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La Gazette, numéro 3

La clinquante Ligue des champions fait résonner les trompettes de la renommée... Istanbul, rieuse cité... Paroles de staff lyonnais... Ressources humaines à St-Etienne et Strasbourg... Les JO sont arrivés...
Auteur : La chronique détachée de l'actualité du ballon le 13 Sept 2000

 

la piste aux étoiles
C'est reparti pour le grand cirque de la Ligue de champions, dont la lourde formule a été reconduite en l'état malgré le bilan médiocre d'une première édition dont le vainqueur fut en lui-même tout un symbole. Pâle solution de compromis contre l'avènement du championnat d'Europe du pognon dont rêve le G14, cette formule programme 157 matches (sans compter les tours préliminaires) dont 92% de rencontres de "play-offs" qui font les affaires des médias (les "indices de satisfaction sont bons" et les audiences, bien qu'un peu décevantes, rapportent suffisamment en publicité) et des clubs, dont les recettes en droits télé et en billetterie sont décuplées. Quant aux joueurs et aux spectateurs, pour des raisons différentes, il ne leur est pas demandé leur avis.
Canal+ et TF1 sont prêts en effet, avec génériques à flonflon, sponsors rutilants, consultants célèbres et force de vente motivée. C'est qu'il faut le vendre, ce pensum interminable à deux phases de poules qui intéresse surtout les supporters des équipes concernées, ce pachyderme qui au printemps pondra des quart de finalistes soigneusement sélectionnés pour enfin ressembler à quelque chose. Même la rédaction de France Football a pris des acides pour sortir un numéro spécial avec plein d'idées ludiques. Dans ce concert, ne cherchez pas la note dissonante: quoi qu'on pense de ce "machin", il faut bien en vivre...

le détroit du Bosphore, lieu idéal pour un guet-apens
Contre Galatasaray à Istanbul, et il faut arriver à jouer contre le public, Hagi et une belle brochette de petits malins. Dans ses cauchemars, un arbitre se retrouve au stade Ali Sami Yen, seul sur la pelouse et les tribunes pleines. Celui-là bat le record du monde de vitesse du carton rouge de compensation en excluant Dabo, un peu bête sur ce coup-là. Dans les 10 dernières minutes, si Galatasaray mène, il faut compter 90 secondes de jeu effectif. Les ramasseurs de balles souffrent subitement d'une maladie qui crispe leurs mains sur le ballon, les joueurs sont frappés de blessures internes foudroyantes et même le panneau électronique pour les remplacements est victime d'une panne mystérieuse... Pendant ce temps Hagi, expulsé, reste sur le bord du terrain.
Les Monégasques vont mieux, mais ils sont jeunes et ont encore à apprendre pour gagner un match quand ils sont les plus forts.

langue d'acajou et langue de sapin
À Lyon aussi ça va mieux, l'équipe se rapproche de son potentiel, notamment offensif. Sur le plateau de Canal, Aulas est présent bien entendu, au prétexte du premier match de Ligue des champions de l'histoire du club, qui bien sûr "est l'aboutissement d'un travail de plusieurs années", comprenez d'une gestion d'entreprise impeccable etc. On souhaite que les ambitions de l'OL ne trouvent quand même pas leur aboutissement dans ce seul premier match.
Nous serons bien les derniers à confondre capacité d'expression et intelligence (à l'inverse d'un célèbre quotidien à propos d'un certain sélectionneur), mais Jacques Santini est tout de même un curieux spécimen d'entraîneur devant les micros. Il semble avoir appris par cœur son commentaire, enfilade de lieux communs plus extraordinairement banals les uns que les autres. Le tout avec l'impression de faire des efforts respiratoires considérables, comme si c'était une récitation douloureuse. Enfin, il n'y a que les journalistes qui demandent à un coach de fournir en déclarations ou en explications leurs articles et leurs résumés.

les ennuis portent conseil
Par chez nous, l'AS St Etienne a réfléchi à grande vitesse après ses deux dernières prestations (Lyon 2-2, PSG 1-5), et finalement décidé de conserver Alex, en contact avec le Betis Séville. Espérons que le Brésilien soit d'accord avec cette volte-face, en se rendant compte par exemple que la D2 espagnole n'est peut-être pas l'endroit idéal pour faire carrière. Nouzaret devra mettre sous l'étouffoir sa rancune envers un attaquant fantasque et difficile à gérer, qu'il n'a jamais porté dans son cœur. Le même veto est désormais opposé à toute possibilité de transfert de Mettomo aux Blackburn Rovers (en D2 anglaise).
À Strasbourg, on assiste aussi au contraire d'une révolution: Patrick Proisy a annoncé qu'il reprenait en main le recrutement du Racing, Le Roy se recentrant sur le terrain (AFP 12/09). Si Proisy veut que ça soit encore plus de sa faute...
Toujours côté mouvements de personnel, mais en Angleterre, Vialli dit bye bye à Chelsea. Les dirigeants ne supportaient peut-être plus le style relationnel très particulier du coach italien, qui a fini par se mettre tout le monde à dos. Un poste est à pourvoir, maîtrise obligatoire de 5 langues minimum.

les anneaux de Saturne
Les jeux olympiques commencent vendredi, il paraît. Ah oui, c'est vrai: j'ai vu passer la caravane publicitaire. On regrette encore que l'équipe de France espoirs ne participe pas au tournoi de football, privée de Sydney par un tirage au sort fatal, un arbitre déplorable et des Italiens qui ne l'ont pas emporté au paradis. Canal+ déploie tardivement mais à grands renforts de publicité son dispositif "36 heures sur 24" (et même mouillés, ils sont secs). La grille football est déjà surchargée, et les présentateurs ont de plus en plus de mal à expliquer le programme, avec ces Canaux+ partout.
Les sites web sont aussi sur le pied de guerre, prêts à mettre à jour les résultats de l'haltérophilie à 4 heures du matin pour que les internautes ne ratent rien. C'est beau les J.O., il faut s'attendre aux exploits les plus invraisemblables.

Réactions

  • Ali le 13/09/2000 à 00h00
    Je ne peux qu'approuver votre défiance vis à vis de la nouvelle formule de la Ligue des Champions. Il y a encore 3 ans, je considérais la coupe de l'UEFA comme la plus intéressante, de petits clubs sans ambitions défiaient en deux matchs des ultras favoris qui se retrouvaient éliminés ... sans être repêchés ! (Parcours de Bordeaux de l'intertoto à la finale via le Milan AC par exemple).
    Bien sûr, il fallait se débarasser de la coupe des coupes et rénover la Ligue(maintenant certains pays ont 4 champions par an (?) qui y participent !), mais je regrette que la coupe de l'UEFA soit définitivement devenue une coupe de division 2 de l'Europe, sans aucun intérêt sportif et sans couverture TV suffisante.
    Il n'y a pas de place pour 2 coupes d'europe de cette taille et si inégales, le public déjà saturé de football le regrettera comme moi. Je jette l'éponge et je ne m'abonnerais pas à Canal+.

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