La Dream Team de la Coupe du monde
Sur le forum, des lecteurs des Cahiers se sont pris à composer leur équipe de rêve du Mondial. Nous déclinons toute responsabilité quant à l'absence d'Iniesta.
Auteur : Compilé par Julien Tomas
le 13 Juil 2010
Eduardo, le gardien portugais du Sporting Braga, a sauvé la baraque plus d'une fois avant d'encaisser un but, son seul but, face à l'Espagne, où il sauve une première fois contre Villa et est malheureux sur la reprise. En plus, on aime bien sa trogne, il ressemble à un Ibère dans Astérix.
Philipp Lahm est le taulier de l'équipe allemande, avec qui il est toujours au niveau dans les grandes compétitions depuis 2006. Une permanence au haut niveau qui devrait en faire un joueur surveillé. On a pourtant l'impression qu'il constitue toujours la principale erreur des adversaires allemands, l'Angleterre comme l'Argentine n'ont rien fait pour bloquer son couloir. Sa performance est d'autant plus impressionnante qu'on le connaissait excellent à droite et qu'on le retrouve peut-être meilleur à gauche, au point qu'on a hésité à mettre deux Lahm sur les côtés, pour avoir plus de tranchant.
Gerard Piqué est doué d'une qualité de relance supérieure et n'hésite pas à monter balle au pied pour apporter le surnombre à son milieu de terrain. Défensivement, il a fait du Piqué, et un peu de judo.
Juan, impressionnant de puissance physique et de maitrise technique, défendant toujours debout, a éclaboussé la Coupe du monde de sa classe et de son élégance. Seul truc énervant à son sujet, la tendance des commentateurs à l'appeler "Rouanne".
Fábio Coentrão, le jeune arrière gauche du Benfica, est la grande révélation de cette Coupe du monde. Très bon défensivement, présent offensivement grâce à sa technique très sûre, on retiendra autant la solidité dont il a fait preuve pour défendre devant les Drogba, Torres ou Robinho que la qualité de ses débordements, dribbles et centres. On ne regrettera que ses choix capillaires, qui en font le digne successeur du peu regretté Abel Xavier.
Thomas Müller emporte sans conteste le titre de révélation de la saison après avoir confirmé durant ce mois de compétition son remarquable niveau. Qui ne se tiendrait pas au courant des choses du ballon ne pourrait croire qu'il n'a que vingt ans et qu'il jouait en Regionalliga la saison dernière. Son jeu symbolise celui de son équipe, à la fois simple, instinctif, collectif, combatif, spectaculaire... et efficace par dessus le marché.
Comment faire une dream team sans Xavi ? Tous les ballons qu'il touche sont bonifiés, sa lecture du jeu lui permet de savoir quand orienter le jeu et quand déséquilibrer le bloc adverse. À croire que le poste de milieu relayeur a été inventé pour lui.
Bastian Schweinsteiger, placé plus bas qu'en 2006, a fait étalage d'un volume de jeu et d'une technique qui le place bien au-dessus de tous les adversaires qu'il a croisés au cours de ce Mondial. Devant, derrière, à droite, à gauche, il est au centre de tous les mouvements allemands. Et en plus, Angela Merkel l'adore.
Sneijder. Le cerveau d'une équipe Oranje qui en a parfois manqué. Positionné derrière les attaquants, il est le premier défenseur de son équipe, marque, fait marquer et possède un sens du collectif et du geste juste qui en ont fait le chef d'orchestre des Pays-Bas.
David Villa a été le détonateur et le sauveur d'une équipe espagnole bien heureuse de pouvoir compter sur un tel joueur pour débloquer des parties maitrisées au cours desquels il ne manquait que les buts. On salive d'avance en songeant à sa saison prochaine au Barça avec la même animation derrière lui, Messi en plus... Sa qualité technique sur les frappes de balles est sans concurrence aujourd'hui.
Miroslav Klose ne peut que susciter l'admiration pour sa régularité en Coupe du monde. Grand buteur, combinant sens du placement, maitrise technique, jeu de tête performant et combativité, sa performance est d'autant plus remarquable qu'elle arrive après une saison en club décevante.
Les remplaçants
Ils ont aussi réussi leur Coupe du monde et ils méritent d'être cités...
Vincent Enyeama, fidèle au poste depuis 2002, fait toujours bonne impression dans les cages des Super Eagles.
Carlos Salcido, aussi à l'aise offensivement qu'un ailier, a fait forte impression sur le flanc gauche de la défense mexicaine.
Maicon, comme à l'Inter, s'est senti comme dans un poisson dans l'eau dans le système de Dunga, qui semblait être cousu main pour lui permettre de faire valoir ses qualités, tant offensives que défensives.
Arne Friedrich sortait d'une saison galère avec le Herta Berlin, lanterne rouge de Bundesliga, son club depuis 2002, avec lequel il compte quelques 250 apparitions en équipe première. Il a pourtant justifié la confiance accordée par Joakim Low.
Andrés Iniesta. Quoi? Seulement sur le banc? Ben oui.
Mark Van Bommel, le joueur qu'il faut détester, n'en est pas moins joué un rôle majeur dans la réussite des Pays-Bas auxquels il a fait profiter de son placement, de sa science du jeu (de l'antijeu?) et de son sens tectique. On aurait ainsi donné beaucoup pour trouver un joueur français avec le dixième de son engagement. On le prend aussi pour éviter qu'il se retrouve dans l'équipe d'en face.
Keisuke Honda a séduit par son altruisme, ses qualités techniques et son efficacité sur coups de pied arrêtés.
Diego Forlan, meilleur joueur de la compétition pour la FIFA, reste sur le banc de notre équipe de rêve. Pourtant, on a aimé le "numéro 24" de la Celeste, à la fois 8, 7 et 9 pour son intelligence de jeu et son sens du but. Si l'Uruguay a réussi une si grande Coupe du monde, c'est principalement grâce à lui.
> La Nightmare team de la Coupe du monde
Merci à eux pour leurs commentaires : Alain Delon? Non Alain Deroin, DarkZem13, gurney, Hal 9000, la touguesh, Lucarelli, Lucho Gonzealaise, Modeste Lebanni, Number Juan, Pan Bagnat, Papin Jour Pape toujours, Tonton Danijel, Zaratinga.