La Gazette de la L1 : 30e journée
Le classement en relief • Les gestes • Les antigestes • Le match qu'il ne fallait pas rater • Les minutes • Les observations • Le coin fraîcheur • Le championnat à l'envers • Vu de Twitter
Les résultats de la journée
AS Monaco 2 - 1 LOSC
Girondins de Bordeaux 0 - 2 Stade Rennais FC
Amiens SC 1 - 1 ESTAC Troyes
Angers SCO 3 - 0 SM Caen
Montpellier Hérault SC 2 - 2 Dijon FCO
Toulouse FC 2 - 2 RC Strasbourg Alsace
OGC Nice 1 - 2 Paris Saint-Germain
FC Metz 1 - 1 FC Nantes
AS Saint-Étienne 2 - 0 EA Guingamp
Olympique de Marseille 2 - 3 Olympique Lyonnais
Le Classement en relief
Les gestes
La lucarne opposée trouvée par Flavien Tait sur une belle frappe des vingt mètres, pour l'ouverture du score face à Caen.
La remise de l'extérieur parfaitement dosée par le même Tait dans la course de Karl Toko Ekambi pour l'envoyer marquer le deuxième but.
Le slalom dans la défense caennaise de (qui d'autre?) Flavien Tait, alias le Neymar de Longjumeau, suivi d'une ouverture lumineuse pour Angelo Fulgini qui centre pour Prince Oniangué pour le troisième but angevin.
La remontée de balle "Higuitesque" de Baptiste Reynet qui est à l'origine de l'égalisation dijonnaise.
Les minutes du temps additionnel de Toulouse-Strasbourg, quand, à la quatre-vingt-neuvième, le score, longtemps acquis de 0-1 en faveur des Alsaciens, bascule soudainement en un improbable 2-1 pour les Toulousains, avant de se conclure sur un 2-2 flamboyant mais parfaitement inattendu.
L'enchaînement râteau-frappe du gauche tout en finesse de Gourcuff qui se rappelle aux bons souvenirs des Girondins pour le deuxième but rennais.
Le contre limpide, en trois passes, de Montpellier contre Dijon, et celui, en deux passes et une remise, de Nice contre Paris.
Le génial arrêt réflexe main gauche d'Edji Kawashima pour repousser la reprise de Rene Khrin.
La frappe tranquillement enroulée sans contrôle d'Houssem Aouar, et celle lobée et imparable d'Ellyas Skhiri.
Les buts du genou de Jérémy Blayac et de Nolan Roux. Ça compte.
La puissance de Tanguy Ndombélé, qui marche sur Rolando avant de centrer fort devant le but, provoquant un csc d'Adil Rami.
Rémy Cabella qui se promène entre trois défenseurs guingampais et vient parachever d'un but sa très belle prestation.
L'ouverture de Joao Moutinho pour Stevan Jovetic, que la défense lilloise oublie de suivre.
Les parades de Steve Mandanda, qui ont failli permettre à l'OM d'arracher un point.
Le jeu à trois Julio Tavares-Naïm Sliti-Wesley Saïd, pour l'ouverture du score dijonnaise.
Et Florent Balmont, toujours pas mort, et encore décisif.
"Je te dis que je voudrais parler à l'entraîneur.
- Mais je suis l'entraîneur, abruti!
- Fous-toi pas de ma gueule!"
Les antigestes
La Vercoutre de Rémy Vercoutre qui trouve le moyen de récolter un jaune en s'en prenant à un arbitre assistant après un but incontestable.
La gourmandise de Flavien Tait (personne n'est parfait), dont le lob passe à côté alors qu'il avait fixé Rémy Vercoutre et que Karl Toko Ekambi était seul face au but.
L'Arconada ratée de Benoit Costil, qui aurait pu faire d'une grosse faute de main un magnifique antigeste technique si le ballon était directement entré dans les buts sans toucher le poteau. Dommage.
Les innombrables centres bordelais contre Rennes, pas un seul n’étant tombé dans la surface...
Le ballon bêtement rendu par Pablo à Benjamin Bourigeaud, à l'origine du deuxième but rennais.
Clément Grenier et Marcus Thuram qui se percutent et non seulement n'empêchent pas Neven Subotic de prendre le dessus de la tête, mais le laissent du coup ensuite tout seul devant le but à la réception du centre de Robert Beric.
Les inénarrables matches à l'envers de Papy Djilobodji et d'Adil Rami, tout en mollesse pour le premier et en excitation mal placée pour le deuxième.
Le match qu'il ne fallait pas rater
On résiste à l’envie de mettre le choc des Olympiques à l’honneur, notamment pour un après-match parfaitement oubliable, pour mettre à l’honneur la stratégie marketing de la Lig… pour mettre à l’honneur le duel entre le PSG et l’OGCN, qui a livré toutes ses promesses. Il y avait un match à ne pas manquer ce week-end! Petit florilège pour faire parler l’imaginaire avant un résumé vidéo:
La double roulette pied droit-pied gauche de Kylian Mbappé dans la surface de réparation de Nice, devant sept cent millions de chinois, et lui, et lui, et lui.
Quelle sortie de balle Favresque... pic.twitter.com/cBzUjNj14o
— Yannis (@YannisLBJMA) 18 mars 2018
Le petit pont en pleine course d'Angel Di Maria sur Dante.
Quelle dinguerie... pas à un moment ils cherchent à dégager, les déplacements pour offrir la relance sont parfaits.
— Yannis (@YannisLBJMA) 18 mars 2018
Amène nous Favre silteplait @JM_Aulas pic.twitter.com/U7zpeLjqOn
L’appel de Dani Alves, parfaitement servi par Adrien Rabiot, qui montre à Kylian Mbappé comment cadrer sa tête.
La passe en profondeur lobée d’Angel Di Maria, exécutée grâce à un magnifique coup du foulard. Exquis.
Les minutes
La minute "Don du sang" de Ramy Benebaini:
"Notre force aujourd'hui, c'est notre groupe." (staderennais.com)
La minute "Goal del Siglo" de Michel Der Zakarian:
"Oh, Monsieur Leonard, il met cent ans*!" (Canal Plus, J+1)
* à propos d'un six-mètres du gardien dijonnais Baptiste Reynet.
"... et en fait c’était sa fille maquillée en homme qui avait tué
Jérémy avec le fer à défriser de sa tante... Enfin bref, renseignez-vous
les gars, on doit pouvoir capter France 3 ici aussi."
Les observations en vrac
Malgré Malcom, Wahbi Khazri, Ismaïla Sarr, Diafra Sakho, Nicolas De Préville, Martin Braithwaite, un Bordeaux-Rennes reste un Bordeaux Rennes.
Encore un (L)OL-revelateur cette semaine, le jardinier du Vélodrome a tracé la ligne médiane au niveau des pieds de Mitroglou et non pas au niveau de ses épaules.
Centres en coups du foulard, frappes de l'extérieur... il n'est décidément pas question qu'Angel Di Maria touche le ballon de son pied droit.
On peut d’ailleurs en dire autant de Bertrand Traoré qui a tenté l'expérience à un mètre du but pour un des plus beaux ratés de l'histoire de Ligue 1. Parfois, on est content d'être hors-jeu.
Il a fallu deux penalties à Amiens, deux énormes bourdes défensives à Bordeaux, et des arrêts de jeu invraisemblables à Toulouse pour qu'il se passe quand même quelque chose dans ces trois matches. Ce n’était pas gagné.
Le sprint final s'annonce décisif et avec peu de droits à l'erreur pour Montpellier, car les Héraultais auront besoin de cinq nuls lors des huit dernières journées pour égaler le record de partages de points sur une saison (vingt pour Bordeaux en 2005, qui en comptait également quinze à ce stade de la saison).
Le coin fraîcheur
Interrogé dès la fin du match, Benoît Costil reconnaît volontiers sa responsabilité sur le premier but rennais et fait preuve d'un sang-froid exemplaire, à chaud, malgré les exhortations d'Olivier Tallaron à le faire lâcher une déclaration tapageuse.
La (non-)célébration de Yohann Gourcuff, tout à fait désolé, après avoir marqué face à son ancien club.
Le championnat à l'envers
Que dire de cette trentième journée du championnat à l'envers, si ce n'est qu'elle a donné lieu à un relatif statu quo, puisqu'un seul des prétendants est parvenu à rendre une clean sheet ce week-end?
Donc oui, à part Lille, qui avait pourtant bien mal commencé son match en terres monégasques mais a fini par reprendre ses esprits, tous les membres de Legrossix ont perdu des points cette semaine. Pour quatre d'entre eux (Toulouse, Strasbourg, Amiens et Troyes), il était évident, dans la mesure où ils s'affrontaient, que certains y laisseraient des plumes. Ils se sont finalement neutralisés, chacun évitant le pire mais pas complètement le fameux "nul qui n'arrange personne".
Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de ne pas partager les points, en particulier du côté de Strasbourgeois qui, après avoir été en difficulté tout au long du match face à de redoutables Toulousains, ont bien cru à l'exploit au cours de cinq minutes de folie où ils ont pris à deux reprises en défaut un adversaire jusqu'alors intraitable. L'espoir ne fut cependant que de courte durée, les Alsaciens ne parvenant pas à fermer le jeu lors des dernières secondes et laissant les Toulousains les rejoindre au score et finalement préserver l'essentiel, eux qui étaient passé si près de la catastrophe.
On notera que le leader messin a lui aussi laissé échapper un point, encore une fois sur une erreur de Nolan Roux, mais sans conséquence au classement. Le travail effectué depuis le début de la saison a permis aux Grenats de se constituer un petit matelas, idéal pour permettre de relâcher un peu la pression sur certains matches sans avoir à craindre le retour inopiné d'un concurrent. Metz a joué un joker, mais il lui en reste encore quelques-uns dans son jeu. Il faudra néanmoins compter en fin de saison le nombre de points que Nolan Roux aura coûté à son équipe. On peut même imaginer que, sans lui, le record à l'envers de Troyes 2015/16 aurait pu tomber.
Pour terminer, soulignons que Legrossix a perdu un membre, ce qui fait que désormais, ils ne sont plus que… six. En effet, Angers, en galère depuis quelques journées, se retrouve un peu décroché. Au terme d'un effort louable, les Strasbourgeois sont en revanche parvenus à rejoindre ce petit groupe et semblent bien décidés à venir se mêler à la lutte pour le podium. Tenteraient-ils de rééditer leur remontada de 2007/08? Sont-ils armés pour le faire? Observons une petite trêve internationale, avant d'avoir un commencement de réponse.
Le championnat vu par Twitter
Carrière il passe pour un extraterrestre parce qu'il connaît les règles du sport qu'il commente.
— Alex C. (@Alexc_officiel) 18 mars 2018
Ils gourrés se sont dans l'ordre crois je. pic.twitter.com/qHji3PWnZ6
— Fernando Chachalana (@NandoChachalana) 18 mars 2018
Merci à Dede Bâilleur, et alors, Jean-Huileux de Gluten, Kireg, Lucho Gonzealaise, Mama, Rama & Papa Yade, Mik Mortsllak, Moravcik dans les prés, PCarnehan, Tonton Danijel, Yul rit cramé pour leurs contributions. Le championnat à l'envers est de Portnaouac, la compilation de AKK rends tes sets et les lucarnes sont de Kireg et de Tonton Danijel.