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Rayon journalisme

Une Balle dans le pied – Huit images et deux extraits de texte pour poser la question de l'invraisemblable complaisance publicitaire des émissions de foot de dimanche dernier.

Auteur : Jérôme Latta le 11 Dec 2013

 

 

Parfois, une image (ou plusieurs) valent mieux qu'un long discours: c'est le parti que l'on prendra ici pour revenir sur un sujet déjà abordé cette année (lire "Tombés dans le panneau") à propos de la complaisance de certains journalistes lorsqu'ils exhibent les produits des équipementiers sportifs. Lors des émissions dominicales du week-end dernier, moment d'un véritable festival du genre sur TF1 et Canal+, s'est ajoutée la question de la façon dont l'accès aux footballeurs oblige de plus en plus souvent à passer par des événements organisés par ces marques, souvent à l'occasion de lancements de produits. La question des contreparties – ou des termes de cet échange de services – se pose d'autant plus quand ces programmes cumulent "reportage" dans un décor purement commercial et exposition en plateau des articles déjà omniprésents dans ce décor. (...)


Lire l'article :


 

Réactions

  • visant le 11/12/2013 à 11h29
    "dans le but non pas d'informer mais de promouvoir".

    Du coup je te trouve dur. Dans l'interview de TS on y apprend quand même que la France peut aller en finale et qu'Abidal est le meilleur défenseur du monde. J'étais tellement bouleversé par ces informations que j'ai acheté le maillot du Brésil en remerciement.

  • Christ en Gourcuff le 11/12/2013 à 13h31
    Je vois quand même une petite différence entre les présentations en plateau d'un nouveau ballon d'une competition (L1, CdM...) ou d'un nouveau maillot d'une sélection / club et les interview à deux franc six sous dans les magasin du dit sponsor.

    La présentation du ballon ou du maillot est quand même une forme d'information. Et je trouve très hypocrite le bout de scotch que l'on peut voir parfois sur le logo de la marque, comme si personne ne devait savoir qui est le fabricant.

    Par contre en effet, l'interview de bidule, qui ne présente aucun réel intérêt, devant 400 ballons et 12 maillots du sponsor, la oui on est dans le foutage de gueule. Et faire passer ça pour une interview exclusive est encore pire.

  • blafafoire le 11/12/2013 à 14h10
    L'article vaut sans doute la peine d'être écrit, mais il enfonce une porte grande ouverte. Ce placement produit, cette consanguinité avec les marchands, ça a, dès le début, été une spécialité de canal en clair (TF1 faisait maladroitement la même chose avec intervilles et se devait se bagarrer avec le CSA). Ils ont fait tout pareil avec le cinéma sans la moindre vergogne. Ils ont fait çà d'ailleurs, parce qu'ils savaient que la déontologie journalistique dans le sport ou la culture, c'est une vaste blague. Il suffit de se repasser les vieilles images du tour de France pour s'en rappeler.

  • Jamel Attal le 11/12/2013 à 14h22
    On enfoncera cette porte jusqu'à ce qu'elle soit refermée. La banalisation que tu souligne à juste titre conduit à tolérer ces pratiques, alors qu'elles sont remarquablement en infraction avec des principes élémentaires (mais fondamentaux) de l'éthique du journalisme et de la séparation entre information et publicité (qu'alors il faudrait abolir?) La déontologie journalistique dans le sport ou la culture ne doit pas être "une vaste blague".

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 11/12/2013 à 14h25
    Intéressantes citations du CSA de la charte d'éthique. La situation serait comique si elle n'était pas aussi pathétique. De grands joueurs font particulièrement pitié dans ce genre d'exercices - interviewés dans leur mileu naturel : le musée de la godasse, où les plus beaux spécimens sont posés sur de petits piliers artistiquement répartis juste dans le champ de la caméra. Avec des questions qui devraient effectivement faire sursauter le CSA, genre "Mais Leomessi, que pensez-vous de la dernière pompe fluo de votre équipmentier ?" "Alors bon je crois que oui..."

    Je m'achèterais bien un ballon, moi, à la lecture de cet article.

  • Christ en Gourcuff le 11/12/2013 à 14h37
    Et puis pardon, mais l'intérêt de l'interview d'un joueur dans le cadre de la promo de son équipementier, quel est-il?

    Le joueur enchaine les interview toute la journée, le journaliste doit avoir 10mn pour poser ces questions qu'espère-t-il?

    On l'a encore vu ce weekend au CFC, les interview de Lavezzi et autres sont vide d'intérêt.

    Mais on retiens bien que le ballon est moche.

  • blafafoire le 11/12/2013 à 18h03
    Jamel Attal
    aujourd'hui à 14h22

    Je comprends tout à fait l'importance d'une telle répétition mais, de mon côté, j'ai tendance à penser que les dégâts que le journalisme s'est fait à lui-même, notamment par le biais de cette fameuse carte de presse, sont irréversibles.
    Demander de la déontologie d'un secteur en grave crise économique, le journalisme, dans lequel des dizaines de jeunes veulent travailler à n'importe quel prix (même gratuitement), me semble un combat perdu d'avance surtout si l'on considère le succès de telles pratiques.
    Même sur lien, j'avais osé signaler mon malaise devant une académie de Claude Pèze qui faisait la promotion d'un opérateur téléphonique, je m'y suis fait salement rembarrer. Et quelque part c'est normal, on est au delà de la banalisation, on est dans le marche ou crève.
    Et cependant on est loin d'avoir atteint la saturation dans le domaine. Quand on voit le développement du community management chez les marques, clubs et diffuseurs, on peut se dire qu'à moyen terme une grosse partie du boulot informatif actuel des journalistes sportif va disparaître au profit d'un flux d'infos directement généré par les acteurs économiques. On tendra encore davantage le micro aux marques et partenaires, qui ne seront plus représentés par des types sérieux en costard (ils vont nous manquer ceux-là, je le prédis), mais par des jeunes gars cool ayant la tchatche, comme Claude Pèze, biberonnés à la pub et au placement produit, qui entretiendront et développeront, encore et encore la myopie du public (vous avez dit Twitter ?). Plus besoin de temps de cerveau disponible, Le Lay complètement dépassé, la fusion aura eu lieu.
    Cela dit, si je lis les Cahiers c'est bien parce que je crois au village d'irréductibles gaulois, mais il y a l'exception et il y a la règle.

  • Yapéno le 12/12/2013 à 03h39
    Ce qui est formidable, c'est qu'au bas de cette page, on peut lire ceci :

    adidas® Milan AC
    lien
    Maillots, Shorts, Accessoires… Commande sur la Boutique en Ligne !


  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 12/12/2013 à 14h41
    Tiens je mets encore un franc dans la machine de mes réflexions qui ne mènent pas loin, en faisant une comparaison avec d'autres disciplines.

    Je suis d'assez près le monde l'alpinisme qui est devenu relativement branché ces dernières années et dans lequel on voit de plus en plus d'"athlètes" professionnels. Comme il s'agit d'individus et qu'il n'y pas vraiment de prix en petites coupures pour aller folâtrer sur le Nanga Parbat, la source majoritaire de revenus de ces alpinistes est l'argent du sponsoring. Soit en très grande majorité les équipementiers (fringues et matériel), et maintenant en plus une marque de boisson qui aime bien s'associer aux sports dits extrêmes.

    Trois méthodes principales pour faire de la pub sont utilisées :
    1/ servir de mannequin dans les pubs publiées dans les magazines spécialisés (rien que de très classique)
    2/ faire du social networking insupportable : l'athlète a un compte twitter qui est utilisé pour raconter ses dernières aventures ponctuées de hashtags très subtils genre "j'ai fait le Mont Bidule par la voie nord #marque1 #marque2 #marque3"
    3/ la dernière méthode que je trouve toujours aussi hallucinante se trouve aussi dans les articles (papier et en ligne). Article d'une demi-page sur l'ascension de tel truc par Bidule. Avec en fin d'article, en gras "Bidule est sponsorisé par Truc, Machin et Chouette".

    Voilà, effectivement on s'en cache plus, c'est non seulement très visible sur les photos (même finesse de prise de vue que pour le foot), mais il faut encore le rajouter en clair des fois que le lecteur soit un peu crétin.

    Ah évidemment, l'article en question fait la page opposée de la liste "10 pièces d'équipement favorites de Bidule" où Bidule ne nous cache rien de son amour pour le dernier mousqueton de son équipementier.

    Bon le domaine est encore un peu underground et on pourrait défendre l'idée que les journalistes (?) sont peut-être pas aussi bien formés qu'ailleurs. Mais en réalité, ça relève simplement d'une totale soumission des médias et des sportifs aux arguments commerciaux. C'est vachement douloureux dans une discipline qui a historiquement partie liée avec des idéaux libertaires.

    Pour en revenir à nos chers footballeurs, je n'en suis aucun sur twitter mais je ne doute pas qu'ils servent également d'hommes-sandwiches sans grande subtilité. En revanche j'attends avec appréhension le moment où sur les plateaux télés, on accueillera les joueurs en les présentant comme "Cristiano Ronaldo, athlète sponsorisé par X".

    La seule lueur d'espoir c'est que les sponsors de club et les sponsors individuels se tirent dans les pattes suffisamment pour étouffer un peu tout ça.

  • L'Abel et l'Ebert le 13/12/2013 à 16h09
    En parlant, d'argent de sponsoring, toussa, toussa, j'ai branché RMC la dernière fois (et la première fois (oui, j'avoue j'ai honte, mais j'ai arrêté youporn hein, c'est has been!)) et dans le TP Show, les sportifs invités parlaient des bienfaits de tel gel pour la récupération, des straps pour mieux jouer,... tout en citant la marque 36 fois également, lors des interviews. Il n'y a pas un organe qui est censé réguler cela? ça compte à la radio? Vous pensez que TP a négocié en amont?

La revue des Cahiers du football