La Coupe du monde est belle, mais elle a besoin d'être sauvée
Une Balle dans le pied - Ces dernières semaines ont rappelé tout ce que l'on peut aimer dans une Coupe du monde, mais aussi tout ce qui la menace.
Un record de buts, des outsiders séduisants, des matches dramatiques, des coups d'éclat et des coups de Trafalgar, la meilleure équipe (ou celle qui le plus "fait équipe") sacrée: la Coupe du monde 2014 se pose comme une édition assez exceptionnelle, plutôt rassurante pour ce football de sélections que l'on jauge avec une attention particulière tous les quatre ans.
Elle a cependant moins proposé de grande révolution tactique que sonné la fin de l'ère du football de possession à l'espagnole, et confirmé des traits communs à ses devancières du 21e siècle: une expression rarement très accomplie dans le jeu et un grand nombre de stars – celles des films publicitaires – peu en verve. S'il est intéressant de constater que la Coupe du monde peut se passer d'elles, et si son enjeu sportif et l'intérêt qu'elle suscite restent inchangés, elle reste cependant sous des menaces bien connues.
L'HÉGÉMONIE DU FOOTBALL DE CLUBS
La première de ces menaces réside dans la puissance économique et politique du football de clubs, comme en témoignent les combats menés (et remportés) par les lobbies de l'industrie du football européen contre les calendriers des sélections nationales ou en faveur de l'indemnisation de la mise en disposition des internationaux. Une puissance également sportive de la part des clubs les plus riches, qui concentrent à la fois les stars, les ressources, les résultats dans leur Ligue des champions et l'attention médiatique. (...)
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