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La France à qu'Ibère gagne

Avec l'Espagne pour adversaire de prestige, on connaissait le risque: baliser le parcours vers l'Afrique du Sud d'une défaite référence. C'est réussi.
le 4 Mars 2010

 

Après une qualification en forme d'échec, ce 0-2 va plomber un peu plus l'horizon bleu, et dégrader encore l'atmosphère dans laquelle elle évolue. À moins d'une embellie – qui ne signifierait de toute façon pas grand-chose – lors des matches amicaux précédant immédiatement la compétition, elle se présentera au tournoi final dans la peau d'un pur outsider, affublée en outre de l'habit des mal-aimés. Cela reflète probablement une réalité sportive, et éviter un malentendu sur les capacités des Tricolores est sans doute un mal pour un bien.

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Crime et châtiment
Avec ce qui ressemble autant à un destin de perdant, on ne trouvera que de minces consolations: l'équipe de France a produit plus de jeu qu'en novembre dernier, elle n'a pas été déséquilibrée ni dépossédée du ballon, cédant sur la coïncidence d'erreurs individuelles et de coups de boutoirs adverses. On l'a vue, par séquences, presser efficacement et chercher à donner du rythme, on a vu certains joueurs se battre et un peu de révolte en fin de partie. Mais la rareté des occasions, l'inanité des attaquants... et les buts encaissés témoignent que cette formation est affligée de lacunes béantes.

L'Espagne s'est contentée de jouer à son rythme – lent et majestueux – et de châtier impitoyablement les bévues françaises. Une perte de balle d'Henry, une passe qui trompe les deux défenseurs centraux à la fois, et un but venait déjà couronner le réveil espagnol. Le public, déjà retourné, oublie un premier quart d'heure intéressant... mais seulement ponctué de deux centres (de Ribéry en retrait et de Sagna pour la tête d'Anelka). Les Bleus dominent mais ne s'offrent qu'une action notable (une combinaison dans l'axe de la surface, 42e), et se font de nouveau cueillir après une première alerte dans le temps additionnel. Pas franchement éblouissante, la Roja donne l'impression de marquer quand elle le veut.
Elle disputera aussi la seconde période à sa main, ne subissant que des tirs inoffensifs et profitant des contres. Seules les dix dernières minutes, sous l'impulsion des entrants côté français, les verront un peu plus sous pression avec ce qui semble être les premiers tirs cadrés – parmi lesquels on comptera la tête de Malouda sur le poteau (80e). Dans sa nouvelle tenue, l'équipe de France a rendu copie  blanche.

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La marche des sénateurs
Pas besoin d'épiloguer. Les Bleus n'ont rien montré de nouveau ni de rassurant, on ne peut même pas parler de tournant: ils poursuivent en droite ligne des impressions précédentes. Certaines données du problème semblent insolubles: l'impossibilité d'établir une quelconque continuité en défense centrale rend désormais très improbable l'établissement d'une formule viable en juin. D'autres tiennent à l'état de forme de Ribéry et Gourcuff à la fin du printemps: tous deux sont à ce jour très loin de leurs meilleures prestations en bleu: on n'aura rien à espérer s'ils ne sont pas en mesure d'élever le niveau de leur équipe.
Enfin, comment ignorer les différences de motivation au sein du onze titulaire, comment s'étonner qu'une attaque composée de sénateurs joue à un rythme sénatorial? Au terme d'une telle rencontre, l'inutilité d'Henry et l'impuissance d'Anelka nourrissent quelque désespoir connaissant le statut de ces deux joueurs. Le fait du match pourrait être cette sortie au ralenti de l'attaquant de Chelsea, alors que son équipe est menée par deux buts d'écart (1). Pour comique qu'il a été, le brusque engouement du Stade de France pour Djibril Cissé s'est avéré parlant: un attaquant qui, au moins, s'agite et pense à allumer des mines en direction de la cage adverse, c'est un soulagement bien réel.

À moins que mettre toutes les chances contre soi résulte d'une stratégie délibérée, le rendez-vous de mercredi soir recelait suffisamment d'enjeux pour mobiliser tout le monde. On aurait voulu voir des vertus collectives, une volonté mieux distribuée, des gestes réussis dans les vingt derniers mètres. On a vu l'Espagne. Technique individuelle, fluidité du jeu et efficacité devant le but: le contre-exemple est cruel.

(1) Celle de Thierry Henry, rigolard au moment de taper dans la main de ses partenaires sur le banc, mérite citation.


Les observations en vrac

• Une minute de silence pour les victimes du tremblement de terre au Chili et celles de la tempête en Vendée, ça fait trente secondes par catastrophe. Heureusement qu'Haïti c'était il y a un mois, sinon on tombait à un ratio de 20 secondes par millier de morts.
• On a presque bien aimé le contrôle de Gourcuff sur une balle venant de l'arrière à la 7e minute. C'était le même que celui de Zidane contre la Norvège en 1998, mais en raté.
• On n'aimerait pas avoir le karma de Julien Escudé.
• Si on part du principe que le seul moyen d'enlever Thierry Henry de l'équipe type, c'est qu'il ne joue plus en club, alors l'avenir des Bleus est entre les mains de Guardiola.
• Quand Jean-Michel Larqué conclut une attaque française avortée par  "heureusement, il y a eu cette intervention de Xabi Alonso", c'est parce qu'il est content pour ses petits copains d'RMC?
• Y a-t-il public plus énervant que celui qui fait des ola quand on gagne et des olé quand on perd?
• Ce nouveau maillot est flatteur pour Anelka, mais pas trop pour Diarra: il n'y a pas de taille qui le moule.
• Le bruit d'aspiration d'air du Larqué en crise d'angoisse, au bout d'un moment c'est assez insupportable.
• Jolie la tapisserie sur la tête de Malouda. On dirait un rideau anglais. 
Anelka pourrait au moins faire comme Barthez et prétexter des gastros avant les matches amicaux.
• Combien de filles ont hurlé en voyant Gourcuff envoyer un glaviot tout dégueulasse après un centre raté?
• Le vent de la soirée pour David Astorga et son histoire du différend entre Evra et Fabregas
- "Arsène connaît bien l'histoire n'est-ce pas? 
- Oui" [Silence]. 

domenech_j100.jpg
Bon, la cote de popularité de Raymond Domenech est stable.


Vu du forum

=>> ni.com  - 21:56
N'empêche, le jubilé de Luis et d'Henry la même semaine, on est gâtés quand même.

=>> Cleaz addict - 22:50
15 minutes de jeu et pas de hors-jeu de la part de Cissé. Il est grillé, ça se voit qu'il n'a plus les jambes.

=>> bonoman - 23:12
Ah mais ils étaient ou les Espagnols à Vancouver, hein? Y'avait personne sur le 20 km en biathlon! Ah oui, tout de suite, ça fait moins les malins!

=>> Mik Mortsllak - 23:26
En gros la nalyse de Gourcuff à la fin c'est que défensivement ça allait à peu près mais qu'on avait du mal quand on avait le ballon, j'ai bien suivi ? C'est pile poil ce qu'on disait de l'OL il y a encore deux semaines. Conclusion: pour qu'il y ait déclic, il faut jouer contre une équipe esp... ah, non.

=>> Rigoboum Song- 01:00
• c'est beau un Stade de France rempli de supporters tricolores peinturlurés de tout âge et qui agitent des drapeaux bleu blanc rouge.
• c'est moche un Stade de France rempli de supporters tricolores peinturlurés de tout âge qui réclament la démission de Domenech au bout de vingt minutes de jeu et alors qu'il n'y a que 0-0.



Le match de TF1

La voie de son maître
Arsène Wenger : "Sans doute, [Henry] prépare quelque chose ce soir". Sa retraite?

Le mec qui découvre Facebook
Arsène Wenger : "Ce qui est incroyable aujourd'hui, c'est que tout le monde se connaît".

Le mec qui s'est pris une baffe de sa secrétaire
Arsène Wenger : "La qualité de la première touche est tellement parfaite qu'elle décourage le harcèlement".

L'auberge en basse saison
Jean-Michel Larqué : "Ils sont pas très nombreux les Espagnols".

Les Dupont et Dupond
Arsène Wenger : "Il a déjà perdu deux ballons depuis le début de la rencontre Xabi Alonso".
Jean-Michel Larqué : "Les statistiques vous donnent raison, il a bien perdu deux ballons".

Le piège à cons à la con
Christian Jeanpierre : "La question SMS, qui a marqué le premier but pour les Espagnols: 1 David Silva, 2 Sergio Ramos.  Donc vous tapez 2 pour Sergio Ramos et 1 pour David Villa".

Réactions

  • Raspou le 04/03/2010 à 02h54
    En fait, cette équipe cherche à innover dans le panthéon du football français.

    On a eu les équipes de perdants magnifiques. On a eu une génération de gagnants impitoyables. On n'a jamais eu de médiocres qui vont loin, à l'allemande.

    A moins que ce ne soit seulement une équipe qui rejoigne la flopée de médiocres qui rentrent vite à la maison.

  • Charterhouse11 le 04/03/2010 à 02h59
    • Le vent de la soirée pour David Astorga et son histoire du différend entre Evra et Fabregas
    - "Arsène connaît bien l'histoire n'est-ce pas?
    - Oui" [Silence].
    ********

    Franchement, j'ai même eu mal pour lui. Et encore plus quand il a enchainé "bon on va rappeler l'histoire à nos téléspectateurs". A la fin du récit, j'ai cru entendre le bruit d'une pelle qui creuse.

  • Tonton Danijel le 04/03/2010 à 08h42
    Heureusement que San Antonio nous disait attendre avec impatience l'article des CdF pour ne pas sombrer dans le défaitisme. Un constat que je partage, plus que la scoumoune (allez, je l'ai dit hier sur le forum, la charnière centrale a fait des ratés faute d'expérience commune, mais pour une première, ce ne fut pas totalement catastrophique vu que ce n'était ni la Roumanie, ni l'Autriche en face, et j'aimerais revoir Ciani et le Scud contre une équipe moins redoutable que l'Espagne...), c'est l'absence totale de motivation de certains joueurs pour ce qui devait être un match de gala qui m'a frappé. On attend le dernier match de poule du mondial pour se lâcher? À ce rytme-là cela risque d'être trop tard...

  • kiki2mars le 04/03/2010 à 08h44
    Je ne pourrais pas dire mieux que "la marche des sénateurs".

    Michel Charasse avec un cigare déguisé en pinguin en quelque sorte.

  • Jean-Luc Skywalker le 04/03/2010 à 09h00
    Dire qu'il n'y a pas si longtemps, les matchs des Bleus servait à me remonter le moral des performances pathétiques de mon club préféré.

  • emink le 04/03/2010 à 09h03
    Y'a plus "les titres auxquels vous avez échappé" ?
    J'aimais bien.
    Allez, une facile pour commencer :
    L'ibère est rude.

  • Tonton Danijel le 04/03/2010 à 09h04
    "On n'aimerait pas avoir le karma de Julien Escudé."

    Ni celui de son frère, entre les blessures à répétition et les filles qui ne veulent pas jouer parce qu'elles ont piscine. Je me dis que le père de Nicolas et Julien Escudé à dû casser un miroir sous une échelle en se prenant les pieds dans un chat noir. Ou alors qu'ils sont de la famille de Nathalie Simon.

  • LLBB1975 le 04/03/2010 à 09h07
    Je ne comprends pas cette équipe de France et du coup je ne sais pas par où commencer...

    Beaucoup stigmatise le manque d'en-train de trois avants. J'avoue ne pas avoir vraiment décelé une vraie envie chez eux. Mais quand ils ont été tous les trois remplacés, j'ai compris (enfin je pense), le problème. On joue un 4-3-3 avec 2 avant-centre et un milieu offensif : henry joue sur les ailes au Barça (enfin, jouait) mais il a le soutien quasi permanent d'un iniesta ce qui lui permet de rentrer au centre plutôt que de déborder.
    Ribéry n'est pas un ailier ni à droite ni à gauche. C'est un milieu offensif. Du coup, quand on a fait rentrer deux vrais ailiers et un avant centre qui avaient envie, on a commencé à étirer la défense et du coup on a mieux vu Gourcuff !!!

    Deuxièmement, je ne connais aucune équipe au monde qui prouit du jeu en confiant la balle dès qu'elle la récupère à ces deux défenseurs centraux. C'est affligeant. Du coup, Ciani (que j'ai bien aimé) a fiat ce qu'il a pu.

    Troisièmement,les espagnols devaient avoir deux ou trois joueurs de plus que nous : on a le ballon, notre porteur de balle est seul mais harcelé par deux ou trois espagnols. On se dit qu'on doit assurer et que du coup on est en défense. ben, non puisque dès que les espagnols récupèrent on se retrouve quasiment en un contre un. Peut-être qu'on joue le contre et que nos milieux et nos attaquants sont en attaque à attendre les ballons. ben pas mieux. On était systématiquement dans toutes les phases de jeux en infériorité numérique.

    Bref, ce qui faisait la force de l'équipe de France en 1998-2002 est actuellement la force de l'Espagne.

    Et pour conclure et répondre aux commentateurs d'hier qui ont trouvé que Iniesta était transparent, je ferais remarqué que les deux buts viennent par lui. J'aurais aimé que les bleus soit transparent comme lui.

  • On meinau score le 04/03/2010 à 09h10
    "La marche des sénateurs
    [...]
    le brusque engouement du Stade de France pour Djibril Cissé s'est avéré parlant: un attaquant qui, au moins, s'agite et pense à allumer des mines en direction de la cage adverse, c'est un soulagement bien réel."
    Voila qui résume parfaitement mon sentiment sur cette équipe, désespérant...

  • pylhse le 04/03/2010 à 09h37
    Cette équipe de France me fait penser à un élève de CM1 :

    Roumanie : passable

    Serbie : y'a du mieux

    Irlande : médiocre

    Espagne : passera pas en CM2 au mois de juin

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