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Onze garçons dans le vent ?

Tribune des lecteurs - Espérant que ce Liverpool-OM ne jouera pas Abbey Road to Hell, le Bœuf Mode, meilleur styliste que Lebœuf Franck, nous présente le rendez-vous de la Mersey.
Auteur : Bœuf Mode le 11 Mars 2004

 

Onze garçons dans le vent. Hommage de rigueur quand on foule le sol nourricier du quatuor musical le plus célèbre de la planète. Se mettre jeudi soir au diapason de leur génie n'est pas une sinécure. Onze garçons dans le vent. Titre prémonitoire? Prions que les couloirs brumeux d'Anfield Road ne se métamorphosent pas pour notre OM en corridor de la mort. Viva la muerte, c'est bon pour les Iibériques, les chicanos ou les gauchos. Nous, on est là théoriquement pour décrocher les deux oreilles et la queue des pit-bulls de la Mersey. All you need is love affirmaient Paul et John en chœur. Sauf votre respect, messieurs, là il faudra plutôt de la hargne et une bonne dose d'opportunisme, le tout arrosé d'un max de baraka. Indispensables, si on veut ressortir de l'enceinte mythique en état de croire raisonnablement à la qualification au match retour at home. Anigo voulait du gros. Il en a, même si le passé légendaire du Liverpool FC écrase de tout son poids la pâle réalité que vivent actuellement les hommes de Gérard Houllier. Le manager frenchy est pas au mieux en ce moment. Non seulement il est toujours en délicatesse avec son palpitant, mais en plus il reçoit des lettres anonymes qui le menacent de mort. Où va-t-on? Il fut un temps où le ballon sphérique était considéré comme un sport authentique. C'est devenu désormais une mascarade grotesque, un genre de casino sanglant où l'enjeu dépasse largement le jeu. Il va bientôt falloir protéger un coach plus que le pape ou le président des Amerloques. La course ou la vie! Absence de résultat, tu meurs. Gazé sur gazon vert lira-t-on un jour sur les baveux. La mort en ce jardin aurait jadis titré Luis Bunuel. En l'occurrence, plutôt en cette pelouse… M'enfin, on s'égare là. Revenons à nos brebis ou plutôt à nos chèvres. Faut avouer (à moitié pardonné) que ce match-là, ça nous turlupine le cortex. Drôle de remue-méninges. On y phosphore Eight days a week. Après la déroute en terre corse, va falloir surtout se la jouer Dear prudence. Même si, au jour d'aujourd'hui, les Rosbifs ne sont pas au top, ils possèdent quand même dans leurs rangs des gugusses qui sont loin d'être des Savoy truffle. Excusez du peu. Déjà l'attaque, quand tu lis les blazes sur le papelard, ça te fait plus que froid dans le dos. Au choix, une vague impression de banquise qui te refroidit les choses ou une chaude sensation de gulf-stream sous les fesses. C'est selon… Anatomique dans les deux cas, moi je vous le dis! Atomique aussi, avec Owen évidemment en tête de pont. Même si on l'a connu plus en réussite avant sa déchirure à la cuisse, ce type-là, on peut dire que c'est un cas. Plus rapide qu'un Blackbird, il ne siffle néanmoins jamais comme le volatile au plumage de jais. Pendant un match, c'est plutôt l'homme en noir qui s'acquitte de cette tâche après que le jeune killer vient de terroriser un gardien aux abois. Bon, le Michael aussi a reçu du courrier assassin. Un supporter mécontent des performances de son team intime, dit-on. Ça rigole pas en perfide Albion… A côté de lui y'a Heskey, Mimile de son p'tit nom. Une sorte de tracteur black hyper-puissant, certes un peu balourd mais très difficile à stopper quand il est lancé. Sur le banc, on trouvera çà et là des cireurs respectables tel que l'ancien pingouin El-Hadji Diouf ou nos deux espoirs havrais Tony Le Tallec et Simana-Pongolle. On a connu pire. Remarque bien dans l'entre-jeu, c'est kif-kif bourricot. On peut voir venir avec l'Australien Harry Kewell et son pied gauche magique, l'inlassable récupérateur Steven Gerrard et son compatriote Danny Murphy, sans oublier Bruno Cheyrou, ex-dogue de son état, ou encore le géant teuton Dietmar Hamann. Derrière, on mentionnera tout particulièrement la présence pour le moins conséquente du colosse finlandais Hyppia et de l'international helvète Henchoz. Ajoutons à cette liste non exhaustive, une pléiade de joueurs français ou ayant fréquenté le championnat gaulois tel Vignal, Riise, Smicer, Traore et autre Diao. On brasse le tout et on obtient un cocktail somme toute explosif, un melting-pot bien dans l'air du temps qui nous promet à coup sûr A Hard Day's Night… Chez nous, tandis que le Doctor Robert est en passe de finaliser son dernier caprice, en l'occurrence le retour de Laurent Blanc sur la Canebière, l'infirmier Anigo tente bon gré mal gré de panser les bleus à l'âme de ses ouailles et d'écoper l'inondation des locaux avec des écumoires... Pour traverser la Manche, faudrait plus que des Honey pie ou des marins d'eau douce. Liverpool, c'est réservé aux barreurs de gros temps. Contre les buveurs de thé, il s'agirait à la fois de faire bloc et preuve de rigueur défensive. Come together, répétera José à ses joueurs en boucle et en english dans le texte. Get back s'égosillera-t-il le long de sa ligne de touche quand nos phocéens oublieront les fondamentaux… Quoiqu'il en soit, nous brûlons d'impatience d'assister à ce combat dantesque. À Anfield Road, les joutes européennes reprennent leur véritable dimension. Celle du dépassement de soi, du courage voire de l'héroïsme… Ici le vieil adage cornélien — à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire — ne peut rien signifier. À l'unisson de son fabuleux Kop qui une fois encore, chantera inlassablement l'illustrissime "You'll never walk alone", nul doute que les Reds tenteront de nous presser sans répit sur nos bases. Avec ces drôles de musicos, la fausse note pour nos couleurs peut retentir à chaque instant. Les couacs et le manque de rythme seront sanctionnés sur le champ. En redoutant un possible hallali, allez l'OM et Let it be

Réactions

  • James Dean le 11/03/2004 à 07h42
    Splendide, rien à redire... Très bon article tant sur le fond que sur la forme (avec ces innombrables références à messieurs les créateurs du rock moderne)

  • Jack MalFaizant le 11/03/2004 à 09h05
    C'est surtout la forme qui est très réussi... maintenant, nous savons que Boeuf mode est à trouver au milieu des adeptes d'Audiard et des Beatles, je ne savais pas que la musique de l'un allait si bien avec la poésie des autres...

  • kalle le 11/03/2004 à 10h12
    Un poil de Frederic Dard également.

  • ouais.super le 11/03/2004 à 14h14
    Oui, moi j'y ai vu du San-Antonio.
    Y en a aussi.

  • Fils des âges farouches le 11/03/2004 à 15h57
    Excellent :-)

  • BOZ le 11/03/2004 à 17h21
    "C'est surtout la forme qui est très réussi... " on peut pas en dire autant pour tout le monde ;-)
    Bravo boeuf mode, un régal !

  • frar le 12/03/2004 à 08h13
    j'ai pas du tout aimé le style : trop compliqué et recherché pour moi ! avec moi, faut aller "droit au but". Cela dit, y a au moins un style et même si je n'aime pas, je sais reconnaître un article de qualité. bravo quand même

  • boeuf mode le 12/03/2004 à 15h12
    bon, bah une bonne prestation de l'OM hier soir à Anfield ! Un bon bloc soudé même si Liverpool n'est plus ce qu'il était ! du bon Beye malgré sa cagade et un Flamini prometteur ! Un Drogba totalement indispensable et un Barthez toujours présent dans les grands moments ! Souhaitons que Bastia ne fut qu'une courte parenthèse... pas sûr même si ça se discute comme dirait Delarue...
    enfin merci de vos réactions au papelard...
    dans un sens ou dans un autre!!!
    le pire c'est provoquer l'indifférence...

  • Liverpool le 12/03/2004 à 23h29
    Très bon texte, vraiment!
    Une précision cependant :
    Le nom du stade c'est Anfield, pas Anfield Road (le nom de la rue qui longe le stade). Voilà, sinon c'est bien ;-)

  • Rip le 13/03/2004 à 10h31
    Je me suis bien régalé avec ce bon Boeuf Mode.
    Pourtant je n'aime pas les carottes..

La revue des Cahiers du football