perrin est présent au directoire de la SASP, ce qui doit saler drôlement l'addition. On ne peut s'empêcher de penser alors que le fric a perturbé les relations qu'auraient du avoir les deux hommes, Bouchet réalisant qu'il avait peut-être donné trop à Perrin...Par ailleurs, je ne comprend pas votre dédain des aspects psychologiques car enfin aujourd'hui qu'est ce qui différencie les plus grands clubs en Europe ? Le match Juve-Real en 1/2 de la C1, diriez vous que les italiens étaient plus doués techniquement ? Qu'est ce qui différencie le Bordeaux de Pavon de celui de Baup, les joueurs n'ayant pas changé ? Les réactions d'un footeux, quand il est en bande, sont encore plus connes que celles d'un supporter, ne l'oubliez pas ! Il fallait donc changer les trucs et à moins de leur couper les couilles à tous, je vois pas ce qu'il fallait faire...

  • nfl le 19/01/2004 à 10h28
    En vrac:

    - Bravo pour cet article, très intéressant. J'apprécie en particulier la leçon que vous tirez de cette gestion déplorable par rapport aux carences des "grands" clubs français en coupe d'Europe.
    - A la lecture des excellents posts de JPD et de Piem, je voudrais renchérir en disant que finalement cette énième "affaire" à l'OM me dégoûte définitivement du traitement de l'actualité footeuse par les 3 larrons de la presse écrite que sont l'Equipe, le Parisien et la Provence. C'est gerbant de voir à quel point ils se jettent sur le moindre dysfonctionnement pour faire monter les ventes sans se soucier une seconde de garder un minimum de mesure.
    - CHR$ je comprends pas ton message: cet article est on ne peut plus flatteur pour JMA, il souligne combien les lyonnais doivent se réjouir de la politique de stabilité et de gestion de long terme qu'il a mise en place avec succès. Je parie même que si l'OL ne finit pas dans les 3 premiers du championnat (ce qui n'arrivera pas ;-)), nous n'aurons droit à aucune crise et que l'Equipe se fatiguera de tenter d'n provoquer une après 2 ou 3 éditos assassins.

  • NoNo93 le 19/01/2004 à 10h48
    CHR$,
    Je n'ai pas du tout lu le café des petits marseillais, pas eu le temps de récupérer mon retard ici...
    Mais j'en ai entendu parler et je connais la position de CC par ailleurs...
    En fait t'as mal compris mon message (ou je me suis mal exprimé ;-)))
    J'ai été frappé samedi en voyant les reportages en direct de la commanderie etc. ce qui m'a fait penser qu'à peine Perrin partie les portes pour les journalistes s'étaient vite rouvertes (costard man me paraissant plus fan du huis clos et les images de là bas s'étant fait rares le contraste juste après son éviction m'a sauté aux yeux)
    Mon propos étaient donc de demander confirmation à des gens qui peuvent savoir, j'ai pas du tout dit (ou pensé) qu'ils s'en réjouissaient ou avaient poussé pour çà, bref si çà faisait partie du changement ou si c'est juste que j'ai loupé les reportages avant et que j'ai une fausse impression...

La revue des Cahiers du football