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Mario Gomez, Monseigneur 23

Le buteur du Bayern vit avec la Mannschaft son premier tournoi en tant qu’attaquant n°1. Ses trois buts en ce début d’Euro sont l\'aboutissement d’une belle progression.

Auteur : Toni Turek le 15 Juin 2012

 

Ils sont loin, les premiers pas de Mario Gomez avec la sélection allemande: c’était en février 2007, en amical contre la Suisse de Magnin et Streller, ses coéquipiers d’alors au VfB Stuttgart. Gomez avait fêté le même jour sa première apparition, sa première titularisation… et déjà son premier but comme international sous les ordres de Löw.

 


Révélé à Stuttgart

C’est durant la saison 2006/07 que Mario Gomez devient une des jeunes stars de Bundesliga. "Super-sub" promu titulaire aux côtés de Cacau aux dépens de Tomasson, il voit sa cote monter en flèche tandis que le club souabe avance vers son cinquième sacre. Gomez est le meilleur buteur du VfB Stuttgart et le deuxième meilleur buteur allemand de Bundesliga. La jeune star de vingt-deux ans n’est pas une étoile filante: avec le VfB, il inscrit encore 19 buts en 2007/08 (deuxième meilleur buteur derrière Toni, champion avec Munich) et 24 en 2008/09 (troisième meilleur buteur derrière le duo de Wolfsburg Grafite-Džeko). Buteur prolifique et prometteur, Gomez attire l’attention des grands clubs. À l’été 2009, il part à Munich: les dirigeants bavarois, convaincus de son talent, et toujours prompts à débaucher les meilleurs chez leurs rivaux, déboursent une somme record de 35 millions d’euros pour son transfert.

 

 

À cette époque, Gomez améliore son intégration dans l’équipe nationale. Auteur de 6 buts en 14 apparitions avec la Mannschaft où il est tantôt titulaire, tantôt remplaçant, il figure dans les 23 retenus par Löw pour l’Euro austro-helvète. Lors de son premier tournoi en tant qu’international, il est titulaire aux côtés de Klose pour les trois matches du groupe B, mais ne marque pas. Il revient alors sur le banc, n’effectuant qu’une brève apparition à la fin de la finale contre l’Espagne. Après ce championnat d’Europe, il se voit réduit au rôle de remplaçant presque attitré de Klose. Mais l’éviction définitive de Kuranyi par Löw à l’automne 2008 lui permet de monter d’une place dans la hiérarchie des attaquants allemands.

 

 


Grandi à Munich

Sa venue au Bayern est pour Gomez une opportunité de bénéficier d’une exposition maximale, puisque le club munichois dispute continûment le titre et fréquente assidument la scène européenne. L’an I munichois de Gomez démarre par un temps d’adaptation, mais le natif de Riedlingen sait saisir sa chance: profitant de la disgrâce – puis du départ – de Toni et de la baisse de régime de Klose, il se ménage une place de titulaire avec Olic, et boucle la saison 2009/10 avec dix réalisations à son actif en championnat. Un bilan chiffré un peu décevant – Robben et la révélation T. Müller marquent davantage – mais Gomez garde la confiance de ses dirigeants. Un choix judicieux: sur le banc les premières journées, Gomez redevient rapidement titulaire aux dépens de Klose, et marque but sur but au point de finir Torschützenkönig avec 28 réalisations (sans compter ses 11 buts en Coupes). Klose parti à l’été 2011, Gomez demeure l’atout offensif maître du Bayern 2011/12, pour lequel il marque plus de 40 buts sur trois tableaux. Il est une nouvelle fois le meilleur buteur allemand en championnat, avec 26 réalisations.

 

Avec l’équipe nationale, le néo-Bavarois Gomez alterne d’abord passages sur le banc et titularisations. Il paie sa première saison munichoise en demi-teinte en vivant le Mondial 2010 dans la chasuble de remplaçant. Lui préférant son coéquipier Klose et son ex-coéquipier à Stuttgart Cacau, Löw fait bien entrer Gomez en fin de match à quatre reprises, mais comme à l’Euro précédent, l’attaquant ne parvient pas à marquer.

 

 


Mûr avec l’Allemagne (?)

A-t-il raté son heure? Non! Profitant de sa réussite au Bayern, le numéro 23 de la Mannschaft obtient enfin de Löw sa place de titulaire; en 2011, il joue avec l'Allemagne neuf matches (huit comme titulaire), et marque à sept reprises. Pour l’Euro, Löw juge que la concurrence (Cacau, Helmes, Kiessling…) n’a pas suivi, et retient les seuls Gomez et Klose comme avant-centres. Comme deux ans plus tôt à Munich, un Klose vieillissant doit alors céder sa place à un Gomez au faîte de sa forme. Un passage de témoin qui ne génère pas d’incident: les deux buteurs sont discrets, préférant s’exprimer sur les terrains.

 

Gomez a montré avec le Bayern qu’il a l’endurance et le talent pour tenir sur une saison complète. La confiance que lui maintient Löw [1] est aussi un atout en sa faveur. Car son rôle est assez ingrat: à la pointe d’un 4-2-3-1, il doit répondre présent à la réception des centres/passes, et faire preuve d’une efficacité redoutable, les occasions de buts étant souvent rares. Longtemps considéré comme maladroit devant le but sous le maillot blanc, Gomez a acquis une solide expérience depuis ses débuts à Stuttgart, et sur cet Euro 2012, "Super-Mario" est en train de montrer que le numéro vingt-trois de son maillot [2] ne signifie pas qu’il n’est que le vingt-troisième homme de cette sélection en quête de titres, ni qu’il compte s’arrêter à vingt-trois buts – un total atteint contre le Portugal.

 

Même s’il ne remporte pas le titre avec l’Allemagne, même s’il ne finit pas meilleur buteur du tournoi, Gomez sera devenu le seigneur de l’attaque allemande et le saigneur des défenses adverses. Enfin! Mais aura-t-il plus de réussite que Klose pour remporter un titre international qui échappe à l’Allemagne depuis 1996?

 


[1] Parmi les marques de confiance: le capitanat de Gomez lors du 3-3 en Ukraine en novembre 2011.
[2] Le n°9 ne revient pas systématiquement à un pur avant-centre: à l’Euro, c’est Schürrle qui le porte. En 2005, c’était… Lehmann.

 

Réactions

  • jeronimo le 15/06/2012 à 14h19
    Beau titre !

La revue des Cahiers du football