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Le Stade de France au banc d'essai

N'étant ni les Guignols de Canal+ sponsorisés par IBM, ni Mygale concluant un accord avec Migrosoft (ah pardon, c'était un poisson d'avril), nous avons courageusement refusé toutes les invitations que les sponsors et les responsables fédéraux et ligueux nous tendaient généreusement, et payé leurs places à deux envoyés spéciaux.

Auteur : Jamel Attal le 7 Avr 1998

 

 

N'étant ni les Guignols de Canal+ sponsorisés par IBM, ni Mygale concluant un accord avec Migrosoft (ah pardon, c'était un poisson d'avril), nous avons courageusement refusé toutes les invitations que les sponsors et les responsables fédéraux et ligueux nous tendaient généreusement, et payé leurs places à deux envoyés spéciaux.

 

L'accès est étonnament facile : à une demi-heure du match, le RER B est vide (la multiplicité des moyens de transport disperse le trafic). La station La Plaine-Stade de France est bien conçue, avec de larges rampes pour remplacer les escaliers. Une avenue piétonne rapproche doucement la magnifique silhouette, qu'un passage sous un pont dérobe quelques instants au regard pour la faire resurgir, cette fois à portée de main. D'ailleurs l'ellipse du toit semble assez proche du sol, le bâtiment n'est pas écrasant.

 

Le passage au contrôle se fait normalement, la fouille est un peu désinvolte. Nous grimpons les grands escaliers inclinés, débouchant presque immédiatement sur l'entrée de notre tribune. Depuis le troisième niveau, la vue est saisissante. C'est simple, il n'y avait rien de comparable en France : nous sommes bien dans un "grand stade" et l'impression est vraiment extraordinaire. La pelouse est bien verte, les tribunes sont pleines, la luminosité est exceptionnelle.

 

Il nous faut un bon quart d'heure pour rentrer dans le match, tant l'envie est grande de balader les yeux. L'éclairage du toit par en-dessous est une réussite, ses courbes semblent se déformer, il est impossible de l'embrasser tout entier dans le champ de vision.

 

Les sièges sont fixes et ménagent peu d'espace pour le passage ; l'intelligent siège rabattable n'a pas été retenu, ce qui évitera au moins les blessures au coccyx occasionnées par les rasseyages dans le vide. A l'entresol, les loges avec balcon de ces salauds de riches ceinturent le stade, tandis qu'en tribune de presse ces crétins de journalistes semblent bénéficier de fauteuils de sénateurs.

 

Difficile de trouver ses repères de spectateur, l'éloignement est sensible, mais la visibilité reste très honnête. Le vent se promène un peu dans la cuvette, apportant quelques gouttes de pluie, mais rien à voir avec le piège à mistral du nouveau Vélodrome. Pas de caisse de résonance comme au Parc: l'espace ouvert a été privilégié par rapport à l'acoustique.

 

Au premier but de Micoud, les supporters girondins trahissent leur présence dans les latérales. Dans le virage sud, on distingue facilement les supporters d'Auteuil et ceux de Boulogne : les uns bougent et chantent, les autres beaucoup moins. Au nord, les supporters des Marine et Blanc ont aussi l'occasion de donner de la voix.

 

A la mi-temps, un vieux monsieur bourru veut s'asseoir sur nos genoux, il ne s'est trompé que de deux blocs. Un jeune monsieur bourré a bien du mal à remonter la rangée. Les deux équipes ont la bonne idée de nous emmener en prolongations, nous épargnant une sortie sous la pluie et nous offrant un rab de plaisir. Quelques fusées sont tirées sur la pelouse, la légereté de la fouille à l'entrée est ainsi confirmée.

 

La tension monte, les deux camps n'ont pas envie de gâcher le souvenir et de quitter le lieu sans y emporter la victoire. On n'est décidément pas à l'abri d'un match splendide, même en Coupe de la Ligue. L'évacuation est très fluide, l'accès au RER est organisé, à défaut d'être parfait. Ajoutons que les buvettes ont été fermées en cours de deuxième mi-temps suite à l'agression de l'une d'entre elles par des abrutis de Boulogne, qui n'ont trouvé d'autre défouloir à leur haine congénitale.

 

Quelle que soit la magie réelle de ce stade, on comprend cependant la décision des dirigeants du PSG de ne pas le rejoindre : le sentiment est qu'il s'agit réellement d'une enceinte conçue pour les grands événements, qui ne conviendrait pas à l'ordinaire des rencontres de championnat.

 

Le Parc des Princes est objectivement un stade plus réaliste pour le club de la capitale (et en cas de départ, son avenir aurait été plus compromis que celui du SdF même sans formation résidente), et il faudra du temps et des miracles pour qu'un autre club atteigne la dimension de l'infrastructure de Saint Denis. Par contre, rien n'interdit au PSG d'envisager y disputer les rendez-vous européens et les sommets nationaux. Il y a du Wembley dans ce Stade de France.

 

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