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Rep 1973, l’étoile rouge de l’Ajax

Un jour un but – Le 30 mai 1973 à Belgrade, le jeune Johnny Rep marque contre la Juventus le seul but d’une finale qui donne à un Ajax tout de rouge vêtu sa troisième Coupe des champions consécutive.

Auteur : Richard Coudrais le 16 Avr 2019

 

 

Horst Blankenburg, positionné en ailier gauche, donne à Johan Neeskens. L’international néerlandais cherche un partenaire démarqué, tergiverse quelque peu et revient vers Blankenburg. L’Allemand de l’Ajax est plus entreprenant. Il s’avance, scrute la surface, et voit l’appel de Johnny Rep.

 

Il envoie un long centre, qui survole une demi-douzaine de joueurs. Une tête s’élève au-dessus des autres, celle de Johnny Rep, qui reprend le ballon. Dino Zoff, mal positionné sur sa ligne, est surpris. Il se détend, tente de capter le cuir mais ne peut rien faire d’autre que l’accompagner au fond des filets.

 

 

Et Johnny Rep demande le ballon

La dix-huitième finale de la Coupe des champions européens n’a débuté que depuis cinq minutes et déjà les 91.564 spectateurs du Stadion Crvena Zvezda ont compris que l’Ajax, tout de rouge vêtu, va conserver le trophée une année de plus. La Juventus, qui dispute sa première finale européenne, semble trop tendre pour empêcher les double tenants du titre de confirmer les pronostics.

 

 

On la verra bien tenter quelques offensives mais l’Ajax maitrisera globalement la rencontre sans forcer son talent. Sans même inscrire d’ailleurs un deuxième but qui aurait permis de réaliser le même score que celui des deux précédentes finales, remportées contre Panathinaikos et l’Inter Milan.

 

Après son fabuleux triplé de 1972 (Coupe des champions, championnat de Hollande, Coupe des Pays Bas) que seul le Celtic, en 1967, avait réussi avant lui, l’Ajax a poursuivi sa mainmise sur le football européen au cours de la saison en remportant la Supercoupe d’Europe contre les Rangers puis la Coupe Intercontinentale contre les Argentins d’Independiente. En mars, les partenaires de Johan Cruyff ont infligé, en quart de finale de la Coupe des champions, un énorme 4-0 contre le plus sérieux prétendant à sa succession, le Bayern Munich.

 

 

Et Johnny Rep a les cheveux blonds

Johnny Rep s’est fait une place dans l’attaque des Lanciers d’Amsterdam, suppléant peu à peu le mythique Sjaark Swart, qui met fin à une longue carrière entièrement vouée à l’Ajax. Absent des deux premières finales, Johnny Rep marque d’entrée ce 30 mai 1973 et s’impose comme la nouvelle étoile du club, une étoile rouge sur la pelouse de Belgrade. Il a honoré quelques jours plus tôt sa première sélection au sein des Oranjes et même marqué un but lors d’un match amical contre l’Espagne.

 

Cestmír Vycpálek, l'entraîneur tchèque de la Juventus, qualifiera de “stupide” le but encaissé par son équipe, accablant par la même occasion son gardien Dino Zoff, qu’il a fait venir de Naples en début de saison. Ce dernier s’en remettra, et son erreur de jugement ne l’empêchera pas de terminer six mois plus tard deuxième du classement du Ballon d’Or, derrière l’intouchable Cruyff.

 

 

Et Johnny Rep a marqué, c’est bon

On imagine bien l’Ajax poursuivre sa série, remporter quelques trophées supplémentaires et supplanter le Real Madrid et ses cinq Coupes des champions consécutives. Mais cette finale de Belgrade représente pourtant la fin d’un cycle. La Fédération espagnole de football a annoncé qu’elle allait de nouveau ouvrir ses frontières aux joueurs étrangers, et déjà les joueurs de l’Ajax sont dans le viseur des richissimes clubs de la Liga.

 

 

Johan Cruyff partira pour le FC Barcelone cinq mois après Belgrade, et sera rejoint la saison suivante par Johan Neeskens. Johnny Rep attendra 1975 pour céder aux sirènes espagnoles du FC Valence, où il restera deux saisons. Annoncé au Real Madrid, on le retrouvera finalement à… Bastia pour l’extraordinaire épopée de 1978 en Coupe de l’UEFA. Il signera ensuite à l’AS Saint-Étienne aux côtés de Michel Platini, le temps de remporter un championnat de France, d’inscrire onze buts en Coupe d’Europe et d’inspirer le jeune Mickaël Furnon.

 

Réactions

  • Richard N le 16/04/2019 à 04h55
    Cet article n'aurait pas tout à fait été le même sans les quelques interventions et les précieux conseils de Christophe Zemmour. Qu'il en soit remercié.

  • Ba Zenga le 16/04/2019 à 10h19
    Je t'en prie, merci à toi Richard!

  • suppdebastille le 16/04/2019 à 17h44
    Et Bastia à l'époque pouvait engager un joueur de classe mondiale

  • Tonton Danijel le 16/04/2019 à 18h58
    suppdebastille
    aujourd'hui à 17h44

    Et Bastia à l'époque pouvait engager un joueur de classe mondiale
    - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    Oui, enfin, les circonstances de la signature étaient juste énormes:

    « Je ne savais pas où je mettais les pieds mais j'étais sûr de vouloir quitter l'Espagne pour retrouver ma place chez les Oranje. Dès mon arrivée, ils m'ont baladé. À ma descente d'avion, je souhaitais voir le stade, connaître mes conditions de travail, et eux voulaient absolument m'emmener à la meilleure table de l'île. Après un long repas, j'ai voulu faire un tour à Furiani et ils m'ont traîné à Saint-Florent où les paysages sont paradisiaques. Pareil ensuite avec Porto-Vecchio. Le soir, de guerre lasse, j'ai signé et je me suis endormi, harassé. Le lendemain, je me suis quand même rendu au stade avec Jules Filippi. J'ai eu un choc. Si je l'avais vu avant, je n'aurais jamais signé, mais je ne l'ai jamais regretté. »

La revue des Cahiers du football