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Le groupe A et sa dernière journée

Le groupe de la mort a donc été celui de la mort de deux grandes nations de football, sous le regard rigolard du reste de l'Europe mais en toute logique sportive. England et Deutschland retournent dans leurs lands.
Auteur : Curtis Midfield le 21 Juin 2000

 

Avant cette journée, on connaissait déjà les noms du premier et du dernier de ce groupe. Le Portugal était assuré de finir en tête alors que l’Allemagne fermerait la marche. Pas besoin de dons divinatoires, le pronostic s'imposait au regard du jeu pratiqué par Matthäus et consorts. De là à en prendre trois face à une équipe du Portugal A’, il y avait un pas que même les plus pessimistes observateurs d’outre-Rhin n’avaient pas franchi. L’Allemagne ne fait dorénavant plus peur à personne, c’est là sans doute sa plus grande défaite.
Dès lors, restait dans ce groupe à trouver le second qualifié. Qui d’une terne Angleterre ou d’une Roumanie inconstante allait avoir la joie de rencontrer des Italiens tout sourire?
Obligés de vaincre, les Roumains furent donc les premiers en action, à l’image de leur début de match contre l’Allemagne. Bénéficiant de l’apathie de leurs adversaires, ils ouvrirent le score après 20 minutes de jeu. Ce but, synonyme d’élimination eut pour double effet de réveiller les Anglais et de faire retomber leurs auteurs dans leurs travers favoris: passivité et manque de continuité dans l’effort. Shearer et Owen les punirent rapidement. 2-1 à la mi-temps, ce qui était bien payé pour des Anglais fantomatiques et ne pouvant compter que sur les deux sauveurs de l’attaque. Nous connaissions déjà la faiblesse de la défense anglo-saxonne, mais que dire du milieu de terrain aussi inexistant avec que sans ballon. Pourquoi de censément grands joueurs comme Scholes et surtout Beckham sont-ils inexistants dans le jeu et semblent assister au match en spectateurs? S'agit-il d'un choix tactique inexplicable ou d'une incapacité de cette génération à prendre ses responsabilités?
A la reprise, le match ressembla furieusement au début de la première période, avec de nouveau les Roumains fonçant vers l’avant. Et ce qui devait arriver arriva, d’autant plus vite que la légendaire faiblesse des goals britanniques fit son oeuvre. Martyn (qui avait remplacé Seaman blessé avant le début du match), hautement hésitant lors d’une des rares sorties qu’il effectua, renvoya mal un ballon que Munteanu convertit en but d’une frappe remarquable. Les conditions du scénario catastrophe étaient en place. L’explosion en vol des Anglais eut lieu une poignée de secondes avant la fin du temps réglementaire. Sous pression depuis un bon moment, la défense finit par craquer en concédant un penalty sur une faute très inutile de Phil Neville. Un dernier coup-franc de Beckham à destination d’une tête manquée de Shearer constitua l’épilogue d’une mort prévisible, à défaut d’être annoncée.
Deux géants quittent donc la compétition par la minuscule porte. Même si ce n’est pas une première (voir le Mondial 98), cela constitue toujours un choc. Leurs sélections auront rarement atteint un tel degré de médiocrité (mais peut-on encore parler de médiocrité?) et on ne voit guère pour elles de solutions à court terme. Un cruel manque de joueurs de talent les rassemble, résultat direct d’une formation trop longtemps passée au second plan. De plus, que se soit en Angleterre ou en Allemagne, le championnat local ne permet plus aux nationaux d’évoluer au plus haut niveau. Privés de terrain par l’afflux d’étrangers, les joueurs insulaires ne peuvent plus s’exprimer sur le terrain. Quant aux Allemands, leur compétition nationale n’est plus à la hauteur de ses homologues européens et rares sont ceux qui font l’expérience de l’étranger. Mais face à l’électrochoc subit par les uns et les autres, la résolution de ces problèmes devrait rapidement devenir une priorité chez nos deux voisins. De là viendra nécessairement leur salut.

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