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Le ballon était de plomb

Matchbox OL-ASSE, 1-1 – Fred Piquionne a tout fait dans un match qui n'avait pas besoin de lui pour être empesé.
Auteur : J.L., T.L. & The Green Team le 2 Fev 2009

 

De l'engagement physique, beaucoup de calculs, trop de craintes... Et un spectacle surtout destiné aux amateurs de tectonique des plaques, avec des milieux défensifs qui se percutent, se cisaillent et se montent les uns sur les autres en faisant trembler le sol. Tendu, le derby ne s'est animé que sporadiquement, et restera dans les mémoires pour la prestation décisive d'un transfuge fameux.


mb_ol_asse1.jpgLes Ballons de Plomb
ne déçoivent jamais


Certes, Bernard Mendy a marqué ce week-end un but de toute beauté, qui l'a même amené à explorer le flanc gauche du terrain, après qu'il eut traversé tout le gauche avant de se recentrer pour tromper le gardien puis prendre la tangente pour fêter ça. Mais Bernard est le Ballon de Plomb que nous chérissons le plus, et son parcours doit fatalement s'inscrire, comme ses centres, sur une trajectoire imprévisible. Cette forme d'exception n'empêche pas de constater que Frédéric Piquionne, lauréat 2008, n'a pas déçu ses électeurs hier soir, confirmant que notre trophée leste généralement des joueurs déjà bien embarqués sur une mauvaise pente.

Sevré de temps de jeu par une blessure et surtout par le niveau des autres attaquants lyonnais, il aura fallu bien des indisponibilités pour que Piquionne voie Claude Puel le titulariser, dans ces circonstances particulières. On ne saura pas s'il aurait fait ce choix sans la suspension de Keita, mais le fait est qu'il l'a préféré à Ederson...
L'ancien Stéphanois s'est beaucoup montré en première période, mais rarement à son avantage après, pourtant, des débuts encourageants: une tête hors cadre sur un corner qu'il avait obtenu (8e) un tir contré par Bayal (13e) et une course trop courte pour pouvoir tacler le centre fuyant de Källström (22e). La mécanique s'enraye ensuite. Il tarde trop à exploiter un impeccable ballon de contre (37e). Cravate Matuidi sous le nez de l'arbitre (carton jaune, 42e). Rate son contrôle dans une situation favorable, permettant le retour de Dabo (44e).

La reprise est terrible pour l'attaquant. De plus en plus embarrassé par le ballon, il en arrive même à se mélanger les pinceaux tout seul et à perdre l'équilibre en pleine course. Le réalisateur a la cruauté de repasser plusieurs fois la scène. Enfin, un tacle aventureux est logiquement sanctionné d'un deuxième carton jaune. Un match s'achève – que l'OL aurait probablement remporté.
Faute de performances plus dignes des autres joueurs, Fred Piquionne est bien l'homme du match.



L'OL a minima
mb_ol_asse_ol.jpgSi l'on conçoit bien le handicap de jouer à dix, avec en outre la Coupe de France dans les jambes, voir les Lyonnais reculer à ce point face à un dix-septième du championnat très pétochard est tout de même étonnant. Bien sûr, les locaux ont lâché les chevaux dans les dernières minutes pour faire la décision, mais ils avaient nettement démissionné après l'expulsion de Piquionne.
La sortie d'un Delgado en pleine ascension est évidemment un fait de jeu décisif. Pourtant, les Olympiens avait montré, en asphyxiant subitement les Verts en toute fin de première mi-temps, qu'ils auraient pu les bousculer durant plus de cinq minutes.

Préserver le point du nul était peut-être la meilleure chose à faire, et Claude Puel connaît mieux que nous l'état de ses forces. Mais l'OL, au classement, est sur un fil. Compte-t-il aussi gagner d'un fil ce huitième titre, rétablissant ainsi le suspens sans modifier la hiérarchie?


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Les Lyonnais en vrac

On a toujours tendance à parler d'abord de Juninho pour parler de l'OL. Le capitaine a eu, sur coups de pied arrêtés, un déchet considérable... mais il cadre deux coups francs: Janot repousse le premier (20e) mais regarde passer le second (53e). Inévitablement, on aborde ensuite le cas Benzema. Isolé, il a rarement été au bout de ses dribbles, mais il allume les plus belles mèches: son tir paré par Janot dans le temps additionnel de la première période aurait pu faire mouche. N'émergeant plus vraiment que lors du dernier quart d'heure, il écrase son tir en bonne position (77e).

Derrière, la rude charnière Cris-Boumsong a sans trop de peine envoyé paître les très mous attaquants stéphanois, avant de subir la reculade des leurs sans trop souffrir. Boumsong a échappé de peu à la sanction d'un penalty après sa faute sur Ilan (62e). Toulalan s'est multiplié, sans grand génie offensif, mais c'est tout l'entrejeu lyonnais qui a été quelconque, Källström et Ederson n'ayant pas brillé plus par leur créativité que par leur percussion.

Le joueur à ne pas suivre
Fabio Santos a souffert le martyre en position de latéral, laissant s'engouffrer les Verts sur son flanc droit et allant même emplafonner Benalouane (24e). Des fautes, des absences, des erreurs techniques, de mauvais placements: il a parfois semblé transpirer plus pour ses accumulations de bourdes que pour les efforts (réels) qu'il a fournis.



Les Verts vainqueurs au point
mb_ol_asse_asse.jpgScolaires, voire timorés, les Stéphanois n'ont tiré qu'un mince parti de leur avantage numérique, se satisfaisant du nul... alors que leurs adversaires avaient largement abandonné le jeu. Les Verts n'étaient pas dans un soir à écrire l'histoire, et ils se sont contentés de tenir leurs peurs à distance sans chercher vraiment un exploit pourtant accessible.
Ils pourront toujours pointer deux décisions arbitrales contestées, mais la faute en revient plutôt à des talents en berne, lents ou peu inspirés – à l'image d'Ilan et Gomis, même si le Brésilien a parfois empoisonné la défense blanche. Les milieux n'ayant pas mieux brillé dans le jeu court et rapide qui sied aux Stéphanois quand ils ne se désagrègent pas, leur insistance axiale les a même exposés à des contres évitables – ce qui n'a pas dû amoindrir leur crainte de revivre le but manceau de la 20e journée.


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Les Stéphanois en vrac

Gardien de la tradition, Janot a encaissé son coup franc réglementaire contre l'OL, avec une anticipation côté fermé qui efface sa note artistique sur sa parade face à Benzema. Le fantasque gardien est en bonne compagnie: dans des registres différents, Benalouane (technique et téméraire) et Bayal (godzillesque) ont alterné le bon et le burlesque: en dépit de leurs qualités, ils semblent capables de perdre le fil à tout moment.

Infatigable, Matuidi a livré un duel dantesque avec Toulalan et réalisé plusieurs gestes défensifs décisifs, mais on regrettera son manque de percussion vers l'avant, rôle qu'il aurait dû endosser à onze contre dix. Astreints à un travail défensif ingrat, Payet et Mirallas ont quand même su exploiter une de leurs rares occasions d'être décisifs, l'un s'arrachant pour servir l'autre idéalement, d'un crampon.
Gomis a été meilleur défenseur (sur les coups de pied arrêtés adverses) qu'attaquant: laissé à l'abandon au milieu de l'arrière-garde lyonnaise, il n'a jamais créé de différences individuelles.

Le joueur à ne pas suivre
Partiellement "relancé" par Alain Perrin, Yohann Hautcœur avait le souvenir de son seul but avec les Verts, il y a deux ans à Gerland. Bagarreur jusqu'au bout mais souvent dépassé, il a perdu pied au cours de la première période, abandonnant beaucoup de ballons face à Delgado et Toulalan, et commettant des fautes qui le conduisirent inéluctablement à un avertissement. Titularisé à la place de Machado alors qu'il revenait tout juste de blessure, il n'a pas vraiment justifié le "coup" tenté par son entraîneur.



Les observations en vrac
• Le plan diabolique des présidents stéphanois pour torpiller l'OL de l'intérieur grâce à l'agent double Piquionne fait passer Machiavel pour un aimable plaisantin.
• Quand Gomis tombe, Matuidi a le temps de récupérer deux ballons avant qu'il ne se relève.
• Quand Ilan dribble, Matuidi est déjà replacé pour le contre adverse.
• Lloris percute Boumsong lors d'une sortie aérienne. Et là, personne ne se demande s'il ne l'a fait pas exprès?
• Avec Bayal en défense centrale, le Bureau enquête accidents de l'Aviation civile devrait rapidement avoir du pain sur la planche.
• On tient le nouveau Marcel Desailly : "On est une bonne défense. Déjà, je suis un bon défenseur" (Bayal).
• Analyse de Sagnol à la mi-temps : on est tristes qu'il arrête sa carrière de footballeur, mais par pitié, qu'il ne commence pas une carrière de consultant.



Le match de Canal+
mb_ol_asse2.jpgLes trophées du diffuseur
• Trophée Lapalisse : "C'est arrêté parce que c'est statique" (Christophe Dugarry).
• Trophée Newton : "Le ballon n'est jamais retombé" (Christophe Dugarry).
• Trophée Neandertal : la séquence diffusée à la mi-temps, montrant les deux entraîneurs éructant à base de "Hey, ho!"

Le doigt dans l'œil du commentateur
En décrétant de manière définitive, sur la foi d'un "révélateur" qui persiste à placer sa ligne virtuelle sur les pieds du dernier défenseur, que Gomis n'était pas hors-jeu (70e), Grégoire Margotton s'est encore fourvoyé en toute impunité: avec des joueurs lancés (et donc penchés) en sens inverse, c'est évidemment à hauteur de poitrine que cela se joue. Dès lors, impossible de se montrer catégorique: tout juste peut-on regretter que l'assistant ne laisse simplement pas le doute profiter à l'attaquant.

La blague scabreuse
Laurent Paganelli : "On n'est pas rentrés, ce soir. Il y a contrôle antidopage. Je crois qu'ils ont tiré Christophe Dugarry". Outre l'allusion un peu lourde à la réputation de fêtard du Bordelais, Paga ignore probablement qu'il a été contrôlé positif à la nandrolone en 1999, et avait alors dû à un vice de procédure d'échapper aux poursuites – lui-même renonçant à son droit de contre-expertise. 

Réactions

  • bigidi le 02/02/2009 à 04h02
    Bon, vous lui avez filé combien a piquionne pour consacrer, dans un match a large diffusion avec une performance telle que l on sait, l election du ballon de plomb. C etait la ceremonie ??

  • Bourrinos le 02/02/2009 à 10h04
    Pour moi, le symbole de ce match, c'est aux alentours de la 80eme minute: Toulalan s'arrache pour récupérer un ballon, peu de mouvements autour de lui, alors il fait le terrain sur toute sa largeur pour trouver une solution propre, passe finalement le ballon a Makoun, qui balance pour s'en débarrasser directement dans les pieds d'un défenseur stéphanois.

    La grosse satisfaction, avec Toulalan, côté Lyonnais, c'est la défense centrale Cris-Boumsong qui après un petit temps pour se rôder, est excellente. Jean-Alain, certains te taillent, mais je suis avec toi.

  • Pierre Des Loges le 02/02/2009 à 10h10
    La blague de Paga sur Dugarry, c'est énorme!!!

    Sinon, effectivement, Piquionne a passé une soirée digne du ballon de plomb, et encore, vous êtes gentil de ne pas avoir précisé que le but Stéphanois part d'un c.ontre amorcé sur sa glissade...

    Si ça peut rassurer Piquionne, sur le coup, il a fait une action digne d'Oleg Blokhine...

  • suppdebastille le 02/02/2009 à 11h32
    Blokhine n'avait pas plutôt commis un pêché d'orgueil en dribblant Lopez une fois de trop alors que le but était grand ouvert?

  • Vas-y Mako! le 02/02/2009 à 12h35
    le but grand ouvert...j'ai toujours aimé cette expression.
    Il y avait encore Ivan Curkovic sur sa ligne ce jour-là , mais c'est vrai que Blokhine ne glisse pas sur cette action, mais ne peut résister à l'idée de remettre Lopez dans le vent. Il a été bien inspiré sur cette action, sinon la fameuse épopée des Verts n'aurait certainement pas eu lieu et Aulas n'en aurait été que plus ravi....

  • Le_footix le 02/02/2009 à 14h17
    C'était surtout indigne d'un Ballon d'Or, alors qu'Onitchenko était absolument seul à 4 mètres à gauche. Une bête passe latérale, et Curkovic (prononcer Tchourrrkovitch avec des t mouillés) n'aurait rien pu faire...

  • forezjohn le 02/02/2009 à 15h29
    Ah et si les poteaux avaient été ronds!

  • heureux tanasi le 02/02/2009 à 16h10
    Piquionne, mon amour. En un seul match, voire en une seule action, produire la quintescence d'une synthèse Boskovic/E.Cissé/Frau !!! Et en plus lors du Derby. Cet homme marquera l'histoire, il est ton ami pour la vie.

  • heureux tanasi le 02/02/2009 à 16h12
    La comparaison avec Blokhine tient debout (elle), car sur le contre de Sainté, H.Revelli ouve le score comme Mirallas le fait hier. La différence, en 76, ce fut exploit sur exploit alors que hier c'était bouse sur bouse!

  • SuperColleter le 02/02/2009 à 16h55
    heureux tanasi
    lundi 2 février 2009 - 16h10
    Piquionne, mon amour. En un seul match, voire en une seule action, produire la quintescence d'une synthèse Boskovic/E.Cissé/Frau !!!

    j'ai cru déceler une pointe de Nakata aussi, version passe aveugle sous la neige

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