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Owen 1998, la réponse à Diego

Un jour, un but - Le 30 juin 1998 à Geoffroy-Guichard, Michael Owen déboîte toute la défense de l’équipe d’Argentine pour planter le plus beau but de cette Coupe du monde.

Auteur : Richard Coudrais le 20 Mars 2013

 


Sa course folle zèbre la pelouse de Geoffroy-Guichard. Michael Owen est lancé plein axe dans le rond central. Il contrôle la balle d’une aile de pigeon, lui donnant suffisamment d’impulsion pour prendre José Chamot de vitesse. Le numéro 3 argentin s’efforce de se remettre dans la course du jeune Anglais, de le faire tomber à défaut de lui chiper le ballon.
 

Mais l’Anglais en question est lancé comme une fusée. Il fonce droit devant. Dans l’arc de cercle de la surface de réparation l’attend Roberto Ayala. D’un coup de patte vers la droite, Owen élimine le défenseur argentin, incroyablement statique. Sans doute celui-ci est-il tétanisé à l’idée de faire tomber son adversaire. Le numéro 2 argentin a encore en tête le penalty qu’il a provoqué cinq minutes plus tôt en faisant tomber le feu follet anglais. Un penalty qui a permis à Alan Shearer d’égaliser dès la 10e minute, et annulé le précieux avantage donné par Gabriel Batistuta en tout début du match, sur penalty également. Cet Argentine-Angleterre du 30 juin 1998, huitième de finale de la Coupe du monde française, a commencé sur des bases élevées.



Pleine lucarne

Nous ne sommes qu’à la fin du premier quart d’heure lorsque Michael Owen sème donc à nouveau la panique dans la défense argentine. En évitant Ayala, il s’est déporté sur la droite et semble à bout de course. C’est du moins ce qu’analyse Paul Scholes qui s’est approché du ballon. Mais Michael Owen a gardé suffisamment de contrôle pour redresser la course et frapper. Angel Roa, le gardien argentin, fait ce qu’il peut pour boucher l’angle mais il ne parvient pas à s’opposer à la frappe. Le ballon va se ficher en pleine lucarne.
 

Une action de classe et de culot. Michael Owen, dix-neuf ans et demi, attaquant de Liverpool et de l’équipe d’Angleterre, vient de planter le plus beau but de la compétition [1]. Il paraphe surtout la réponse de l’Angleterre au prodigieux solo d’un certain Diego Maradona, douze ans plus tôt à Mexico.




 

Deux penalties dans les dix premières minutes, puis un but de légende. La suite est tout aussi mémorable: l’Argentine égalisera à 2-2 juste avant la pause. En deuxième période, l’autre jeune premier de l’équipe, David Beckham, se fera exclure pour avoir donné un bête coup de pied à Diego Simeone. Il y aura du suspense, des prolongations, un but de Campbell refusé alors qu’il semblait bien valable, et puis la série de tirs aux buts qui tournera à l’avantage des Argentins.

 

Démarrage fulgurant

La chronique n’a pas oublié que le sélectionneur de l’époque, Glenn Hoddle, a longtemps hésité avant d’emmener le gamin de Liverpool en France. Trop jeune, trop tendre. Mais Michael Owen est une nature précoce et son début de carrière ressemble aux démarrages foudroyants dont il s’est fait une spécialité. Son premier match pro, Liverpool-Wimbledon, date de mai 1997. Il a dix-sept ans et demi. Il connaît sa première sélection neuf mois plus tard, lors d’un Angleterre-Chili à Wembley. À dix-huit ans et 59 jours, il devient le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe d’Angleterre au cours du vingtième siècle. Il dispute son premier match de Coupe du monde à peine un an après ses débuts pro, contre la Tunisie à Marseille. Puis marque son premier but trois jours plus tard à Toulouse face à la Roumanie.
 

Michael Owen a marqué le Mondial 1998 de son empreinte. Son talent précoce lui promet un avenir brillant. Il recevra le Ballon d’Or dès l’âge de vingt-deux ans, en 2001. Mais Michael Owen ne marquera pas d’autres tournois d’envergure, et ne confirmera jamais tous les espoirs que l’Angleterre plaçait en lui. La faute à des blessures et des mauvais choix de carrière. Le jour où il annonce la fin de celle-ci, c’est son but de Saint-Étienne qui tourne en boucle dans les réseaux sociaux.
 

[1] Un autre but est considéré comme le but beau de la Coupe du monde 1998, celui de Dennis Bergkamp… contre l’Argentine également. Le gardien Angel Roa serait donc le mieux placé pour départager les deux chefs-d’œuvre. Mais il a préféré abandonner le foot pour entrer dans les ordres.
 

Un jour, un but : toute la série

 

Réactions

  • Gouffran direct le 20/03/2013 à 02h54
    Rooooooo le dernier passement de jambes est énorme!
    Quel but!

  • Ô Mexico le 20/03/2013 à 06h19
    Carlos Roa est-il vraiment rentré dans les ordres ou parle-t-on de sa période d'éloignement du football dans les années 2000 ? Car l'an dernier il était entraîneur de gardien de River Plate, et je n'ai pas trouvé trace de lui depuis.
    En tout cas gardien très intéressant, à qui il est arrivé plein de trucs tragiques : lien (il y parle notamment de cet Angleterre-Argentine, interminable selon lui).

    Sinon article très sympa sur Owen (c'est quand même le sujet), dommage pour les Three Lions qu'il n'ait jamais pu jouer à 100% avec Rooney à ses côtés.

  • Hannibal le 20/03/2013 à 08h38
    Et le made in France alors?

    Un peu dans le même genre, à la grande époque bleue:

    lien

  • Tonton Danijel le 20/03/2013 à 11h43
    Ô Mexico
    aujourd'hui à 06h19

    Sinon article très sympa sur Owen (c'est quand même le sujet), dommage pour les Three Lions qu'il n'ait jamais pu jouer à 100% avec Rooney à ses côtés.
    - - - - - - - - - - - -

    Ils ont joué ensemble à l'Euro 2004. Juste dommage qu'à l'époque les Three Lions aient été aussi peu vernis lors de cette compétition (entre la fin de match contre les Bleus, puis l'échec aux tirs au but contre le pays-hôte). Ça et la gestion frileuse d'Eriksson qui a souhaité tenir le score contre des Portugais guère fringant en quart de finale après l'ouverture du score rapide d'Owen.

  • C. Moa le 20/03/2013 à 11h46
    Merci pour ce souvenir, ce match était mémorable.

    C'est bien Carlos et non "Angel" Roa, faut-il y voir un message caché ?
    Son histoire était assez incroyable, il avait arrêté le foot à la surprise générale pour une raison assez bidon me semble-t'il (fin du monde ou quelque chose dans le genre non?). Et il a effecivement repris une activité normale après la date passée.

    Ca mérite de la recherche, ça date un peu dans mon esprit. A quand une enquête sur ce joueur ?

  • Tonton Danijel le 20/03/2013 à 12h12
    Angel, c'est le deuxième prénom de Carlos.

  • Richard N le 20/03/2013 à 12h27
    Selon le Wikipedia espagnol, Carlos Angel Roa a effectivement mit fin à sa carrière en 1999 pour rejoindre l'Eglise adventiste du septième jour. Mais il a repris sa carrière très rapidement, dès avril 2000, sans retrouver son niveau. En 2004, alors qu'il joue à Albacete (D2 espagnole), il doit de nouveau arrêter sa carrière suite à un cancer. Après un an de chimiothérapie, il retrouve les terrains en D3 espagnole puis rentre en Argentine. (Forcément, une fois que l'on sait tout ça, on regrette un peu d'avoir été léger dans la note de bas de page...)

  • Licha Sauvage le 20/03/2013 à 12h40
    C'était, dans mon souvenir, le plus beau match du Mondial 98, avec deux quarts de finale : Hollande-Argentine et Brésil-Danemark. Mais surtout, deux buts totalement exceptionnels dans des registres différents : le numéro de soliste d'Owen (sur une passe divine de Becks qui est donc revenu jouer dans ce stade près de 15 ans après dimanche !) et SURTOUT le coup franc de fou des Argentins dans les arrêts de jeu.

  • A la gloire de Coco Michel le 20/03/2013 à 13h33
    Je suis le seul à être étonné par le placement de la défense argentine ?

  • C. Moa le 20/03/2013 à 13h54
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 12h12
    &
    Richard N
    aujourd'hui à 12h27
    ____

    Ok merci à tous les deux, et Richard, ça n'enlève rien à la qualité de l'article.

    L'Eglise adventiste du septième jour. Soit.

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