L'ordre règne dans la classe
le 4 Juil 2006
C'est vrai que maintenant, surtout après un mois d'abstinence, je suis à deux doigts de m'oublier quand je rentre en salle de presse dans un silence respectueux. Les journalistes m'adorent. La salle de presse est comble, personne ne me quitte des yeux. Pour me foutre de leur gueule, je passe en mode dictée: j'articule bien et j'insiste à mort sur des phrases comme "C'est difficile d'avoir raison avant tout le monde", ou "J'ai toujours parlé du 9 juillet", en répétant et en attendant bien qu'ils aient tout noté. J'ai conclu en disant que je ramasserais les copies demain matin.
J'en ai profité pour les garder de dix heures à midi, et pendant ce temps-là, Mankowski a fait la mise en place tactique pour le match de demain. Si aucun de ces journalistes d'investigation à la noix ne publie la compo, j'aurai déjà remporté une victoire.