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Maudits soient les présidents de l'OM

Invité: Bakchich – Est-ce le "salaire déguisé" de Philippe Christanval qui vaudra à Christophe Bouchet des poursuites judiciaires – comme ses prédécesseurs à la tête de l'OM?
Auteur : Xavier Monnier le 6 Mars 2009

 


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Une bien étrange malédiction frappe le plus grand club du monde, l’Olympique de Marseille, depuis le départ de son président emblématique Bernard Tapie. Non pas l’absence de trophée présentable depuis bientôt seize ans. Pire. Un mauvais sort judiciaire qui frappe tous ses présidents successifs. Tous virés, et tous condamnés !


Case tribunal
De Jean-Michel Roussier à Yves Marchand en passant par Robert Louis-Dreyfus quand l’actionnaire majoritaire dirigeait effectivement l’équipe de la plus belle ville du monde, les boss du club ont tous eu droit à un détour par la case tribunal et n’en sont pas ressortis blanchis. Des condamnations pour abus de biens sociaux assortis d’amendes et de peines de prison avec sursis pour les trois loustics lors des procès pour les comptes de l’OM période 1997-2002.

Pour l’instant épargné, l’ancien journaliste Christophe Bouchet, titulaire du poste (2002-2004) avant de prendre la tête de Sportfive (filiale de Lagardère) voit de petits nuages s’accumuler à l’horizon. Rocambolesque, comme l’avait raconté Bakchich, le feuilleton de la vente de Didier Drogba n’est pas en cause, quand bien même ce départ fait encore saigner le cœur des supporters. Bouchet pourrait se voir rattraper par la patrouille quant aux conditions d’arrivée et de rémunération de… Philippe Christanval. Erratique défenseur central, international à quelques reprises et sélectionné pour la catastrophique coupe du monde 2002, l’ami Philou, en provenance du FC Barcelone n’a pas laissé d’impérissables souvenirs aux fans de l’OM. Plutôt à ranger dans la catégorie "chèvres surpayées" selon les doux vocables des amoureux du stade…


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© Oliv’

Défilé de joueurs au commissariat
Et c’est d’ailleurs à la forme de rémunération dont a bénéficié Christanval de la part de l’OM que s’intéressent les juges marseillais et plus particulièrement Charles Duchaîne. Dans le cadre d’une vaste enquête pour exercice illégal d’agent de joueurs, abus de bien social au préjudice de nombreux clubs, blanchiment et plus si affinités, les flics marseillais ont croisé du beau monde. Enfin au moins du monde connu dans le monde du foot puisque selon le PV de synthèse du 14 février 2008, les mis en cause sont légions. L’ancien international français et ex-entraineur Jean Tigana, Richard Bettoni et Ranko Stojic, les Pipo et Mollo des agents de joueurs, Daniel Vacelet, l’ancien président de Troyes, Abou Cissé (frère de Djibril) l’ex-directeur administratif de l’OM ou encore Philippe Piola reconverti dans le conseil et donc Christophe Bouchet.

À l’origine de l’enquête, une lettre anonyme adressée au président de la fédération française de football de l’époque Claude Simonet, qu’il transmet au parquet de Grasse. La douce missive dénonçait notamment les activités de Richard Bettoni, qui exerçait comme agent sans en avoir l’agrément. Or Bettoni a longtemps travaillé en tandem avec Jean Tigana, et surtout Ranko Stojic, agent dûment agréé malgré de menues condamnations et spécialisés dans l’import-export de joueur surcotés… Dont un certain Philippe Christanval.


"Une erreur des dirigeants"
Piola et Bouchet, lors de leurs interrogatoires respectifs, ne font guère mystère d’avoir eu à discuter, pour l’arrivée à l’OM du défenseur en 2003, avec Bettoni. Même si Bouchet balbutie un peu, dans sa déposition du 9 octobre 2007. "Je savais qu’il était celui qui représentait le club dans les négociations (…) mais j’ignorais que Richard Bettoni avait joué un rôle éminent dans le cadre de ce transfert". Gênant.
Ni d’avoir rémunéré Stojic, quand celui-ci était officiellement l’agent du joueur. Une pratique également interdite. "Il s’agit d’un usage (…) tout le monde fait comme ça et aucune autorité ne cherche à endiguer le problème", se défend Bouchet. Fâcheux.Mais, notent les poulets, "dans la mesure où Ranko Stojic a effectivement participé aux négociations, il paraît difficile de lui reprocher quoi que ce soit". "Sur ce sujet", précisent-ils.

En revanche, la rémunération tant de Stojic que de Christanval s’avère franchement encombrante pour le sieur Christophe. En général, 10% du montant d’une transaction est empoché par l’agent du joueur… En l’espèce ce furent 15%. Soit 550.000 euros, une somme reconnue tant par Bouchet que par son ex-affidé Philippe Piola qui concède, dans sa déposition du 17 octobre 2007 "une erreur des dirigeants de l’époque, à savoir Christophe Bouchet et moi-même". Faute avouée à moitié pardonné? Pas vraiment.


Supplétif pour Christanval
La petite bévue, méchamment qualifiée "d’abus de biens social" potentiel par la flicaille, se double d’une autre entourloupe. "Un salaire déguisé", aux charges sociales fort amoindries, dont aurait bénéficié le joueur de la part de l’OM sous forme de contrat de droit d’image d’un million d’euros. Violemment réfutée par Christophe Bouchet lors de son audition, la thèse est malheureusement confirmée tant par Piola – "à l’époque, ce mode de rémunération nous paraissait légal" – que par le joueur lui-même, lors de son audition le 14 septembre 2007. Des éléments qui conduisent les mesquins policiers à écrire qu’il peut être "reproché à Christophe Bouchet un abus de biens social au préjudice de la SASP OM exploitation", dans leur synthèse du 14 février 2008.

Pour l’heure, seul Richard Bettoni connaît les joies de la mise en examen dans ce dossier. Mais le juge Duchaîne a demandé – et obtenu – un supplétif qui vise particulièrement le transfert de Philippe Christanval, en novembre dernier. La rumeur marseillaise a même voulu que Bouchet soit déjà mis en examen. "À ce jour, ce n’est pas le cas, le dossier avance lentement", concède bien aimablement à Bakchich une source judiciaire. Comme un signe annonciateur d’une nouvelle victime de la malédiction des présidents de l’OM.

Réactions

  • Troglodyt le 06/03/2009 à 15h14
    Un salaire déguisé pour un gars déguisé en footballeur, ma fois, rien d'illégal.

    Fâcheuse tendance qu'ils ont de toujours partir sur la qualification d'abus de biens sociaux, il y a mieux à faire si les autorités voulaient vraiment descendre Bouchet, ses prédécesseurs et ses successeurs.

  • Troglodyt le 06/03/2009 à 15h16
    (foi*)

  • Qui me crame ce troll? le 06/03/2009 à 15h19
    Dénonciation sur la base d'une lettre anonyme... C'est quand même dingue je trouve.

  • Troglodyt le 06/03/2009 à 15h29
    Pratique courante, et possible en ce que les autorités chargées de l'information judiciaires sont saisies de faits, et pas de personnes.
    Des faits sont révélés, on enquête sur les faits.
    Le seul défaut de la lettre anonyme, c'est que l'auteur ne peut pas témoigner, ou du moins pas à ce titre.

    Mais allez, je vous révèle un secret:
    Lorsqu'un juge d'instruction (déjà saisi) ou le Parquet a connaissance d'un fait pouvant faire l'objet de poursuites, mais que soit cette information est obtenue d'une telle manière qu'elle conduirait à un vice de procédure, soit que l'information mérite d'être vérifié mais qu'il faut pour cela un support à l'ouverture de l'information ; alors le juge d'instruction ou le Parquet ont 2 techniques:
    - ils se font écrire (par la serveuse du café d'enfance, par la greffière, par la femme) une lettre anonyme dénonçant les faits sur lesquels ils veulent enquêter.
    - mieux, ils décrochent le téléphone, ferment la porte, prennent une feuille blanche, et écrivent: "Nous, [qualité], attestons avoir reçu ce jour [date heure] un appel téléphonique anonyme nous signalant tel fait / nous conseillant d'aller creuser dans tel jardin / ...". Ils tamponnent, et en font un procès-verbal versé au dossier de la procédure.

    Ce n'est pas moi qui vous l'ai dit.

  • peter panderlecht le 06/03/2009 à 15h32

    Stojic, remember 2000, soupçonné d'avoir corompu des entraîneurs du Fc Bruges où officiait un certain Eric G.

    Stojic - Bruges: l'UB s'en mêle(10/12/2000)


    Le parquet a ouvert une enquête informelle


    BRUXELLES L'Union belge aurait ouvert une enquête informelle concernant la corruption de cadres du FC Brugeois par l'agent de joueurs Ranko Stojic, annonce, samedi, le quotidien néerlandais NRC Handelsblad. Selon Jan Peeters, secrétaire général ad intérim de l'Union belge, aucune enquête officielle n'est en cours pour l'instant.


    Vendredi le directeur du FC Brugeois, Antoine Vanhove avait reconnu, dans les colonnes du même quotidien, que deux de ses entraîneurs adjoints avaient été achetés par Stojic.


    Selon le Het Laatste Nieuws de samedi, ce ne sont pas seulement René Verheyen et Hans Galjé, qui auraient été achetés, mais également le troisième entraîneur adjoint de l'époque, Alex Querter. Ce dernier n'aurait pas directement avoué les faits, ce qui explique qu'à la fin de la saison, il fut remercié par le club.


    René Verstringhe, président du parquet fédéral de l'union belge, déclare, dans l'édition de samedi du NRC, que le parquet a ouvert une enquête informelle.


    `Si l'agent de joueurs a effectivement acheté les entraîneurs, alors il risque de perdre sa licence de la lien


    Jan Peeters a déclaré, par le biais de son porte-parole, samedi à Belga, qu'aucune enquête n'avait été ordonnée officiellement à ce jour.


    Le rôle joué par Eric Gerets, à l'époque entraîneur du club au centre de toutes les interrogations. Sous l'ère Gerets (10997-1999), le Club Brugeois a acheté cinq joueurs par le biais de Stojic, ancien gardien de but d'Anderlecht, de Liège, de Charleroi et de Seraing, 14 fois international yougoslave.


    Le secrétaire du club brugeois avait estimé, vendredi, dans le même quotidien néerlandais, qu'il n'y avait pas de raison pour que des adjoints soient corrompus et pas l'entraîneur (Eric Gerets), qu'il présente comme un ami de Stojic.


    La direction du club brugeois a déclaré ne pas avoir révélé cette affaire par crainte de `représailles´, Verheyen et Galjé craignant pour leur vie.


    Dans nos colonnes de samedi, Ranko Stojic s'était défendu `Antoine Vanhove n'a toujours pas digéré le transfert d'Ilic à Anderlecht. Il a juré ses grands dieux qu'il me casserait. Il va bientôt s'en prendre à un autre groupe de managers (NdlR: la SEM) qui lui fait des misères avec Verheyen et Vermant´, explique Stojic qui avait amené cinq joueurs à Bruges: Jankauskas, Ilic, Lesnjak, Mitrovic et Ristic.
    (DHNET)

La revue des Cahiers du football