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La Gazette, numéro 53

Une 53e édition en pleine forme, qui tire les enseignements herbicoles, linguistiques et horaires de la Coupe des confédérations, découvre le nouveau sponsor de l'OM et le nouveau maillot du PSG et constate la dégradation des relations sociales dans les clubs.
le 11 Juin 2001

 

Gazon béni
Parmi les informations tirées de la Coupe des confédérations, figure celle que l'an prochain en Asie, les pelouses seront belles, ce qui constituera un atout inestimable pour la qualité de jeu. Il faudra aussi qu'elles résistent à de fortes précipitations, puisque la saison des pluies amènera quelques déluges, sous lesquels des matches se dérouleront forcément (ce qui promet des scénarios épiques).

Assimil
Il paraît que les Coréens ne parlent pas l'Anglais, et que le comité d'organisation essaie de recruter des bénévoles multilingues. C'est en tout cas amusant d'entendre des Français se plaindre que des gens maîtrisent la langue de Mickey encore moins bien qu'eux. On a ainsi vu les journalistes d'Infosport demander autour des stades "Dou you spique innegliche?", tout heureux de s'entendre répondre par la négative, ce qui leur épargne d'admettre qu'eux non plus…

Le décalage en horreur
Dans le cadre des négociations avec Kirch, les chaînes françaises pourront se prévaloir des audiences assez faibles de TF1 lors de la Coupe des confédérations. L'évidence saute aux yeux de tous: les rencontres, y compris celles de l'équipe de France, seront regardées par une portion des audiences bien moindre qu'il y a quatre ans, et l'engouement se recentrera probablement sur le (vaste) noyau des contaminés. Ces derniers vont devoir s'astreindre à des négociations avec le magnétoscope ainsi qu'à l'épreuve consistant à passer les après-midi au boulot sans apprendre incidemment le résultat. Une solution: convaincre le patron de travailler en horaires décalés, 14h-23h ou mieux encore 23h-8h pour vivre directement dans le fuseau coréen.

Front social
Alain Giresse poursuit le Toulouse FC devant les Prud'Hommes, pour "rupture abusive de contrat" (AFP 11/06). Le TFC de Me Decker va donc se trouver à son tour en position d'accusé, après avoir déclenché le chaos judiciaire actuel, même s'il ne s'agit là que d'une juridiction spéciale. Les procédures contre les employeurs du football sont été nombreuses cette saison, Casoni et Bergeroo y ont eu notamment recours, Pires a eu gain de cause contre l'OM devant la commission juridique de la Ligue (versement d'une indemnité de 12,5 millions de francs), Luyindula est en conflit avec le Racing et ne parlons pas des guerres ouvertes du type Wiltord-Girondins... Le climat social se tend dans le milieu? Les renégociations de contrat ou les discussions sur les salaires deviennent très fréquemment explosives, et les incidents n'attendent plus l'intersaison pour éclater. Les dirigeants voient leurs masses salariales continuer à déraper alors que les joueurs réclament des standings de plus en plus élevés, de plus en plus tôt (voir les récentes déclarations de Berson).
La réforme des transferts est justement supposée mettre un peu d'ordre dans la gestion très particulière des ressources humaines au sein des clubs de football. L'UEFA a d'ailleurs évoqué pour la première fois le principe d'un "salary cap", qu'elle dit avoir déjà étudié. Pour s'imposer, cet éventuel système de plafonnement des salaires devra faire l'unanimité des membres de la confédération européenne. À première vue, cela semble très improbable, mais les dérives actuelles —que la réforme des transferts est susceptible d'aggraver si l'argent des transactions se déplace vers les rémunérations— risquent bien de réunir un tel consensus plus vite que prévu.

Sponsor de l'ombre
Le fameux sponsor maillot d'envergure internationale de l'OM a donc été révélé hier. Il ne s'agit pas de Microsoft, ni d'Orange ou de Sony, comme la rumeur le laissait entendre, mais de Khalifa Airways. Avec tout le respect que l'on doit à cette compagnie aérienne algérienne et au groupe Khalifa (8000 employés), on s'attendait à autre chose. La société réalise un gros coup en termes de notoriété, notamment sur l'espace méditerranéen dont Marseille est un pôle majeur. De son côté, le club bénéficiera d'un avion à ses couleurs pour ses déplacements, ce qui va faire du bien à son ego, et devrait éviter aux journalistes d'employer le terme de "crash" à son propos.
Il faut voir le bon côté: le logo est relativement discret et s'intègre assez bien au maillot. L'OM a échappé aux "Pathé" et aux "Ola" barbouilleurs, aussi bien qu'au placard de type "Pinault". C'est déjà ça. Notons que le package a été présenté à Levallois-Perret, riante ville de la petite ceinture parisienne (peuplée de nouveaux bourgeois et traversée de cadres efficaces sous l'œil des caméras vidéo de Patrick Balkany), siège de la société de Robert Louis-Dreyfus. Ce n'est pas la première fois que qu'un tel lieu sert à des annonces officielles, et que l'OM se trouve ainsi délocalisé. Tapie n'a pas encore convaincu RLD que ce choix n'est pas très diplomatique?

Maillot génétiquement modifié
Restons dans les maillots. Celui du PSG a été dévoilé à Roland Garros par Cédric Pioline, qui partage avec le club de la capitale le même équipementier (et la même capacité à se faire éliminer au premier tour?). Le crime de lèse-parigo de l'an dernier —escamotage des bandes blanches— n'était donc qu'un avant-goût. Voilà la bande rouge qui s'amincit et se barre sur le flanc gauche (un symbole de l'alternance municipale?). Une interprétation un peu foireuse de la tunique 82/89 —bande rouge-bleu décalée sur fond blanc— que l'on pourra trouver jolie. Mais pour une fois qu'une équipe a un maillot à forte identité visuelle, il faut que le marketing impose des relookages fantaisistes. On reconnaîtra bientôt une équipe à son sponsor, plus à son maillot. Et c'est bien le but recherché. Rien ne change à cet égard, chaque intersaison nous apportant son lot de criminalité textile (voir Maillot décor, 17 juillet 2000).

Réactions

  • medifel le 11/06/2001 à 19h33
    Je me reconcilie avec les CdF.
    Heureusement que vous faites encore quelques remarques clairvoyantes qui me reconcilient avec vous...

  • Amère du Nord le 12/06/2001 à 00h59
    L'idée du plafond salarial, si elle est réaliste dans le contexte européen (mais l'est-elle?), est intéressante. La NFL (football américain) en donne un bon exemple. La parité des chances existe dans ce circuit où des clubs évoluant dans de petits marchés comme Green Bay ou Oakland peuvent rivaliser avec New York et Chicago. Toutefois, il y a un effet pervers au plafond salarial. Les vedettes continuent de toucher des salaires faramineux mais ce sont les vétérans qui paient souvent la note car les équipes préfèrent s'en débarasser s'ils refusent une baisse salariale sous prétexte du plafond.

  • splash-la-tomate le 12/06/2001 à 02h29
    c'est vrai c'est horrible, les vieux en moins grande forme vont gagner 10 millions de dollars au lieu de de 25. Le monde du sport est cruel et injuste. C'est la jungle. Mais que peut on faire ? Faut arreter, ces gars là sont des stars OK, mais bon, à part quelques poussées hormonales chez les spectateurs, ils ne créent rien du tout. Faut relativiser. S'ils gagnent tout ce fric, c'est qu'il y a quelqu'un qui veut bien le leur donner, mais on en est arrivés à un point où l'équilibre financier des clubs se dégrade à cause de ces salaires énormes. Bien sûr les mercenaires n'en ont cure, ils vont au plus offrant, se battent sur un terrain juste s'ils le veulent et se barrent ailleurs pour gagner plus et faire vivre leur agent. J'en ai marre de ces joueurs qui ne savent pas ce que c'est qu'être dans le vrai circuit économique. Les Dalmat, Anelka et Luccin qui sont payés une fortune, ne se donnent pas à fond et ne bossent pas assez à l'entrainement (dixit Fernandez), qu'ils aillent gruger d'autres clubs.

    Une petite phrase de Dalmat pour terminer : "Au PSG j'étais sûr de jouer donc je me suis relaché". Oh la belle mentalité que voilà ! Car même lorsqu'il n'était plus titulaire il demandait du temps pour sortir de la mauvaise passe dans laquelle il s'était mis tout seul du fait de son manque de motivation.

    Anelka : "Si je ne joue pas la coupe du monde 2002, je m'en fout". Parfait, tu ne seras pas déçu ! et en plus cela montre bien le peu d'implication et de respect de son équipe qu'a ce joueur.

  • GMAN le 12/06/2001 à 04h58
    Sur le différend Giresse/Toulouse, et connaissant les moeurs du football qui s'apparentent souvent à celles d'un milieu type mafieux ("la famille du football" comme le répète Claude Simonet), la question qu'on pourrait se poser est quel avenir pour le petit Gigi ? Les autres clubs ne vont-ils pas lui faire payer son appel à la justice ? De même pour Bergeroo et Casoni ?
    Ils sont peut-être dans leur bon droit. Chaque licenciement d'entraîneur constitue, en effet, une rupture abusive de contrat puisqu'on ne laisse pas le temps à l'entraîneur d'atteindre ses objectifs. Prenons le cas très révélateur de Bergeroo, lorsqu'il est viré le 2 décembre au soir, lors de la 19e journée, le PSG est 10e avec, je crois, 1 point d'avance ou de retard sur Lyon, le même OL, qui gardera Santini, et finira 2ème ! Bergeroo peut donc légitimement considérer que, si on lui avait laissé finir la saison, il aurait pu atteindre les objectifs, rien n'était encore perdu à l'époque, surtout que le mercato arrivait.
    Mais les dirigeants (on commence à le savoir) n'ont aucune patience et, à mon avis, ils n'aiment pas trop aussi les entraîneurs qui traînent les clubs en justice. J'ai bien peur que Bergeroo et Giresse soient, comme on dit, "grillés" dans le milieu: il leur reste la DTN, bouée de sauvetage de bon nombre d'entraîneurs français.

    Sur le "salary cap", une question essentielle: qu'en dira la Commission et les tribunaux européens ?

    Pour le sponsor de l'OM, je suis ébloui par la capacité qu'ont les clubs français à aller chercher des sponsors exotiques: après l'inoubliable, mais déjà oublié, Tamoil à Monaco, le très illustre Kia qui avait l'honneur de figurer sur le maillot du RC Lens, ce qui porta chance au club qui devint Champion de France mais pas aux propriétaires sud-coréens de la marque qui firent faillite cette année-là, voici Khalifa Airways, sponsor du club français le plus célèbre l'OM...
    Plus sérieusement, on peut s'interroger sur le peu d'intérêt qu'ont les entreprises pour le foot français. Quand on regarde le foot italien, anglais, et espagnol, les sponsors maillots sont soit de grandes entreprises nationales soit des multinationales. Renault sponsorise le Celta Vigo en Espagne mais personne en France, WHY ?

    Enfin, 7 millions pour suivre France-Japon à 12h, c'est quand même pas mal.

  • Karsten Ramelow le 12/06/2001 à 11h57
    Sur le front social, vous avez oublié le conflit GAVA - Stade Rennais, le premier réclamant au club breton plus de 2 ans de salaires impayés, arguant d'une rupture abusif de contrat de travail.
    Il faut quand même précisé que ce "bon" Franck GAVA est arrivé à Rennes (pour 3 ans et 450 000.00 f /mois) à l'intersaison déjà blessé, qu'il a joué sur une jambe en claudiquant pendant une demi-saison en accusant en plus un surpoids d'au moins 5 kilos. Les médecins du club ayant détecté à la mi-saison, une arthrose des orteils (eh oui, çà existe) qui entrainait pour le joueur une fin de carrière, le club ne l'a pas abandonné pour autant. Il lui a été proposé 3 postes au sein du club dont 1 de recruteur dans la région lyonnaise pour 200 000.00 f/mois, qu'il a refusé.
    Il est évident que GAVA a probablement beaucoup souffert d'interrompre sa carrière sur une blessure mais son attitude envers le club me parait parfaitement symboliser la juridicisation excessive de notre football. Alors qu'il avait un salaire plus que confortable, qu'il n'a rien apporté sur le terrain, que le club lui propose un reclassement, il ne trouve pas mieux qu'attaquer son club aux prud'hommes pour lui réclamer 9 MF.
    Faute d'avoir assuré sa reconversion, il tente de toucher le pactole judiciaire pour couler une paisible retraite. Scandaleux et pathétique !

  • guardiola le 12/06/2001 à 15h01
    pas d'accord avec toi, GMAN.
    je ne vois pas, en terme de poids financier ou médiatique ce que les championnats italiens ou espagnols ont de plus que nous au niveau du sponsoring; dans le déordre, on avait cette année Ericsson(numéro 2 ou 3 du tel portable), Opel(comme le milan ou le bayern), SFR(monaco), France télécom(lens), Playstation(c'est à dire Sony).
    continuons : Siemens, Continental, et pour les nationaux Carrefour(caen), Pinault qui est un gros poids en france, Pathé...etc
    tu conviendras que ce n'est pas si mal, et franchement ce b'est vraiment pas ce qui est le plus urgent dans notre pov foot actuellement...
    au fait, le celta, c'est Citroën et c'est parce que la bas, il y a les usines...Citroën!

  • GMAN le 12/06/2001 à 16h48
    Je m'incline: tu as parfaitement raison Guardiola, je ne sais pas pourquoi j'avais cette impression, en tout cas, faut qu'ils revoient tout ça, les sponsors maillots j'arrive pas à les retenir: mauvais pour la pub.

    Karsten Ramelow, tu nous donnes une intéressante information. Mais, je tiens à te rassurer, ami supporter rennais (toujours pas de penalty, hein ?), il y a peu de chances, au vu des données que tu fournis, que Gava gagne.
    J'ai eu un membre de ma famille qui lui aussi s'est retrouvé en situation d'incapacité de travail. Le code du travail est assez clair: si l'employeur, ou les conditions dans lequel l'emploi est exercé, n'est pas à l'origine de l'incapacité, la seule obligation pour le patron est de proposer un reclassement (reclassement qui doit être le "meilleur possible", au sens que l'employeur ne doit pas proposer un poste dont il sait sciemment que l'employé ne pourra pas tenir alors qu'il existe un reclassement possible au sein de l'entreprise). A partir de là, si l'employé refuse, il est licencié et perçoit les indemnités de licenciement prévues par la convention collective.

    GMAN - assistance juridique gratuite tous les mardis soirs ;-))

  • houbahouba le 13/06/2001 à 10h05
    Réaction aux réactions.

    Comme souvent je vous rejoins dans vos pertinentes analyses. Le 1er point qui me fait réagir est l'habitude que les clubs ont désormais de changer de maillot chaque saison. On sait très bien pourquoi : cela incite le supporter à en racheter un à chaque fois (surtout les plus jeunes). Bref, une nouvelle fois c'est la loi du pognon qui commande. C'est pas nouveau.

    2ème point, le "Front Social". Est-ce vraiment étonnant alors que la notion de contrat n'a plus de sens quand certains signent pour 7 ans à Marseille et partent après 2 saisons ? Les entraîneurs ont raison de faire valoir leurs droits parce que c'est eux qui "paient" en 1er même quand les dirigeants sont responsables du recrutement (sans l'avis des coachs) comme Campora à Monaco, ou quand les joueurs "balancent" un match (PASG à Sedan ?).

    Il faudra bien qu'un jour les salariés du foot aient des contrats à durée indéterminée comme tout le monde. (C'est prévu dans la réforme des transferts ?)

  • Karsten Ramelow le 13/06/2001 à 12h43
    Cher GMAN, je crois moi aussi que GAVA sera débouté et ce ne sera que justice.

    Quant à ton assistance juridique, je m'en dispenserai puisque j'exerce moi même la profession de juriste même si je suis loin d'être un spécialiste du droit social, alors à l'occasion, peut-être...

  • El mallorquin le 13/06/2001 à 16h04
    Putain, c'est fou ce qu'il y a comme juriste sur ce site...

    C'était la profonde pensée du soir...

La revue des Cahiers du football