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L'abécédaire du Stade brestois

À quoi reconnaît-on un club véritablement mythique? À sa capacité à se prêter à un abédécaire que les initiés apprécieront autant que les estrangers!

Auteur : Lucarelli le 28 Dec 2007

 

logo_stadebrestois.jpgA comme Armoricaine.
Un des patronages fondateurs du club, qui donna son nom historique au stade, puis au Brest Armorique des années 80. Au patronyme de l’ancien maire syndicaliste Francis Le Blé, préférons user de cette appellation plus poétique.

B comme Bouquet, Maurice
Le capitaine symbole du grand Brest Armorique. Le Panini parfait, cheveux gras et calvitie, les 80’s footballistiques dans toute leur splendeur. Milieu de terrain combatif, il bénéficiait de l’apport apaisant des bains de boue de la pelouse pour toujours être le plus frais en fin de match.

C comme Cabañas, Roberto
Tellement bon qu’il faisait même peur à Bernard Tapie, qui lui aurait envoyé ses gros bras pour qu’il se couche. Roberto régla ça par un doublé contre le grand OM pour une victoire restée dans les mémoires (lire La cavale de Cabañas).

D comme Derby
Avant le Stade, un autre club faisait rayonner le football brestois: les Bleus de l’AS Brestoise, un temps dirigés par Jean-Claude Plessis. Les historiens parlent de matches de Coupe de France avant-guerre face au grand Red Star, puis d’exploits des juniors en Gambardella (finale en 1973). Les deux clubs se retrouvent au même niveau au début des années 60 (CFA Ouest), et les anciens parlent de matches "au couteau" entre les Blanc et Rouge cathos et les Bleus laïcards. Néanmoins, les adolescents Paul Le Guen puis Corentin Martins traverseront la ville de Menez Paul à l’Armoricaine. Pendant que le Stade rejoint la D2 au début des années 70, l’ASB s’enfonce petit à petit jusqu’à la DHR actuelle.

E comme En Avant Guingamp
Grand Roudourou, petit roudoudou.

F comme Froment
Bien sûr, vous trouverez des crêperies à Brest, mais côté culture bretonne, on a vu plus typique. Le Brestois cultive un accent glamour, à base de "é" et de "oâ" et, une fois passé la période acnéique, arbore fièrement une légère couperose car il y a toujours quelque chose à fêter à Francis-Le Blé.

G comme Goycochea, Sergio
Finaliste de la Coupe du monde 90 avec Maradona, auréolé du titre de meilleur gardien de la compétition, il débarque dans la foulée en pointe Bretagne. Un peu comme si Chilavert signait à Strasbourg. Passé le choc culturel, l’Argentin s’est bien plu, au point de rester au club quand celui-ci est relégué en D2.

H comme Humidité
Des hectolitres de liquide inodore, incolore et sans saveur. L’horreur s’abat pratiquement chaque week-end sur les joueurs et supporteurs adverses. Oui, chaque week-end: il paraît que les nuages suivent le bus brestois en déplacement.

I comme Italien
Signe de bonne santé du club, la pelouse de Brest n’a pas subi les outrages des crampons de joueur italien depuis le Toulonnais Luigi Alfano.

J comme Julio César
Montagne de muscles brésilienne qui n’avait rien à faire chez nous et trouva logiquement la gloire à la Juventus et à Dortmund.

brest_keruzore1.jpgK comme Kéruzoré, Raymond
Ancien entraîneur, il obtint le meilleur classement du club en 1987 (8e de D1) et se fit remercier un mois plus tard. Avant Daniel Leclercq, avant Christian Gourcuff, on parlait de lui comme d’un druide. Avec son front dégagé encadré par ses cheveux longs et son regard pétillant, on pouvait difficilement faire plus couleur locale.

L comme Le Graet, Noël
Symbole expiatoire de la décadence du club. Président de Guingamp, puis de la Ligue, le Brestois lui reproche d’avoir coulé le club en permettant l’émergence du sien. Le Brestois est râleur et n’oublie rien. Nous avons tous une petite poupée à son effigie, dans laquelle nous plantons des clous rouillés.

M comme Mutine, Fréquence
Radio associative brestoise, qui retransmettait les matches du Stade quand celui-ci végétait dans les bas-fonds des championnats amateurs. Respect, les gars.

N comme Noroît
Vent glacé, violent et humide qui balaie régulièrement le terrain, s’engouffrant entre les tribunes, perturbant le jeu long des adversaires. Parfois, sur un dégagement, il n’est pas rare que le gardien éberlué voie le ballon lui revenir dessus, à la limite du lob. C’est le "12e homme".

O comme OVNI
Des joueurs mythiques sont passés en coup de vent dans la cité du Ponant. Ribéry s’est révélé chez nous pendant une saison, Makelele a passé six mois au centre de formation avant de rejoindre Nantes, Drago Binic a dribblé une saison en D2 avant de réussir son tir au but contre Marseille à Bari, les champions du monde 1986 Brown et Tapia ont réalisé le bon et le moins bon et madame Jorge Higuain y mit au monde un certain Gonzalo.

P comme Pen Huel
"Tête haute", en Breton. Sympathique devise du club, héritée d’un des patronages fondateurs. Donne son nom à la tribune présidentielle où se tasse, grelottant et attendant le buffet de la mi-temps, la foule des VIP locaux. Bon, OK, cessons de mentir, nous n’avons pas de VIP.

Q comme Quimper, Route de
Avenue en ligne droite qui longe le stade. Fermée à la circulation les jours de match, cet axe reste néanmoins le seul accès au stade. Et donc un choix stratégique pour les guet-apens. De toutes manières, ça fait belle lurette que les Guingampoix n’entrent plus dans Brest sans une escorte policière dissuasive.

brest_89.jpg
Brest 1986/87.
Premier rang: Bouquet, Mariini, Goudet, Guérin, Buscher.
Deuxième rang: Bosser, Brown, Le Guen, Sorin, Julio Cesar, Chaslerie.
(photo site officiel du Stade brestois)


R comme Relégation

Brest détient un record dont nous ne sommes pas fiers. Passer d’une 11e place en D1 à l’issue de la saison 1990-91 à une 8e place en D3… un an plus tard. Merci la DNCG. Grand moment que ce discours de David Ginola demandant au public de rester calme, suite à l’envahissement du terrain guingampais, six jours avant la mise en liquidation judiciaire du FC Brest-Armorique.

S comme Supporters
Quelques dizaines de jeunes pubères défendant leur bout de tribune contre les envahisseurs au sang impur, par des vagissements aussi élaborés que "Ici c’est Brest", "Oh hisse enc.", etc. Faites mariner ces trublions dans un bouillon d’idéologie limite Brest über Alles, encadrez les discrètement par des gros bras chargés de faire respecter un semblant d’ordre et de bonne entente entre eux à coups de matraque, et arrosez généreusement de bière trop froide. Bon match.

T comme Tribunes
Située en plein centre ville, l’Armoricaine peut accueillir un peu plus de 10.000 spectateurs. Une seule tribune digne de ce nom, la latérale "Foucauld", représente à elle seule la moitié de la capacité. Côté Route de Quimper, les supporters brestois sont sous un toit, les supporters visiteurs sous la pluie. Derrière l’autre but, le touriste se demandera ce que sont ces cabanes provisoires. Réponse: les vestiaires. Un nouveau stade, prévu sur un actuel champ d’artichauts voué à devenir zone commerciale, sera financé a priori par des fonds privés. On parle (mais le Brestois adore parler) de 27.500 places et de normes européennes, de stade à l’anglaise… Qui vivra verra.

U comme Ut
C’est comme un But, mais sans le B. Et du coup ça donne une note de musique et c’est parfait, le Brestois est mélomane. Les bords de la Penfeld ont vu défiler un nombre incalculable de groupes plus ou moins bons, les plus connus étant Matmatah, Mass Hystéria, et bien sûr Miossec, qui mit un peu de foot dans sa nostalgie ("Evoluer en 3e division" et "Stade Brestoa").

V comme Vabec, Drago
Avant Cabañas, il y eut cet ailier yougo-croato-moustachu qui était, au début des années 80, un des tout meilleurs étrangers de la Première Division. Véritable icône, ceux qui l’ont vu jouer en parlent avec ce sourire du gars-qui-sait-plein-de-choses-mais-tu-pourras-pas-comprendre.

W comme West Coast
Ici, dans le deux-neuf, on est tellement à l’Ouest qu’on nous appelle l’Amérique de l’Est.

X comme †
Le Stade Brestois fut porté sur les fonds baptismaux en 1950, lors de la fusion de divers patronages locaux aux noms évocateurs qui donnent envie de libérer le tombeau du Christ: Armoricaine de Saint-Louis, Avenir de Saint-Martin, Jeunes de Saint-Marc, Milice Saint-Michel, Flamme du Pilier-Rouge. Amen.

Y comme Yvinec, François
Président du club pendant les années glorieuses du FC Brest-Armorique, pas trop embarrassé par la comptabilité, qui entraina le club dans sa chute. Faut dire aussi… Julio César, Cabañas, Brown, Ginola, Goicoechea, c’était trop beau pour être vrai. Ca s’appelle un rêve.

Zcomme Zef
Le vent en général, en langage brestois. Un "'tit zef" est l’équivalent d’un Gone ou d’un Gavroche, désignant affectueusement un jeune Brestois.
"Y a du zef" : il fait un vent à décorner Fred.
"Ça va faire du zef" : ça va faire du bruit dans Landerneau.
"Le zef est spécial" : c’est Fred Godard qui réalise la retransmission.
"Les zef forts nécessaires" : si y a pas de vent, va falloir courir.


> L'abécédaire du Racing Club de Strasbourg
> L'abécédaire du Toulouse Football Club
> Et dans le numéro 38 des Cahiers du foot: l'abécédaire de l'AS Saint-Étienne.

Réactions

  • Jihaime le 28/12/2007 à 02h01
    En Bretagne, on parle de DRH, pas de DHR. Cette appellation locale (qui n'est pas une spécificité, partagée par la Ligue Atlantique), source de railleries dans d'autres contrées pour d'assez évidentes, quoique ridicules, raisons, doit être respectée. Le principe de subsidiarité s'applique à plein dans l'organisation des compétitions au niveau des ligues et des districts, et il est hors de question que la Ligue de Paris et ses membres imposent leur dénomination au reste du territoire français. Ha, ça, non, jamais.

  • Roberto Cabanastonvilla le 28/12/2007 à 06h42
    le stade brestois ayant remplacé l'équipe A de l'Armoricaine de Brest, et ayant hérité de son stade, il me semble logique d'en faire le clone de l'armoricaine, et donc la date de naissance du club est 1903!



    (rhaaa, la vignette 86-87, quelle classe, quelle beauté ce maillot!)

  • ni.com le 28/12/2007 à 09h29

    Félicitations ! un vrai plaisir de re(découvrir) ce club bien particulier.
    Merci

  • RabbiJacob le 28/12/2007 à 10h19
    Une très belle immersion dans l'atmosphère unique de Bresss, qui me donne envie d'y retourner ou au moins de réécouter les albums des Goristes.

    "Grand Roudourou, petit roudoudou".....merci !

  • antigone le 28/12/2007 à 10h39
    C'était kercool. Bravinec.

  • Kasti le 28/12/2007 à 12h45
    Martins, Le Guen, Cabanas, et aussi Ginola, Lama... Tonnerre de Brest!! (bis)

  • liquido le 28/12/2007 à 13h33
    Bien ouej Luca. J'ignorais l'origine du contentieux entre le Stade et l'ASB (en revanche, je me souviens très bien qu'affronter l'un ou l'autre en cadets garantissait un retour au vestiaire avec 5 buts minimum dans la musette). Un mini-regret de ne pas voir Le Déménageur Breton, La Brute, L'Animal, faire partie de cet abécédaire: Yvon Le Roux. Je m'y collerai peut-être, tiens.

  • garavou le 29/12/2007 à 19h15
    une lettre de l'alphabet sur Kéruzoré... et meme pas l'évocation de son surnom: "Kéru rosé"...
    Remarque en tant que quimpérois, je me rappelle peut etre deson surnom lors de son passage chez nous, au "Stade Q"!!

  • Roberto Cabanastonvilla le 29/12/2007 à 19h26
    Semblerait que le stade Q va reprendre son ancien nom de "quimper-cornouaille FC"

    faudrait voir à faire de même à brest!

  • Tom_Verlaine le 07/01/2008 à 12h30
    Ma jeunesse (brestoise) restera marquée par les dribbles de Drago (Dragutin) Vabec, le magnifique, le superbe, l'idole de toute une jeunesse de Recouvrance à la place de Strasbourg.
    Stade Brestôa, Stade Brestôa...
    Merci pour cet article qui m'arracherait même une tite larme de breton parce que sous son allure un peu rustre, le brestôa est un sentimental...

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