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La Gazette de la CAN, numéro 3

Comme il fallait tout de même départager les équipes, les derniers matches de qualification de la Coupe d'Afrique ont enfin montré des buts et du spectacle. Déceptions, surprises, confirmations tardives: le tour des groupes et des Nations.
Auteur : S.M. le 4 Fev 2002

 

Enfin des buts ! Enfin du suspense !
Vingt buts pour les huit derniers matches de poule ont signé le réveil de quelques favoris et sérieux outsiders dont la qualification n’était pas forcément assurée avant la dernière rencontre de cette première phase de la CAN 2002. Quatre des cinq mondialistes se sont qualifiés: Sénégal, Cameroun, tous deux qualifiés après deux matches, Nigeria et Afrique du Sud. Seule la Tunisie, impuissante, manque à l’appel. Comme les deux autres pays du Maghreb. Le Ghana, in extremis, le Mali, rayonnant, l’Egypte, renaissante et la République Démocratique du Congo, euphorique, se sont également qualifiés pour les quarts-de-finale.

Groupe A
L’Algérie n’a rien pu faire contre la ferveur du pays organisateur qui prolonge ainsi un rêve fou de victoire, grâce notamment à Seydou Keita et Mamadou Bagayoko. Sur les traces de l’équipe d’un autre Keita, Salif l’ancien Stéphanois, finaliste de la CAN 1972, les Aigles ont dominé sans que les Algériens ne réagissent vraiment, choqués par la blessure de Tasfaout évacué par une ambulance venue sur le terrain même, juste avant la fin de la première période. Dans l’autre match, le Nigeria a su être réaliste pour éliminer le Liberia.

Groupe B
Ce groupe s’était fait surnommer "Group Boredome", le groupe de l’ennui (trois 0-0), mais la dernière journée a contredit ce sobriquet. Le Maroc a en effet sombré face à une Afrique du Sud jusque-là effacée, mais les Bafana Bafana se sont réveillés à temps, notamment grâce au joueur d’Udines, Siyabonga Nomvete. L’ancien attaquant de Kaizer Chiefs, délaissé par l’ex-entraîneur de son premier club européen, avait pourtant failli renoncer à la CAN 2002 à cause du manque de compétition (cinq matches de Serie A seulement). Mais il a su se rendre intenable sur le front de l’attaque, impliqué dans les trois buts de son équipe, et aussi décisif que lors de la précédente édition de la compétition. L’autre match, Ghana - Burkina Faso a connu un dénouement haletant. Les Etalons burkinabe y ont cru jusqu’au bout. Amadou Toure avait ouvert le score à la 81e minute d’un superbe coup franc, qui concrétisait une domination incontestable. Deux buts ghanéens en toute fin de match empêcheront les Burkinabés de confirmer leur place dans l’élite africaine. Cette mésaventure cruelle n’est pas sans leur rappeler le match pour la troisième place de la CAN 1998 dont ils étaient les organisateurs. Menant 4-1 à quelques minutes de la fin, ils furent remontés in extremis et perdirent aux tirs au but.

Groupe C
Le Cameroun, déjà qualifié, s’est défait facilement du Togo, 3-0. Cette fois-ci, l’excellent gardien de but des Eperviers, Kossi Agassa, n’a rien pu faire. Au match précédent, les Lions indomptables avaient déjà fortement compromis les chances ivoiriennes. Le Congo de Shabani Nonda, revenu de son escapade médicale à Monaco, a imposé sa maîtrise tactique à des Eléphants qui déçoivent après leur prestation intéressante face au Cameroun. Le capitaine des Simbas a constamment pesé sur la défense ivoirienne, marquant un but et entraînant ses partenaires dans sa dynamique.

Groupe D
C’était sûrement le groupe le plus difficile, mais il sera en fait le plus décevant. Pour assurer sa première place au classement, le Sénégal, poussif, a neutralisé la Tunisie, incapable de marquer le moindre but dans cette compétition. L’autre match, Egypte-Zambie, fut plus agréable. Le jeu tout en passes courtes des Zambiens fut bien contenu par des Egyptiens plus posés qui l’emportèrent logiquement. A noter le retour discret sur le terrain du capitaine Hossam Hassan, revenant de blessure.

Une idole s’en va, des jeunes prennent la place
George Weah, l’homme à l’éternel maillot numéro 14 des Lone Stars du Liberia, a disputé son dernier match contre le Nigeria. Une ultime rencontre qui restera frustrante pour les Libériens, héroïques par moment comme leur gardien de but Crayton qui retarda longtemps l’échéance, allant jusqu’à arrêter superbement un penalty tiré par le Gunner Kanu. Mister George, encore une fois exemplaire, avait pourtant été tout proche d’ouvrir le score à la 56e minute, mais son dernier but restera celui contre le Mali. Deux points c’est tout, et c’est bien peu pour l’un des meilleurs joueurs africain de tous les temps, remarquable de longévité, mais le Liberia était trop juste. Comme en 1996. Comme lors des qualifications pour la Coupe du monde 2002, déjà contre le Nigeria. Dommage, l’apothéose que mérite Weah n’aura pas lieu en finale de la compétition. Quinze ans d’histoire s’arrêtent là.
L’homme qui a réduit à néant les derniers espoirs de gloire de Weah est le jeune Nigerian Aghahowa, dix-neuf ans à peine. Pour l’instant, avec deux buts, il fait partie des meilleurs buteurs de la compétition, et reste l’unique marqueur des Super Eagles. Déjà, il s’était révélé en marquant trois fois lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2000. Mais s’il est un des grands espoirs du football africain, il végète pour l’instant dans l’anonymat du championnat ukrainien, au Shakthar Donetsk. Aghahowa affirme préférer la position de milieu offensif sur le côté droit, mais, devenu attaquant un peu par hasard, son aisance devant le but devrait l’y faire rester. Pour le plus grand bonheur des Super Eagles.
Côté ghanéen, on attendait la confirmation de l’attaquant du Panathaïkos, Derek Boateng, mais c’est Isaac Boakye qui est devenu le héros du premier tour de la compétition. Rentré en cours de jeu, il marque à deux reprises, aux 89e et 91e minutes, et donne ainsi une improbable qualification à son pays.

Entraîneurs menacés
Les ambitions déçues ne sont pas favorables aux entraîneurs. Henri Michel le sait bien, pour en avoir déjà fait l’expérience, notamment après la CAN 2000, lorsque l’élimination du Maroc au bout de trois matches provoqua la rupture de son contrat. Au cours de cette CAN 2002, la Tunisie, réputée à juste titre pour sa stabilité défensive, n’a pas su déployer le jeu qui lui a permis de se qualifier pour la Coupe du Monde. La gestion des joueurs expatriés est un élément relativement nouveau pour ce pays habitué à voir évoluer ses meilleurs éléments dans les clubs nationaux, et notamment à l’Espérance de Tunis, un club de référence en Afrique. L’absence d’Adel Sellimi resté en Allemagne s’est pourtant fait cruellement sentir, la Tunisie partageant avec le Togo la caractéristique de n’avoir marqué aucun but. Dans la perspective de la Coupe du Monde, espérons que la Tunisie saura tirer les leçon de cet échec, mais Henri Michel sera-t-il encore là pour en bénéficier?

Côté zambien, les jours de Roald Poulsen à la tête de la sélection pourraient également être comptés. Il faut dire que le Danois, qui avait mené la Zambie à la troisième place de la CAN 1996, est presque un intérimaire. Lorsqu’il y a quelques mois la Confédération africaine de football avait suspendu pour un an l’entraîneur néerlandais Jan Brouwer, coupable d’une agression sur un arbitre, les dirigeants zambiens étaient en effet venus débaucher Poulsen de ses fonctions à la tête du centre de formation du FC Copenhague. Les conditions de la préparation furent difficiles, si bien que les objectifs fixés au départ de la compétition étaient bien modestes. Finalement, Poulsen pourrait être victime de l’espoir né des deux premières bonnes prestations de son équipe, espoir déçu par la défaite contre l’Egypte.

Réactions

  • ZZ le 04/02/2002 à 08h03
    De voir les supporters maliens envahir le terrain après cette belle victoire, ça donne envie d'y être... Je trouve ça très rafraîchissant si on compare au lourd cérémonial et au sérieux de l'organisation des compétitions "plus" occidentales...

  • El Tounsi le 05/02/2002 à 09h49
    Concernant H.Michel il n'est pas sur qu'il soit menacé puisque l'objectif de cette CAN était de préparer la CM.

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