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Post-scriptum

Notre Revival 98 a suscité des débats prévisibles et ravivé les grandes oppositions philosophiques qui traversent le foot d'en France…
le 27 Fev 2001

 

La rétrospective sur le Mondial 98 a donc provoqué son inévitable lot d'anachronismes, de mauvaise foi et de malentendus, et des débats toujours passionnés sur le sujet. Nos intentions étaient plus limpides que celles qu'on nous a prêtées parfois: mettre en ligne des archives pendant nos vacances, sur un sujet qui nous tient à cœur, parce qu'il creuse bon nombre de nos sillons préférés.
Il est parfaitement vrai qu'il y avait un peu de vanité dans notre démarche, parce que nous ne sommes pas peu fiers d'avoir "eu raison" dans ce moment critique durant lequel de nombreux masques sont tombés, et surtout d'avoir "eu raison" sur un tel débat, qui révèle encore des opinions inconciliables.
Certains ont pris ce dossier pour un procès a posteriori, mais il fallait bien comprendre que ces articles et leurs réquisitions contre L'Equipe ont été écrits AVANT la compétition, qu'ils se font l'écho d'une polémique qui avait couru durant les mois précédents. Il est aujourd'hui difficile de se souvenir de l'atmosphère de l'époque, lavée par l'euphorie de la victoire et inversée par l'excessive sacralisation qui a suivi, mais l'immense majorité des médias et des amateurs avait adopté l'opinion certifiée conforme par un quarteron de tribuns: Jacquet était un médiocre et nous courrions à l'humiliation.

Idéalement, il aurait fallu citer tous les articles (les titres assassins et les éditoriaux moqueurs) de L'Equipe. Cette collecte aurait en effet été accablante et aurait rafraîchi la mémoire de ceux qui minimisent le mépris ouvert dont le sélectionneur fut l'objet et qui dépassa très largement le droit à la critique du journaliste. Mais ce n'était pas l'objet de cette compilation, sachant aussi que bien d'autres journalistes (de télévision notamment) se sont honteusement retournés, faisant comme s'ils n'avaient jamais participé aux ricanements.
Les légitimes frustrations de l'Euro 96 (tout de même une demi-finale après une décennie de vide total) et des matches amicaux ne justifiaient pas une pareille campagne de dénigrement, et encore moins un procès de personne. Nous ne pouvions alors que défendre ce sélectionneur qui avait le mérite d'emmerder profondément notre élite journalistique et d'en révéler le caractère médiocre et autolégitimé, mais aussi les exigences exorbitantes (comme d'être un parfait communicateur). Roger Lemerre a hérité d'une grande partie de ces rapports conflictuels, mais il en joue beaucoup mieux, pour notre plus grand plaisir, comme à l'Euro 2000.
Aujourd'hui encore la mauvaise foi fait des merveilles sur ce terrain, avec de spectaculaires inversions, qui font du quotidien sportif la victime d'une odieuse et terrible campagne, qui nous accusent de faire une apologie de Jacquet qui va dans le sens de l'opinion désormais dominante. En ce qui nous concerne, nous démentir tout à coup et dénigrer aujourd'hui l'ex-sélectionneur sous prétexte que sa cote s'est inversée reviendrait à pousser un peu loin le sens de la contradiction. Et passons sur ceux qui minimisent le rôle du sélectionneur (coupable en cas d'échec, négligeable en cas de victoire) ou qui dénoncent la "chance" des champions du monde.

Sans surprise, la polémique s'est déportée naturellement vers de vieilles et traditionnelles oppositions. Le cas Cantona a ainsi été invoqué à charge ou à décharge. Il nous semble y voir une certaine logique, notre défense de Jacquet étant partie du constat que l'homme était intransigeant et faisait à nouveau respecter certaines valeurs au sein de la sélection. Les mises à l'écart progressives de Cantona (jamais vraiment revenu après sa démonstration de King-Fou), de Ginola ou, pour d'autres raisons, Papin, avaient suffi à motiver une confiance aveugle dans ce sélectionneur résolu à tourner la page de l'équipe-de-France-qui-avait-tout-perdu en écartant ses stars (et en réhabilitant ses victimes, comme Blanc ou Petit). Les fouteurs de merde écartés, on pouvait travailler sereinement et aménager cet état d'esprit exceptionnel dans lequel s'est forgé le groupe que l'on sait. Cantona symbolise de notre point de vue la quintessence du joueur catastrophique pour une équipe, et un mythe largement galvaudé (pour plus de détails, voir King con). Il n'est pas tout à fait étonnant que ses admirateurs soient en désaccord avec nous sur bien des sujets.

Autre contradiction, entre les "nostalgiques" des Bleus 82/86 comme dépositaires du beau jeu, et les inconditionnels du palmarès 98-2000. Il ne semble pourtant pas nécessaire de devoir se mettre d'un côté ou de l'autre de la tranchée, ou encore d'opposer Platini à Zidane dans un absurde duel, comme si préférer l'un revenait à condamner l'autre. En cette veille de France-Allemagne qui excite les rétrospectives, nous pleurons encore en voyant Giresse agiter ses petits bras après le but du 3-1 de Seville, de même que nous pleurâmes comme des cons un soir de 12 juillet (pour la finale de l'Euro, nous nous sommes évanouis). Les larmes de 98 étaient considérablement plus agréables, mais il vaut mieux se réjouir d'avoir connu ces deux glorieuses périodes, l'une ne pouvant rien enlever à l'autre, la première ayant même démultiplié le plaisir de la seconde.

Bref, il ne fallait retenir que les aspects archéologiques de notre "dossier", mais on voit qu'il est difficile de ne pas rouvrir celui du Mondial et d'étaler les pièces sur la table, de reprendre les procès là où on les avait laissés…

Réactions

  • Loul le 27/02/2001 à 00h00
    VHOLEURES RHENDAIT MON POST SUR LE REVAÏVOLE 98 ! (il s'affiche pas).
    Votre clarification ne fait pas de mal.
    Si maintenant nous nous demandions comment bien critiquer un sélectionneur?
    La critique est nécessaire, elle instaure ce qui se rapproche le plus d'un dialogue entre l'EDF et ses supporters (dont les journalistes se font les hérauts).
    Est ce seulement possible de bien le faire (pas toutes les cartes en mains, secret (nécessaire?) sur certaines options)?

  • Cap Nemo le 27/02/2001 à 00h00
    peut etre serait-il interessant justement de faire une retrospective des gros titres de l'Equipe durant cette periode, je ne vois pas pourquoi vous vous en privez. cela permettrait de remettre les choses dans leur contexte. Et je suis bien d'accord, il me semble qu'il fallait enormement de courage pour mettre a l'ecart Cantona dans des conditions que Jacquet relate dans son bouquin et qui nous montre bien sa vraie nature de caid des cours de recre, en gros de gros con.

  • Fair Play le 27/02/2001 à 00h00
    A vous lire, il semblerait qu'il y ait d'un côté les "pro-l'Equipe", et de l'autre, les "pro-Jacquet". On pouvait tout de même bien émettre des critiques envers l'entraîneur, sans pour autant adopter l'attitude extrême de ce quotidien.
    Pour ma part, j'ai largement approuvé la mise à l'écart d'éléments qui, même si intrinsèquement bons, risquaient de mettre en péril l'épanouissement du groupe France. Il n'en est pas de même des schémas tactiques qui nous étaient donnés de voir, avant l'épopée 98. Et ça, vous n'en avez jamais ressenti d'inquiétudes?


    Vous avez accordé "une confiance aveugle" à l'entraîneur, ce qui implique qu'il vous était interdit de donner libre cours à votre objectivité. Cette attitude ne vous était-elle d'ailleurs pas dictée par votre animosité envers certains journalistes sportifs?


    Maintenant, si Roberto Baggio (par exemple), avait eu un peu plus de chance, qui aurait eu raison? Auriez-vous ressorti ce florilège du placard? Ou bien est-ce Jérôme Bureau qui nous aurait proposé sa compil?
    Les Bleus ont gagné, et il ne faut pas donner cette impression de "confisquer" ce bonheur à certains qui ne l'auraient soi-disant pas mérité. Cet instant s'est tellement fait attendre...






  • Vicky le 27/02/2001 à 00h00
    Certains parlaient la semaine dernière du jeu "catastrophique", "horrible" de l'Equipe de France. Maintenant, c'est vous qui évoquez l'influence soit-disant "catastrophique" de Cantona sur une équipe. Si Jacquet a semble-t-il eu raison de l'écarter (si l'on suit son idée, sa présence aurait inhibé Zidane), ce n'est pas une raison pour le démolir. A-t-il eu une influence catastrophique sur l'équipe de Manchester? Je ne pense pas, et là-bas il est resté un véritable dieu vivant. Ce n'est tout de même pas pour lien
    Concernant l'Equipe, je voudrais préciser à Il Siciliano (cf sa réaction de la semaine dernière) que je ne fais pas partie de ceux qui ont craché sur ce journal après le Mondial (j'y suis même abonnée), et surtout que le lynchage de Jacquet aurait été bien plus violent que celui de l'Equipe si la France avait perdu prématurément.

  • Amazigh le 27/02/2001 à 00h00
    c'est vrai que le King Canto a été loin dans ces déclarations mais elles n'étaient qu'une réponse au lynchage dont lui aussi a été victime! Et lorsque vous (CDF) parlez de lui comme fouteur de merde vous y allez un peu fort comment, quel que soit l'état d'esprit que l'on peut avoir, peut-on influencer des hommes censés être matures dont la plupart avaient plus de 25 ans! Canto vient d'être nommé joueur du siècle du club le plus mythique du monde ou l'on a jamais parlé de lui de la sorte alors comme fouteur de merde y a pire vous par exemple!!!

  • harvest le 27/02/2001 à 00h00
    Amazigh, On n'a pas forcèment beaucoup de maturité à 25 ans, surtout quand on a vécu en privilégié; et on ne niera pas que les jeunes footballeurs en lien
    Quant à KingFou (excellent, ce surnom), même s'il était fort sur un terrain, il aurait du être suspendu à vie après son imitation de tortue Ninja en public.
    L'impact de ce faible d'esprit aurait été minimisé sur ses semblables.

  • marco le 27/02/2001 à 00h00
    Mais oui, Canto est responsable de l'actuelle violence des joueurs...
    On peut dire ce que l'on veut de son geste, cela ne m'a pas choqué... Taper un skin qui vous insulte depuis plus d'une heure...
    Doit on accepter que le public insulte? Mais ce geste encore une fois est franc ce n'est pas un coup en douce, du genre qui n'est jamais sanctionné...

    Cantona n'a jamais fait du mauvais esprit EN equipe de France. Jacquet avait ses raisons pour l'evincer, elles sont respectables. Mais essayer de le faire passer pour un malade nullissime...
    Je ne vous dis pas bravo.

  • Vicky le 27/02/2001 à 00h00
    Marco, au moins sommes nous d'accord sur ce lien coup de karaté de Cantona ne m'a pas choquée à l'époque, je dirais même qu'il fait partie de sa légende. Evidemment, je n'approuve pas la violence et je pense que les joueurs doivent se contrôler, mais ce sont des êtres humains comme les autres qui peuvent commettre des erreurs. En plus, il avait bien "choisi" sa cible. Récemment, trois joueurs de Leeds fortement imbibés ont tabassé un Pakistanais à la sortie d'un night-club. Cette histoire est beaucoup plus choquante que le coup de pied de karaté de Cantona. J'aurais même envie de dire: "Bien fait" !

  • Il Siciliano le 27/02/2001 à 00h00
    Ciao les amis,


    Vicky, tres bien ta mise au point. On ne peut pas en dire autant des Cahiers! Franchement, cette espece de demonstrativite dans le Je L'Avais Bien Dit est tout a fait infantile. De plus, bien que me foutant totalement de Djorkaeff, je constate que les Cahiers s'attribuent le meme role de censeur que l'Equipe - et c'est justifie - avec le meme mepris de la remise en question - mais peut etre ai je rate un article rempli d'excuse apres le France/Espagne de l'Euro?

    En clair, ce que je voulais dire c'est que le football n'est pas une science exacte donc que le ton betement pretentieux des Cdf en la matiere m'evoque plus Stephane Dalmat qu'un prix Nobel.

  • leplan le 27/02/2001 à 00h00
    Merci de me rapeller le fabuleux livre de "Meme" Jacquet.

    Je ne comprends pas comment, apres avoir ete elu "entraineur du siecle" Jacquet n'a pas eu le lien

    Sinon, je doute fortement que Cantona aurait pu avoir un role negatif sur Zizou pendant l'Euro 96: Zizou n'a pas joue l'Euro 96, ou si peu... Je pense que Canto a ete sacrifie sur l'autel Deschamps, plutot que pour Zizou.


    Enfin, on a quand meme le droit de constater que depuis Cantona justement, un paquet de tres bons joueurs francais se sont exiles et epanouis a l'etranger. En 96 et 98, il y avait quand meme des joueurs francais a des postes cles dans les plus performantes equipes europeennes, et c'est un acquis qui a quand meme drolement servi lien

    Le reproche que je fais a Jacquet, c'est justement qu'il avait les moyens, avec les joueurs de l'epoque, de remporter ces deux competitions sans "chance", et en offrant un football attrayant, ce que realise tres bien son successeur.




La revue des Cahiers du football