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La Sprezzatura dans le football

Ou les différences assez nettes entre le football italien et son camarade français...
Auteur : Clément Jumeau le 12 Mai 1998

 

Au regard des matchs du Calcio, on ne s’étonne plus de voir les Italiens dominer l’Europe aussi lfacilement. C’est presque de la triche ouvertement déclarée (on ne parle pas des plongeons dans la surface) tant la différence entre les joueurs évoluant en Italie et les nôtres est immense. Physiquement, ils ruinent nos espoirs en moins de 12 secondes. Tactiquement, ils ont appris comment défendre sans entamer le poids de l’attaque. C’est scandaleux. Scandaleux de voir des joueurs de football capables de tenir 90 minutes en courant de bout en bout du terrain sans se plaindre (sinon auprès de l’arbitre quand un crampon a décoiffé leur lacet de droite). Scandaleux de croire une contre-attaque viable puis de se rendre compte que toute la défense a su se replacer sans problème avant même que l’on ait pu réfléchir au moyen de déborder leur gardien.

Il y a bien deux niveaux entre Italiens et Français. Ce qui ne veut pas dire que notre championnat est mauvais (je ne vais tout de même pas m’auto-flageller en public), mais qu’il a tendance à vivre sur ses acquis, c’est-à-dire sur un passé qui fait de lui une suite de beaux mouvements techniques et de gestes plus esthétiques les uns que les autres. Le joueur qui évolue en France apprend ainsi très rapidement à jouer de cette façon, plaçant ici ou là des dribbles ravageurs (pas toujours efficaces sur le terrain mais jugés impressionnants dans les rangs du public), des talonnades, des contrôles en pleine course, des déviations du nez, etc. Par essence, le joueur évoluant en France se la tape dilletante.

On aime les mecs cool dans les tribunes. Ceux qui se la joueraient un peu trop frimes seraient priés d’aller voir ailleurs. Ce côté cool que tout le monde nous envie, car parfois il nous fait ressembler aux Dieux brésiliens. Le joueur évoluant en France crée ainsi un beau spectacle qui fait de notre championnat un des plus attractifs, mais il oublie souvent qu’un match dure 90 minutes, du coup le spectacle faiblit en fin de rencontre. Quand il ne l’oublie pas, il fait en sorte de ne pas courir après chaque ballon, ça use. En gros, en France, nous serions plutôt de la branche des partisans du moindre effort. En Italie, c’est différent. Les influences de l’art de la Renaissance sur le football d’aujourd’hui sont extrêmement nettes. Il s’agit en effet de respecter l’art du travail bien fait, de la précision dans le geste, sans dévoiler à la face du monde tous les efforts que cela demande. La “Sprezzatura”. Voilà leur recette. Une préparation physique incroyable en début de saison, des entraînements tactiques et physiques ultra pointus... La “Sprezzatura”. C’est tout ce que nous n’avons pas. A quoi bon tenter de rivaliser face à ces extra-terrestres, puisque quand nous parvenons à éliminer un club italien, on se fait laminer le tour d’après? Il ne s’agit pas de baisser les bras, il s’agit de les lever.

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