Les clubs engagés

D'après le règlement de la FFF, dix-huit équipes sont engagées cette saison dans le championnat de National. C'est le cas depuis 2013 et la réalité du terrain correspondra bien avec celle des textes sur ce point. Cette évidence mérite d'être soulignée car c'est probablement la seule certitude réglementaire sur laquelle s'appuyer lorsqu'on se penche sur la troisième division. À l'issue de la saison dernière, onze clubs se sont maintenus sportivement. On y ajoute le CA Bastia (cinq victoires la saison dernière) et le SA Spinalien (dernier avec deux victoires) maintenus grâce à la défection volontaire du Poiré-Sur-Vie, qui a succombé au National et préfère repartir en CFA2, ainsi qu'à la chute d'Arles-Avignon directement de la Ligue 2 à la CFA. Les relégués de L2 ne seront donc que deux: l'US Orléans et la Berrichonne de Châteauroux. En revanche, pour les promus de CFA, la logique sportive est respectée, ils sont bien quatre: Sedan, Belfort, Béziers et Les Herbiers. En mai 2016, si tout se passe bien, les trois premières équipes accéderont à la Ligue 2 et les quatre dernières descendront en CFA. Le championnat de National n'est pas (ou plus), à l'heure actuelle, concernée par la réforme de la LFP visant à sécuriser les investisseurs du monde du football.

Sur le plan géographique, hormis Chambly, pas de village parmi les engagés cette année. On trouve des préfectures, des sous-préfectures et même des capitales de région. Les Vendéens auraient dû être trois mais ils restent, avec deux clubs, le département le mieux représenté. La répartition des participants sur l'Hexagone est hétérogène avec un déséquilibre Nord/Sud, qu'on constate aussi en Ligue 2. On trouve quatre clubs méditerranéens pour quatorze situés de la Vendée au Nord. Pour la première fois de l'histoire du championnat, aucune formation d'Île de France n'est présente à ce niveau.

Les forces en présence

Pour l'historique sportif des clubs, le doyen actuel de cette D3 est Fréjus Saint-Raphaël (promotion 2009/10 obtenue sur tapis vert) et succède au Paris FC. Châteauroux (1994) et l'US Orléans (2014) sont les seuls anciens vainqueurs du championnat. Sans que cela soit un atout suffisant pour briller, Sedan et Strasbourg affichent le palmarès national le plus prestigieux. Les deux clubs se retrouvent au cours d'une remontée parallèle vers les élites (démarrée en CFA2 à deux saisons d'intervalle).

Le Racing, après avoir échoué de peu la saison dernière et pour sa troisième saison à ce niveau, est le favori pour le titre. Les autres prétendants au podium se trouvent parmi Orléans, Dunkerque, et Fréjus Saint-Raphaël. Le premier semble mieux armé que la Berrichonne pour tenter une remontée immédiate. Les deux suivants peuvent s'appuyer sur leur régularité des saisons passées. Difficile de pronostiquer le tiercé gagnant dans un championnat où s'invite chaque année une surprise (Bourg-Péronnas en 2015, Luzenac en 2014, le CA Bastia en 2013...). Pour celle de 2016, Luçon, qui reste en 2015 sur une moyenne de plus de deux points par match, ferait un beau candidat. Pour le maintien, pas la peine de consulter les effectifs ou les dynamiques sportives, les clubs capables de présenter des finances correctes à la fin de l'exercice se sont tous maintenus lors des deux dernières saisons.

Les joueurs et les entraîneurs

Les effectifs tournent beaucoup à cet échelon, la faute à des contrats fédéraux généralement très courts. On peut remarquer que c'est la plus haute division française où le choix géographique est le critère numéro un pour la majorité des joueurs en période de mercato. Parmi les mouvements notables, Grégory Thil retourne à Boulogne-Sur-Mer, Felipe Saad arrive à Strasbourg, Yoann Hautcoeur quitte Amiens et David Gigliotti reste à Marseille-Consolat. Du côté des entraîneurs, Lionel Charbonnier, William Prunier ou Yann Lachuer se sont cassés les dents en National ces dernières saisons. On surveillera d'un coin de l’œil les résultats des autres anciennes gloires de la D1 des années 90 puisque Frank Rizzeto et Xavier Colin ont fait monter Les Herbiers et Béziers. Jean-Marc Pilorget arrive lui à Fréjus Saint-Raphaël. Deux coaches ont déjà connu la L1: Didier Ollé-Nicolle (à Colmar depuis mars 2015) et Jacky Duguepéroux (Strasbourg).

Le public et la diffusion

L'affluence moyenne de National tourne autour de 2.000 spectateurs par match. La saison dernière, Strasbourg a attiré plus de 13.000 spectateurs de moyenne pour ses matchs à domicile (notamment deux matchs à guichets fermés à plus de 25.000 personnes) – à titre de comparaison, en Ligue 2, seul l'AS Nancy-Lorraine a fait mieux, et seulement sur l'affluence moyenne. Cette saison, un autre stade à plus de 20.000 places entre en scène avec l'arrivée de Louis Dugauguez (Sedan). En ajoutant les arrivées du Stade Gaston Petit (Châteauroux), de la Source (Orléans) et des infrastructures plus que correctes à ce niveau des promus Béziers, Belfort et Les Herbiers, on peut espérer une augmentation des affluences cette saison. Par ailleurs, Ma Chaîne Sport détient toujours les droits de diffusion (un match par journée la saison dernière) mais n'a pas encore programmé de rencontre. Nouveauté, les buts et résumés des rencontres seront accessibles librement sur une chaine Youtube dédiée.