Le onze de l'élection présidentielle
Le grand vote arrive et les onze candidats sont à bloc. Nous aussi, et c'est pour cela qu'on a imaginé ce que donnerait cet effectif très hétéroclite sur un terrain de football.
* * * Texte d'inscription soumis par Gones Allons ! * * *
Ils ne voulaient pas tous se conformer aux volontés de l'entraîneur, mais celui-ci a fini par composer une équipe relativement cohérente mais très imprévisible. Ce onze a-t-il assez de talent pour gagner des matches? Qui se mettra le plus en valeur et décrochera le Bulletin d'Or?
Gardien : Jean Lassalle
Son double mètre et son débit de voix rassure l'équipe. À défaut de dégager rapidement son camp, il a su capter la balle et faire redescendre la pression. Il s'est attaché à jouer simple pour s'intégrer à l'équipe et a relativement peu été mis en danger. Après le divin chauve, le Béarn envoie son berger.
Arrière-gauche : Philippe Poutou
Une activité incessante, des remontées verbales et des tacles à la gorge. Il sent bon le crampon et la sueur et n'a jamais lâché son vis-à-vis. Ses centres ne sont cependant jamais arrivés à destination et il peine à lâcher la balle.
Défenseur central gauche : Nathalie Arthaud
Enfin un défenseur qui harangue la défense et ne lâche pas son attaquant, le Grand capital. Un marquage à la culotte qui ne saurait faire oublier son absence totale de maîtrise balle au pied, qui empêche toute relance et construction du jeu. Elle n’avait pris que sa faucille.
Défenseur central droit : François Asselineau
Une lecture du jeu redoutable de son adversaire direct, la Commission Européenne, dont il connaît tous les trucs grâce à de multiples séances vidéos durant l’avant-match. Une volonté de fer pour renverser la table et obtenir l'expulsion de son adversaire l'UE.
Arrière-droit : Nicolas Dupont-Aignan
Éternel espoir du côté droit. Décevant, malgré quelques beaux tacles et une belle entrée en matière, il a fini par sombrer quand le niveau de jeu s'est élevé.
Milieu défensif : François Fillon
Rigueur, équilibre et tactique. Il a tendance à parfois laisser son côté droit l'embarquer pour ratisser plus large et récupérer les ballons, mais il protège malgré tout sa défense. Dommage qu'il n'ait pu se projeter vers l'avant, sûrement par crainte de salir son short. L’arbitre l’a à l’œil suite à ses multiples truqueries.
Milieu relayeur : Benoît Hamon
Le petit jeune de l'équipe qui a gravi tous les échelons du club: d'abord au centre de formation de l'Unef puis dans la réserve du MJS, il est devenu titulaire par surprise grâce à son fameux geste technique RSU. Invisible pendant une longue partie de la rencontre – ce n'est pas dans l'avant-match qu'il fallait faire des passes à ses camarades à gauche! Il risque d'être renvoyé sur le banc si ses performances ne s'améliorent pas.
Milieu gauche : Jean-Luc Mélenchon
Ailier virevoltant capable de gestes techniques de grande classe, il peine toujours autant à lâcher la balle, qu'il vient parfois même récupérer dans les pieds de ses camarades. Incapable d'orienter le jeu vers la droite et le centre, il se contente de marquer des buts en solo. Il se voudrait le nouveau Messi mais il est davantage CR7.
Milieu droit : Marine Le Pen
Quelle déception! Incapable de hausser son niveau de jeu, MLP bénéficie d'une réputation flatteuse parmi les suiveurs, ce qui lui permet de conserver sa place sur le terrain. Sans son coach perso Philippot, elle a semblé perdue en première période avant de se reprendre et d'envoyer des sacoches. Dotée d’une frappe de balle dévastatrice mais nulle à la construction.
Attaquant de soutien : Emmanuel Macron
Le neveu du coach qui tente de faire d'oublier qu'il est là par favoritisme et qui a hérité du kit dernier cri. Le seul, aussi, qui voudrait jouer avec tout le monde. Dommage que personne ne semble vouloir lui filer la balle. Il a tâché d'éclairer le jeu mais il a fini par disparaître.
Attaquant de pointe : Jacques Cheminade
Une frappe qui s'envole telle une fusée jusqu'à Mars pour son premier ballon... et c'est à peu près tout. Sa volonté de favoriser les jeunes n'a pas débouché sur des passes vers l'autre attaquant. Il s'est caché, en partie à cause d'un positionnement indéchiffrable, mais aussi car ses partenaires ne lui ont jamais fait de passes.
Entraîneur : Charles De Gaulle
On sent que les consignes d'avant-match ont bien été retenues par la défense. L'attaque tente parfois en revanche de s'en affranchir, mais pas au point d’obtenir son remplacement. L'entraîneur reste le dépositaire du plan de jeu:la Ve République.