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"La face cachée de L'Equipe"

L'Equipe, pouvoir sans contre-pouvoir? La polémique s'annonce vive avec la parution du livre de Pierre Néan et Jamel Attal sur les coulisses du grand quotidien sportif. Interview réversible.
le 6 Mars 2003

 

L'Equipe, pouvoir sans contre-pouvoir? La polémique s'annonce vive avec la parution du livre de Pierre Néan et Jamel Attal sur les coulisses du grand quotidien sportif. Interview réversible.


facelequipe.gifPourquoi avez-vous écrit ce livre ?
Pierre Néan : Je lis L'Équipe depuis la fin des années 50. Je suis vite devenu accro. Je ne sais plus pendant combien d'années je me suis précipité pour aller l'acheter le matin. C'était mon journal. La critique était au niveau de l'idée. Et puis j'ai constaté au fil des ans — surtout à partir du milieu des années 90 — qu'un changement important s'opérait. Je peux comprendre qu'il ait fallu le moderniser, en s'adaptant à l'air du temps, mais L'Équipe a fait davantage. Il a eu recours aux pratiques des tabloïds. Il est devenu, en quelque sorte, le France-Dimanche des élites. Et d'une certaine façon, sa une est devenue la place de Grève, l'endroit où l'on "tue", comme si la rédaction était le Comité de sûreté générale, qui, pendant la Terreur, envoyait les gens à la guillotine après un simulacre de procès. Dès lors, L'Équipe n'était plus mon journal. Avant ce détournement opéré par la rédaction, j'étais loin d'être tout le temps d'accord avec lui. Mais je n'avais jamais eu ce haut-le-cœur que l'on ressent quand on se retrouve malgré soi complice de l'acharnement de "son" journal contre un joueur ou un entraîneur, quel qu'il soit. J'en arrivais par exemple à vouloir soutenir Fernandez! Il y a quelque chose qui ne va pas là…

Le sous-titre est : "Du contre-pouvoir aux excès de pouvoir".

C'est l'idée essentielle. Le journaliste doit jouer en contre-pouvoir. C'est sa fonction. Mais quand un journal a ses alliés et ses têtes de Turc, quand il met ses éditos et tout son fonctionnement au service de ses propres intérêts, on voit bien que le contre-pouvoir devient un pouvoir. L'Équipe est devenu une sorte de flic qui ne rend de comptes à personne. Un des rares pouvoirs qui n'a pas de contre-pouvoir et qui n'hésite pas à utiliser ses propres pages au service de ses intérêts. Il faut donc le traiter comme tel et analyser les travers de ce pouvoir.

L'Equipe a détourné la mission du journaliste ?

L'Équipe a inventé une nouvelle sorte de journaliste : le journaliste sportif. Ce journalisme-là est une véritable imposture. Ces journalistes ont la particularité de ne pas "investiguer". Ils se veulent pourtant appartenir à la noblesse de la profession alors qu'ils ne sont le plus souvent que des agents de communication de leurs informateurs. Ils sont devenus des gestionnaires de fuites. Les jeunes journalistes ne savent pas qu'un des outils essentiels de la plupart des journalistes sportifs n'est que le portable qui les relie à leurs informateurs: joueurs, agents de joueurs, dirigeants, etc. Ils sont les chevau-légers de leur direction, ceux qui ont le pouvoir absolu de ruiner les réputations, de "tuer" sans contrôle. Critiquer leurs méthodes, c'est s'exposer au crime d'atteinte à la liberté d'information, à la liberté de la presse.

À propos du chapitre "Ils n'aiment pas la L1", on peut vous rétorquer que les journalistes ne sont pas là pour chanter les louanges de la L1.
Nous ne disons pas ce que devrait être la ligne éditoriale de L'Équipe. Et bien évidemment, les journalistes ne sont pas là pour chanter les louanges de la L1. Sauf que rien ne justifie le harcèlement, l'acharnement. C'est le systématisme qui pose problème. Le quotidien mène des campagnes qui tracent un portrait déformé de la L1.

Idéalement, qu'aimeriez-vous que le livre ait comme conséquence?
Retrouver "mon" journal. Un journal qu'on ne lit plus pour savoir ce que pense L'Équipe mais pour ce qui il y a à savoir des équipes. Le journalisme, c'est la modestie.

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Vous l'aurez compris, cet entretien est une parodie. Enfin, pas tout à fait, puisque nous avons retranscrit fidèlement une interview de Pierre Péan dans Charlie Hebdo (26/02), en permutant quelques mots clés: "L'Équipe" pour "Le Monde", Fernandez pour Chirac, la L1 pour "la France" etc. Par le biais de ce procédé ô combien malhonnête, on s'amusera donc des analogies frappantes entre les situations de ces deux organes "de référence" dans leurs domaines respectifs. Mais le parallèle a ses limites, parce que les problèmes sont profondément différents à bien d'autres égards, et parce que la domination du Monde a des conséquences beaucoup plus graves que celle de L'Equipe, dont le pouvoir se limite à l'univers du sport professionnel. Cela était d'autant moins un énième procès de notre quotidien sportif préféré que cette méthode se retourne aisément contre ceux qui la pratiquent...

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Les Cahiers du football, pouvoir sans contre-pouvoir? La polémique s'annonce vive avec la parution du livre de Pierre Béan et Jérôme Bureau sur les coulisses de ce site d'information sportive. Interview.

facecahiers.gifPourquoi avez-vous écrit ce livre ?
Pierre Béan : Je lis les Cahiers du football depuis la fin des années 90. Je suis vite devenu accro. Je ne sais plus pendant combien d'années je me suis précipité pour allumer mon ordinateur le matin. C'était mon site. La critique était au niveau de l'idée. Et puis j'ai constaté au fil des ans — surtout à partir du milieu de l'année 2002 — qu'un changement important s'opérait. Je peux comprendre qu'il ait fallu le moderniser, en s'adaptant à l'air du temps, mais les Cahiers ont fait davantage. Ils ont eu recours aux pratiques des tabloïds. Ils sont devenus, en quelque sorte, le France-Dimanche des élites. Et d'une certaine façon, sa une est devenue la place de Grève, l'endroit où l'on "tue", comme si la rédaction était le Comité de sûreté générale, qui, pendant la Terreur, envoyait les gens à la guillotine après un simulacre de procès. Dès lors, les Cahiers n'étaient plus mon site. Avant ce détournement opéré par la rédaction, j'étais loin d'être tout le temps d'accord avec eux. Mais je n'avais jamais eu ce haut-le-cœur que l'on ressent quand on se retrouve malgré soi complice de l'acharnement de "son" journal contre un joueur, un président ou un journal, quel qu'il soit. J'en arrivais par exemple à vouloir soutenir Franck Lebœuf ou Jean-Michel Aulas! Il y a quelque chose qui ne va pas là…

Le sous-titre est : "Du contre-pouvoir aux excès de pouvoir".
C'est l'idée essentielle. Le journaliste doit jouer en contre-pouvoir. C'est sa fonction. Mais quand un journal a ses alliés et ses têtes de Turc, quand il met ses éditos et tout son fonctionnement au service de ses propres intérêts, on voit bien que le contre-pouvoir devient un pouvoir. Les Cahiers du foot sont devenus une sorte de flic qui ne rend de comptes à personne.

Les Cahiers ont détourné la mission du journaliste ?

Les CdF ont inventé une nouvelle sorte de journaliste : le journaliste sportif intellocrate phraseur. Ce journalisme-là est une véritable imposture. Ces journalistes ont la particularité de ne pas "investiguer". Ils se veulent pourtant appartenir à la noblesse de la profession alors qu'ils ne sont le plus souvent que des agents de communication de leurs lecteurs. Ils sont devenus des gestionnaires d'épanchement. (…)

À propos du chapitre "Ils n'aiment pas L'Equipe", on peut vous rétorquer que les Cahiers ne sont pas là pour chanter les louanges de L'Equipe.

Nous ne disons pas ce que devrait être la ligne éditoriale des Cahiers. Et bien évidemment, les journalistes ne sont pas là pour chanter les louanges de L'Équipe. Sauf que rien ne justifie le harcèlement, l'acharnement. C'est le systématisme qui pose problème. Le site mène des campagnes qui tracent un portrait déformé de L'Équipe.

Idéalement, qu'aimeriez-vous que le livre ait comme conséquence ?
Retrouver "mes" Cahiers du football. Un site qu'on ne lit plus pour savoir ce que pensent les Cahiers du football mais pour ce qui il y a à savoir du football. Le journalisme, c'est la modestie.

Réactions

  • NoNo93 le 06/03/2003 à 02h57
    Trop lol
    Et si avec çà le plumitif revient pas, je comprend pas ;-)

  • taivince le 06/03/2003 à 05h46
    bravo, surtout pur la seconde interview qui legitime la premiere...

  • Armel le 06/03/2003 à 06h35
    Cet article est tout simplement enorme! Et bravo pour l'autoderision, c'est reussi... ;-))

  • Vamos Playa le 06/03/2003 à 09h39
    HONTE SUR VOUS !!! Pour une fois qu'il existe une bonne vraie polémique sur les médias, vous la caricaturez, la déformez, la chaipluquoizez...
    Décidément, l'humour ne mène à rien, sauf, dans le cas de Jamel Attal et de ses sbires, je l'espère, à l'échafaud.
    Dans mon cas, puisqu'il faut choisir, je me mets du côté de l'Equipe. Pourquoi? Je vais argumenter...
    1/ J'aime les photos couleurs.
    2/ Je n'ai pas le choix.
    3/ Ils ont pas mal de congés payés et si ils cherchent du monde, euh...

  • deaftone le 06/03/2003 à 09h40
    Marrant que la rédaction antidate ses articles...
    A moins que, pour forcer l'analogie, ce ne soit la datation du Monde qui soit reprise et que l'article du jour ne soit en fait celui de la veille au soir.
    ;-)

  • gb13 le 06/03/2003 à 10h24
    Nono, K14, hier, on faisait de l'humour alors ??? :-)))

  • Esperanza le 06/03/2003 à 11h15
    Je vous trouve assez prétentieux de vous mettre au même niveau que Le Monde et L'Equipe qui sont chacun dans leur domaine deux journaux de référence, deux institutions.

    A moins que vous ne vous autoproclamiez site de référence !


  • NoNo93 le 06/03/2003 à 11h20
    Ouais!!! D'ailleurs y'en a marre que vous fassiez des articles aussi sérieux et où vous êtes aussi pédant qu'un Bietry à la moitié de sa forme!!!!

    On vient pas ici pour vous entendre soliloquer, alors arréter de vous prendre pour des pros et faites plutôt de l'humour ou de la critique, vous êtes bien meilleur là

    Non mais!!!!!

    Ah oui, j'allais oublié :
    PS : Esperanza je sais pas si tu le fait exprés je me méfie de puis la sainte apparition de peter mais t'es vraiment lol de chez lol toi!!! :-))))) :-))))) :-)))) (fou rire je peux plus m'arréter)

  • harvest le 06/03/2003 à 11h26
    Tous à la guillotine !
    Des têtes au bout des piques ( textuelles , je précise , on ne sait jamais ;-) ) !
    Péans de tous les pays , unissez vous !

    Au fait quand est ce qu'on pourra avoir des extraits de ces deux livres ?

  • Axl le 06/03/2003 à 12h52
    France Football a publié en exclusivité les bonnes pages du livre de Néan et Attal. On y apprend que Bureau, Duluc et Touboul auraient présenté, lors de la campagne précédant le choix du sélectionneur de l'Equipe de France, un sondage dans lequel le choix de Raymond Domenech était entériné. Ils auraient par ailleurs prêté leurs rotatives à la publication de "90 minutes". De surcroît, Bureau aurait accepté un voyage tous frais payés en taxi au Parc des Princes depuis Issy-les-Moulineaux. Enfin, Touboul aurait participé à des séminaires au cours desquels il expliquait à Luis Fernandez comment se conduire en conférence de presse... Et ce ne serait que quelques-uns des passages les plus croustillants...

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