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Nobody likes us, but we REALLY don't care

Un Chelsea pourtant très décomposé a profité d'un coup du sort pour sortir du premier virage devant Liverpool. Tant pis pour la justice.
Auteur : Olivier Tomat le 25 Avr 2008

 

Sauf cas extrême dans lequel vous auriez tapissé votre chambre de posters de Ian Rush ou de Franck Lebœuf (c’est dire la probabilité), vous n’avez certainement pas regardé le match. C’est bien connu: les poules existent pour rapporter suffisamment d’argent à votre club afin de faire joujou au mercato, les huitièmes sont là pour se rafraîchir à la découverte des inévitables surprises, les quarts n’ont d’autre justification que d’offrir, dans des oppositions de style pimentées, le football le plus excitant et le plus indécis de l’année (Arsène, we miss you). Les demi-finales, elles, sont des histoires de grands garçons costauds et de confrontations plus serrées qu’un anus de rat nain.
En d’autres termes, depuis, disons, Monaco-Chelsea, des purges interminables qui se résument à trois occasions et cinq mouvements collectifs sur cent quatre-vingts minutes, et une décision savamment construite sur le bonus d’un but à l’extérieur ou aux tirs au but. Comment, dans ces conditions, résister à la tentation de la rediffusion de La Boum 2 sur TMC ?

Impies, vous avez eu tort. De fait, cette demi-finale aller, deuxième volet d’une série de trois affrontements consanguins (le dernier featuring Manchester United à Moscou), s’est avérée d’une facture très honorable, grâce en soit rendue à une intensité dans le jeu, et notamment dans la volonté offensive, presque surprenante de la part des Reds.

chelsea_liverpool_c1.jpg

La paire de demis défensifs la plus sous-estimée d’Europe
Paradoxalement, la première demi-heure est complètement à l’avantage des visiteurs, et l'on en est rapidement à se demander comment Carragher, replacé en défense centrale, mis au supplice par Drogba, va pouvoir finir le match. Tout va pourtant rapidement basculer, selon la logique imparable des vases communicants. Petit à petit, Liverpool va monter en puissance, en dépit d’une intermittence pour le moins fâcheuse de son circuit vedette Gerrard-Torres. Le premier semble bien fatigué par les contraintes croissantes du schéma tactique, tandis que le second, en dépit de toujours possibles éclairs de génie, reste très dépendant du premier. Mais Benitez peut compter, d’une part, sur la capacité de la paire de demis défensifs la plus sous-estimée d’Europe (Alonso-Mascherano) à prendre le contrôle de sa zone. D’autre part, sur Dirk Kuyt.


Kuyt déverrouille
Le Néerlandais est un drôle de joueur. Pas forcément un parangon d’élégance, il donne souvent l’impression d’un joueur brouillon – ce que renforce sa capacité à abattre un boulot défensif de titan. Volontaire et limité. Voué à être éternellement discuté, il affiche des statistiques govouesques en Premier League (4 buts cette saison). Mais l’ami Dirk, croisement frisottant et improbable de Gene Hackman et de Tony Vairelles, aime les gros matches (7 buts en C1). Et alors que le simplissime plan défensif des Londoniens (Makelele pour annihiler Gerrard, Carvalho impitoyable sur Torres) fonctionne plutôt bien, les incursions du Néerlandais vers l’avant, en mettant notamment John Terry au supplice, vont largement contribuer à débloquer la situation.


Du sous-sous-Mourinho
De leur côté, les Blues vont très rapidement se déliter. Cette tendance prononcée à la décomposition simultanée d’autant de joueurs talentueux reste un mystère. Grant suscitant un respect proche du néant chez eux, ils donnent l’impression de tenter laborieusement de faire du Mourinho sans Mourinho. C’est-à-dire, immanquablement, du sous-sous-Mourinho.
Drogba disparaît du match au bout de vingt minutes, sans que l’on sache si c’est par fatigue où désintérêt complet, Ballack est d’une lenteur confondante, Malouda est de retour, sans qu’on sache vraiment pourquoi, dans son style incomparable d’inefficacité et Joe Cole est étrangement ignoré la plupart du temps par ses coéquipiers. Collectivement, l’essentiel du plan consiste à balancer devant dans l’attente que Skrtel marche sur son lacet et que Reina s'endorme.

N’empêche. En dépit de la volonté d’enfoncer le clou, le cadavre respire encore, en grande partie du fait de son impeccable gardien de but. Sortie dans les pieds de l’un, parade sur le tir de l’autre, Petr Cech maintient son adversaire à portée. Avec en guise de conclusion le caprice aléatoire d’un dieu du football moqueur: un csc après quatre minutes d’arrêts de jeu. La plupart des spectateurs neutres pourraient considérer ceci comme une injustice, à la fois du point de vue du mérite et de la perspective de voir une équipe au jeu en complète déréliction atteindre la finale. De ces fondements moraux, les Blues s’en moquent. Ce sont eux qui ont pris une belle option.

Réactions

  • Jean-Noël Perrin le 25/04/2008 à 14h57
    Il est amusant de constater que la rédac, la même qui, commentant l'autre demi-finale qui était bel et bien une vraie purge, la qualifiait d' "archétype du match de C1 des années 2000" et concluait que "cette Ligue des Champions est une fois de plus d’une tristesse à mourir", commence son analyse de celle-ci en signalant qu'elle est d'"d’une facture très honorable". Comme quoi, la Ligue des Champions n'est peut-être pas si emmerdante que ça sur le plan du jeu. Sauf si on le décide à l'avance...

    (Ceci était un message de quelqu'un qui n'aime pas les râleurs, les dénigreurs, les C'était-Mieux-Avant et toute cette sorte de gens).

  • Diablesse Rouge le 25/04/2008 à 15h12
    "Facture honorable" n'en est pas pour autant synonyme de "passionnant, au rythme endiablé, magnifique et grandiose".

  • but de ouf le 25/04/2008 à 15h37
    "il affiche des statistiques govouesques"

    Merci pour le bel hommage à notre mascotte à nous qu'on a.

  • Corben Gallas le 25/04/2008 à 15h47
    +1 Diablesse.

    Sinon pour rester dans les hommages bien sentis :

    "Malouda est de retour, sans qu’on sache vraiment pourquoi, dans son style incomparable d’inefficacité"

    Un peu cruel mais tellement juste...

  • Tricky le 25/04/2008 à 15h48
    Jean-Noël Perrin
    vendredi 25 avril 2008 - 14h57
    -----------
    C'est ce qui est penible avec ces redactions non tenues.

    C'est pas chez Franz-Olivier Giesbert que ca arriverait ces trucs la.

  • Lucarelli 1 le 25/04/2008 à 15h51
    Sauf cas extrême dans lequel vous auriez tapissé votre chambre de posters de Ian Rush
    -----

    Quoi, un cas extrême ?




    Le cas extrême, c'était Peter Beardsley.

  • Tricky le 25/04/2008 à 15h55
    Le risque est superieur, Luca.

    Un nombre incalculables de fans legerement myopes de Dustin Hoffmann se sont laisses abuser.

  • Tricky le 25/04/2008 à 15h56
    (ceci etant, le nombre a beau etre incalculable, il n'y en a qu'un.)

  • piOceLle le 25/04/2008 à 16h02
    Pour Malouda, je crois qu'il faudra que ses detracteurs se posent la question suivante, ma foi fort simple :
    pourquoi est il presque toujours titularise? Grant, Domenech, Houiller..
    Je crois que Malouda est un joueur a gros potentiel, qui plait aux entraineurs par sa capacite a percuter vers l'avant, a desiquilibrer une defense, tout en apportant un solide soutien defensif aux milieux et defenseurs. A la coupe du Monde, il est, n'en doutons pas, l'ange gardien de Zidane, abattant pour lui le boulot defensif quil ne pouvait/voulait pas faire.

    Grand supporter de carriere, scholes, bodmer, iniesta, je peste souvent devant sa lourdeur et le cote critiquable de certains de ses choix offensifs.

    Neanmoins, contre Liverpool, je l'ai trouve interessant, bien qu'oublie par ses partenaires (seul Makelele a touche le ballon ou presque du cote des blues). Il se cherche encore comme joueur, dans son placement notamment.

  • Tricky le 25/04/2008 à 16h21
    Ah, mais il est question de Malouda en club, pas en EdF.

    Et titularisé par Grant, c'est quand meme peu souvent.

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