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Pendant ce temps-là, l’Eire de rien

Juin 2018. Tandis que les passionnés de foot avaient les yeux rivés vers la Russie pour suivre la Coupe du monde, en Irlande, on jouait la 22e journée d’Aitricity League.

Auteur : Jérémy Lison le 5 Juil 2018

 

 

Il est presque 20h45, heure française, lorsque les partenaire de Cristiano Ronaldo et leurs adversaires espagnols rentrent au vestiaire. À l’inverse, vingt-deux acteurs d’une rencontre de première division irlandaise opposant Saint Patrick’s Athletic à Sligo Rovers entrent sur une pelouse dublinoise.

 

4.000 kilomètres séparent les deux événements, mais autant dire que l’environnement en est à des années-lumière! À l’est, c’est une foule enjouée, colorée et festive entourée de nombreuses buvettes et stands publicitaires qui s’est rendue dans le moderne et vaste stade olympique de Sotchi. À l’ouest, seuls un petit groupe de jeunes hommes et un père accompagné de ses enfants longent un lotissement silencieux et sans âme les menant à Richmond Park. Un petit stade désuet perdu dans la banlieue de Dublin, ouvert aux quatre vents et dont il faut vraiment le voir de ses propres yeux pour savoir que ce genre d’endroit existe.

 

 

C’est dans ce cadre pittoresque que s’échauffent les joueurs des deux équipes pour ce match de ventre mou du championnat. Ils sont encouragés par un bon millier de supporters entonnant de brefs chants. Les Dublinois attaquent d’entrée le match, faisant le pressing et s’approchant des cages gardées par Mitchell Beeney, gardien anglais formé à Chelsea. Mais coup de tonnerre lorsque, sur leur première occasion, les joueurs de Sligo ouvrent le score à la 11e minute après un corner à la rémoise conclu par un "high-kick" improbable du défenseur central, Patrick McClean.

 

Cela ne décourage pas les Dublinois. Ils continuent de se ruer vers l’avant. Mais, à la demi-heure de jeu, sur un centre dégagé par la défense, un contre est idéalement conclu d’une frappe enroulée à mi-hauteur par Alister Roy, attaquant écossais prêté par Hearts of Middlothian. Au départ de l’action précédente, il semblait y avoir une faute dans la surface sur Ryan Brennan. Qu'importe, le score est donc de 0-2.

 

 

St Pats continue malgré tout de pousser et de dominer le reste du match, sans parvenir à marquer. C'est même au contraire le jeune attaquant Jack Keaney qui, en fin de match, triple la mise en profitant d’une mésentente entre deux défenseurs qui ne sautent pas à la retombée du ballon, pour ajuster tranquillement Barry Murphy et conforter la victoire de son équipe. Saint Patrick’s subit une lourde défaite (0-3) après avoir dominé et reste ainsi à la sixième place, voyant au passage ses chances de podium s'envoler. Grâce à leur réalisme, les joueurs de Sligo Rovers prennent de leur côté un bon bol d’air en atteignant la septième place et s’éloignent de la zone rouge.

 

Ce n’était évidemment pas aussi beau et technique que le fabuleux 3-3 entre le Portugal et l’Espagne mais on a tout de même eu droit à un festival de kick and rush, de duels physique, d’occasions manquées et de mauvaises relances. Que ce soit à Sotchi ou à Dublin, le spectacle était donc au rendez-vous.

 

 

McGrath, l'illustre ancien

Né le 4 décembre 1959 dans une banlieue londonienne sous le nom de Paul Nwobilo, d’un père nigérian et d’une mère irlandaise dont il adopta le nom, Paul McGrath effectue ses débuts à Saint Patrick’s lors de la saison 1981/82. Sacré meilleur joueur du championnat, le milieu défensif est rapidement transféré à Manchester United pour la somme de 32.000 £. Il y descend d’un cran pour devenir défenseur central sous les ordres de Ron Atkinson.

 

 

Après sept saisons et plus de 200 apparitions sous le maillot des Red Devils, avec à la clé une FA Cup en 1985, il rejoint Aston Villa en 1989. Il remporteral deux League Cup en 1994 et en 1996 et le titre honorifique de meilleur joueur du championnat lors de la saison 1992/93. Sa fin de carrière est plus moribonde, avec un départ à Derby County lors de la saison 1996/97, et une dernière pige en seconde division à Sheffield United l’année suivante.

 

Ses prestations ont naturellement fait de lui un des meilleurs défenseurs centraux de l’histoire du championnat anglais et de la sélection irlandaise. Avec son pays, il disputa deux phases finales de Coupe du monde, dont un quart de finale face à l’Italie en 1990, pour un total de 83 sélections (et huit buts) entre 1985 et 1996. En dehors du terrain, sa vie privée fut très compliquée, entre enfance malheureuse, graves problèmes d’alcoolisme et tentatives de suicide. Il racontera tout cela dans son autobiographie intitulée "Back from the Brink", sortie en 2006.

 

Fondé en 1921 (deux ans après l’indépendance du pays au Royaume-Uni), le championnat irlandais de première division possède la particularité de se jouer sur une année civile – cas unique en Europe occidentale. Dix équipes s'y s’affrontent quatre fois en match aller-retour. De par sa faiblesse (39e au classement UEFA), le il est très peu suivi et les Irlandais préfèrent supporter une équipe anglaise voir écossaise. Les centres de formations, peu réputés obligent, les meilleurs joueurs du pays à être formés au sein d’écuries anglaises.

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 05/07/2018 à 23h44
    Merci, ça fait du bien de voir un peu de football !

La revue des Cahiers du football