Premières victoires, premiers doutes: l'arbitre occupé
Difficile de tirer un constat après deux jours de compétition, le niveau de jeu, sans être éclatant, permet malgré tout de tenir une bonne moyenne de buts par matchs, le public est présent et se tient plutôt bien, tout serait presque parfait s’il n’y avait quatre petites ombres au tableau: 4 jugements d’arbitrage approximatifs, un par match joué.
Auteur : Clément Jumeau
le 12 Juin 2000
Difficile de tirer un constat après deux jours de compétition, le niveau de jeu, sans être éclatant, permet malgré tout de tenir une bonne moyenne de buts par matchs, le public est présent et se tient plutôt bien, tout serait presque parfait s’il n’y avait quatre petites ombres au tableau: 4 jugements d’arbitrage approximatifs, un par match joué.
Le premier concerne l’équipe organisatrice, qui sans un coup de main évident de son attaquant vedette, ne se serait jamais débarrassée d’une équipe de Suède beaucoup plus percutante. S’il est certain sur cette action que l’arbitre de champ ne peut rien voir, il n’en est pas de même en revanche de l’arbitre assistant officiant dans cette partie du terrain. Le but n’aurait pas dû être accepté.
Le deuxième jugement qui laisse un peu perplexe concerne le penalty attribué aux Italiens, alors aux prises avec un manque de réalisme jamais atteint pour une Squadra engagée dans une compétition internationale. L’auteur du vol planant est Inzaghi, dans la plus parfaite des traditions transalpines: une situation où le ballon semble hors de portée, un défenseur un peu rugueux mais respectueux, une portion d’herbe mal coupée, un arbitre dans le dos, et c’est parti, le grand bond en avant. Rien que du classique qui fonctionne. Et une victoire de plus pour les Italiens, un doute supplémentaire sur l’arbitrage.
Troisième épisode de la saga arbitrale, le but de Wiltord face au Danemark. Un but largement entaché d’un hors-jeu au départ de l’action, qui a logiquement mis hors d’eux des Danois désemparés, qui ne méritaient pas de se faire humilier.
Si cette erreur d’arbitrage n’a eu pour conséquence que de réduire un peu plus le champ d’action des scandinaves rouges, la victoire était déjà acquise. En revanche, le penalty (le retour) accordé aux Néerlandais lors du match les opposant à la République Tchèque risque lui aussi de faire couler beaucoup d’encre. En effet, jusqu’à ce moment précis, les Pays-Bas ne parvenaient pas à prendre le dessus sur une équipe habituée aux retranchements les plus solides (et les plus chiants aussi). Les occasions de but ne se profilaient que dans les rêves de Kluivert. Rijkaard ne trouvait pas la solution de son banc. Seul un plongeon spectaculaire pouvait renverser le match. De Boer s’y est collé. A l’italienne. Et Monsieur Collina, pourtant habitué, s’est laissé berné, bon voisin. Si sur cette action l’on peut déceler un léger tirage de maillot (qu’il faut définitivement proscrire, c’est entendu), rien de bien équivalent à une faute valant un penalty. Cette scène méritait tout juste un coup franc indirect dans la surface.
Dommage donc que ces légères ombres planent sur les premiers résultats. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’il s’agissait d’une mise en route malheureuse, et pas du début d’une série noire.