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Old Scholes

Paul Scholes, trente-quatre ans cette année, a fêté mercredi au Camp Nou son centième match de Coupe d’Europe. Hommage à une légende discrète.
Auteur : Matthew Dymor le 24 Avr 2008

 

S’il était une voiture, Paul Scholes serait une Smart : petit, plutôt moche, assez peu remarquable, mais extrêmement pratique, surtout pour s’immiscer dans les intervalles. Circulant sereinement entre un roadster Lamborghini qui attire toutes les convoitises, non sans un brin de frime, et un Jeep Cherokee dont le moteur n’arrête pas de ronfler, la timide a fait son trou et passe aujourd’hui pour une pièce de collection. Même si elle n’est pas totalement rouillée, on ne la sort que pour les grandes occasions ; elle peut alors dévoiler l’étendue de son jeu et surprendre ses concitoyennes. Voire son conducteur, pourtant fin connaisseur.

"Ginger Paul" n’a joué qu’à United, le club cultivant ce genre de spécimens. Bobby Charlton pense d’ailleurs qu’il "est le seul à incarner l’esprit Manchester United". Néanmoins, il n’y finira peut-être pas: "Je ne jouerai que pour deux équipes dans ma carrière: Manchester United et Oldham Athletic", disait-il à ses débuts. Scholes aime Oldham depuis qu’il est gamin, et le Boundary Park de 13 273 places le lui rend bien. Il profite ainsi des trêves internationales, qu’il a connues très tôt, pour supporter le club de son cœur, aujourd’hui en League One.


scholes_port.jpg"Le cerveau et la classe"
Ferguson dit de lui qu’il "a toujours eu ces deux qualités rarement compatibles: le cerveau et la classe". Fer de lance de la génération Beckham, Giggs, Neville & Co., le rouquin débute en septembre 1994. Les tauliers Cantona (Kung Fu kick) et Hugues (blessé) sont absents. Il prend alors le jeu à son compte et devient un titulaire récurrent. À vingt ans.

En 1999, l’année du sacré triplé, Scholes est décisif dans tous les gros matches (Bayern, Barcelone, Inter Milan, finale de FA Cup contre Newcastle) joués par les Red Devils. Suspendu, il rate la dernière marche européenne, à cause d’un carton couleur peau de banane sur l’avant-dernière. La victoire aidant, il encaisse.
Au début du nouveau siècle, son rôle va grandissant. Toujours aux côtés de rejetons talentueux, il affine son palmarès et se mue en neuf et demi, poste qu’il accepte sans broncher. Il enfile les buts comme Liverpool accumule les échecs en championnat. Loin du glamour d’un David thésauriseur ou de la vantardise d’un Gary parfois idiot, Paul s’affiche tout en modestie, retenue et sobriété.

En plein Boxing Day 2006, une blessure à l'œil le contraint à sortir. Puis à s’interrompre de longs mois. Certains pronostiquent une triste fin de carrière. Il réapparaît finalement lors de l’ultime journée de championnat, l’air de rien. Et reprend ses habitudes. Passeur bien souvent décisif, les trois quarts de ses buts sont des chefs-d'œuvre.





Le rendez-vous de Moscou
Anything else? En 2008, Paul Scholes n’a pas d’agent. Il n’en a d’ailleurs jamais eu. Il refuse les contrats publicitaires et déteste susciter l’attention des médias. Est marié, trois enfants. En clair, s’il pouvait tracer les lignes d’Old Trafford le samedi matin, il le ferait.
Scholes incarne parfaitement le joueur génial, capable de se fondre dans une équipe tout en étalant sa classe technique et tactique, mais que personne pourtant ne songerait à citer dans son Top 10. Le football préfère récompenser le talent individuel plutôt que le travail collectif, n’en témoignent que les multiples controverses à propos d’un Ballon d’Or uniquement destiné à stimuler quelques ego, déjà bien démesurés pour la plupart.

Dépositaire du jeu mancunien depuis son plus bel âge, son organisme demande désormais davantage de temps. Ainsi, doucement mais sûrement, le souriant rouquin revient en pleine forme pour une fin de saison à double enjeu, celui d’un huitième titre de champion et d’une accession en finale de Coupe d’Europe. Dès lors, fouler la pelouse de Moscou le 21 mai prochain serait déjà une victoire.

Réactions

  • Kitano le 24/04/2008 à 01h45
    Je retiens 3 actions de la compil:
    -la temporisation, le coup d'oeil et la talonnade dans la course de Solskjaer entre 3/4 adversaires.
    -l'action de grande classe vs le Pana ponctuée par un lob effet rétro merveilleux.
    -la reprise de volée monstrueuse contre Aston Villa (ou est-ce West Ham..?); dernier but de la vidéo.

  • KL le 24/04/2008 à 02h09
    J'ai reconnu un sponsor de Aston Villa (casino en ligne?) dans les pancartes.
    Quel joueur... Il me semble que c'est d'ailleurs l'un des plus cites dans le magazine FourFourTwo lorsque l'on demande aux anciennes gloires de creer leur XI ideal.

  • planteplumeoucaahbon le 24/04/2008 à 07h29
    Superbe joueur. Superbe (bien que trop court, comme la carrière internationale de Scholes) hommage.

    C'est un exemple.

  • OLpeth le 24/04/2008 à 08h31
    Ah c'est sûr quand on a dans son club deux piliers longue durée comme Scholes et Giggs, la vie est pas trop dure... Dommage pour lui qu'il n'ait jamais pu exprimer ce niveau en équipe nationale.

    Sinon ce qui est épatant dans ses gestes c'est son élégance et sa décontraction. Le dernier but (la volée contre West Ham) montre bien ça : c'est une mine et pourtant quand il frappe le ballon il est complètement relaché, relax... C'est bô.

  • Francis Dolarhyde le 24/04/2008 à 08h48
    Merci pour cet hommage à l'un des meilleurs joueurs sorti par ManU ces 20 dernières années. Paul Scholes, avec la gueule de Beckham et les écarts de Gascoigne et ce bon vieux Georgy Best pouvait aller ce rhabiller. Quel joueur, quelle classe, et quel comportement toujours impeccable. Le type de gonzier qu'on aimerait tous avoir dans notre équipe favorite. Fidèle à ses couleurs, régulier, décisif, et accrocheur. Je me souviens de Thierry Henry, à la veille d'un Arsenal-United décisif pour le titre, qui disait que Scholes était le joueur qui l'impressionnait le plus en Premier League... "He makes goals" dit MUTV, c'est vraiment l'expression qui qualifie le mieux son jeu.

  • rom's le 24/04/2008 à 09h05
    Serait pas loin de mon 11 idéal, le Paul.

    Mais comme Giggs( moins que lui, quand même), il commence à décliner cette saison. Il n'a d'ailleurs pas été transcendant hier soir.

  • Qui me crame ce troll? le 24/04/2008 à 09h49
    C'est typiquement le genre de joueur que j'aime. Le genre de joueur qui n'aime pas faire de remous, l'équipier parfait et nécessaire. Celui que j'aurais aimé être si j'avais eu un talent pour le foot.

  • Lucarelli 1 le 24/04/2008 à 10h23
    "Loin du glamour d’un David thésauriseur ou de la vantardise d’un Gary parfois idiot"

    Ah bah voilà, on est d'accord sur Gary.

    Belle surprise du matin ... Matthew !

  • bebito le 24/04/2008 à 10h27
    merci et bravo pour l'article. enfin un hommage a un joueur utile et excellent mais qui fait peu parler de lui. il n'est pas sexy, il ne dribble pas 5 joueurs d'affilee, mais il est technique, toujours bien place, marque, fait marquer, court, defend (et parfois decoupe un adversaire...)...
    et oui, il marque souvent de beaux buts. grande specialite a l'epoque Beckham & co. : corner de beckham qui atterit devant la surface, reprise instantanee de scholes, but.
    j'adore scholes ! petite teigne, grand talent.


  • Gomincha le 24/04/2008 à 14h01
    Et frappe de mammouth !!

    Je suis fan absolu des missiles "sol sol" qu'il balance... ^^

    Sinon, je ne sais pas si c'est on peut extrapoler mais quand on regarde la vidéo c'est frappant le peu de ballons qu'il a pu donner à Van Nistelrooy. (Comparé à Solskjaer , Saha ou Keane pour ne citer qu'eux... )

La revue des Cahiers du football