Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Morgan Schneiderlin, le Saint patron

L'excellente saison des Saints de Southampton doit beaucoup à un joueur qui déchaîne les passions en Angleterre, mais brille par son absence médiatique en France.

Auteur : Charly Moriceau le 29 Nov 2013

 


Nombreux sont les jeunes Français à avoir tenté de conquérir l’Angleterre de façon précoce – un peu trop, pour beaucoup. Anthony Le Tallec, Florent Sinama-Pongolle ou Dany N'Guessan, pour ne citer qu’eux, n’ont jamais réussi à s’imposer et ont tous fini soit par rentrer au pays, soit par s’enterrer dans les divisions inférieures. Morgan Schneiderlin est pourtant parvenu, lentement mais sûrement, à conjurer le sort.
 

 

Morgan Schneiderlin Southampton FC


The Great Escape

Formé à Strasbourg, le milieu alsacien n’a le temps de disputer qu’une poignée de matches de première division avant que le Racing ne sombre en Ligue 2. Les déboires financiers commencent et le club doit vendre. Contrairement à son coéquipier de l’époque, Kévin Gameiro, Morgan Schneiderlin tourne le dos à la France et tente l’aventure de l’autre côté de la Manche. Il n’a alors que dix-huit ans il et s’apprête à découvrir les charmes de la South Coast et de la deuxième division anglaise à Southampton.
 

En Angleterre, le milieu français s’impose immédiatement dans l’entrejeu des Saints. Malheureusement, son arrivée coïncide avec le début du naufrage financier de Southampton. Sanctionnés d'une pénalité de dix points, les Saints sont relégués en League One, la troisième division anglaise. Malgré ses bonnes performances, Morgan Schneiderlin s’enfonce dans les profondeurs de la Football League et sa carrière semble suivre les traces de ceux qui ont tenté l’aventure avant lui.
 

Mais là où cette relégation aurait pu être le début d’une chute dans l’anonymat pour le milieu de terrain, elle devient, pour lui comme pour son club, le début de l’ascension. En League One, Southampton réussit à conserver les piliers de son effectif, dont l'Alsacien fait désormais partie. Adam Lallana et Rickie Lambert sont déjà là quand le club décroche facilement la montée en Championship (deuxième division) à l’issue de la saison 2010/11.
 


Un début d’ascension en duo, avant l'ère Pochettino

Le premier tournant de la carrière de Morgan Schneiderlin à Southampton intervient lors de cette fameuse montée. Southampton recrute le milieu anglais Jack Cork en provenance de Chelsea. La mayonnaise prend immédiatement. Le Français récupère, l’Anglais oriente le jeu, les Saints étouffent tous leurs adversaires et trustent la première place du classement durant les trois quarts de la saison. Promus tardivement après une baisse de rythme en fin de saison, ils partent à l’assaut de l'élite avec une ossature qui ne bougera quasiment plus. En Premier League, la doublette Cork-Schneiderlin ne fléchit pas au milieu. Elle s’impose même comme l’une des meilleures du championnat. Schneiderlin, lui, se met à être décisif au score. Buteur contre Manchester United, il se découvre petit à petit un penchant pour l’attaque qui sera au fondement du deuxième tournant de sa carrière, après le licenciement de l’entraîneur Nigel Adkins en janvier.

 

Morgan Schneiderlin poste Southampton

 

L’arrivée de Mauricio Pochettino à la tête de Southampton marque le dernier palier de son ascension. Durant l’ère Adkins, l’Alsacien se positionnait comme une sentinelle, voire comme un meneur de jeu en retrait après l’arrivée de Jack Cork. Pochettino voit davantage en lui. Il lui explique qu’il est capable d’élargir encore son registre de jeu et en fait le joueur-clé de son milieu de terrain. Dès lors, le Français se positionne légèrement plus haut que son acolyte Cork, remplacé dans le onze de départ par Victor Wanyama à l’été 2013. Transformé en milieu dit "box-to-box", Schneiderlin devient l’homme à tout faire des Saints. Récupération, compensation des montées des arrières latéraux et orientation du jeu, il accompagne la constante progression de Southampton. À la fin de saison 2012/13, il est élu "joueur de l’année" par ses coéquipiers et les supporters, et ses statistiques le font figurer parmi les meilleurs tacleurs d’Europe.
 


Oublié des Bleus

Fin août, alors que Pogba, Matuidi et Cabaye sont suspendus et que Morgan continue sur sa lancée avec Southampton, Didier Deschamps lui préfère Josuha Guilavogui et Geoffrey Kondogbia. Pire, le milieu sotonian concèdera même, dans une excellente interview à Kick Off, n’avoir jamais reçu de pré-convocation de la part de la Fédération – ce qui porte à se demander s'il est seulement observé par le staff des Bleus.
 

Schneiderlin a pourtant fait partie de toutes les sélections de jeunes et il bénéficie d’une notoriété telle en Angleterre que nombreux sont ceux qui souhaiteraient le voir intégrer la sélection anglaise. Trois de ses coéquipiers (Lallana, Lambert et Rodriguez) ont déjà été appelés par Roy Hodgson et il ne fait aucun doute que le milieu des Saints y aurait également eu droit s’il en avait émis le souhait. L’Alsacien, par ses cinq ans passés en Angleterre, est en effet en droit d’obtenir un passeport anglais s’il le désire. "Spiderman", comme le surnomment les supporters des Saints, a de quoi séduire chez les Three Lions, où la pénurie de milieux défensifs se fait sentir. Alors, manque de visibilité de son club ou simple méconnaissance du foot étranger en France? Newcastle, moins bien classé la saison dernière que Southampton, fournit pourtant plusieurs internationaux à l’équipe de France...
 

En attendant, l’ancien joueur du Racing le sait, il a deux options: partir jouer dans un plus grand club, ou mener Southampton aux sommets. Son choix semble être fait. Sous contrat jusqu’en 2017, Morgan explique, dans la même interview, vouloir "hisser Southampton dans les plus hautes places de Premier League". Après douze journées de Premier League, les Saints sont 5e à deux points de la deuxième place. À ce rythme, il risque d’être difficile de le snober beaucoup plus longtemps.

 

Réactions

  • On meinau score le 29/11/2013 à 09h04
    J'étais déçu quand il avait quitté Strasbourg si jeune.
    A sa décharge on ne lui avait que très rarement ouvert les portes de l'équipe première malgré la côte qu'il avait et ce depuis un moment déjà.
    D'ailleurs je ne crois pas qu'il était parti parce que le club devait vendre, surtout parce qu'il en avait marre d'attendre.

    En tout cas ravi de voir où il en est aujourd'hui surtout après avoir connu les ligues inférieurs en Angleterre ce qui, comme pointé dans l'article, ne présageait rien de bon.
    J'espère que l'EDF finira par penser à lui, s'il le mérite (et ça a l'air d'être le cas) et qu'il ne se laissera pas tenter par la sélection anglaise.
    Ca me ferait chier de voir le meilleur jouer alsacien depuis Marco "c'est le plus beau" Keller jouer pour la couronne.

    Merci pour cet article, je suis toujours content d'en apprendre plus sur lui.

  • JeanBen le 29/11/2013 à 09h16
    L'équipe fait régulièrement des papiers sur Schneiderlin (encore un grand en début de mois, un samedi si je ne dis pas de connerie, jour de forte audience donc). Il est régulièrement cité un peu partout, souvent pour, comme ici visiblement, pointer l'incompétence ou la non connaissance du foot par le staff de l'équipe de France. C'est un peu dommage de tomber ici dans ce genre de travers mais bon... ou au moins précisez "ceci est l'éloge par un fanboy" en haut de l'article, ça éviterait d'être surpris

    (et l'argument Newcatle moins bien classé, ça veut dire qu'actuellement on est obligés d'emmener Martin au lieu de Valbuena ?)

  • Tonton Danijel le 29/11/2013 à 09h35
    Excellent article, même si je partage la réserve de JeanBen.

    DD a construit son groupe essentiellement sur la saison 2012-2013, difficile de convoquer sur cette période un joueur qui joue dans un club nouvellement promu (après avoir débuté en troisième division anglaise), difficile ensuite de perturber son groupe à l'orée des barrages, surtout qu'il évolue, si j'ai bien compris, dans le même registre que Pogba... Mais il est tout à fait possible qu'il le convoque pour l'amical de mars contre les Pays-Bas, ne serait-ce que pour couper l'herbe sous le pied des Anglais.

  • newuser le 29/11/2013 à 10h16
    Sympa l'article.
    Au vu de l'EDF je pense que pour Rio c'est mort pour lui mais il a l'avantage quand même d'être exactement dans le même registre que nos milieux qui régalent en ce moment. A priori c'est un Pogba bis capable de se transformer en Cabaye-Pirlo bis.

    Donc en remplaçant il pourrait avoir sa place surtout quand on voit le trou derrière les 3 si on rajoute Matuidi.

    Enfin sauf si Diaby se trouve un nouveau corps entre-temps

  • Marf le 29/11/2013 à 10h42
    C'est pas forcément cuit pour le Brésil... En tout cas, le timing de la montée de l'intérêt des media pour le joueur me fait penser à Ribéry 2006.
    Ils ne jouent pas au même poste, mais ils pourraient avoir le même destin bleu. Ribéry n'a eu sa première sélection qu'en mai 2006, moins d'un mois avant le début de la coupe du monde dans laquelle il a eu l'occasion de s'illustrer.

  • C. Moa le 29/11/2013 à 11h50
    Il manque la saison 2012/2013 dans votre animation.

    Sinon l'article est sympa, mais effectivement très partisan.

  • Nagrom le 30/11/2013 à 11h06
    Marf
    29/11/2013 à 10h42

    C'est pas forcément cuit pour le Brésil... En tout cas, le timing de la montée de l'intérêt des media pour le joueur me fait penser à Ribéry 2006.
    Ils ne jouent pas au même poste, mais ils pourraient avoir le même destin bleu. Ribéry n'a eu sa première sélection qu'en mai 2006, moins d'un mois avant le début de la coupe du monde dans laquelle il a eu l'occasion de s'illustrer.
    ****************

    Sauf que Ribéry joue à un poste où les entraîneurs/sélectionneurs prennent plus volontiers de risques de ce type qu'au poste de Schneiderlin. Un destin comparable à Ribéry 2006 (temps de jeu compris), je n'y crois pas trop du coup. Qu'il puisse réussir à se glisser dans les 23, c'est par contre tout à fait possible.

  • Fier Panpan le 01/12/2013 à 18h44
    Du coup, c'est le drame : on se dit "tiens, et si je regardais Chelsea-Southampton pour voir enfin la hype Schneiderlin en marche ?" ...et comment dire ? La vituosité du maestro n'a pas vraiment bouleversé le spectateur que je suis.

  • OwenTheSaints le 02/12/2013 à 18h54
    Donc ?

    Ouais, il joue dans une équipe qui a perdu à Stamford Bridge cette année.


  • Fier Panpan le 03/12/2013 à 09h02
    Heu, OK, mais on s'en fiche de ça. D'ailleurs quand il sort, il y'a toujours 1-1 je crois.

    Non, c'est surtout que sur l'heure de jeu il ne se distingue pas particulièrement. Southampton donne l'impression d'être une machine à défendre bien huilée où chacun de ses membre sait ce qu'il a à faire et le fait bien. En faire ressortir un élément en particulier me semble aussi compliqué que de faire ressortir un lorientais quand cette équipe tourne bien : c'est sans garantie aucune qu'en dehors du système il puisse réellement exprimer les qualités qu'il montre dans ce contexte précis.

    Parcequ'au final, sur ce bout de match, il parait quand même difficile de créditer Schneiderlin de qualités exceptionnelles ou même d'un honnête iveau international.

La revue des Cahiers du football