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La tactique à l'envers du PSG

Paris Sonne le Glas – Pour les inconscients qui rateraient certaines productions d'un blog désormais couru par le tout-Paris, voici la Chronique tactique à l'envers de Paris Sonne le Glas.

le 14 Avr 2008

 

Avec des Parisiens menacés de relégation à quelques journées de la fin malgré un effectif peu susceptible de jouer le haut du classement à l’envers, les résultats du PSG 2007/2008 impressionnent les spécialistes. Récemment, les matches à Lille, Bordeaux ou Rennes ont atteint des sommets de maîtrise. Décryptage avec Paris Sonne le Glas.


Le Paris de l’attaque : que personne ne bouge, c’est un hold-up

Sur le plan offensif, le PSG affiche clairement ses ambitions à l’envers avec l’une des plus fortes attaques de L1 qui réussit à maintenir une moyenne inférieure à un but par match. Cette qualité offensive est d’autant plus remarquable que le PSG possède dans ses rangs le pire buteur du championnat de ces 10 dernières années et l’un de ses passeurs les plus maladroits. Paul Le Guen a donc dû établir tout un plan de jeu pour pallier ces défaillances individuelles.

En phase offensive on joue statique et on joue dans les pieds, pour être certain de ne pas déséquilibrer l’adversaire. On fait gentiment tourner le ballon, latéralement ou en retrait. Les rares mouvements ne sont autorisés que sur les phases de contre. Le bloc éclate alors et les joueurs glissent côté opposé au jeu, coulissant individuellement de manière aléatoire comme à la gamelle (Fig. 1). Chaque joueur évolue dans une zone aussi éloignée que possible du ballon, de préférence caché derrière son vis-à-vis. Sage précaution: on n’est en effet jamais à l’abri d’une passe, d’une déviation involontaire dans la profondeur ou d’un contrôle raté dans l’intervalle qui créerait l’irréparable décalage et vous forcerait à une course vers l’avant.


Fig 1. Le sauve-qui-peut

glas_tactpsg1.jpg


On notera que le système laisse une grande liberté aux joueurs qui peuvent laisser cours à leur talent créatif, à condition toutefois de ne jamais trop directement solliciter le ballon. Au PSG, le ballet des feintes d’appels est souvent un spectacle à ne pas rater, tout en esquives et en pas de crabe. Schématiquement, il s’agit de faire en sorte que le porteur n’ait d’autres solutions que de jouer long sur la défense adverse ou de partir dans une série de dribbles improbables (Fig. 2). Face à un bloc équipe solide comme le sont la quasi-totalité des équipes de L1-L2-CFA, reste comme seule solution l’exploit individuel. Or le PSG ne dispose pratiquement d’aucun joueur qui en soit capable, l’habile mise sous pression psychologique des quelques fortes têtes ayant suffi dans un passé récent à éteindre les rares prises d’initiatives.


Fig 2. Quand l’Aigle est hors-jeu, l’attaque est mouette
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Le Paris de la défense : l’imagination au pouvoir

Mal attaquer ne suffit pas toujours en L1 où l’on ne peut plus guère compter sur l’audace adverse. Le risque de match nul reste élevé et une défense à l’envers digne de ce nom doit être capable de se substituer aux attaquants adverses. Aussi le 4-4-2 parisien n’est pas seulement inoffensif, il est aussi perméable. Il permet de subir le jeu très bas (Fig. 3), dans une zone où, à l’instar du mercato, chaque erreur se paie cash. Les défenseurs parisiens se situent dans leur camp, rarement au-delà des vingt-cinq mètres. Le bloc défensif est centré et compact, les joueurs gardant toujours une faible distance entre eux, inférieure au mètre, pour faciliter une relance sans risque et sans espoir. L’occupation de tout le reste du terrain est laissée à l’adversaire. Conforté en sus par l’absence de pressing, celui-ci a tout le temps nécessaire pour construire ses quelques attaques placées.



Fig. 3 A Paris, c’est la zone

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Le PSG utilise également tout la panoplie du football défensif à l’envers: le pressing solo qui libère d’un seul déplacement désespéré un ou plusieurs joueurs adverses, la feinte de faute tactique, la course "tektonik", le latéral brésilien, le marquage à 3 bons mètres de son attaquant -si possible à reculons et mains dans le dos -, le tacle dans le vide et le boulevard défensif, devenu signature maison, aussi bien au niveau de la ligne arrière que du milieu de terrain: très complexes, les alignements nécessitent une coordination parfaite et doivent astucieusement permettre de libérer des espaces pour l’adversaire, notamment en cas d’interception (Fig. 4). Enfin, Paris n’hésite pas à recourir à un joker en cas de situation bloquée : la bourde monumentale. Et à ce jeu, Landreau a beaucoup progressé cette saison, peut-être sous l’influence de Ceara, assurément l’une des meilleures recrues en la matière.


Fig. 4 Le groupe est soudé et vit bien ensemble

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Aujourd’hui, Paris est aux portes de la relégation. Le mérite de Paul Le Guen aura avant tout été d’avoir su faire fructifier le travail de ses prédécesseurs pour aboutir à une véritable synthèse à l’envers qui fait aujourd’hui du PSG un club résolument arrière-gardiste: application à la lettre du coaching PSGzee (Luis for ever), identification d’un fond de jeu propre à faire de chaque match un spectacle sans cesse renouvelé (merci Vahid), réactivité et motivation du groupe (bisous Laurent), mise à l’écart des meilleurs éléments (ne reviens jamais Guy). Un splendide "worst of" qui augure dans un futur proche de formidables derbies avec Créteil ou le Paris FC.


Retrouvez l'intégralité des chroniques de Paris Sonne le Glas, le blog qui justifie l'existence du PSG.

parissonne.jpg

Réactions

  • Raspou le 14/04/2008 à 01h45
    On se doutait que cette production des Glassistes ferait date, mais la merttre en Une après le match contre Nice, c'est mesquin...

  • Loul le 14/04/2008 à 01h59
    Bravo aux auteurs qui sont aussi justes que drôles.

    Un lien a sauté (peut-être exprès) dans la mise en ligne : celui pointant vers l'article expliquant le concept du PSzee.
    Pour ceux qui n'arriveraient pas à trouver la chronique en question, suivez le lien ci-après :
    lien

  • mollows le 14/04/2008 à 09h58
    Se déguste gentiment, comme l'usuel classement à l'envers, avé le "We lose to win" de La Souris Déglinguée à fond les potards en bande son.

  • Hassan sans SAS le 14/04/2008 à 21h02
    Franchement MERCI !!!
    J'ai adoré cette analyse technique.
    Surtout le schéma avec l'exploit individuel de Diané... une merveille.
    J'en ai la larme à l'oeil.
    Quel bonheur.

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