Marseille très puissant C'est donc l'OM qui s'affirme comme le grand vainqueur de la journée. Avec cinq buts marqués face aux Mans, il ajoute un goal-average conséquent — et équivalent à celui des Monégasques — aux deux points d'avance qui lui permettent d'être seul en tête. Le parcours marseillais est impressionnant: cinq victoires et une seule défaite, concédée à la dernière minute face à Lens. Le jeu est désormais plus fluide et l'attaque efficace, avec un Drogba déjà très en forme. Même Mido et ses poignées d'amour pointe tranquillement aux places d'honneur du classement des buteurs. Quant à la défense, elle a fini cinq parties sans concéder le moindre but… On rappellera néanmoins, pour relativiser, qu'Ajaccio et Le Mans ne représentent pas la crème de ce championnat (même si les Corses pourraient vivre un parcours moins cahotique que l'an passé). Les deux européens rencontrés — Sochaux et Auxerre — réalisent pour leur part un démarrage poussif. Bref, l'OM a optimisé un contexte favorable, mais c'est justement ce que l'on demande aux équipes qui visent le titre.

Nouvelle formule de Jour de foot: les commentateurs poireautent jusqu'à minuit dans les stades, et ils s'emmerdent un peu.

Monaco, l'explosion du challenger ? On n'oubliera pourtant pas l'AS Monaco. Nous n'affirmerons pas, comme nous l'avions fait l'an passé lors de la 3e journée pour l'OL, que les hommes de la Principauté finiront champions en mai. La tentation est pourtant forte… Car Giuly et ses coéquipiers font de nouveau fonctionner la machine à marquer, et parce que la circulation de balle est toujours aussi plaisante. En l'absence de Nonda, l'intégration de Morientes et les promesses d'Adebayor (en attendant le retour de Prso dans le groupe) donnent quelques assurances à Didier Deschamps. Reste à savoir comment l'ASM gèrera un calendrier difficile, avec une Ligue des champions dont elle pourrait passer le premier tour, comme lors de la saison 97-98 qui l'avait vue n'échouer qu'en demi-finale.

Le saviez-vous? Dans la région du Mans, on mâche des souris bleues pour atténuer le stress.

Lanternes En queue de peloton, ça commence à sentir le roussi du côté du Stadium. Les Toulousains traînent toujours en queue de peloton, et peinent à remporter leur premier match, malgré des qualités de jeu indéniables. Une bonne excuse pour les joueurs du Sud-Ouest: un calendrier problématique, avec deux déplacements au Parc et à Gerland, ainsi que la réception de Lillois très en forme (pour un point seulement récolté en trois parties). L'avenir sera peut-être plus favorable au TFC. Ce qui ne sera pas forcément le cas pour Le Mans, qui commence sa saison à la manière de Troyes l'an passé, c'est-à-dire sans gagner le moindre match, et en enregistrant des cartons (5-0 à Marseille donc) et des contre-performances à domicile (défaite face à Ajaccio 1-0 par exemple). Une entame qui ne pousse pas à l'optimisme…

Après OL Coiffure, OL Bar-tabac.

Les observations en vrac L'avantage d'une journée à 33 buts, c'est qu'on n'entend plus pleurer sur le niveau de la L1. Elber aurait bien aimé montrer l'écusson du club aux supporters après son but, mais il a eu peur de confondre avec un sponsor. Il faudrait que les buteurs marseillais trouvent des célébrations moins ridicules. Richard Dutruel veut faire revivre le souvenir de José-Luis Chilavert? Niang, Ljuboja, Bamogo et Manchev meilleurs buteurs du championnat. Il va encore falloir que la LFP recrute un bon communiquant pour rendre la L1 sexy… Devant l'inefficacité de son attaque, Le Mans va-t-il remplacer Daniel Cousin par Jules-Edouard Moustic? Mauvaise coordination : Ramé est de retour au niveau international au moment où son club revient au niveau ventre-mou.

Pierre Martini nous signale qu'en 1969, sa maman portait le même chapeau que Mamadou Niang.

Le miracle alsacien Il suffit que Proisy se barre, et le RC Strasbourg fait le spectacle, a un entraîneur sympa et le plus beau maillot de L1. Le duel aérien Basto (1m52)-Isabey (1m48) dans la surface de réparation girondine. La vanne marseillaise Avec sa victoire sur Toulouse, le PSG fond sur l'OL à toute vitesse. Le jeu de mot masqué Guy Roux (C+) : "Je n'arrivais pas à caler notre jeu offensif".

Le physique de Christophe Revault est tellement impressionnant que Laurent Paganelli en a les cheveux qui se dressent sur la tête.

La déclaration d'anthologie Anthony Réveillère (C+) : "On n'a pas perdu, c'est déjà ça de gagné". La déclaration dubitative Vahid Halilhodzic (Le Parisien) : "Je ne sais pas si nous pouvons aligner une série de victoires". La déclaration d'impôt Erick Mombaerts (AFP) : "Il y avait de la qualité en face, ça vaut des millions d'euros". Pour le moment, ça ne vaut que des millions de déficit. La déclaration comptable Alain Perrin (La Provence) : "Nous avons pu ensuite gérer la rencontre, ce qui a permis d’économiser de la fatigue".

Tout est bon pour faire peur aux attaquants, même le maillot du gardien.

La déclaration désobligeante Mickaël Landreau (C+) : "Si c'est ça une super équipe de Nice". Le commentaire désobligeant Cyrille Linette (C+) : "On va se délecter de l'extérieur de Djibril Cissé — oh c'est beau! — entre les jambes de Coupet!" Le commentaire à forte valeur ajoutée Philippe Genin (C+) : "Echouafni va retrouver ses parents avec lesquels il dîne dans quelques instants". Le commentaire pléonastique Jean-Charles Sabatier (C+) : "La tentative de Bakari passe de peu à côté".

Ça ne s'arrange pas à Bordeaux : maintenant, Jean-LouisTriaud essaie de faire jeune avec un relookage hasardeux. (image C+).