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La Gazette > 31e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 13 Avr 2007

 

Tandis que l'OL poursuit sur sa lancée, avec la force d'inertie d'un supertanker auquel il faut 70 kilomètres pour s'arrêter, Lens semble la proie de la peur de gagner, et perd à Rennes le derby du mercato (Thomert vs Monterrubio), ce qui permet à Toulouse de rejoindre les Nordistes sur la deuxième ligne. Le TFC liguedeschampionnisable, voilà bien une nouvelle preuve du manque de sérieux de notre championnat.
Et comme Sochaux n'avance guère, ce sont les Verts et les Olympiens de Marseille qui en profitent pour passer l'épaule devant celles des Bordelais. Deux marches plus bas et à quatre points de la place qualificative pour la Coupe de l'UEFA, on s'entasse sur la ligne des 43 points. Et personne ne signale que l'AJA a acquis le maintien dans l'élite!


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Les résultats de la journée
Marseille-Lille : 4-1
Paris SG-Le Mans : 2-1
Saint-Étienne-Nantes : 2-1
Rennes-Lens : 1-0
Sochaux-Nice : 1-1
Valenciennes-Lyon : 0-0
Auxerre-Bordeaux : 0-0
Monaco-Troyes : 0-0
Sedan-Toulouse : 0-2
Nancy-Lorient : 0-1


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«Non, mais si c'est trop douloureux, tu n'as pas besoin de me le dire, je sais qu'intérieurement tu pensais: "Là, cette frappe de Bathenay sur la barre, c'est la pire chose qui pouvait m'arriver, tous mes rêves de gamin, quand je battais le Bayern dans le petit jardin de ma tata, rue des Glaïeuls, en m'acharnant contre la porte du garage, finissant avec les pieds en sang parce que Tata elle n'avait pas les moyens de m'offrir des chaussures de foot, tout un pan de ma vie qui bascule, tout ça juste parce que ce connard de Bathenay il n'avait pas écouté Jean-Michel qui lui criait "Couche-toi sur ton ballon! Coooouche-toi!"»


Les gestes de la journée

> l’extérieur du droit spontané d’Utaka, entre Itandje et le dernier défenseur lensois, qui transforme en but une très bonne ouverture à contretemps de Sorlin.
> les déboulés tout en puissance et les bons choix de jeu de Briand qui a confirmé que les comparaisons avec Henry n’étaient pas usurpées… sur la durée d’un match.
> la volée plat du pied de Dagano, pas extraordinaire en tant que telle, mais conclusion limpide d’un joli mouvement collectif sochalien.
> l’enchaînement contrôle de la poitrine-ciseau retourné de Kim, moins aérien que feu Amara Simba, mais d’une tonicité étonnante.
> la Chapron de M. Chapron qui fait de Nancy le PSG de l’Est.
> la claquette de Riou dans un plongeon arrière qu’on aurait jamais tenté à sa place pour sortir de sa lucarne une astucieuse déviation de Fortuné.
> la pauvre tête de Grégorini dans les arrêts de jeu à Marcel-Picot, qui fit peine à voir pour Nancy, réduit à espérer un but de la légende vivante du diaporama pour limiter la casse.
> l’ouverture de trente mètres au ras du sol de Heinz pour Gomis, qui remporte son face à face avec Barthez après un air-tacle de Cetto à ne montrer dans aucune école de football.
> la déviation sur la barre d’une main de Barthez après une superbe frappe lointaine de Guarin.
> la parade magique de Janot qui chasse la bonne tête à bout portant de Cetto au dessus de son but comme on se débarrasse d’un moustique.
> l’up and under de Barthez aux cinquante mètres qui aurait pu être décisif si Cetto avait su faire un arrêt de volée.
> l’extérieur de Grafite qui rate le but vide, mangeant la feuille de match au Parc des Princes.
> l’invraisemblable changement de côté de Niang à l’ultime moment de l’exécution de son penalty, occasionnant un étrange saut à cloche pied que l’on avait pris pour une feinte.
> le doublé de Civelli, auteur de gestes de renard des surfaces, comme un clin d’œil du destin envers un joueur injustement vilipendé par les observateurs après le match de Lorient.



La Bannette

Les bannettistes, ayant travaillé pour un autre client sur les "petites phrases" de la campagne électorale, sont restés vomir chez eux et ont donc été dans l'incapacité de livrer leur butin hebdomadaire. Nous prions nos lecteurs de bien vouloir se coltiner eux-mêmes la moisson d'après-match.



L'équipe pauvre type

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Cette semaine, l'embarras du choix a concerné les attaquants, assez médiocres au cours de cette journée à 17 buts. Inversement, le choix a été embarrassant pour les gardiens. En raison d'une prime au carton, c'est quand même Sylva qui l'emporte (2 étoiles dans FF, 4,5 dans L'Équipe), et son confrère Schmitz qui hérite d'une place en défense centrale (mais cela aurait pu être Plestan). Il est épaulé par Cetto, qui paye pour Das Neves – trop jeune pour être exécuté –, avec devant eux un Rozenhal un peu inattendu à ce niveau.

Cubilier obtient sa deuxième sélection consécutive, au prix d'un déplacement sur le flanc gauche. La logique (de nos confrères de FF) aurait toutefois voulu que ce soit Emerson qui figure à sa place, en vertu du zéro pointé que lui a valu son (injuste) expulsion.
Le duo monégasque Touré-Plasil (qu'on a arbitrairement préféré aux moins glamour Nancéens Gavanon et Dia) est chargé d'approvisionner un trident qui, outre Saïfi, comporte un espoir d'il y a dix ans et un espoir d'il y a six mois.

À noter le grand écart pour Mignot, gratifié d'un 6 dans L'Équipe contre 2 étoiles dans France Foot.



Emerson en L1 : le récit historique

17:14:02 > Claude Puel dévoile la composition de l’équipe à son groupe.
17:16:37 > Emerson da Conceicao envoie un texto : "Maman, je suis titulaire!!! Préviens la toute famille, je passe à la télé!"
20:55:00 > Emerson sort du tunnel dans une ambiance de feu au Vélodrome qui lui fait immédiatement comprendre qu’il va vivre une soirée inoubliable.
21:00:09 > La longue touche de Zubar le long de la ligne est interceptée de la tête par Emerson devant Maoulida. Le ballon reste lillois. Ça y est, le plus dur est passé.
21:00:10 > Réalisant l’impact physique de Maoulida, Emerson est pris d’un fou rire nerveux.
21:02:32 > Touche d’Emerson à quinze mètres de la ligne de sortie de but de Carrasso. Lille campe dans le camp des Marseillais.

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21:05:33 > Marseille commence à jouer. Emerson s’aperçoit que c’est rigolo, il suffit de trottiner à côté de Maoulida pour le neutraliser.
21:06:24 > les offensives marseillaises se multiplient à gauche, déportant la défense centrale sur le côté de Niang et Ribéry. Emerson coulisse pour la première fois en couverture dans l’axe sur Pagis. D’un coup, c’est beaucoup moins rigolo.
21:06:49 > Ribéry et Niang remettent le couvert. Le Sénégalais adresse une belle passe en profondeur à Pagis dans le dos de la défense centrale. Heureusement, Emerson est encore en couverture.
21:06:51 > Tacle superbe d’Emerson devant Pagis en situation de frappe à hauteur du point de penalty. Soulagement: l’intervention est réussie, le bizuth a écarté le danger.
21:06:53 > Un étrange bruit strident retentit au loin et un monsieur avec un maillot rouge se précipite vers Emerson, dans l’expectative.
21:06:55 > Le monsieur en rouge est tout près et il a le téton gauche qui le démange apparemment.
21:06:59 > Carton rouge. Fin du premier match de L1 d’Emerson.

Bilan: en moins de sept minutes de jeu, Emerson a eu le temps d’éteindre Maoulida pour le reste de la soirée, faire une tête, une touche et un tacle, et même de plier le match à lui tout seul. Trop fastoche la L1.




Cissé Penot, c’est pas glorieux

Vedette américaine d’On refait le match en raison de son éminente présence au Vélodrome la veille, Hervé Penot semble avoir un bel avenir dans le métier. Cédant volontiers à la facilité d’une polémique à deux sous, ne rechignant pas à l’auto-contradiction en vogue dans la profession, et possédant ce petit ton supérieur indispensable à la force de persuasion des jugements hâtifs, Penot évoque la relève de Vincent Duluc. Le talent en moins.

Non content d’analyser les matches les yeux fermés, l’envoyé spécial de L'Équipe démontre que les oreilles aussi peuvent se montrer déficientes, à l’occasion. L’évocation du cas Djibril Cissé est éloquente. Consignes: surtout, éviter de s’aventurer sur les conséquences techniques de sa non titularisation sur la mise en place et le jeu Marseillais. Trop hasardeux. Préférer travestir les faits en focalisant sur l’entrée en jeu de Cissé qui, selon Penot, "a laissé entendre un concert de sifflets qui en dit long sur le désamour et sur la fracture sociale entre les supporters et le joueur" (1). Laissons couler la référence chiraco-chirurgicale mal maîtrisée pour nous attarder sur cette manie agaçante de relater les faits comme si personne ne regardait les matches. Conclure d’un tel non événement qu’il est "l’un des enseignements majeurs de cette victoire facile devant un adversaire trop fébrile et vite résigné", il fallait oser.

Devinette : quelle est la différence entre les singes de la fable et Hervé Penot?

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Réponse : Contrairement aux singes de la sagesse, Penot entend tout mal, voit tout mal, et dit tout mal.
Or, nos envoyés spéciaux au Vélodrome ont pu se prévaloir d'une ouïe plus fine que celle notre héros. À moins que l’acoustique ne soit en cause, ne renvoyant pas les mêmes ondes à la tribune de presse qu’au virage sud, au cœur duquel la sanction du public n'est pas apparue aussi lourde. Après la standing ovation de rigueur pour le chouchou Pagis – auteur d'un match moyen, mais qui permit de bonifier le jeu marseillais –, l'entrée de Cissé fut encouragée. Poliment, certes, mais réellement. La clameur retombée, on ne retient que les persifleurs, plus endurants que les applaudisseurs. En outre, les graves de n'importe quel Étienne Daho nous confirmeraient que les aigus de n'importe quelle Marianne James l'emportent toujours, quelle que soit l'iniquité de l’opposition.

S'agissait-il pour Penot de pérenniser le "scoop" des rédactions du groupe Amaury concernant la non levée de l'option d'achat sur le contrat de Cissé? (2) Ou de l'habitude de tirer des leçons définitives de situations conjoncturelles? Local Hero Mamadou Niang, qui, à ce rythme, court vers le titre de meilleur buteur du championnat (3), pourrait témoigner qu'il n'y a jamais de divorces définitifs avec le public marseillais. Sauf si le mariage fut exagérément arrangé, ajouterait Fabrice Public Enemy Fiorèse…

(1) In L’Équipe du 9 avril
(2) "Information" conjointement publiée dans L’Équipe et Le Parisien du 6 avril.
(3) Cinq buts inscrits lors des quatre derniers matches.



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"Et là, soyez attentifs car c'est très important, il faut utiliser son pouce pour imprimer une petite pression qui fera sortir la mine au-to-ma-ti-que-ment, et vous permettra d'écrire, de dessiner, de colorier, que sais-je encore, possibilités infinies ou presque mais totalement inopérantes si, encore une fois pensons-y, on n'exerce pas la petite pression initiale, c'était une précision importante".


L’envers du championnat
Sensible à la flatterie, l’envers du championnat s’est définitivement entiché du FC Nantes. Il faut avouer que les révélations de Serge Le Dizet, le pygmalion de cette génération exceptionnelle 2006-07, à notre confrère L’Équipe résonnent comme un hommage pour notre institution. La larme à l’œil, nous découvrons la profondeur du propos Le Diziste sous le titre évocateur affiché en Une du quotidien sportif national: "À Nantes, tout a été fait à l’envers". En visionnaire, Le Dizet révèle que le club avait tout compris avant tout le monde, avec une humilité qui lui impose de mettre ces résultats exceptionnels au crédit des autres, au lieu de se les approprier égoïstement.

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Mais il est comme ça Le Dizet : il ne cherche pas à se mettre en avant. La méthode Gripond reste, selon lui, la base du succès: "Avec lui, c’est la prime à la magouille, pas forcément à la compétence". Mais c’est Rudy Roussillon qui semble avoir fait franchir un palier au club: "Quand Roussillon me propose Portillo et que je refuse trois fois, il fait habilement savoir qu’il est prêt à offrir un joueur du Real Madrid au FC Nantes". La complémentarité dans le staff est également soulignée: "J’ai demandé un milieu gauche à Japhet. Il a pris Boukhari. Il était gaucher mais il ne courait pas. Il ne pouvait pas jouer sur un côté".
D’une solidarité exemplaire, il rend à Georges Eo ce qui n’est pas à César, mais on sent bien que la transmission de flambeau a contribué à la réussite: "Je laisse le soin aux gens d’en juger la pertinence. Je ne veux pas qu’on assimile mon parcours à celui de Georges Eo. Ses dix-huit matches, ce ne sont pas ceux de l’adjoint de Le Dizet, ce sont ceux de Georges Eo".

suaudeau_budzinski.jpeg"Ben tu vois Coco, en lisant ça, je me dis qu’ils ont fait une belle connerie en laissant partir Le Dizet. Il avait tout compris, tout!"
Il n’est toutefois pas prêt à endosser les rares erreurs qui ont émaillées la saison jaune: "Wilhelmsson, Boukhari et Stojkovic, ce n’est pas moi qui les ai virés. Il ne faut pas déconner". Et on sent même poindre une once d’orgueil quand il ose suggérer que ses prédécesseurs, eux, n’y seraient pas parvenu: "Moi, je me demande quand même si Raynald ou Coco auraient été aussi bons dans le fonctionnement actuel du club". Il conclut, philosophe, sur le défi permanent à la logique pour un club ne disposant que du quinzième budget de France: "La logique, on l’a retardée. Tout a été fait à l’envers. Au final, la logique a été respectée".

[Toutes les citations sont extraites de L’Équipe du 12 avril 2007].

Réactions

  • Jon-Dahl Tomasson le 13/04/2007 à 01h52
    J'aurais bien aimé voir la tête de Grégorini entrer dans le but lorientais.
    Il aurait rejoint une autre légende des buts nancéens, Grégory Wimbée, dans le rôle du gardien buteur-sauveur...

  • Clivier2 le 13/04/2007 à 02h15
    Oh la vignette Ruiz de la semaine est un bonheur!

  • ravio le 13/04/2007 à 12h13
    Cool, l'équipe pauvre type.
    Merci.

  • sansai le 13/04/2007 à 14h35
    Le Dizet ne fait que confirmer mon sentiment depuis son éviction excessivement hâtive.
    Je comprends pas comment on peut ne pas laisser à un entraîneur le choix de son recrutement, et le crucifier au bout de quelques matches à peine (remember les déclarations ô combien avisées de notre président sur l'intensité excessive de l'entraînement) pour mieux l'écarter une autre poignée de matches plus tard.
    Et tout ça pour mettre cet abruti, excusez-moi mais il le mérite, de Georges Eo à la place. Je l'avais quasiment jamais entendu parler depuis que je suis supporter du FCNA, et cette saison j'ai compris pourquoi.
    Cette descente en L2 est écrite depuis le début, et ce serait vraiment injuste pour l'autre club qui prendrait leur place en L2 si Nantes venait à se maintenir. Aucun autre club n'a fourni autant d'efforts pour fusiller cette saison.
    Même si j'apprécie un certain regain de combativité et des performances un peu plus dignes depuis la prise en main de l'équipe par Der Zakarian.

    Saint Arribas, priez pour nous.

  • animasana le 13/04/2007 à 16h44
    il y a eu un france foot en début de saison (le mardi) qui comprenait un article sur le frabuleux recrutement de N'doram et une interview de votre président qui déclarait viser l'europe.

    Purée, pourquoi avoir jeté un numéro qui doit etre collector maintenant...

  • Hyoga le 13/04/2007 à 16h46
    frabuleux, c'est fabuleux et frauduleux?

  • ravio le 13/04/2007 à 17h07
    C'est fabuleux avec l'ongle de ton index gauche un peu trop long.

  • plumitif le 13/04/2007 à 17h39
    C'est le printemps, ça bourgeonne aux Cahiers avec une épidémie de pustules de beauferie anti journalistique. Au lieu de vaticiner sur le décibèlomètre du Vélodrome concernant Cissé, il est une évidence. Quand Cissé sort en cours de match, il se fait siffler. Quand il rentre en cours de match, il se fait siffler aussi. Un stade qui siffle, majoritairement, un de ses joueurs quand son équipe mène 3-1, c'est qu'il y a gros souci, fracture claire. Quand le doigt montre la lune, le singe regarde le doigt.

  • animasana le 13/04/2007 à 17h59
    frabuleux...c'est frauduleux et fabuleux, un peu comme " te te laisse poustache".

  • animasana le 13/04/2007 à 18h01
    "tu te laisses poustache"
    Chaque tentative entrainant son lot de fautes de frappe, j'en tire les conclusions en me retirant de ces réactions.

La revue des Cahiers du football