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Paris fait sauter le bouchon

Matchbox: PSG-OL, 1-0. Paris pêche au gros et pour la dixième fois cette saison, le championnat est relancé.
le 24 Nov 2008

 

But : Giuly, 26e

Dans un Parc chaud bouillant, un bon PSG bat logiquement une équipe lyonnaise venue gérer ses sept points d’avance entre un intermède international et une rencontre décisive de Ligue des champions.


La nalyse

Après quelques minutes de flottement qui voient Benzema mettre Landreau à contribution sur une belle volée, Paris se montre vite le plus conquérant. Contrairement aux matches à domicile précédents, le PSG défend en bloc, en avançant, et accule les Lyonnais sur leur but. Pour ne rien arranger, ceux-ci cumulent les coups durs (au propre comme au figuré). Sur une action anodine, Réveillère se prend déjà les pieds dans le tapis et reste au sol, durement touché. Il est remplacé par Kolodzieczak, dix-sept ans et aucun match en Ligue 1, qui va subir un baptême du feu pour le moins compliqué. Entre un Benzema absent sur le plan défensif et un Sessegnon de gala, le couloir gauche lyonnais va être écrasé tout au long du match.

Premier tir cadré
Paris presse et une fois n’est pas coutume, fait souvent la différence dans les "un contre un" sur les extérieurs. À la 25e minute, bien décalé par Sessegnon, Ceara réalise un centre vicieux et bondissant qui trompe un Lloris mandandesque et s’écrase sur le front de Giuly qui avait opportunément jailli du short de Gassama. Paris ouvre le score sur son premier tir cadré pour conclure une période de forte domination. Heureusement pour Lyon, en phase offensive, Paris pèche encore dans le dernier geste: son emprise sur le milieu aurait pu lui permettre de prendre plus nettement l’avantage. Lyon revient timidement dans le match en fin de première période, mais Landreau passe une soirée assez tranquille.

Au retour des vestiaires, le PSG gère facilement la rencontre et se procure quelques occasions: Giuly tente de remettre ça sur centre de Sessegnon, mais cette fois, sa tête est facilement captée par Lloris. Avec un coup franc de Rothen dans les bras du gardien des Bleus, ce sera à peu près tout si l’on excepte une charge de Kolodzieczak dans le dos de Giuly, non sanctionnée, en pleine surface. L'OL, de son côté, ne se manifeste que par quelques tentatives lointaines de Källström et l’activité d'un Fred qui veut préparer au mieux son mercato. Après l’heure de jeu, la sortie de Benzema et le craquage complet de Juninho achèvent d’enterrer les espoirs lyonnais.

Un OL fragile ?
Paul Le Guen sort de ce match avec de vraies certitudes sur son 4-4-2 et son équipe qui se replace en haut de tableau, alors que l’OL confirme sa fébrilité collective actuelle, que la victoire en trompe-l’œil face à Bordeaux avait un peu vite fait oublier. Le champion sortant éprouve de vraies difficultés dès que Juninho ou Benzema sont en dedans et il ne pourra pas toujours compter sur son douzième homme chaque week-end [NDLR: pas l’arbitre, le ramasseur de balle] pour faire la différence. Le Lillon de Puel (ou l'OLSC) ne convainc toujours pas et à force de rappels, ses poursuivants vont peut-être se dire que si, un autre plan comptable est possible.


puel_bagages.jpg
Sale soirée pour Claude Puel, décidément incapable de mettre en place une organisation cohérente.


Les poulbots

Landreau a efficacement fait le boulot, s’interposant sur plusieurs frappes lointaines et s’imposant même dans les airs à plusieurs reprises.
Ceara était de bonne humeur et cela s’est manifesté par de nombreux enchaînements de crochets et deux passes décisives. Une performance à des années-lumière de son cauchemar face à Benzema l’an passé.

Le reste est une histoire de couples et de Sessegnon. Le couple Tramara a bien maîtrisé Fred, la nouvelle coqueluche du Parc se payant même le luxe de quelques dribbles de dégagement (ou de contrôles ratés, ce n’est pas toujours très clair) particulièrement humiliants pour ses adversaires.
Le couple Maklément, a fait la même chose quinze mètres plus haut, le vieux et le jeune se complétant parfaitement, comme dans La Couleur de l’argent, les temps de fort de l’un venant compenser les temps faibles de l’autre dans une belle harmonie.

Les Vamps Armthen ont rejoué leur vieux numéro, que tout le monde connaît par cœur. On est encore surpris qu’il y en ait pour se faire avoir. Quant au duo ésotérique Giularau, on aurait du mal à imaginer plus emmerdant pour les défenses. Le grand en retrait pour dévier, le petit en pointe pour suivre et prendre la profondeur, c’est élémentaire et ça marche.

Reste Sessegnon, dont nous soulignions déjà il y a quelques semaines (lire la matchbox de Paris SG-Grenoble) à quel point c’était un joueur à part dans un effectif plutôt besogneux. Il a sans doute réussi son meilleur match avec le PSG, inventant des dribbles, accélérant, conservant presque toujours le ballon avec un mélange de finesse et de puissance qui lui vaudront les comparaisons avec Okocha chez les plus prudents, avec Ronaldinho pour les autres. S’il parvient à maintenir ce niveau de performances toute la saison et à être plus efficace dans le dernier geste, le ciel est la limite pour le capitaine du Bénin (l’Écureuil en chef).

 
makelele_villeneuve.jpg
"Vos compliments me vont droit au cœur, président, mais le coach, c’est le grand tout mou qui est là-bas."


Les canuts

Lloris a été très peu sollicité. Il peut lui être (sévèrement) reproché son hésitation sur le but parisien.
La charnière Cris-Boumsong est à créditer d'un bon match. Le premier revient à son meilleur niveau et retrouve de la confiance, comme l'attestent ses quelques montées rageuses.

Kolodzieczak, après des premières minutes encourageantes, a sombré. Il aurait dû être sanctionné d’un penalty pour un placage dans la surface sur Giuly et a frôlé le carton rouge en fin de match. À sa décharge, il a été complètement abandonné par Benzema. Et Sessegnon was on fire. Son alter ego Gassama a rendu une copie correcte, mais son absence sur le but parisien coûte cher.

Makoun et Ederson ont été transparents, seul Källström ayant existé au milieu. Reprise difficile pour Govou, mais dans son couloir, il reste de toute façon indispensable à l'OL.

Fred a été le lyonnais le plus dangereux, toujours précieux dans son rôle d'appui. Benzema a montré qu’il était capable d’évoluer au même niveau à Lyon que chez les Bleus. Une bonne volée à la 2e minute, quelques beaux enchaînements, mais rien d'autre ou presque. Négligent dans le replacement et auteur de beaucoup de gestes de découragements et d'exaspération qui ont dû faire le bonheur de ses coéquipiers. Entré pour changer le cours du match, Juninho est rentré presque aussi sec au vestiaire, après avoir commis une grosse gonerie.


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On comprend sa frustration. Pour la deuxième fois de la soirée, Juninho se fait humilier par une porte à double battant qui refuse de s’ouvrir.


La tête du gnome

C’est la tête d’une créature féerique, mi-inquiétante mi-comique, qui a surgi à la 26e minute de jeu et à 1m12 du sol pour enfoncer les Lyonnais dans une soirée de cauchemar comme ils n’en connaissent pas beaucoup par saison. Avec la grâce surnaturelle qui a habité Sessegnon durant tout le match, la puissance surhumaine dévolue à Traoré, la précision diabolique du placement des insatiables Clément et Makelele, le tout dans une ambiance quelque peu morbide (la veille du deuxième anniversaire de la mort de Julien Quemener)... c’est une étrange nuit de Valpurgis qu’a connue hier le Parc des Princes. Pas étonnant, finalement, que les rationnels Lyonnais aient fini par craquer.



Les gestes du match

• La virgule de Jayjaygnon face au pauvre Kolodzieczak qui serait en droit d’attaquer pour le Béninois pour préjudice moral.
• Le centre décisif parfaitement ajusté en première intention de Marcos Ceara.
• Les ouvertures "extérieur du pied" de Sessegnon.


Les anti-gestes

• Le combo coup de poing dans la télé, coup de pied dans une porte de Juninho qui vient clôturer une soirée exemplaire.
• Le placage de Kolodzieczak qui aurait mérité meilleur sort au Stade de France.
• Les deux trois pertes de balle inhabituelles de Makelele dans l’axe, sous le regard de coéquipiers probablement incrédules.


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"Rien de grave, ça n’est qu’une aimable compétition domestique à laquelle nous participons. Ce qui compte, c’est le prochain match en compagnie des Famagouste, Cluj, Bâle, AAlborg, Borisov ou autre Olympique de Marseille. Oui, ma p’tite dame, l’intertoto, c’est ça notre vraie priorité."



Les observations en vrac

• Sammy Traoré aura été le seul joueur parisien à dribbler Cris de tout le match. Quand est-ce que Le Guen aura enfin l’intelligence de le faire jouer en pointe?
Juninho avait vraiment envie de se reposer avant le match de Florence, mais cela aurait été plus simple d’en parler directement à Claude Puel?
• Sur le but de Giuly, on cherche à encore à comprendre le mini-vortex spatio-temporel qui emporte Lamine Gassama.
• Les anciens Lyonnais Clément, Giuly et Luyindula ont été très bons face à leur ancien club. Ça y est, la malédiction parisienne s’est inversée.
• Karim Benzema ne pourra jamais prétendre être un joueur de classe mondiale tant qu’il portera des sous-pulls sous ses maillots à manches courtes.
• Anthony Réveillère, dernière victime en date de la taupe du Parc des Princes.
• Les va-et-vient incessants de Claude Puel entre le 4-4-2 et le 4-3-3, c’est pour préserver le suspense du championnat ou c’est juste pour humilier Gilles Verdez qui l’avait qualifié de génie tactique la semaine dernière?

Réactions

  • Takinho le 24/11/2008 à 02h57
    Jolie matchbox mais à mon avis, sur le but parisien, c'est le passage à travers de Cris qui met Lloris et Gassama en short et je pense qu'il vaut mieux saluer l'opportunisme de Giuly et la spontanéité de Ceara sur ce coup-là...

    Les rubriques "tête du gnome" et les obversations en vrac sont génialissimes.

  • Gael Moldovan le 24/11/2008 à 05h17
    Belle matchbox.
    Juste un truc; "Karim Benzema ne pourra jamais prétendre être un joueur de classe mondiale tant qu’il portera des sous-pulls sous ses maillots à manches courtes".
    Ya peut etre une blague que j'ai rate, sinon, juste pour dire que ca se fait de plus en plus, ca doit etre fachieune, notamment en premier league. Alors citer tous les gars qui font ca, ca va pas etre evident, et ca pourrait fournir des exemples allant dans votre sens. Mais bon, Rooney quand meme...

  • FPZ le 24/11/2008 à 08h34
    C'est pas parce qu'ils sont de plus en plus nombreux à le faire que ça devient de moins en moins moche, hein...

    Sinon, je plussune takinho sur le but en ce qui concerne la responsbilité de Lloris, qui ne peut pas sortir mais doit couvrir son premier poteau (Hoarau).
    Après, que Gassama soit troublé par le loupé de Cris ou pas, il n'en reste pas moins qu'il s'est fait blousé (comme un gone qu'il est, hein, je veux pas l'accabler) par le super démarquage de Giuly.
    D'ailleurs, sur cette action, si je me souviens bien : touche de Ceara, une-deux avec Sessegnon, le tout face au seul Kolo. Benzema et un autre Lyonais (Kallstrom ?) sont à 5 m de l'action, mais sont arrêtés. Pour mieux voir si un gamin de 17 ans est capable de gérer une infériorité numérique dans son couloir après 5 minutes en L1 ?

  • Road to Champions League le 24/11/2008 à 10h10
    Football MythoManager
    "PSG : Traoré et son plan anti-OL" ( lien).


    C'est marrant, ca fait moins rire d'un seul coup...

  • Obiwan Kenobi le 24/11/2008 à 10h11
    Excellent article, vraiment.
    J'ai pas vu le match, et j'ai l'impression d'avoir tout compris !

    Sinon en vérité moi je sais ce que Makelélé a dit à Villeneuve :

    "Non monsieur, vous vous êtes trompé : pour les filles à poil c'est l'autre vestiaire, derrière la porte là-bas".

  • Le_footix le 24/11/2008 à 10h54
    Pas taper sur Cloclo...

    Quand on n'a pas d'ailier gauche et pas de latéraux, mais qu'on a le spectre de Keita, c'est dur de viser plus haut que la 3e place du LOSC.

  • benabarapaname le 24/11/2008 à 13h32
    "Dans un Parc chaud bouillant"

    voilà c'est tout

  • Aston vilain le 24/11/2008 à 14h12
    Ahhhh les matchbox des cahiers.... tout un poème. N'étant pas allé au parc et ne faisant pas partie des 12 abonnés au machin Orange truc, je n'ai pas vu ce match qui m'a semblé plutôt alerte.

    Dans la série geignarde "on nous aime pas et on fait rien qu'à nous embéter car en France on n'aime pas les gagnants", le tandem Paulas se pose là!!! En cas de mauvais résultat mardi, le déplacement et l'horaire indue de ce match (ouais c'est vrai quoi, 19h alors que la Viola jouait à 15h!) fournit une excuse, certes discutable, mais qui aura le mérite de nourir les interminables débats radiodiffusés...

  • Yoop2804 le 24/11/2008 à 14h47
    • Sammy Traoré aura été le seul joueur parisien à dribbler Cris de tout le match. Quand est-ce que Le Guen aura enfin l’intelligence de le faire jouer en pointe?
    -------------------
    Je vous l'ai déjà dit (ptêt même 2-3 fois) que je l'ai déjà vu jouer en pointe pour de vrai, non ? Pas juste un corner où il monte et revient en trainassant, hein. Un vrai match, où il entre 15-20 minutes pour jouer attaquant et où il reste devant (Saison 99/00 Créteil 1 - Gueugnon 4, mais je sais plus qui était le grand précurseur qui entrainait Créteil à l'époque).

  • Shura le 24/11/2008 à 14h58
    Yépès finissait régulièrement les match en pointe lorsque l'on était menés aussi. C'est à dire souvent.

La revue des Cahiers du football