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Platini réinvente la coupe d'Europe

Michel Platini veut dynamiter la Ligue des champions et la remplacer par une compétition plus grande, plus belle et plus ouverte… On n'a plus qu'à souhaiter que notre numéro 10 national devienne numéro 1 européen?
Auteur : Jamel Attal le 25 Avr 2003

 


Un seul des chiffres donnés par cette vignette est encore vrai. Lequel?
Autant l'avouer, les Cahiers du football sont l'allié occulte de Michel Platini, qui paye les primes de brèves et finance notre propagande en faveur de ses idées et sa carrière. Nous nous retrouvons en tout cas en plein accord avec l'audacieuse réforme des compétitions européennes qu'il a récemment esquissée dans des entretiens accordés à deux magazines allemands, qui secouent sérieusement (et opportunément) le Landerneau du foot européen. Fahrenheit 256 Il y a en effet souhaité la suppression de la Ligue des champions et la création d'une seule coupe d'Europe, avec 256 clubs qui s'affronteraient dans des rencontres à élimination directe. Les pays qualifieraient un nombre variable de clubs, avec un système de têtes de série (ces deux éléments pouvant être établis selon les indices de l'UEFA). Difficile de faire plus simple (1). France Football a eu l'excellente inspiration de faire une simulation de tirage au sort et un tableau virtuel des 32e de finale (mardi 22/04). Le journal signale que le nombre de 256 permet une élimination directe dans un seul tableau, qu'il correspond au nombre total de participants aux actuelles compétitions européennes (Intertoto comprise) et qu'il détermine quinze dates, soit autant que la Ligue des champions la saison prochaine. Pour nos clubs nationaux, cela donnerait en 32e, Arsenal-Auxerre, Bordeaux-Schalke 04, Feyenoord-Lens, Panathinaikos-PSG, Lyon-Bruges… Il y a aussi un Inter-Lille, mais là ça nous échappe un peu. La liste complète offre une jolie collection d'affiches et de duels au vrai goût européen: Chelsea-Sporting, Kiev-Ajax, Leeds-Anderlecht, Milan AC-Rangers, Liverpool-Celtic, Dortmund-Newscastle, Vigo-Salonique etc. Dans sa philosophie, ce grand tournoi serait donc tout le contraire d'un championnat européen et pour les clubs dominants aujourd'hui, l'accès aux quarts de finale serait bien plus ardu. La route serait parsemée de chausse-trappes et les séances de rattrapage n'auraient plus cours avec l'abolition des poules. On remarque tout de même que les têtes de série bénéficieraient d'une certaine protection. Ainsi, dans la simulation, l'adversaire du Real serait Panionios, le Bayern rencontrerait Heerenveen et Barcelone… Liberec. Évidemment, il faudrait en passer par des oppositions plus bucoliques lors des tours précédents, mais comme le dit Platini, "si on estime que le football peut contribuer à créer l'unité entre les peuples, le Bayern Munich doit être prêt à jouer en Géorgie ou en Finlande" (L'Équipe, 16/04). Il y a effectivement là une finalité que les grandes puissances économiques sont bien incapables d'assurer: la pérennisation de la popularité du football. Agrandir la coupe d'Europe L'idée paraîtra complètement hérétique dans le contexte ambiant, tellement elle va à l'encontre de la ségrégation progressive de l'élite au sein d'une Ligue européenne semi-fermée… comme l'est une Ligue des champions qui joue à merveille son rôle de sélection "naturelle" et qui accentue les écarts de revenus entre les clubs européens, disqualifiant au passage la Coupe de l'UEFA, ni rentable, ni attractive sportivement (voir Ligue des dindons et Droits télé: guère épais). La perspective que le Real aille risquer l'élimination au Kazakhstan peut certes paraître saugrenue, de même que le concept de 128 de finale… Pourtant, en restaurant l'esprit et la formule originelle des Coupes d'Europe, cette proposition s'oppose à deux dérives élitistes manifestement contraires à l'esprit du football dont Platini se fait le chevalier blanc. D'une part, l'exclusion des "petits" pays et des "petits" clubs, relégués dans une seconde division européenne et qui n'ont droit qu'aux tours préliminaires de Ligue des champions (même s'il se trouve toujours une exception pour confirmer la règle et faire illusion, comme Bâle cette saison). D'autre part, l'emprise croissante du lobby des "grands" clubs autoproclamés au travers du G14, qui veut gouverner le football et affaiblir les instances sportives. Il s'agit donc d'une attaque frontale, et le Lorrain a violemment critiqué le groupement, mais aussi les télévisions (2). Cela peut aussi ressembler à une provocation — surtout si elle s'accompagne de la menace d'exclure le Real s'il n'a pas rétabli ses finances d'ici trois ans (L'Équipe 16/04). Mais elle s'appuie sur le constat de plus en plus généralement admis que quelque chose ne tourne plus rond dans le monde du football. L'idée d'une reprise en main compte de plus en plus de partisans. Un destin de président ? En point de mire, notre politicien a les élections à la présidence de l'UEFA, qui pourraient avoir lieu en juin de l'année prochaine si Lennart Johansson confirme sa volonté de se retirer avant la fin de son mandat. Le terrain, bien que miné, semble en effet relativement dégagé pour Platini depuis que son adversaire naturel Gerhardt Aigner, actuel secrétaire général de la confédération européenne, a annoncé son prochain retrait (voir la Gazette 89). On se souvient en outre que lors des élections précédentes, Platini n'avait pas fait acte de candidature, se rangeant au pacte de non-agression signé entre l'UEFA de Johansson et la FIFA de Blatter dont il était le conseiller. Cette concession lui avait permis d'intégrer sans remous les comités exécutifs de l'UEFA et de la FIFA et d'acquérir ainsi les mandats et la légitimité qui lui manquaient (voir Platini, comme un gros poisson dans l'eau, octobre 2001 et Les instances à couteaux tirés, avril 2002). S'il bénéficiera de l'appui de Blatter et de ses réseaux, notre numéro dix historique devra affronter de fortes oppositions: celle du G14 évidemment, celle des chaînes de télévision qui n'auront plus de critiques contre le LdC quand elle sera revenue à une formule allégée et enfin celle des principales fédérations... Mais son calcul repose aussi sur le fait que les "petits" pays européens sont des électeurs comme les autres à l'UEFA. Platini a le mérite d'assumer ses ambitions, et chacun appréciera son initiative en fonction de son degré de tolérance à une prétention assez caractéristique du personnage ("Je fus numéro dix, toujours le meneur de jeu et je savais diriger le jeu. J'ai dû réaliser que pour être numéro dix en dehors du terrain, il fallait se trouver au cœur du pouvoir" — L'Équipe 16/04). Le programme qu'il défend est salutaire dans le contexte actuel, s'agissant au moins de montrer que l'industrialisation du foot et que la domination d'une oligarchie de clubs ne sont pas des processus irréversibles. Ni ses arrière-pensées politiques, ni le caractère hypothétique de sa coupe d'Europe ne diminuent l'intérêt de son projet et de sa démarche. Platini s'est toujours fait le défenseur du jeu et est resté fidèle à sa ligne jusque-là, tout en acquérant une certaine science politique. On ne lui reprochera pas de vouloir imposer cette ligne dans les plus hautes instances du football. (1) Dans notre "Manifeste pour sauver le football", il y a plutôt l'envie d'un rétablissement des trois coupes originales, mais l'idée platinienne est séduisante, et elle suscite tout autant le débat. (2) Il y a une belle contradiction avec son statut de consultant sur Canal+ pour la Ligue des champions, mais il faut bien admettre que sur la chaîne cryptée, il ne cache pas son manque d'enthousiasme à l'égard de la compétition.

Réactions

  • Eldayar le 25/04/2003 à 04h55
    ça ferait du bien. La proposition est sans doute politique, car elle ravit les petits pays qui doivent en avoir assez de regarder les poules remplies de ténors du foot européen auxquels ils ne s'identifient pas.

    Et puis quand on voit à quoi ressemblent les tours à élimination directe, on se demande pourquoi attendre la fin Avril pour voir enfin un peu de vrai foot, quoi !

    Cela dit, j'aimais bien l'idée des trois coupes, avec une coupe des Champions dévolue aux seuls tenants de leur championnat, ça conférait une sorte d'aura à cette coupe, même si le plateau final était parfois moins reluisant que celui de l'UEFA. Mais je parle sans doute d'une époque révolue que l'on ne revivra jamais...

  • Agora le 25/04/2003 à 07h58
    Si je peux me permettre, je ne suis pas très clair ce matin, mais il me semble qu'une compétition à 256 clubs commence aux 128e de finale et non aux 256e de finale et que c'est le FC Bale et non St Gall la bonne surprise de la LdC cette année.

    Sinon, j'aime bien l'allusion à Lille et à Liberec. Sans parler du bon temps où Platini avait 21 ans (ce qui donne une indication sur l'age de la rédaction, vu l'age des vignettes Panini qu'ils nous sortent ;))...

  • gb13 le 25/04/2003 à 08h47
    Dans vos rêves !!! et dans les miens ....

    Le processus engagé par les grands clubs, l'UEFA et les télés est fait pour protéger au maximum les grands clubs. Ils ont usé de leur influence pour en arriver là ! c'est pas pour tout casser même pour les "beaux yeux" de Michel Platini.
    Et puis elle est pas bien votre simulation, l'OM est déjà éliminé es 32è ... ;-)

  • luckyluke le 25/04/2003 à 09h04
    Bon Agora m'a déjà piqué mes remarques sur les 256es de finale et sur Bâle
    Quant au match Inter-Lille qui échappe un peu à Jamel Attal, si ce n'est pas du second degré, FF explique que c'est une simulation par rapport aux clubs engagés la saison dernière, et que comme la France aurait 7 clubs, Lille aurait été qualifié en tant que 5e

    Platoche aurait grossi?
    Fruité c'est plus musclé!;-)

  • LokomotivDallas le 25/04/2003 à 09h47
    2 remarques cher jamel :
    à 256 compétiteurs il n'existe pas de notion de 256e de finale, mais de 128e au plus
    c'était le FcBale ex-de DidierT et non pas StGall qu'il fallait comprendre (au fait keskidvien KeizerSoeze ?)
    sinon je verrais bien un ticket Besancenot/Platini dans le futur pour un monde meilleur (pas pire en tous cas)

  • LokomotivDallas le 25/04/2003 à 09h49
    évidemment je n'avais pas lu les contribs précédentes : otan pour moa

  • tessacha le 25/04/2003 à 10h24
    Pareil que la rédac! :-)

    "Rendez le foot aux footeux et les vaches seront bien gardées" me répétais souvent mon pépé... Platoche aurait bien du mal à désservir un sport auquel il a tout donné et sur lequel il est rarement le moins avisé...

    Juste, Jamel, faire des 256è de finale avec 256 clubs ça me semble un peu présomptueux ;-)

    Allons-y pour "1er et 2ème tours" pour les 128è et 64è de finale (ou "Soisenkat'd'final" pour Baygon ;-), on enchaîne avec des 32è à l'ancienne pour les troisièmes confrontations et je n'enfonce pas plus Jamel dans les mystères des mathématiques modernes ;-)))

  • fredy le 25/04/2003 à 10h24
    Par pitié, arrêtez de prendre tout ce que dit le gros platoche pour parole d'évangiles...
    Elle est nulle sa formule. Quelle serait alors la différence entre finir 1er et 8ème de son championnat, si on dispute ensuite la même compétition européenne ?
    A mon avis, le mieux serait encore de revenir à la formule précédente des 3 coupes d'Europe avec élimination directe.

  • tessacha le 25/04/2003 à 10h26
    note: lire les réactions aux articles AVANT de poster pour éviter de faire la même vanne que le cédéfiste moyen ;-))))

  • kalle le 25/04/2003 à 10h45
    fredy, la différence entre 1er et 8ème de son championnat c'est que le premier est champion de son pays. Mais peut-être que pour toi ça ne signifie rien ?
    Et puis en ce qui concerne "le gros platoche", moi je juge sur les faits et jusqu'à présent il est plutôt au service du foot que l'inverse. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des dirigeants de l'UEFA.
    Quant a son discours, excuse-moi, mais qu'il s'agisse d'analyser un match ou d'inventer des réformes sur le foot mondial le bonhomme est effectivement d'une trempe supérieure.

    PS : combien pensaient qu'il n'était qu'un prête-nom en temps que co-président de l'organisation de la coupe du monde et l'attendaient au tournant ? A l'arrivée ils ont découvert un bosseur aussi compétant qu'intègre et une coupe du monde unanimement reconnue réussie.

    re PS : Quand même un peu de respect pour un type qui restera ad vitam eternam un des plus grands joueurs que le foot ait connu

    re re PS : Oui j'aime bien Platoche, pourquoi ?

    re re re PS : Je ne te salue pas ;-)

La revue des Cahiers du football