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Reprise dévoilée

Le championnat de France reprend avec sa cohorte de doutes et la pression de devoir se régénérer, sous peine de fâcher le peuple et les marchands du foot national. Les enjeux sont sur la table, les jeux ne sont pas faits. Mais la Ligue 1 a peur.
Auteur : Pierre Martini le 6 Août 2007

 

La saison reprend, on reprend les habitudes? Ce n'est vraiment pas le souhait ambiant, puisque au contraire, l'attente d'un renouveau est générale, s'agissant d'un championnat de France 2007/2008 qu'on espère plus trépidant et moins semé de tragi-comédies que le précédent.

Un couteau sous la gorge de la L1
C'est donc sous le signe du volontarisme tout autant que de la confiance que s'est inscrit l'éditorial de L'Equipe de ce samedi, intitulé "Les promesses de la Ligue 1". Il est vrai que, chez les médias, on a envie d'y croire, afin que le produit ne défraîchisse pas trop les ventes et les audiences. Alors les articles se changent en prières. Ainsi, donc, de cet édito incantatoire qui tient un peu d'une cérémonie de la pluie (pour faire tomber les buts comme des grêlons dans l'orage) et évoque une saison qui "semble riche de surprises à venir", un "championnat [qui] sera très ouvert", une "lutte au couteau"... Car "la L1 doit une revanche à ses fidèles". On souligne la notion d'obligation, omniprésente aujourd'hui dans les médias. Mais notre bon vieux championnat est contrariant et propose un 0-0 pour le premier match télévisé, en prélude d'une journée à treize buts.

une_FF_ligue1a.jpgDu côté de France Football, on manie aussi les images, mais façon poupée vaudoue. Mardi, le magazine annonçait sa liste des "50 qui font la Ligue 1", avec la mission de la sauver. On ne sait pas si cinquante seront suffisants, mais le numéro 1 de ce top est malheureusement mal parti pour proposer ses bons offices puisqu'il s'agit de Grégory Coupet – qui figure à la une au côté de... Samir Nasri.


Thiriez veut décharger
En tout cas, dès la quatrième minute d'antenne de la saison sur Canal, Frédéric Thiriez s'est vu tendre un micro pour exprimer son enthousiasme. On peut résumer une partie de son discours par cette synthèse de sa première phrase: "plaisir formidable apéritif spectacle il fait beau jour béni vive le foot". On aura rarement connu un pareil militant de l'infantilisme.

L'autre partie du propos fut pourtant nettement plus grave, puisqu'en réponse à l'inévitable question sur "l'exode" des meilleurs joueurs, le président de la Ligue évoqua d'une part la prochaine (et très incertaine ainsi que déjà très conflictuelle) renégociation des droits télé, d'autre part la nécessité de réduire les inégalités... fiscales avec les autres pays européens. "Il faut qu'on obtienne du gouvernement qu'il aide le monde sportif à diminuer un peu les charges sociales", a-t-il affirmé, la moustache froncée. Le cadeau fiscal des lois Lamour ne suffit donc pas: travailleurs, travailleuses, apprêtez-vous à financer l'exonération totale de charges pour nos footballeurs, ces déshérités.


Pauvres de nous
Ce dernier terme n'est d'ailleurs pas complètement usurpé, du moins si l'on en croit la "paupérisation du football français", diagnostiquée jusque dans les pages de Libération – lire La misère s’installe dans le foot français. Peut-être vaudrait-il mieux, d'ailleurs, parler de paupérisation du foot non-anglais, parce qu'avec ses quatre milliards d'euros annuels, la Premier League peut écraser le continent dans les années à venir.
Et peut-être vaut-il mieux, finalement, prendre le parti de cette relégation en deuxième division financière (qui nous laisserait tout de même à notre cinquième place): un dirigeant français, cité dans l'article, estime que "Quand les spectateurs français seront prêts à payer 150 euros leur place au stade, on arrivera peut-être à faire revenir des joueurs. Et encore". À l'arrivée, on risque de n'avoir plus ni joueurs, ni spectateurs.

En tout cas, il est plus que temps de faire la seule chose qui s'impose depuis toujours: prendre son parti de ce football français, avec des qualités et des défauts assez immémoriaux. Développons une esthétique du match nul! Plus sérieusement, regardons ces jeunes pousser, croyons envers et contre tout que l'OM et le PSG retrouvent la raison et leur statut, qu'une ou deux belles réussites émergeront chez les clubs ambitieux et attendons des "exploits" européens qui auront d'autant plus de saveur. La saison commence, c'est le moment de se bercer d'espoirs en espérant qu'ils ne soient pas illusions.

Réactions

  • Le Che le 06/08/2007 à 01h49
    ben ouais, triste constat, le foot français est en pleine bulgarisation comme dirait le doyen suicidaire des entraineurs.....
    pffff, pourquoi pas une euro ligue avec les belges et les suisses et les PB ??
    non vraiment l'heure est grave !!
    je préconise une "élite" à 18 puis 16 clubs, histoire de resserrer un peu le niveau..
    je rêve ?? bah oui mais bon c'est le propre du supporter hein ?!
    quant aux raisons ben le seul pays européens qui est à fond dans le libéralisme échevelé est le seul à dégager du pognon pour son foot de bourgeois
    pourquoi réduire les impôts ?? quelle drôle d'idée....M thiriez
    une harmonisation avec une DNCG pour tout le monde, ça serait déja bien ....et mieux surtout.

  • suppdebastille le 06/08/2007 à 01h51
    Le pire est que Thiriez peut déblatérer sur les charges sociales et impôts beaucoup trop élevés en France sans que jamais un journaliste de Canal le contredise sur ce point.

  • taniwha le 06/08/2007 à 10h05
    un président a bien été élu sur ce même programme, alors pourquoi le président de la lnf n'aurait il pas toutes les libertés de le faire...

  • eskimo le 06/08/2007 à 10h21
    le championnat, aimez-le ou quittez-le

  • ouais.super le 06/08/2007 à 11h06
    On parle beaucoup de ce problème de fiscalité française qui ferait fuir les joueurs vers la pluvieuse Albion. Soit, c'est sans doute vrai, les exemples sont nombreux. Mais il serait intéressant que les CdF interviewent (ça se conjugue comme ça ?) un spécialiste de la "défisacalisation".

    En effet, comme chacun sait, il existe pléthore de solutions pour les gens fortunés leur permettant, par divers placements astucieux, de payer nettement moins d'impôts que ce qu'annoncent les barêmes du fisc.

    J'imagine que nos amis pousseurs de ballon millionaires doivent être conseillés par des cadors de ce genre d'exercice, et j'imagine également qu'on devrait pouvoir en trouver un afin de lui demander des précisions à ce sujet.

    Pour un footballeur qui, en France, va toucher un salaire affiché de 200K€ / mois, combien en définitive, va-t-il payer d'impôts ? Quelles sont les techniques qui lui permettront d'en éviter la plus grande partie (tout en restant dans le cadre de la légalité, merci de ne pas interviewer quelqu'un de chez Nike, par exemple) ?

    On va me dire qu'il doit en être de même en Angleterre ou en Espagne, et que les footballeurs déjà moins taxés peuvent également faire appel a des défisalisations similaires, mais nonobstant, ça m'intéresserait d'en savoir plus à ce sujet.

    Merci

  • Alexis le 06/08/2007 à 11h08
    La surprise est toujours aussi grande à la lecture de l'argument évoquant le poids des charges financières en France pour expliquer la pauvreté du jeu.

    Parce que si l'absence d'argent restreint la possibilité de recruter des talents, elle n'exclue en rien la volonté de jouer autrement que ce font les équipes françaises.

    Messin, je suis bien placé pour en faire le constat.

    (Et puis si l'argent expliquait les moyennes de but, les divisions de District n'auraient pas des moyennes aussi élevées...)

  • Monsieur Foot le 06/08/2007 à 11h49
    lien
    lundi 6 août 2007 - 11h06

    tu remarqueras que la moustache masquée, parle de charges sociales et pas d'impôt, l'auteur rappelant d'ailleurs opportunément le cadeau fiscal dont ont récemment bénéficié les footballeurs.

    Ces charges restent bien supérieurs en France à ce qu'elles sont dans d'autres pays et il est difficile de défiscaliser des charges patronales ou salariales.

    Reste ensuite à savoir si l'on souhaite un système raisonnable et humain ou gagner la C1 tous les 3 ans.

  • ouais.super le 06/08/2007 à 12h52
    Tu marques un point, Monsieur foot, mais néanmoins, je serais curieux de connaître dans le détail la fiscalité, et techniques de défiscalisation, liées aux grandes fortune sportives.

  • salatomatognon le 06/08/2007 à 13h00
    Charges et impôts sont toutefois liés dans le catalogue des techniques pour échapper aussi bien aux unes qu'aux autres. Même dans le "paradis fiscal" anglais, on essaie de gruger: rappelez-vous les artifices d'Arsenal pour rémunérer Henry et ses autres stars:
    lien

    Le monde idéal, c'est un monde sans politiciens et sans impôts (© Jean-Pierre Papin).

  • MarcoVanPasteque le 06/08/2007 à 13h01
    lien
    lundi 6 août 2007 - 12h52
    Tu marques un point, Monsieur foot, mais néanmoins, je serais curieux de connaître dans le détail la fiscalité, et techniques de défiscalisation, liées aux grandes fortune sportives.

    On t'as reconnu Juninho

La revue des Cahiers du football