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La responsabilité du jeu

Petite discussion tactique, avec une hypothèse pour expliquer le manque d'emprise des supposées grosses équipes cette saison. Le 4-4-2 sans vrai meneur de jeu est-il coupable?
Auteur : Pierre Martini le 7 Nov 2000

 

On a pu constater depuis plusieurs années que le 4/4/2 avec deux milieux offensifs excentrés s'était imposé un peu partout, cette option ayant été en quelque sorte couronnée par le titre des Girondins de Bordeaux en 99. Il s'est depuis étendu, et cette saison il est ainsi adopté systématiquement ou très régulièrement par Baup, Dupont, Bergeroo, Lacombe, Santini, Nouzaret, Denoueix, Puel, Le Guen et Perrin. Autant dire qu'il est plébiscité... Quelques entraîneurs en difficulté (Toshack, Le Roy, Braga...) se sont repliés vers la formule alternative de la défense à cinq avec deux latéraux qui occupent les couloirs, dispositif qui est justement le mieux à même de contrer le 4/4/2 d'en face. Antonetti et Muller ont fait plus délibérément ce choix, probablement mieux adapté à leurs effectifs, alors que Perrin et Courbis modulent des formules moins discernables.

Ce qui surprend dans cette domination, c'est que des équipes aux effectifs et surtout aux ambitions très diverses évoluent de façon similaire. Comment ce système pourrait-il avoir la même efficacité partout et être aussi adéquat pour un club qui joue le maintien que pour un autre qui vise le titre?
Au départ de la vogue actuelle, il y a le constat qu'il est de plus en plus difficile de passer dans l'axe des défenses renforcées, et qu'il convient donc d'écarter le jeu sur les ailes pour les contourner. La présence de deux leaders techniques sur les côtés tend à faire disparaître le meneur de jeu axial placé derrière les attaquants (Zidane, Figo, Benarbia à Monaco etc.). Mais comme ils doivent aussi assurer leur replacement défensif, la construction du jeu repose grandement sur les deux milieux "récupérateurs", qui ont souvent autre chose à faire ou dont le bagage technique est plus limité. Ce recul de la construction du jeu a cependant permis à d'excellents techniciens de s'affirmer au poste de récupérateur-orienteur, (dont le modèle pourrait être Guardiola ou Vieira) comme Lamouchi et Okocha la saison passée, Saïb à Auxerre. Mais si ces rampes de lancement sont neutralisées, les liaisons entre les lignes apparaissent nettement plus problématiques.

Le refus de construire le jeu à partir de l'axe pose un problème aux équipes a priori supérieurs qui sont censées prendre leurs responsabilités. Si elle sont mises en échec tactiquement (par une bonne occupation du terrain, un pressing sur le porteur et de l'agressivité dans les duels), l'animation du jeu devient presque impossible et les attaquants ont peu de chances d'être servis dans de bonnes conditions. Dans une telle situation, il est effectivement moins aisé de faire valoir sa supériorité technique.
Le PSG de cette saison illustre parfaitement ce débat, tant l'absence d'un meneur semble parfois criante chez les Parisiens (où la solution du milieu "en losange" peine à s'imposer), mais on trouverait beaucoup d'exemples de milieux offensifs déportés contre leur gré le long de la ligne de touche, où ils n'expriment qu'une partie de leurs qualités. Ce 4/4/2 n'est-il finalement pas nettement plus rentable pour les challengers qui ne cherchent pas nécessairement la possession de la balle, mais sont disposés de sorte à offrir une bonne solidité défensive et à profiter de toutes les opportunités d'attaque?
Les équipes qui opèrent avec des moyens conséquents devraient, elles, assumer plus clairement leur statut de favoris sur le terrain, objectivement fondé, et prendre le jeu à leur compte en refusant de l'abandonner trop facilement à l'adversaire. Mais les numéros 10 sont-ils définitivement passés de mode?

Réactions

  • grain de mais le 07/11/2000 à 00h00
    je ne suis pas tout a fait d'accord avec le discours qui tend à dire que le 4/4/2 est avantageux pour les equipes qui ne cherchent pas à construire ou alors vous étiez ces deux dernières saisons avec les titres de Bordeaux et Monaco. Ne me dites pas que ces deux équipes ne prenaient pas le jeu à leur lien
    Je crois que pour jouer avec un numéro 10, il faut disposer d'un grand joueur. Tout le monde ne dispose pas de zidane et figo précédemment cité. Maintenant les équipes comme Monaco, Bordeaux et PSG ne dispose pas (pour le moment ou ils ne jouent pas) de deux très bons milieux offensifs constructerus comme les duo. A monaco gallardo est souvent blessé, à Bordeaux, dugarry s'acquitte pas trop mal de sa tache mais il manque encore quelqu'un de très créatif. Wilmots parfois décisif ne prend pas le jeu à son compte, Battles réalise de bonne prestation mais n'est pas internationnal pour autant et feindouno apporte de plus en plus mais on ne retrouve pas la paire Micoud-Benarbia. Quand à Paris, Dalmat se débrouille pas trop mal mais robert bien que très bon ne se prète pas trop à la création du jeu.

  • Larry le 07/11/2000 à 00h00
    On avait demande de la tactique, et vous nous en donnez.
    Merci d'avoir ecoute vos lecteurs. Continuez.

  • bobby le 07/11/2000 à 00h00
    Bel article... Moi, j'ai un exemple de n° 10 qui galere sur les cotes : Dhorasso a lyon, qualifiee de pur n° 10 a l'ancienne, mais qui dans le systeme de Santini en 442 ( derive de celui de Lacombe les annees precedentes ) Dans l'axe, avec sa qualite de distribution et sa grande technique, il pourrait cartonner. Au lieu de ça, il est un peu en dedans et perd sa place de titulaire au profit de Malbranque. Et pourtant on sent qu'il voudrait bien se deporter dans l'axe. Allons, M. Santini, remettez-le a sa place !

  • marco le 08/11/2000 à 00h00
    Aujourd'hui, comme vous le dites, l'évolution du jeu pousse à passer par les ailes, et les entraîneurs cantonnent donc généralement des joueurs le long de la ligne de touche (Robert, Dalmat, Giuly,...).

    C'est bien effectivement ce phénomène qui pousse les entraîneurs à se passer d'un vrai numero 10, car cela impliquerait alors de jouer avec un unique récupérateur axial, ce qui peut s'avérer dangereux comme le montre le milieu en losange du lien
    Mais la question que, à mon sens, vous devriez vous poser, est plutot celle des milieux récupérateurs. Autrefois ces milieux avaient une double mission, récupérer, bien sur, mais aussi porter le danger, en débordant, centrant, s'infiltrant, comme le faisait si brillament Vincent Guérin par lien
    Aujourd'hui, leur rôle est de défendre, et dans les phases offensives ils restent bien dans l'axe, avec pour apport maximum une frappe de ci de là. Pour se convaincre de ce phénomène, il suffit de regarder deschamps à ses débuts, à nantes, ou en equipe de france, lorsqu'il débordait, centrait, et marquait meme parfois (si si). Par la suite, il a été cantonné à son rôle de récupérateur, avec pour seule mission de passer la balle à zidane après. (qui, au passage, n'est pas un vrai numero 10, jouant bien plus en retrait).
    Pour compenser ce recul, les entraineurs doivent bien mettre des joueurs qui vont eux, déborder et centrer, et pour cela ils cantonnent des joueurs le long de la ligne de touche, condamnant ainsi le poste de numéro 10.


    En bref, plutot que de se focaliser sur le "10", ne serait il pas plus juste de parler de cette évolution du role de récupérateur, qui contient en elle les raisons de ce que vous remarquez ?

  • 2000 le 09/11/2000 à 00h00
    pas trop d'accord avec marco. Man U par exemple a deux milieux recuperateurs keane et scholes (ou butt) qui en phase d'attaque rôdent toujours a l'approche de la surface et marquent un nombre considerables de buts. pareil avec la juve et conte par exemple ou le barca et cocu ou gerard. cela depend simplement de l'animation de l'equipe et du desir d'aller de l'avant. c'est vrai que deschamps depasse rarement la ligne mediane mais ca c'est peut-etre l'ecole italienne (desailly rappellait que dans certains matchs cappello leur interdisait à albertini et lui de franchir la ligne lien

    par ailleurs, je souhaiterais etendre le debat a l'EDF pour savoir ce que vous en pensez. Meme si lemmere a fait preuve d'un coaching incroyable a l'euro prenant des risques et passant du 4-2-3-1 au 4-4-2 d'un match a l'autre voir dans un meme match avec un succes insolent, ne pensez vous pas que dans la mesure ou les selections jouent moins souvent que les clubs et qu'il est dont plus difficile de creer des automatismes que nous devrions nous cantonner a une strategie pour eviter les errements que l'on a vu dans les derniers matchs. je suis ainsi partisan du 4-4-2 avec zizou (ou micoud) a gauche et pires (ou giuly - a qui ce serait sympa de la part des autres de lui passer la balle quand il est la) a droite, un vrai pivot (trezeguet henry voir anelka) et un attaquant de soutien qui tourne autour (henry wiltord ou dugarry). parce que dans le faux 4-3-3 voir duga ou pires en ailier ou henry et wiltord scotches sur les ailes ca fait un peu de peine.


    l'avantage de jouer avec deux meneurs dechargerait zizou d'une partie de la responsabilite du jeu. Ce serait peut-etre plus facile de pouvoir se passer de lui en cas de blessure et eviterait aussi peut-etre d'avoir un jeu trop previsible.

  • gick75 le 10/11/2000 à 00h00
    Je suis plutot d'accord avec cette constatation. Néanmoins, je pense qu'il faut mieux délimiter la frontière entre n°10 et meneur de jeu. Est-ce que dans le football actuel, les meneurs de jeu ne sont pas plutot certains milieux défensifs comme luccin ou djetou. Un numéro 10 ne changera jamais de place sur le terrain (juste derriere les attaquants) mais au fil du temps, les entraineurs ont tendance a vouloir que le ballon passe par ces milieux dits récupérateurs. Ceci a pour effet beaucoup moins de ballons perdus d'une part et d'une construction d'action beaucoup plus lien
    Dans le football moderne, c'est a eux d'orienter le jeu ou ils le souhaitent. Et tant pis pour les n°10 qui seront chargés de jouer de plus plus comme un 3eme attaquant (rivaldo, affublé du n°11).

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