Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Pourquoi Lyon ne sera pas champion

Si l'Olympique lyonnais y met un peu du sien, cette saison pourrait relancer l'intérêt du championnat de France.
Auteur : Étienne Melvec le 1 Oct 2007

 

Quitte à se nourrir d'illusions, nouons le faisceau de présomptions qui font croire à un fléchissement de la trajectoire olympienne...

Un complot anti-OL bien réel

Nul besoin d'imaginer un cénacle se réunissant nuitamment dont les membres porteraient des cagoules pour comprendre que le football français dans son ensemble n'a aucun intérêt à voir l'Olympique lyonnais décrocher son septième titre (à moins que ce ne soit le huitième, on a perdu le compte). Il y a encore quatre ans, le championnat de France pouvait avancer son principal atout: le suspense qui faisait que, au contraire des autres compétitions domestiques européennes, personne ne savait quelle équipe allait être championne. Las, le turnover intensif a laissé la place à un monopole total qui a renforcé le sentiment de la dévaluation de la Ligue 1.
Autant dire que personne ne va faciliter le travail aux Lyonnais et des dizaines de "détails" pourraient s'additionner en leur défaveur. Sans intention délibérée, mais selon la force inconsciente qui pousse chacun (y compris les arbitres) à pencher du côté d'un intérêt général bien compris.

Pire, une partie du monde du football attend la chute avec ce qui ressemble à de l'impatience. Une "crise" à Lyon serait une aubaine susceptible de divertir la déprime générale sur la qualité du championnat de France. Car, selon le théorème dit de Jean-Marie Messier, si les médias et les instances ont salué avec déférence la réussite de l'OL et fait de son président une icône, il ne faut pas oublier qu'ils se retourneront contre eux avec la même vigueur qu'ils mettaient à leur tresser des lauriers.


Des fissures dans le vernis

gerland_sunset2.jpgEn tant que compagnie dont les trains arrivent toujours à l'heure, l'OL alimente donc bien mal la chronique et se révèle ennuyeux pour les médias – qui aimeraient (peut-être comme nous tous) qu'un peu de l'inconséquence qui stérilise l'OM et le PSG vienne agiter la vie lyonnaise. Mais voilà que là aussi, les temps ont changé au cours de cette année 2007. Les états d'âme de l'entraîneur (rien de neuf, à Lyon) se sont accompagnés d'une série d'épisodes tragi-comiques, comme le départ mouvementé de Wiltord, la brouille Govou-Juninho ou la bouderie de Fred. Avant cela, la seconde partie du championnat avait rendu palpable la déprime d'un groupe qui ne réussissait plus grand-chose de bon sur le terrain (lire aussi "OL Cuisine"). En outre, il semble que Tola-Vologe rime désormais avec Camp des Loges: transformé en scène de théâtre avec l'interpellation très médiatisée de Wiltord, le camp d'entraînement semble avoir des murs poreux: c'est ainsi qu'on put jaser à loisir sur le départ de Juninho au début d'une séance vidéo programmée par Alain Perrin.

Ces petites saynètes ne sont peut-être qu'un épiphénomène, mais leur addition incite à se demander si le club ne serait pas fragilisé ou du moins, plus susceptible de souffrir de ce genre d'accès de fièvre qui, auparavant, affectaient à peine l'institution. Après avoir rattrapé les cadors historiques sur le plan du palmarès, l'OL est-il en passe de les imiter aussi sur le plan de la pantomime?


Un président prêt à couler une bielle

On sait que l'OL a développé une belle capacité à éviter les crises, mais la contrepartie est qu'on ne sait toujours pas comment il les gère. On a toutefois quelques indices. Les tendances paranoïdes de Jean-Michel Aulas se sont déjà exprimées à plusieurs reprises cette saison, et laissent présager une aggravation en cas de contrariétés. Les pulsions du président lyonnais ont toujours été contenues par ses succès, mais une situation critique risque de faire exploser ses dernières inhibitions – ce qui serait une manière originale de ramener du spectacle en L1. Y a-t-il quelqu'un au sein du club pour modérer le patron?

Mais c'est tout le club et son environnement qui pourraient être perturbés. Qu'il s'agisse des supporters ou de la population des loges, une partie significative d'entre eux n'ont quasiment connu que l'irrésistible ascension des années 2000. Or, on sait que soutenir une équipe devient une tout autre affaire quand elle galère. Le manque éventuel d'enracinement de la ferveur pourrait clairsemer les soutiens, voire faire émerger un public de blasés siffleurs ou certains ultras envahisseurs de camp d'entraînement.


Un groupe amoindri ?

Quand Coupet avait déclaré que l'OL était moins fort (L'Équipe Magazine) il y a quelques semaines, ce n'était pas encore la ligne officielle: JMA vantait toujours la supériorité de Grosso sur Abidal, par exemple. Mais après le revers de Barcelone, Bernard Lacombe s'est entretenu avec L'Équipe pour accréditer la thèse de la baisse de niveau (1). Cette adoption du profil bas a-t-il vocation à relâcher un peu la pression sur les joueurs ou à ouvrir le parapluie en prévision de temps plus sombres?

Ne nous méprenons pas, toutefois: même si la balance des transferts semble qualitativement déficitaire, c'est à presque à chaque intersaison que resurgissent les doutes sur la qualité de l'effectif. Rituellement, on annonce sa dépréciation en raison des départs. Pourtant, l'OL a fonctionné comme une belle machine à valoriser des joueurs: Abidal et Malouda, partants cet été, en sont l'illustration. Mais statistiquement, la pioche doit un jour ou l'autre s'avérer moins bonne, l'amalgame moins réussi. Et en football, une suite de circonstances et de conditions défavorables (comme les blessures durables de Coupet et Cris) peuvent très vite amener une équipe sur une mauvaise pente difficile à remonter (la fameuse "spirale négative"). L'Olympique lyonnais a montré, la saison passée et en limitant les dégâts, qu'il n'était pas immunisé contre cette pathologie.


Une incapacité à franchir un seuil

Le recrutement de l'OL, comme l'a récemment formulé un communiqué boursier du club, est une activité "trading de joueurs". Autant dire que les critères déterminants, au moment de vendre ou d'acheter des joueurs, sont d'ordre financier au moins autant que sportif. Évidemment, cette politique n'est pas nuisible sur le terrain, dans la mesure où elle a plutôt favorisé, jusqu'à présent, une certaine stabilité – et aussi préservé une capacité à investir qui permet au club de maintenir une qualité d'effectif suffisante pour rester maître dans la compétition domestique.

On remarque cependant que la prudence observée par les dirigeants lyonnais ces dernières années les a dissuadés de réaliser un gros coup en faisant venir une véritable star, notamment en attaque où l'on a eu l'impression qu'un gros calibre a souvent manqué pour faire la différence en C1. Peut-être que le club n'a pas la stature suffisante en Europe (symboliquement et non financièrement) pour attirer autre chose que des joueurs en devenir. L'exemple de Fabio Grosso irait pourtant en sens inverse, et l'on peut objecter que Karim Benzema est déjà un joueur d'exception... Toujours est-il qu'on attend l'équivalent de ce que fut Sonny Anderson en 1999: un investissement lourd dans un fuoriclasse qui ferait franchir un cap au club.


Bien entendu, en dépit de tout ce qui précède, il est difficile de croire que l'OL puisse être véritablement menacé dans un championnat où la démission de ceux qui devraient être ses rivaux – même si elle finit par l'affaiblir lui aussi, faute d'une opposition consistante – lui laisse une avance considérable. Mais on est bien obligé de constater que, selon l'implacable principe qu'une série se rapproche inéluctablement de sa fin, la saison 2007/2008 est candidate pour l'organisation de festivités du titre ailleurs qu'à Gerland. Cette seule possibilité réjouirait les amateurs de lutte pour au sommet du classement. Et le comble est qu'elle pourrait ne pas faire de mal aux Lyonnais eux-mêmes.


(1) À coup de double négation : "Quand on voit le niveau des joueurs que nous avons perdus, on ne peut pas dire que le niveau de l'équipe n'a pas diminué".

Réactions

  • Jon-Dahl Tomasson le 01/10/2007 à 01h30
    Pourquoi Lyon ne sera pas champion ?
    Parce que le vrai remplaçant de Malouda sera Olivier Monterrubio, joker que JM Aulas va annoncer comme étant plus fort que Malouda.

    Lyon finira 8e du championnat, à 1pt de Rennes et Nancy sera champion.

  • Le Che le 01/10/2007 à 01h50
    ouais ben je vois pas pourquoi l'OL sera pas champion .... parceque le niveau des autres équipes fait pitié même bordeaux ou monaco....alors bon.... oh, et puis faut arrêter avec la ligue 1 orangeâtre !!!! ça intéresse plus personne, et pi c'est tout....snif....

  • Eviv Bulgroz le 01/10/2007 à 01h59
    article sympa, si on oublie ce paragraphe :
    "Mais c'est tout le club et son environnement qui pourraient être perturbés. Qu'il s'agisse des supporters ou de la population des loges, une partie significative d'entre eux n'ont quasiment connu que l'irrésistible ascension des années 2000. Or, on sait que soutenir une équipe devient une tout autre affaire quand elle galère. Le manque éventuel d'enracinement de la ferveur pourrait clairsemer les soutiens, voire faire émerger un public de blasés siffleurs ou certains ultras envahisseurs de camp d'entraînement."

    -----
    Déjà que j'ignorais la présence de supporter en loges (babou va en loges, si c'est pas une preuve), mais en plus, juste pour rire, je donne les chiffres d'affluences d'avant les années 2000 :

    1981 D1 17494 ............. 1993 D1 14356
    1982 D1 12690 ............. 1994 D1 17349
    1983 D1 9990 ............... 1995 D1 21438
    1984 D2 10452 ............. 1996 D1 22251
    1985 D2 8794................ 1997 D1 21624
    1986 D2 9533 ............... 1998 D1 22808
    1987 D2 11829 ............. 1999 D1 29557
    1988 D2 11838 ............. 2000 D1 35805
    1989 D2 13632 ............. 2001 D1 34725
    1990 D1 19430 ............. 2002 D1 34844
    1991 D1 20610 ............. 2003 D1 36718
    1992 D1 16399 ............. Depuis, on reste bloqué par la taille du stade autour de cette moyenne...

    Alors oui, il y a augmentation de la moyenneà la fin des années 2000, mais l'assise des supporters est là depuis longtemps, surtout si l'on compare avec Marseille, par exemple :

    1981 D2 5906 ............. 1993 D1 27010
    1982 D2 13167 ........... 1994 D1 25320
    1983 D2 3591 ............. 1995 D2 18794
    1984 D2 15932 ........... 1996 D2 17960
    1985 D1 17516 ........... 1997 D1 17862
    1986 D1 16378 ........... 1998 D1 28257
    1987 D1 31544 ........... 1999 D1 51409
    1988 D1 25233 ........... 2000 D1 51918
    1989 D1 26530 .......... 2001 D1 50785
    1990 D1 31727 ........... 2002 D1 50072
    1991 D1 31025 ........... 2003 D1 50813
    1992 D1 28995 ........... Après on reste autour des 50 000

    On peut donc constater que :

    - L'OM ne fait pas le plein à sa grande époque et fait le plein aujourd'hui. L'accroissement des années 2000 commun aux deux clubs est plus un effet de société (post coupe du monde ?) qu'un épiphénomène lyonnais.
    - En D2, les moyennes sont similaires ou presque. Lyon regroupe 13 000 personnes de moyenne en 89.
    - Les années 97-98 où les deux équipes sont très proches au classement montre un équilibre sensible.

    Bref, il ne viendrait à l'idée de personne de dire que Marseille, Paris, Sainté ou Lens risque de perdre leur public, pourtant, les moyennes sont là aussi comparables (voir le site : lien ). Donc le coup de Lyon n'a pas de public habitué à la crise, c'est vu revu et rerevu, et c'est toujours aussi discutable dans les faits.



    Sinon, à part ça, j'adhère à l'analyse de l'auteur.





  • Forez Tagada le 01/10/2007 à 02h10
    > Eviv

    Perdre son public, non, mais le voir se retourner en partie, ce n'est pas invraisemblable amha. Les supporters d'avant les 2000's ont connu une ascension régulière, ceux d'avant un marasme à peu près permanent. Dans tous les cas, ils n'ont pas vécu la "crise" comme seuls les grands clubs français savent en faire :-)

    Or, ce n'est pas lui faire injure de dire que le supportariat lyonnais n'a pas tout à fait les mêmes racines que celui de Marseille, Saint-Etienne ou Paris... bon, c'est peut-être un cliché, après tout, mais quand il faudra remplir les 70.000 places de OL Land, il sera préférable que les résultats restent au top...

  • Eviv Bulgroz le 01/10/2007 à 02h15
    Bien sûr, mais il me semble que les supporters parisiens ou marseillais, plus habitués aux hauts et bas, ne sont pas tendres non plus avec leurs équipes non ?

    Je ne sais pas de quoi l'avenir est fait, mais je sais que j'ai vu des matchs à Gerland quand j'étais gamin avec des supporters sur les toits des tribunes. Donc rien que pour eux, j'ai mal au coeur quand on me dit que Lyon n'a pas d'assise historique avec son public.

  • José-Mickaël le 01/10/2007 à 02h15
    J'ai une question et une remarque.

    La question : "compétition domestique", c'est français ? Je sais bien qu'en anglais on emploie le mot "domestic", mais peut-on le faire en français ? Avant l'époque d'Internet, on employait jamais cette expression.

    La remarque : je trouve que le Lyon actuel présente beaucoup de ressemblances avec le Saint-Etienne du début des années 1970. Après six titres en quatre ans (deux coupes et quatre championnats consécutifs - un record à l'époque, comme l'est celui des six championnats de Lyon), Saint-Etienne a revendu pas mal de joueurs cadres. Puis il y a eu les querelles de président (Rocher contre celui de Marseille). Saint-Etienne défrayait la chronique, mais ne terminait plus champion. Par ailleurs, durant sa grande période de domination, Saint-Etienne n'a jamais vraiment réussi en coupe d'Europe, à part quelques exploits sans lendemain (le 3-0 contre le Bayern, qui était un peu le Real de l'époque). Comme Lyon (le 3-0 contre le Real).

    Mais Saint-Etienne avait profité de sa période de domination pour mettre en place un centre de formation exceptionnel et, après deux années maigres, le club a connu une nouvelle période de domination : six nouveaux titres en quatre ans : trois championnats et trois coupes. Et avec une nouvelle équipe, rajeunie. Mais, nouveauté : ce deuxième Saint-Etienne est surtout celui des exploits en coupe d'Europe.

    Lyon est en fin de cycle. Y aura-t-il un deuxième Lyon ? Un qui sera capable de vrais exploits européens ? Saint-Etienne avait profité de sa première grande période pour mettre en place le centre de formation qui allait le faire renaître de ses cendres et être encore plus grand. J'espère que Lyon ne s'est pas contenté de faire du "trading de joueur". Ils savent former de bons joueurs (Bergougnoux, Clerc, Benzéma...) mais il ne faudrait pas tous les vendre peu à peu...

  • CHR$ le 01/10/2007 à 06h23
    "Les états d'âme de l'entraîneur (rien de neuf, à Lyon) se sont accompagnés d'une série d'épisodes tragi-comiques, comme le départ mouvementé de Wiltord, la brouille Govou-Juninho ou la bouderie de Fred."

    C'est juste parce que vous avez oublié Tony Vairelles, la brouille Coupet-Dhorasoo et la bouderie d'Elber (d'ailleurs on peut inverser Vairelles et Elber, je ne sais plus lequel a raté sa sortie et lequel a boudé).

  • CHR$ le 01/10/2007 à 06h25
    Et si je résume l'article, l'OL ne sera pas champion mais l'opinion des Français est tellement volatile qu'il ne faut pas prendre ce scénario au sérieux plus qu'un autre.

  • Francis Dolarhyde le 01/10/2007 à 07h57
    C'est sûr, l'OL ne sera pas Champion.

    Par contre, personne ne voulant, ou n'osant, lui reprendre son trône, et récupérer l'hideux Boulon de Plomb, Lyon remportera tout de même le plus de points à l'issue de cette saison.

    donc, Lyon, pas Champion... 1er à la rigueur, mais pas champion.

  • davidoff le 01/10/2007 à 09h43
    pfiooouuu lyon c'est comme sarkosy, t'en a plus? y'en a encore

La revue des Cahiers du football