OL : le coup de la panne est un coup monté !

1. Redonner un semblant de suspense au championnat
Sous la pression de la Ligue, qui voit avec affolement se profiler la renégociation des droits télés, l'OL a été prié d'arrêter de dissoudre le suspense – ce qui a pour effet de faire dégringoler la valeur du championnat plus vite que celle de Jérémy Aliadière. Après avoir enfermé Jean-Michel Aulas dans une pièce durant douze heures d'affilée, il a été possible de lui faire comprendre que son intérêt recoupait en partie l'intérêt général, et donc qu'il lui fallait éviter de manger la poule aux œufs d'or.
L'opération secrète. Selon un algorithme savamment calculé par un pool de mathématiciens (conseillés par Alain Perrin en ce qui concerne la moyenne anglaise), l'OL va faire en sorte de maintenir un écart-type avec ses poursuivants qui empêche la probabilité d'être rejoint de dépasser une chance sur 200, tout en entretenant l'impression du contraire.
2. Attirer un peu de sympathie pour l'OL
Les dernières enquêtes marketing menées dans la région Rhône-Alpes ont confirmé que l'OL restait le club préféré des 8-12 ans, une performance qui se maintient année après année. Le problème est qu'après 12 ans, les amateurs de football se détournent des Olympiens pour préférer des équipes plus fertiles en péripéties et en émotions (comme le bonheur d'une qualification épique dans un match à élimination directe).
L'opération secrète. Montrer que les visages des Lyonnais peuvent aussi afficher des sentiments humains, si possible avec plus d'expressivité qu'un Playmobil et plus de sincérité que Bernard Lacombe. Après quelques tests concluants contre Bordeaux et surtout Marseille en Coupe de France, l'OL prépare le moment-clé de son plan: une défaite fracassante contre l'AS Roma, au terme d'une prolongation dramatique (le scénario a été écrit par Luc Besson, qui a répondu favorablement à la demande de JMA).
3. Manipuler le cours de l'action OL Groupe
Étrangement éclipsée, dans les médias, par des événements de moindre importance (rumeur du transfert de Jérémie Aliadière à Sochaux, élection de Michel Platini à l'UEFA, enquête des Renseignements généraux sur Lilian Thuram), l'entrée en bourse du club rhodanien est pourtant un tournant dans l'histoire du football français, ainsi qu'un moment décisif pour Jean-Michel Aulas: c'est en effet l'aboutissement d'un combat qui lui tient bien plus à cœur que l'obtention d'une Ligue des champions.
L'opération secrète. Les mauvais résultats actuels n'ont pour but que de faire baisser artificiellement le cours de l'action pour permettre à JMA et ses alliés de les racheter à bas pris, avant de faire repartir l'équipe vers les sommets. Avec les plus-values effectuées, le président va pouvoir exaucer son vœu le plus cher: racheter l'OM et claquer toute la fortune amassée en menant une politique sportive aussi dispendieuse qu'aberrante.
>> voir les 49 réactions