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Maroc the casbah

Le Stade de France a pris des allures de marmite, et les Bleus ont obtenu une sorte de match nul à l'extérieur...
le 19 Nov 2007

 

L'enthousiasme d'usage des commentateurs de TF1 dès qu'une équipe joue dignement contre la sélection française est forcément à pondérer: cette équipe du Maroc a eu le mérite d'assurer un joli spectacle en se montrant très joueuse et très impliquée. Ce facteur, ainsi que "l'effet Sénégal" des sélections qui comptent beaucoup de joueurs évoluant en France, ont équilibré le rapport de forces: les Bleus, généralement courts en motivation pour les rencontres non-officielles, ayant, en outre, forcément en tête le match suivant.

Il en a résulté une rencontre singulièrement plaisante, bien lancée par deux erreurs des gardiens, et disputée dans une ferveur inhabituelle au Stade de France. Mais l'essentiel était ailleurs, sans que l'on sache exactement où: Glasgow ou Kiev? La réponse est venue le lendemain, avec un autre très joli match dont les enjeux étaient bien plus que symboliques. La victoire italienne dispense l'équipe de France d'une obligation de résultat en Ukraine. Tant pis pour le suspens, mais l'aléa de ce genre de rencontre est bien trop grand pour que l'on regrette d'y avoir échappé.


Les observations en vrac

• C'est la première fois qu'une équipe se qualifie pour un euro en obtenant un nul face au Maroc.
• Après le premier but marocain, Grégory Coupet se serait écrié: "Moi aussi j’aurais peut-être relâché la frappe de Hadji qui n’était vraiment pas facile à capter. Mais je pense que je me serais relevé et que j’aurais dévié la reprise de Sektioui".
• Il faut vraiment que L'Équipe n’ait rien à se mettre sous la dent pour aller inventer une polémique entre Landreau et Frey alors qu’on sait tous que Letizi revient très fort.
• C’est bien la peine de titulariser des duos complémentaires partout si c’est pour marquer des buts sur des combinaisons entre Nasri et Govou, puis Nasri et Anelka.
• Le plus emmerdant avec les sifflets pour les hymnes, ce sont les leçons de morale qu'ils suscitent.



Comité de visionnage

framar_nasri.jpg

Cela peut passer pour un ergotage, mais étant donné que personne ne l'a remarqué, autant y aller de notre révélation. L'examen des images du premier but français indique en effet clairement que, contrairement à l'impression donnée par le direct, ce n'est pas Nasri qui sert Govou pour son but, mais Kharja, revenu un peu précipitamment, après le dégagement raté de son gardien, pour couper la course du Marseillais.



Les gars

Le ballon repoussé sur Sektioui vient malheureusement au débit de Landreau, s'ajoutant aux reproches qui lui furent adressés sur la frappe de McFadden. Celle de Hadji a été compliquée d'un rebond devant le gardien français, mais à ce niveau, on lui demande forcément autre chose qu'une passe décisive. Sa belle parade sur le coup franc de Safri (38e) et son arrêt sans bavure sur un tir de Kharja (44e) ne font pas contrepoids.

landreau_framar.jpg

Evra
est entré dans le match et dans Hadji tambour battant. Batailleur et auteur de quelques percées, il n'a pas fait oublier un nombre excessif d'erreurs défensives, comme cette grossière remise en retrait dans l'axe vers Hadji (15e). Les rouges sont trop souvent passés de son côté, ne serait-ce que sur l'égalisation (qui survient après une de ses pertes de balle dans le camp adverse)... Clerc avait manifestement pour consigne de proposer des solutions de débordement à droite. Il l'a fait avec volontarisme en première période, délivrant quelques centres  intéressants. Une jolie frappe lointaine (26e), un ballon effleuré de la tête sur un coup franc de Rothen (45e+1), une belle combinaison avec Govou (57e)... Pour une performance très honorable, à l'arrivée.

Thuram et Gallas ont semblé pâtir d'un manque de condition et parfois de concentration qui les a empêchés de neutraliser les déboulés des Marocains. Mais ils ne sont responsables ni des débordements adverses, ni des failles du milieu de terrain.

Diarra a tenté d'extirper les ballons et de s'extirper d'un entrejeu très disputé, mais il a peiné à y mettre de l'ordre face à la vista marocaine. Une ouverture somptueuse en profondeur pour Govou, toutefois (62e). Comme Makelele était dans un petit jour, les visiteurs ont souvent pris le dessus dans leur secteur, où ils ont créé les décalages débouchant sur leurs occasions.

Rothen s'en est mieux sorti, en se replaçant constamment pour défendre ou offrir des solutions. Plutôt que les deux transversales expédiées en touche, on retiendra la qualité de ses coups de pied arrêtés – il aurait pu avoir plus de réussite sur le coup franc lointain que Lamyaghri repousse avec une manchette peu orthodoxe. C'est lui, aussi, qui alerte parfaitement Anelka sur le but du 2-1.
Govou a certainement été le meilleur Bleu, avec une belle constance dans son activité. Buteur, il a aussi bien combiné avec Clerc sur le côté droit, amorçant quelques actions dangereuses. Dommage qu'il rate son contrôle alors qu'il pouvait se mettre en position de tir, seul aux seize mètres (62e).

Nasri a pris une partie significative du jeu à son compte, sans être particulièrement brillant. Son but tout en détermination dans la frappe et sa passe (faussement) décisive lui font un joli bilan, mais ses échecs à l'approche de la surface trahissent une vision pas encore assez périphérique...
Benzema a tenté beaucoup de dribbles sans obtenir tellement plus de réussite que dans ses frappes. L'euphorie s'est un peu estompée, vendredi soir.


Abidal n'a pas vraiment ramené la sérénité dans le camp français, il s'est même fait griller comme un junior par Alloudi lorsque celui-ci déborda pour adresser un centre que Squillaci eut la bonne idée de détourner de la tête (68e). Le Lyonnais a justement été précieux dans les airs à plusieurs reprises.
Toulalan a fait beaucoup de courses, mais il n'a pas donné d'impulsion très notable. Anelka a été à la fois très ordinaire dans le jeu... et décisif avec une déviation de la tête précise pour le but de Nasri. Ben Arfa s'est enfermé dans quelques dribbles prétentieux, sans avoir le temps de se rattraper.



Domenech au mérite

Si les grincheux ont mis en sourdine leur procès du sélectionneur après la Coupe du monde, ne renonçant toutefois pas à amoindrir son influence avec la thèse de l'autogestion du groupe, ils ne sont pas tout à fait prêts à lui accorder un plein mérite. L'insistance à dire que c'est l'Italie qui a qualifié la France relève peut-être, plus ou moins consciemment de cette logique.

domenech_merite.jpg

Pourtant, voilà Domenech au sommet du palmarès national dans des éliminatoires de grandes compétitions: comme Michel Hidalgo (78 et 82) il qualifie les Bleus pour une deuxième phase finale. Ne cherchez pas, on n’a jamais fait mieux. Hidalgo, malgré une remontée en trombe au classement, avait échoué aux portes du championnat d’Europe 1980, avant de bénéficier d’une qualification d’office en tant qu’organisateur du tournoi 1984, comme Aimé Jacquet lors de la Coupe du monde 98 après avoir réussi la campagne 96.
Roger Lemerre, et Jacques Santini n’ont pas eu l’occasion de tenter plus d’une fois leur chance. Henry Michel, Michel Platini puis Gérard Houllier (et tant d’autres avant eux) s’étaient cassé les dents sur des phases qualificatives. Passer aux travers de tels écueils est déjà méritoire en soi, mais le faire en renouvelant le groupe est une réussite salvatrice pour la génération Nasri, qui se présentera aux grands rendez-vous de 2010 et 2014 avec une compétition internationale dans les jambes. Ça mériterait peut-être un peu de gratitude, à l’occasion.



Le match de TF1

En sus d’une séance de cirage des pompes d’Arsène Wenger qui a évoqué les meilleures émissions politiques d’Alain Duhamel, le trio infernal de TF1 a livré une partition de bon niveau, réchauffant un peu cette partie glaciale. On retiendra qu'Arsène Wenger a admis du bout des lèvres l'utilité d'un match amical des Bleus et que Jean-Michel Larqué a reconnu une mauvaise interprétation de sa part avec le sourire. Le lendemain, des flocons de neige tombaient sur l'Ile-de-France.

Le commentateur un peu trop indulgent avec Givet, Rodriguez et Taiwo
Jean Michel Larqué: "[Le but de Sektioui contre Porto] ressemblait au but de Messi, voire de Maradona".

La très nette séparation entre deux emplois
Arsène Wenger : "Dans ce que je vois, Diarra manque un peu de temps de jeu".

Le néologisme
Arsène Wenger : "Landreau était lobable".

Le consultant décomplexé de la droite
Jean Michel Larqué : "Ce sont les mêmes [qui sifflent la Marseillaise] qui vous disent, s’ils sont pris en flagrant délit, qu’on ne les respecte pas".

Le chat noir
Thierry Gilardi (83:45) : "Physiquement, il y a un petit coup de moins bien côté marocain, là, Arsène". Vingt-sept secondes, une interception et quatre passes plus tard, Mokhtari armait la frappe de l’égalisation.

La minute pathologique de Thierry Gilardi
"Jean-Michel et Arsène, nous on n’est pas pessimistes, nous on croit que l’équipe de France va aller à l’Euro. Mais cette image-là, en cas de catastrophe, faudra la garder dans un coin de sa mémoire, ça serait la dernière apparition de Lilian Thuram au Stade de France avec les Bleus. Mais nous on n’est pas pessimistes, on veut pas y croire".

gilardi_larque.jpg
Une énorme paire de couilles, mais un tout petit zizi. La solution du rébus était: "Jean-Michel Aulas".


Les titres auxquels vous avez échappé

• Solide comme Maroc
• La tête dans les fez
• Pour du Beur
• Hadjitation au Stade de France
• Marocains marteaux

Réactions

  • Kasti le 19/11/2007 à 05h15
    Bravo pour la qualif' (à la place du clan McLeish), même si l'arracher sur un terrain adverse à un autre prétendants aspirants, comme l'à fait l'Italie, aurait beaucoup apporté aussi auxdits Nasri et consorts...
    Chercher la gagne le 8 septembre dernier en Italie aurait rendu le reste presque rhétorique...
    M'enfin, ne pas bouder les plaisirs, même par procuration.

  • Marquet Moon le 19/11/2007 à 06h27
    Oui certes, menfin ce qui va leur apporter le plus, aux djeuns, c'est d'y etre, a l'euro... Et merci a la redac de remarquer que ca n'allait pas de soi (la qualif, et le fait de lancer autant de jeunes joueurs). Domenech gere de maniere remarquable cette transition, quasiment tous les jeunes joueurs s'integrent parfaitement a l'equipe, c'est chouette. Vive Raymond!
    (superbe titre, sinon)

  • Si le vin vil tord le 19/11/2007 à 06h42
    Alors que tout le monde dit merci à l'Italie, je dis merci à la France de s'être qualifiée parce que c'est quand même elle qui a obtenu sa qualif'.
    A part ça, match très plaisant à regarder. Il aura encore manqué quelques dernières passes, mais on a l'habitude.

  • freddo le 19/11/2007 à 08h55
    " Govou a certainement été le meilleur Bleu "

    moi quand je lis ça, ça me fait comme une sorte de fussoire ...
    j'ai l'impression d'être tombé dans une faille spatio-temporelle

  • Le_footix le 19/11/2007 à 09h50
    ...qui nous ramène lors d'un match contre l'Italie au Stade de France.

  • FPZ le 19/11/2007 à 10h38
    Je savais que je trouverais du soutien ici, moi qui me suis appliqué hier toute la journée à expliquer aux gens que non, ce n'est pas l'Italie qui nous a qualifiés !

  • El mallorquin le 19/11/2007 à 11h04
    Tu passes de chouettes week-end dis-moi.

  • FPZ le 19/11/2007 à 11h05
    Ben ouais, dimanche sur les terrains de foot, y'a des chances qu'on croise des ânes (t'étais sur un stade, hier, dis-moi ?)

  • rien à foot le 19/11/2007 à 11h43
    C'est bien vu pour la non-passe décisive de Nasri, mais y a un autre truc qu'on a pas noté sur TF1 (entre autres) c'est le fait qu'Evra ait vomi, suite semble-t-il à un coup reçu au niveau des parties dites "sensibles".

    Un hommage à zizou et à Pete Sampras que les plus avertis n'auront pas manqué de noter.

  • hoyt pollard le 19/11/2007 à 12h16
    "Flowers of Scotland" repris par 50000 supporters, ça m'a foutu la chair de poule... Techniquement y'a pas photo entre l'Ecosse et les deux finalistes de 2006, mais je trouve dommage que les écossais nous kilt.

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