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Les instances du foot à couteaux tirés

Les campagnes électorales qui ont agité et opposé le FIFA et l'UEFA voient Platini réussir un joli doublé qui confirme l'animal politique qu'il est devenu. Sepp Blatter s'en sortira-t-il aussi bien, sachant que son ennemi Johansson a déjà laissé quelques plumes dans le conflit?
Auteur : Julie Grémillon le 29 Avr 2002

 

Si la réélection de Blatter n'est pas foncièrement compromise (quoique par les temps qui courent, le prudence s'impose), l'actuel président de la FIFA doit face à une campagne de déstabilisation dont les séquelles pourraient perdurer au-delà du scrutin. Le pacte de non-agression signé avec Johansson aura vraiment fait long feu, la guerre politique actuellement engagée tendant à opposer l'Europe et l'UEFA aux autres confédérations. La "trahison" de Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général de la FIFA envers son président est le point d'orgue de cette crise, entamée de la plus malsaine des façons par le retour téléguidé des rumeurs de corruption concernant l'élection de Blatter en 1998, et poursuivie avec une mise en cause de la gestion financière de l'organisation (voir FIFA: le combat des chefs a commencé).
Blatter s'est mis à la faute en décidant d'interrompre les travaux de la commission d'audit interne (réclamée par l'UEFA pour faire la lumière sur les conséquences financières des faillites d'ISL et Kirch), au motif de la rupture de leur confidentialité. On ne saurait mieux donner l'impression d'avoir des choses à cacher, mais Blatter a peut-être préféré prendre ce risque plutôt que celui de s'engager dans un piège. Zen-Ruffinen a critiqué cette décision, affirmant l'existence d'irrégularités qu'on l'aurait ainsi empêche de révéler. La manœuvre de Blatter ressemble à s'y méprendre à une tentative de gagner du temps et d'endiguer les accusations à quelques semaines des élections. Son nouvel ennemi affirme même vouloir dégager sa responsabilité en cas de révélation d'un scandale… Si Blatter ne parvenait pas à verrouiller son organisation (et surtout à neutraliser les attaques de l'UEFA), des informations pourraient de nouveau filtrer. On a vu d'autres institutions du sport connaître de sérieuses mises en cause, même si le linge sale y est traditionnellement lavé en famille.

Un débat faussé
La faillite d'ISL il y a un peu moins d'un an avait déjà été l'occasion d'accusations plutôt diffamatoires sur l'existence d'un compte secret, alimenté par la société de marketing sportif au profit de Blatter. Surtout, l'impact économique de la banqueroute mettait réellement en danger la FIFA, provoquant une mise en cause des choix stratégiques de l'actuelle équipe dirigeante, mise en cause qui redouble en ce moment avec la faillite de Kirch (même si les droits des Coupes du monde 2002 et 2006 sont préservées).
Mais à cette époque comme aujourd'hui, les adversaires du Suisse cherchent plus en désignant l'opacité des comptes à fragiliser la présidence qu'à critiquer réellement la politique menée à Zurich. Le sujet des droits de télévision n'est ainsi pas abordé par les questions de fond qu'ils posent, comme leur montant exorbitant et leurs répercussions sur la diffusion du football (accès restreints, chaînes payantes, exclusivités…). Voilà qui aurait pourtant mérité un débat, dans un contexte où une dépression économique — justement provoquée par l'impossibilité pour les télévisions de rentabiliser les sommes investies — s'installe sur le football professionnel, particulièrement en Europe.

Hayatou, une candidature prématurée?
En dépit des attaques, la candidature d'Issa Hayatou ne semble pourtant pas menacer Blatter. Le Camerounais reçoit ainsi presque plus de soutien sur le vieux continent (dont les représentants l'ont quelque peu poussé à anticiper sur des ambitions plutôt programmée pour 2006) qu'en Afrique, où les programmes de Blatter sont populaires (projets Goal), et où l'identification à une candidature africaine, comme pour l'organisation d'une Coupe du monde, est loin d'être constituée. 23 voix sur 51 sont acquises au Suisse, à la suite d'une réunion des pays concernés à Tripoli, soit un coup dur pour le challenger. Malgré un échec quasiment certain, l'actuel président de la Confédération africaine de football pourrait tirer plus tard un bénéfice de cette campagne durant laquelle il aura posé quelques jalons.

Désaveu pour Johansson et doublé de Platini
Dans cette guérilla de couloirs, la double candidature de Michel Platini aux Comités exécutifs de l'UEFA et de la FIFA était périlleuse. Mais comme à son habitude, il a atteint ses objectifs sans faire de remous, en même temps que Lennart Johansson était mandaté pour quatre nouvelles années à la tête de l'instance de Nyon. Et pour cause, la paix des braves entre celui-ci et Blatter tenait à l'engagement de Platini de ne pas postuler à son propre poste avant 2006 et la retraite du Suédois. Soit les belligérants ont au moins respecté ce volet de l'accord, soit il s'agit d'un net désaveu pour Johansson. Les résultats de l'élection pour les différents postes font pencher pour la seconde hypothèse, quelques proches du président ayant été éconduits (à commencer par le Norvégien Per Ravn Omdal qui ne siégera plus à la FIFA comme représentant de l'UEFA, remplacé par Platini justement), alors que ceux de Blatter sont tous passés (Gerhardt Mayer-Vorfelder, Eggert Magnusson, Angel Maria Villar — AFP 25/04). La politique du conflit systématiquement menée par le Scandinave a fini par inquiéter les membres de la confédération européenne, et les appels à la réconciliation vont vraisemblablement mettre un terme provisoire au conflit UEFA-FIFA).

Un destin en ordre de marche
On prête les plus grandes ambitions au Michel Platini, qui a souhaité à Beckenbauer de succéder à Blatter, ce qui lui laisserait un champ plus libre sur le terrain européen. Il prend en fait la place que Claude Simonet lui a obligeamment cédée, un seul Français pouvant siéger au CE de l'UEFA, et après l'acquisition du titre de vice-président de la FFF, il accède à une légitimité que ne lui conférait pas le statut officieux de conseiller spécial de Blatter (voir aussi Platini, comme un gros poisson dans l'eau). Indépendamment de tout chauvinisme, on peut raisonnablement espérer que Platini continue de défendre une conception du football qui donne toute leur importance au jeu et aux joueurs et qui veut limiter les effets de la mainmise des intérêts économiques. La question est de savoir si le sens politique très développé du personnage le laissera vraiment concrétiser ces aspirations.

Réactions

  • harvest le 30/04/2002 à 04h25
    Platini président !

La revue des Cahiers du football