Que vous ayez raté Téléfoot et Jour de foot, ou que vous les ayez visionnés trois fois chacun, le feuilleton s'impose pour être sûr de n'avoir rien perdu de la 7e journée.
La synthèse qui n'oublie personne
Le Mans semble constituer l'équipe idéale pour se relancer et Lyon en a profité avec une composition d'équipe qu'on ne risque pas de revoir en Ligue des champions (Juninho-Dhorasoo, Malouda-Carrière-Govou, Elber). L'équipe de Le Guen a un peu flotté, sans toutefois offrir au MUC autre chose que de minces signes de progrès.
Les progrès, on les trouve plutôt du côté d'Auxerrois ont ouvert le robinet à buts en disposant assez aisément de Bastia, voire auprès de Toulousains qui ont arraché leur première victoire de la saison, les Messins faisant les frais de leur réveil en seconde période. Autre baptême, celui des trois points acquis à domicile par Ajaccio et son nouveau buteur Dalibor Mitrovic contre des Rennais dont l'inconsistance est décidément une marque de fabrique.
Cette fois, ce n'est pas un nouveau style capillaire, c'est une maladie du cuir chevelu. |
S'il y en a qui ne doutent pas, ce sont les Monégasques, qui sont allés parfaire l'intégration express de Morientes à Montpellier en lui faisant délivrer deux passes décisives à Adebayor et Giuly. Ils repassent devant les Marseillais, défaits à la Beaujoire sans complètement démériter mais en montrant quelques signes de faiblesse, notamment au sein d'une défense pas très vive. Van Buyten est assez loin de son niveau de l'an passé et ses coéquipiers ont eu un taux de pertes excessif face à une pépinière nantaise qui voit s'épanouir des joueurs comme Toulalan ou Pujol.
Tandis que les Niçois expliquaient aux Lillois qui étaient les vrais outsiders de ce début de championnat, c'est à Bonal que l'on a assisté au retour d'un FC Sochaux qui a renoué avec sa verve de l'an passé. Infligeant au Racing sa première grosse claque, les hommes de Lacombe ont montré le niveau de jeu qu'ils pouvaient atteindre avec un effectif assez remarquable dans toutes ses lignes.
Et puisque le jaune était plus tendance que le bleu lors de cette 7e journée, un but de Thomert a suffi à Lens pour battre des Girondins qui semblent avoir pris leur parti de ce départ laborieux. Baup avait presque le sourire en constatant que son équipe n'avait pas démérité.
Après Edmilson, Dutruel. Pourtant on sait bien qu'en football, Dieu ça ne marche pas. |
Paris convalescent
Le PSG n'a donc pas tardé à manifester les signes de l'amélioration qu'avait anticipée Pierre Martini (voir
Paris pas si mal barré), même si la qualité incertaine de l'EAG oblige à pondérer cette victoire. Encore faut-il se rappeler que si Marseille et Bordeaux sont venus s'imposer au Roudourou, Lyon y a échoué à la 5e journée. En s'imaginant victime d'injustices arbitrales (alors que l'expulsion de Boskovic — un tacle dangereux, une main — était parfaitement justifiée), les Parisiens ont acquis un succès probant (à l'extérieur, à dix contre onze, avec un Pauleta décisif) et se sont donnés à eux-mêmes les gages de la confiance, de la solidarité et de la qualité de jeu nécessaires à leur progression. La joie d'Halilhodzic n'était peut-être pas disproportionnée...
À Guingamp, Jérôme Leroy a retrouvé la joie de vivre. |
Les observations en vrac
Dans quel état les Parisiens ont-ils laissé le vestiaire à Guingamp?
But annulé pour le PSG en raison d'un hors-jeu de position de Fiorèse à terre. Pourtant tout le monde sait bien que quand Fiorèse est par terre, il fait rarement action de jeu.
Cissé dédicace son premier but à l'équipe de France féminine. Philippe Mexès leur dédicace sa coupe de cheveux.
Maoulida : aucun but, mais une barre par match. Il n'était pas mieux à Rennes?
Choc des titans : Rool prend un carton rouge pour une faute sur Jurietti. La seconde manche aura lieu à Lescure.
Dérèglements climatiques : Strasbourg a été balayé par l'ouragan Isabey.
Tout fout le camp : les sympathiques supporters guingampais s'en sont pris aux joueurs sur le parking.
Un but refusé, un tacle dangereux, une main stupide et une exclusion: l'intégration de Boskovic au PSG est déjà totale. |
La déclaration menaçante
Thierry Goudet (France Info) : "Si le public continue comme ça, et bien l'an prochain il verra des équipes comme Gueugnon".
La déclaration de l'autiste qui veut s'en sortir
Pierre-Fanfan (Le Parisien) : "On a travaillé malgré les critiques, moi je me suis mis dans ma bulle".
La déclaration de la starlette qui chipote
Jérôme Rothen (L’Est Républicain) : "Morientes aime bien les centres au deuxième poteau. Moi, je suis plus adepte des centres au premier".
La déclaration qui n'amène pas grand chose
Gérard Gili (C+) : "L'équipe sait qu'il faut encore travailler, mais ça elle le savait".
L'objet porte-bonheur de Christophe Avezac, c'est une chaise de jardin. |
La déclaration autocritique (1)
Bertrand Marchand (AFP) : "Je ne suis pas content de mes joueurs. On a eu peur de gagner. On n'a pas le droit de se retirer comme ça d'un match et de faire autant de fautes défensives directes qui amènent des buts".
La déclaration autocritique (2)
Mamadou Niang (AFP) : "On a complètement loupé notre match. On est complètement passé à côté de notre sujet. Même une équipe de CFA aurait pu nous marquer des buts aussi facilement".
La déclaration auto-persuasive
Yannick Fisher, Le Mans (L'Équipe) : "On est sur la bonne voie".
Moreira s'est abonné aux Cahiers du football, et lui il a eu l'autorisation de son coéquipier pour le t-shirt. |
La déclaration étonnée
Fabrice Fiorèse (C+) : "C'est bizarre, mais la chance nous sourit".
Le déclaration qui hésite entre deux interprétations
William Prunier (L'Équipe) : "Nous étions étrangement mous. Peut-être trop tendus".
La question qui pourrait être mal interprétée
Le journaliste de Canal+, s'adressant à Antoine Kombouaré : "Vous avez dit qu'un jour vous prendriez une douche".
Le commentaire qui découvre le football
Philippe Genin (C+) : "Il y a avait beaucoup de supporters venus encourager Philippe Mexès derrière la ligne de touche". On appelle ça le public en fait.
Le dicton du jour : Bonnet sur Guy Roux, attention au redoux. |