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Kombouaré 1993, la forte tête

Un jour un but – Le 17 mars 1993, Antoine Kombouaré marque dans les tous derniers instant d'un quart de finale de la Coupe UEFA le but qui élimine le Real Madrid.

Auteur : Richard Coudrais le 21 Oct 2015

 

 

En fait, la soirée se passait plutôt bien. Le Paris Saint Germain régalait l'assistance et dégommait méthodiquement le Real Madrid. Le match aller avait été sévère pour les hommes d'Artur Jorge, battus 3-1 alors qu'ils avaient fait jeu égal avec les Michel, Butragueno, Hierro et autre Zamorano. Ce match retour du 17 mars 1993 au Parc des Princes est donc une de ces soirées que seule la Coupe d'Europe, fusse-t-elle de l'UEFA, peut offrir.

 

Les Parisiens font la moitié du chemin en première mi-temps (1-0, but de Weah à la 33e minute), et attendent patiemment les dix dernières minutes pour décrocher leur qualification, grâce à un superbe tir sous la barre de David Ginola, plus magnifico que jamais. En toute fin de match, le Brésilien Valdo ajoute une troisième banderille qui achève définitivement le club madrilène. Plus rien ne semble pouvoir arriver, et pourtant.

 

 

Pas à l'abri

Dans l'euphorie, on en a presque oublié qu'il suffit d'un but, un seul, pour que le Real Madrid se remette en selle. Dépassés par leurs adversaires, amorphes et impuissants durant quatre-vingt-dix minutes, les Merengues trouvent pourtant le moyen de marquer un but dans les arrêts de jeu (Zamorano, 92e). Une chape de plomb s'abat sur le Parc. Il faut désormais jouer la prolongation face à un adversaire revigoré par un but miraculeux. À moins que…

 

L'arbitre hongrois M. Puhl n'a toujours pas sifflé la fin du temps réglementaire lorsqu'il accorde un coup-franc indirect aux Parisiens à la… 96e minute. Alors que Valdo s'apprête à tirer, il y a déjà Weah, Ginola, Germain, Le Guen, Ricardo qui se tiennent devant le but sous la surveillance agitée des Madrilènes. Ce n'est qu'au dernier moment que ceux-ci voient surgir Antoine Kombouaré...

 

 

 

Le défenseur central parisien porte déjà à ce moment-là un titre de héros. Quatre mois plus tôt, alors qu'une élimination se profilait au Parc Astrid, l'ancien Nantais, entré en jeu à la 66e minute, envoyait un coup de tête dans la cage d'Anderlecht et qualifiait son équipe pour les quarts de finales.

 

 

Rédemption et rêves de titre

Tout héros qu'il est, Antoine Kombouaré n'est pourtant pas titulaire dans le onze type d'Artur Jorge. S'il est aligné face au Real Madrid, c'est en raison de la suspension d'Alain Roche, exclu au match aller. Chargé du marquage de Zamorano, il plaide coupable sur le but madrilène.

 

Valdo envoie le ballon devant le but de Buyo. Lancé en pleine course, Kombouaré surgit, frappe de la tête et envoie le ballon dans la cage de Buyo. Un moment de folie pure s'empare du Parc lorsque le Parisien court les bras en V avant d'être agrippé par ses coéquipiers. Les rebondissements des toutes dernières minutes ont mit le public dans tous ses états avant de lui rendre un moment d'euphorie unique.

 

Jamais jusqu'alors le Real Madrid n'avait été sorti par un club français dans l'histoire des coupes européennes. Le PSG, qui a déjà sorti Naples et Anderlecht, n'a même pas peur de la Juventus qui se profile en demi-finale. Dans le même temps, l'AJ Auxerre a sorti l'Ajax Amsterdam et la France du foot se met à rêver secrètement d'une finale de Coupe de l'UEFA 100% française. Elle qui n'a encore jamais décroché le moindre trophée européen.

 

 

 

Réactions

  • Tonton Danijel le 21/10/2015 à 10h50
    Le bon vieux temps où la technique était de regarder Canal en crypté en mettant la radio en fond sonore...

    Une fin de match de dingue avec 4 buts dans les 10 dernières minutes, et toutes les émotions qui y passent... Y a-t-il eu match retour plus intense?

    (Et clin d'oeil dans le film "9 mois" sorti un an après: on voit Daniel Russo s'exciter comme tous les supporteurs devant ce match).

  • vertigo le 21/10/2015 à 10h56
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 10h50

    (Et clin d'oeil dans le film "9 mois" sorti un an après: on voit Daniel Russo s'exciter comme tous les supporteurs devant ce match).
    ----------
    En plein après-midi il me semble.

  • Ba Zenga le 21/10/2015 à 11h24
    Vu de loin (c'est-à-dire de Marseille), c'est pour moi LE match de l'histoire du PSG. Je ne sais pas si c'est l'avis majoritaire, mais j'ai souvent entendu dire que l'ambiance ce soir-là était unique et que cet exploit a été un grand bouleversement, marquant un avant et un après. Le genre de matches à montrer à Ibra, par exemple (pardon, c'était trop tentant).

  • Jus de Nino le 21/10/2015 à 12h46
    Je vivais à l'époque à Barcelone. Je ne sais pas qu'elle était l'ambiance à Paris mais je peux vous assurer que tous les Catalans du bar où j'étais ont fêté ce but comme un du Barca, venant même me féliciter alors que j'étais parfaitement neutre.

  • Tonton Danijel le 21/10/2015 à 13h24
    vertigo
    aujourd'hui à 10h56

    J'avais un doute sur la scéne, mais en effet, ça se passe l'après-midi.

    Après, il a peut-être fait comme certains supporteurs de cette époque pré-internet où le foot était moins médiatisé, à savoir enregistrer le match pour le regarder le lendemain, sans s'exposer aux moindres fuites sur le match. Ce qui semble beaucoup plus faisable en 1993 qu'aujourd'hui.

  • dugamaniac le 21/10/2015 à 13h49
    Comme Ba Zenga, c'est pour moi aussi le match suprême du PSG. Sachant qu'en n° 2, je vois rien de spécial bizarrement.

  • José-Mickaël le 21/10/2015 à 16h41
    Ba Zenga
    aujourd'hui à 11h24
    > [...] et que cet exploit a été un grand bouleversement, marquant un avant et un après.

    Voilà, c'est à qu'on reconnaît les matchs historiques. Après l'exploit contre Madrid, le PSG va enchaîner cinq (!) demi-finales consécutives, gagnant les deux dernières, avec un titre en 1996. À mon avis c'est cette époque qui marque le sommet de l'histoire du club, pas l'époque actuelle où le PSG n'a pas de concurrence en championnat et doit encore faire ses preuves en coupe d'Europe (dans un contexte certes plus difficile).

    Je ne suis pas supporter du PSG, mais je reconnais que ces cinq saisons sont parmi les plus belles du foot français (le "parmi" étant là par excès de prudence). Si on y ajoute le tout début de la sixième saison, on a donc :
    - cinq demi-finales de suite ;
    - l'un des deux seuls titres du football français ;
    - Real Madrid éliminé en 1/4 C3, puis re-éliminé en 1/4 C2 l'année suivante, puis Barcelone éliminé en 1/4 C1, puis La Corogne éliminé en 1/2 C2, hélas Barcelone met fin à la série noire l'année suivante ;
    - des qualifications à l'arrachée (Barcelone 95, Parme 96, je ne sais plus quel club grec avec les trois buts de Loko en 97, Steaua Bucarest au début 97-98) ;
    - un grand chelem de poule en 94-95 avec deux victoires sur le Bayern ;
    - etc.

    Et pourtant le match mémorable reste le 4-1 contre Madrid, effectivement parce qu'il marque un avant et un après.

    Ah, c'était le bon temps...

  • Edji le 21/10/2015 à 17h53
    dugamaniac
    aujourd'hui à 13h49

    Comme Ba Zenga, c'est pour moi aussi le match suprême du PSG. Sachant qu'en n° 2, je vois rien de spécial bizarrement.
    ---
    Steaua 1997, Barça 1995, Parme 1996, finale contre l'OM 2006, Chelsea l'an dernier...
    Il y a de quoi faire.

  • Tonton Danijel le 21/10/2015 à 20h32
    Edji
    aujourd'hui à 17h53

    Il faut voir le contexte de l'époque: on ignore complètement la valeur du PSG (quelques bons joueurs, mais comme pointé sur le fil parisien, seuls Ricardo, Bernard Lama et Alain Roche sont titulaires en sélection, + Weah mais qui joue dans une sélection plus modeste). En face, le Real est leader de la Liga (ils se feront finalement dépasser par le Barça). Et le match semble contrôler par les Madrilènes jusque dans les 10 dernières minutes.

    Sur les exploits que tu cites, passons sur le match de l'OM, tu auras compris que les non-PEMistes parlent des matchs européens. Steaua 1997 et Chelsea 2014 ont débouché sur une fin de parcours décevante (celle de 1993 était moins frustrante car pour paraphraser le guignol de Chirac, si on avait dit demi-finale en début de saison, on aurait signé). Parme 1996 était un match tendu, mais la qualif était plus attendue (le PSG était devenu un cador européen, Parme par contre allait mal). Et avec deux buts sur pénalty, tu comprendras que c'était moins vibrant que les actions du match du Real (que je viens de ravoir, le but de Ginola, sérieux...). Reste le Barça 95, un peu entre les deux: bon match confirmant le niveau européen du PSG, mais entâché de la double confrontation gâchée contre le Milan AC qui a suivi.

    Non, niveau émotionnel, les autres matchs européens sont très loin.

  • Patate Sauzée le 21/10/2015 à 20h35
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 16h41
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La revue des Cahiers du football