Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Laurent et Didier prennent la clef des champs

Puisque tout a une fin, ils ont décidé de partir. Nous voulions juste leur dire bonne route.
le 31 Août 2000

 

L’émotion sera grande pour ce France-Angleterre de gala. Plus que le résultat, l’histoire retiendra de ce match qu’il fut le dernier sous le maillot bleu de deux monstres sacrés.
Faut-il en rire ou en pleurer? Un peu des deux sans doute. Il faut, cependant, nous incliner devant la sagesse de leur décision. Rares sont les joueurs qui savent partir au bon moment sans effectuer le match de trop. Et si leurs corps leur permettaient certainement de prolonger la route un peu plus loin jusqu’aux alentours de 2002, leurs envies n’étaient plus assez fortes pour supporter les contraintes qu’une telle démarche imposait. Dans une telle perspective, il ne sert donc à rien d’avoir des regrets.
Ce n’est d’ailleurs pas le genre de deux joueurs qui en dépit de styles de jeu très différents se ressemblent sur l’essentiel. Ainsi le cours de leur carrière est-il relativement similaire. Des débuts prometteurs qui les conduiront en équipe de France. Des doutes surgis pour l’un d’une faiblesse technique supposée, pour l’autre d’un positionnement tactique (milieu ou défenseur) incertain et de bourdes aussi spectaculaires qu’occasionnelles. Des chemins qui les mèneront ainsi jusqu’au funeste soir de France-Bulgarie où l’on ne sera pas loin du reniement. Heureusement, ces deux-là ont du caractère et ils ont su s’accrocher. Tout d’abord en clubs où leur régularité a fait merveille puis au sein d’une sélection tricolore renaissante et bientôt invincible. La suite tenant du rêve éveillé.
Et si la France a gagné la Coupe du Monde et le Championnat d’Europe grâce au talent de tout ses joueurs et grâce à la compétence de son staff technique, rien ne nous enlèvera de l’esprit qu’elle le doit peut-être un peu plus à ces deux-là (pardon Zizou). Car si le football est un jeu qui se joue à onze, nous avions souvent l’impression qu’avec eux, les tricolores n’étaient pas forcément plus nombreux ou plus forts mais plus intelligents et plus volontaires. L’équipe de France se retrouve donc orpheline de ses deux personnalités les plus marquantes et Roger Lemerre n’a pas fini de compter ses nuits blanches pour préparer la succession. Pensez donc! Remplacer le Capitaine et le Président! Deux ans ne seront pas de trop pour les faire oublier. Le tout étant de savoir si la nouvelle configuration née de ces deux départs sera aussi performante. Et nous ne parlons pas ici seulement du jeu mais aussi de l’influence tactique et morale qu’avaient ces deux joueurs. L’avenir nous le dira et nous aurons largement le temps d’en reparler dans ces colonnes.
Ce qui est certain, c’est que rien ne nous enlèvera le bonheur immense que nous avons connu le soir du 12 Juillet 1998. Ce soir là, un de nos plus précieux rêves de gosses se réalisaient enfin. La malédiction était vaincue et une jolie fierté nous faisait tout à coup plus grands au regard du reste du monde. Alors même si ce souvenir enchanté ne fait que rajouter à notre peine, il ne nous reste qu’à saluer ces deux exemples et à surtout leur dire merci.

Réactions

  • Boris Yips le 31/08/2000 à 00h00
    Je suis parfaitement d'accord avec l'article de votre rédaction, mais j'aimerais cependant y ajouter une nuance pour moi nécessaire. Il me semble en effet que ces deux départs n'ont pas la même importance pour l'avenir de l'équipe de France. Si l'influence psychologique et morale de Deschamps est indubitable, on peut franchement dire que le meilleur de sa carrière est derrière lui. De plus, sa succession sur le terrain semble assurée: Vieira prendra, sauf surprise, sa place dans l'entrejeu, et il restera encore Luccin, Dabo, Dalmat, Lamouchi...
    Par contre, la retraite de Blanc sera probablement une source de problèmes plus grande. D'une part, parce que Leboeuf paraît tout de même un cran au- dessous (ce qui sera peut-être compensé par sa complicité avec Desailly). D'autre part parce que nous serons quelque peu pris au dépourvu quand le Londonien se blessera, et a fortiori quand il prendra à son tour sa retraite (ce qui ne devrait plus tarder vu l'âge de l'intéressé) : il sera difficile de lui trouver alors un remplaçant, tant Déhu, Christanval , M.Silvestre, ou Bertin sont encore un peu tendres.
    Mais on peut penser que la vraie apocalypse viendra avec la retraite de Zizou,qui semble tenir le jeu des Français dans la paume de sa main. Enfin, comme dirait l'autre, c'est pas demain la veille...

  • jerome le 01/09/2000 à 00h00
    Les médias ne semblent parler de la grande influence de Deschamps hors du terrain que pour mieux stygmatiser les limites de sa technique, étant aidé en cela par Platini lui-même qui n'hésite jamais à lui envoyer une vacherie. C'est oublier que : Deschamps ne rate jamais un controle (la definition de la technique selon Johan Cruyff), que toutes ses passes sont assurées, et qu'elles vont dans le sens du jeu, et oublier surtout que l'intelligence sur le terrain (placement, lecture du jeu adverse) est la plus grande des techniques. C'est aussi donc dénigrer les joueurs dits de devoir : on nous rabache à longueur de temps que le football est un sport collectif, mais n'ont droit à la totale reconnaissance publique qu'un certain type de joueur, le n°10 ou l'avant-centre. Chacun a sa place dans ce monde, le 6 comme le 10, le ver de terre comme le lion. Heu, attention, je ne suis pas en train de dire que Deschamps est un verre de terre. Mmh, ma démonstration part en couilles. Non, ce que je veux dire, c'est que certaines récupérations de balles de Deschamps me font lever mon cul de mon siège au même titre que des dribbles de Thierry Henry. Donc j'insiste, et suis totalement en accord avec les cahiers quand ils affirment que la France doit autant son titre à Deschamps qu'à d'autres joueurs, aussi géniaux lien à son remplacement en équipe de France, il s'avère délicat : Roger Lemerre le sait bien, lui qui a fait tout son possible pour le dissuader de partir. Intervient là également, la question de son rayonnement hors du terrain : n'était-il pas le petit plus, irremplaçable, qui menait le groupe vers rien d'autre que la victoire finale? Rien que d'en parler au passé, j'ai les boules.

La revue des Cahiers du football