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Le Mario était trop beau

Matchbox : Allemagne-Pays-Bas 2-1 – L\'affiche s\'est un peu décollée, mais la Mannschaft a montré qu\'elle n\'est pas venue que pour jouer.

Auteur : Jihair et newuser le 14 Juin 2012

 

13 juin 2012, Metalist Stadium de Kharkiv.
Arbitre : Jonas Eriksson (Sue)
Buts : Gomez (24e, 38e) pour l'Allemagne ; Van Persie (73e) pour les Pays-Bas.

 

Un match très attendu, la deuxième affiche de l'Euro après Italie-Espagne (la troisième si l'on est magnanime avec une France au lustre perdu et une Angleterre jamais vainqueur de l'Euro), et L'Équipe qui ressort sa page d'archive récurrente sur les grands moments marquants de cette rivalité (que des matchs éliminatoires, bizarrement)... Mais on sait maintenant que ce match-ci ne restera pas dans les annales, les Hollandais patibulaires aux tenues de bagnards (Riri Heitinga, Van Fifi-Bommel et Loulou de Jong) n'ayant que chatouillé mollement leurs adversaires.

 

 

La nalyse

C'est d'ailleurs cette absence d'intensité de la part des combattants-finalistes de la Coupe du monde 2010 qui est la plus étonnante. Malgré les deux premières occasions en faveur des Oranjes, et la possession stérile du ballon, la maîtrise repasse du coté allemand au moment ou le trio de TF1 souligne que l'Allemagne n'est décidément plus l'équipe qui avait enthousiasmé en 2010. Bien fait pour les audures, les gevins, enfin bref, Lizarazu aura compris. Par la suite, on n'assistera qu'à la lente agonie d'un collectif au bout de la route, avec quelques sursauts dramatiques de circonstance pour emmener au climax final.

 

 

Deux buts superbes de Gomez dont le premier issu d'un contrôle-roulette sur une passe de Schweinsteiger, au milieu de Néerlandais qui ont accroché la caravane (spéciale dédicace au live de 20 minutes), le crâne de Robben en sang (ce qui n'a certainement pas manqué de réjouir ses coéquipiers), la sortie à la mi-temps de Van Bommel, puis celle de l'enfant capricieux Robben qui boude, un sauvetage miraculeux de Sketelenburg, qui conclura son match par une quasi-bourde monumentale, et pour finir, un but du droit de Van Persie. Le dub du boute, Liza, peut-être? Même pas, malgré les quelques coups de boutoirs d'un fond de jeu resté sur l'aire d'autoroute, l'Allemagne termine le match à sa main, alors qu'elle avait la possibilité d'enfoncer le score. À confirmer, mais ce serait très rétro-bobo-vintage-instagram, très 2012/1980, ce retour du légendaire réalisme teuton.

 

 

 

Les observations en vrac

C’est la première fois qu’une pelouse a été foulée par 23 millionnaires: l’arbitre, ayant revendu des parts d’une société, a en effet fait fortune.

 

Quand on voit Willems sur le terrain, on comprend mieux pourquoi Evra est toujours considéré comme le meilleur arrière gauche possible par Ferguson.

 

Finalement, un intermède météo aurait pu réveiller les téléspectateurs en première période.

 

Löw, avec sa tête de gérant de pompes funèbres, fait une blague au ramasseur de balles en lui tapant dans le ballon. C’est un peu comme voir le majordome de la famille Adams faire une polka en tutu rose.

 

Denis Brogniart demande à Fabien Barthez s’il aurait pu avoir le même type de réaction d'humeur que Samir Nasri. C’est de l’humour ou de l'amnésie?

 

Khedira  perfore en une-deux dans la surface et Hummels slalomme entre les plots – évidemment orange: ça a pas mal chambré.

 

Belle unanimité sur la nullité des Français en mathématiques : BeInSport n’arrive pas à calculer le nombre de points du groupe B pendant le match, Christian Jeanpierre déclare les Allemands qualifiés à la fin du match et les différents sites web sportifs français se plantent à la fois sur l’élimination des Pays-Bas et la qualification de l’Allemagne dans leurs articles d’après match. Même le site de l’UEFA arrive à se tromper alors qu’ils érigent les règles de la compétition (comme quoi même les Suisses ne savent plus compter).

 

Christian Jeanpierre a qualifié de sinusoïde une série d'appels/contre-appels de van Persie. Dommage qu'il n'ait jamais commenté Moussa Maazou pour enrichir sa palette de connaissances géométriques.

 


Enfin un débordement réussi pour Robben.

 

 

 

Le match de TF1

La cryoveste de Christian Jeanpierre (1)
- CJP : Exceptionnel ce que viens de faire Van Persie sur cet amorti de la poitrine, exceptionnel.
- Lizarazu : Ah, il fait main.
- Wenger : L’amortie de la poitrine c’est son grand défaut, il serre trop les bras et fait souvent main.

 

La cryoveste de Christian Jeanpierre (2)
- CJP : Mais pourquoi Arsène les gauchers sont-ils à ce point unijambistes?
- Arsène : Van Persie vient de marquer du droit.

 

La cryoveste de Christian Jeanpierre (3)
- Arsène : Les Pays-Bas ont brillé par leur talent individuel, mais il leur a manqué l'essentiel de ce qui fait une équipe, l'âme...
- CJP : Lahm était coté allemand, Arsène !
- Arsène : ...
- CJP : Euh, je parlais de Philip Lahm, bien sûr.
- Arsène : J'avais compris.

 

L'adjectif du soir
Après avoir trouvé Van Persie "exceptionnel", "exceptionnel de touché" et "exceptionnel de classe" sur un amorti de la poitrine avec les mains, CJP trouve Gomez "exceptionnel". Le deuxième but de Gomez est également "exceptionnel" et celui de Van Persie, tout simplement "exceptionnel". Ce matin au petit déjeuner, la tartine de Christian a probablement été exceptionnelle.

 

 

 

 

Les gars orange

Stekenlenburg ne peut pas grand-chose sur les deux buts allemands (enfin pour le deuxième c’est mois sûr), mais son match est très moyen. Des relances au pied peu précises et une erreur en fin de match qui aurait pu annihiler la tentative de rébellion de ses partenaires.

 

La défense hollandaise n’est clairement pas le point fort de cette équipe. Si la charnière n’est pas la plus à montrer du doigt sur ce match, les Müller et Klose se sont quand même trop facilement amusés dans leur secteur de jeu. Les latéraux on trahi une grande faiblesse offensive et plus encore défensive. La palme revenant à Willems qui fait un match à l’envers dans tous les compartiments de jeu.


Sneijder endormi en première mi-temps, explosif en seconde, permet aux Hollandais de redevenir percutants. Van Persie a été précieux par son poids dans le jeu et dans l’attention que lui porte la charnière adverse. Plus libre avec l’entrée d’Huntelaar, il réussit de meilleurs mouvements et trouve l’ouverture d’une belle frappe du droit.


De Jong, brute endormie et sans rayonnement, tient son poste mais ne réussit ni à réellement gêner les milieux allemands, ni à apporter le surnombre et de la percussion. Affelay, peu en vue en première période, paye surement son manque de compétition et un profil trop défensif pour la deuxième période pour laquelle il est remplacé par Van der Vaart. Le Xavi du pauvre, toujours peu clinquant, a quand même la capacité à huiler les rouages et, quand il est bien cherché par ses partenaires, à rendre le jeu des Orange plus vif et vertical.


Van Bommel n’a pas vraiment surnagé dans le marasme de la première période hollandaise, remplacé logiquement par Huntelaar pour apporter du poids offensif avec son jeu en pivot et proposer des appuis pour libérer Van Persie et Snjeider.

 

 

 

 

Les gars blancs

Özil n'a pas livré un match à la hauteur de son potentiel ni de sa technique, préférant réclamer des fautes. Cela n'a pas empêché l'animation offensive allemande de monter en puissance, à partir d'un excellent Schweinsteiger qui orienta le jeu avec justesse (deux passes décisives), en passant par Müller, à l'activité débordante sur son coté. Il a profité  de la faiblesse de Willems pour faire pencher le jeu à droite, ce dont a souffert Podolski coté gauche. Ce dernier a surtout brillé pendant les vingt premières minutes, celles paradoxalement à l'avantage des Néerlandais.

 

À la finition, un maître: Mario Gomez, deux buts beaux et bons. Son remplacement par Klose fut un moment d'émotion, par l'ovation du public et par la filiation naturelle avec cette légende aux 63 buts en sélection. L'équipe est resté soudée, démarrant certainement trop bas, avec un milieu où Khedira fit valoir son abattage, sans plus, et Hummels une certaine facilité. Bastuber a été un peu plus emprunté, échouant à marquer de la tête sur une énorme occasion.

Lahm a eu le mérite de gérer son positionnement à gauche avec efficacité, apportant le nombre en attaque, malgré quelques soucis de replacement défensif. Boateng  s'est appuyé un peu à l'excès sur son physique, mais il a offert son corps  sur une terrible frappe Oranje. In fine, Neuer, avec deux arrêts décisifs, a effectué un match sans accrocs.

 

 

 

Vu du forum (mode voyance)

=>> Moravcik dans les prés - 21h44
Je suppose qu'on peut s'attendre aux rentrées très prochaines de Van der Vaart et Huntelaar, comme à chaque fois que les Oranje sont menés. Bien triste qu'il faille attendre ce genre de situation pour les voir.
> 22h00 : Remplacement de Van Bommel et Affelay par les deux sus-nommés.

=>> Moravcik dans les prés - 22h20
Ils sont cons les Allemands à ne pas pousser pour en mettre un troisième. D'abord parce qu'il y a largement la place, et que ça tuerait le match. Et ensuite parce que ça ne va pas être facile d'empêcher une équipe avec autant de talents d'en planter au moins un avant la fin, ce qui les obligerait à devoir gérer une fin de match pas facile.
> 9 minutes plus tard, but de Van Persie.

 

Merci à hermines de rien.
 

Réactions

  • Elmander mon cher Larsson le 14/06/2012 à 10h36
    L'adjectif de la soirée était "exceptionnel" et le mot de la soirée était "braconneur". C'est ainsi que CJP a qualifié Van Bommel à plusieurs reprises durant la 1ère mi-temps, je ne sais pourquoi.

  • Gouff le 14/06/2012 à 10h38
    Dur pour le jeune Willems qui a clairement pris le bouillon. A l'évidence, il est un peu tendre pour ce niveau de compétition, il est d'ailleurs devenu le plus jeune joueur à jouer dans un Euro.
    Probablement que titulariser Schaars qui n'est pas un latéral gauche de métier, mais plus expérimenté et solide aurait été un meilleur choix.

    Sinon j'ai déjà dit ce que je pensais des commentateurs incapables de regarder un classement et d'y faire des +3 et +0... Ca me sidère.

  • Tetsuo Shima le 14/06/2012 à 11h02
    Mario Gomez est quand même un joueur paradoxal. Très médiocre dans le jeu : pas très bon technicien, souvent de mauvais contrôles, conservation de balle aléatoire...

    Par contre, dès qu'il se trouve en position de marquer, il se métamorphose complètement. Son enchainement sur le premier but est remarquable de classe et de sang froid. Son 2eme but est d'une précision diabolique car il n'a vraiment pas beaucoup d'angle : sa frappe est parfaite.

    Bref, un pur buteur comme on n'en voit plus beaucoup.

  • le Bleu le 14/06/2012 à 11h20
    Willems a surtout souffert de l'écroulement collectif de son équipe. Il a été livré à lui-même face aux Allemands qui étaient d'autant plus douloureux qu'ils jouaient, eux, ensemble.

  • Toto le Zéro le 14/06/2012 à 11h35
    Il me semble que l'ami De Jong, le réchappé des tatamis, a eu un geste de la main peu classieux envers l'arbitre avant de recevoir son carton jaune, du style "Allez, dépêche-toi deme donner le carton..."

    Je m'abuse?

  • Raspou le 14/06/2012 à 11h55
    "Özil n'a pas livré un match à la hauteur de son potentiel ni de sa technique, préférant réclamer des fautes. Cela n'a pas empêché l'animation offensive allemande de monter en puissance, à partir d'un excellent Schweinsteiger qui orienta le jeu avec justesse."


    Si vous me permettez, c'est un contre-sens complet. Özil a comme d'habitude été d'une intelligence de déplacement rare, en particulier par sa capacité à s'excentrer (plutôt vers la droite), entraînant à sa suite De Jong, son sympathique bodyguard. Du coup, Van Bommel se retrouvait seul à tenir l'axe du milieu hollandais, où il était confronté à un duo Schweinsteiger - Khedira n'hésitant pas à monter tous les deux pour apporter le surnombre (plutôt que d'en laisser un reculé pour couvrir Sneijder).

    Les deux buts doivent beaucoup à ces déplacements d'Özil:
    - Sur le premier, il attire De Jong vers le côté et transmet à Khedira qui est monté. Van Bommel suit Khedira mais ne peut l'empêcher de transmettre à un Schweinsteiger absolument seul, qui a tout le temps d'ajuster un amour de passe pour Gomez.
    - Sur le second, ça commence pareil, Özil attire De Jong vers le côté. Cette fois, Van Bommel est resté axial et couvre Khedira, mais a laissé filer Schweinsteiger qui a pris l'espace qu'avait pris Khedira sur le premier but. Du coup, il y a besoin d'une passe en moins: Schweinsteiger peut directement lancer Gomez, le tout étant décalé de quinze mètres vers la droite par rapport à la première action.

    Les deux buts doivent donc beaucoup à Özil et à sa science du déplacement. L'animation offensive allemande et les passes décisives de Schweinsteiger ont été rendues possibles par ça.


    Ensuite, que les choses soient claires: ayant vu le match dans des conditions déplorables, entouré d'individus peu recommandables, dont certains sévissent en ces lieux, et ayant la compréhension tactique d'un stagiaire du 10Sport, la remarquable analyse que vous venez de lire est directement tirée de Zonal Marking.

  • Vas-y Mako! le 14/06/2012 à 12h25
    Toto le Zéro
    aujourd'hui à 11h35

    Il me semble que l'ami De Jong, le réchappé des tatamis, a eu un geste de la main peu classieux envers l'arbitre avant de recevoir son carton jaune, du style "Allez, dépêche-toi deme donner le carton..."

    Je m'abuse?

    ...non, mais il a l'habitude que le carton sorte plus vite...

  • JihaiR le 14/06/2012 à 13h02
    Raspou
    aujourd'hui à 11h55
    ------------
    Imaginons

    Imaginons un monde où Özil serait d'office au Panthéon des joueurs. Imaginons qu'on le place plus haut que tout, ou presque. Dans ce monde, estimer la performance d'Özil serait un supplice, car Özil ne joue jamais mal, mais on l'espère toujours voir jouer mieux. Dans ce monde, Özil fait un grand pont dans la surface, et d'un coup de rein évite le défenseur pataud pour reprendre le ballon, par exemple.

    Dans un autre monde, s'écrouler sur cette action ne remettrait pas en question son intelligence de jeu, ni sa technique fine et délicate. Cela ne l’exclurait même pas du constat d'une animation offensive réussie, si tant est que l'ellipse d'une formulation peut-être maladroite ne soit pas trop subtile.

    Imaginons aussi un monde ou le paragraphe "les gars" ne se pourrait être aussi exhaustif qu'une analyse tactique en 3 paragraphes, car il faut bien résumer les choses.

    Ces mondes, ce sont un peu les miens, au temps pour moi pour le contre-sens.

    Tu noteras que l'auteur n'a pas manqué de signifier que le jeu penchait à droite, en choisissant un autre éclairage pour le souligner, à savoir la faiblesse du latéral adverse.

    J'en veux toujours plus avez Özil, j'avoue.

  • Nagrom le 14/06/2012 à 13h47
    Complètement d'accord avec Raspou, je n'ai cessé de m'émerveiller devant la manière de jouer d'Özil hier soir, avec ou sans ballon. Vraiment le genre de joueur que je ne me lasse pas de regarder évoluer. Cette faculté à dézoner à bon escient, toujours au profit de ses coéquipiers, et cette finesse technique, cette justesse dans le jeu... Miam !

  • Julow le 14/06/2012 à 15h03
    Il y a quand même un truc étrange, et un poil frustrant avec Özil, meine Liebe, c'est sa grande rareté dans l'axe - il a passé les deux matchs (bon, sauf quand j'avais le nez dans ma bière, peut-être) à partir sur les ailes. D'où je crois le jeu un peu stéréotypé du premier match (on écarte, on centre, on écarte, on centre). Sur ce deuxième match ça marche très bien parce que Schweini est en grande forme (contrairement au premier, je trouve) et vient animer l'axe, et faire les passes décisives. Dans ce cas, ça fonctionne très bien.
    Il faut donc réveiller le Schweini qui dort pour faire un bel Özil.
    (et un peu, aussi, une défense en mousse)
    J'aimerais quand même le voir un peu moins "timide", et venir faire la différence en plein milieu, là, sous les projecteurs, sans avoir besoin de son copain moche et costaud.

La revue des Cahiers du football