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Interview de Magyd Cherfi, la suite

Bonus web - Poursuivons sur le web la discussion entamée dans le n°6 avec le chanteur de Zebda… Où il est question de Cantona, Douste-Blazy, Obispo, Marseille…
le 21 Avr 2004

 

Magyd Cherfi sort simultanément un album solo, "La cité des étoiles" (Barclay), et un recueil de récits ("Livret de famille", éditions Actes Sud) — dans lequel il n'hésite pas à lier football et politique. Voici la seconde partie de l'entretien qu'il nous a accordé, mis en ligne en ce jour anniversaire du 21 avril 2002, justement raconté dans le dernier chapitre de son livre…

Dans votre livre, vous dénoncez le manque d’implication politique des joueurs de foot. C’est pour cela que vous écrivez que vous préférez Cantona à Zidane, "parce qu’il avait des couilles et du verbe", ou c’est juste de la provoc’? C’était un peu de la provoc’, mais je pense qu’on a besoin de gens qui proposent un point de vue partial. Quand on dit qu’on ne veut pas faire plaisir à tout le monde, c’est une forme d’acte citoyen. Car à chaque fois qu’on n’agit pas dans le consensus, on fait avancer les choses! Malgré les évolutions actuelles du foot, vous arrivez à continuer à suivre l’actualité du ballon rond? Vous n’êtes pas désabusé? Je ne suis pas désabusé parce que je suis lucide. Je sais dans quel monde je vis et j’accepte les réalités. Quand l’équipe de France a gagné la Coupe du monde, je suis devenu fou. Et je suis toujours supporter de l’OM, même si le club n’est pas tel que j’aimerais qu’il soit. Pourquoi l’OM? Pour Marseille, qui est avant tout ce port grand ouvert vers l’Afrique. En plus il y a une adhésion de la ville pour le football, un vrai métissage parmi le public du Vélodrome: des riches, des Noirs, des pauvres… même si ça ne dure que le temps de quatre-vingt-dix minutes au stade, je m’en contente. Dans notre n°1, nous émettions l'idée que le seul meilleur moyen d’action de l’amateur de foot mécontent, c’est son pouvoir de consommateur: le boycott. Vous partagez ce point de vue? Tout à fait. Parfois je m’interdis de regarder un match à cause des annonceurs! Ce serait tellement sympa si on pouvait les rétamer économiquement. J’aime bien cette idée d’une capacité citoyenne à flinguer les spéculateurs du foot. Vous adhéreriez à un syndicat des spectateurs? Oui, ça me brancherait bien une certaine régulation éthique. Dans la chanson "Ouste Douste", écrite durant les dernières municipales, vous dénonciez la récupération politique du foot par les hommes politiques… Depuis le succès de l’équipe de France, c’est dingue de voir que l’on parle de foot y compris dans les hautes sphères politiques ou dans le show-biz. Je fais référence à Johnny dans mon livre, quand il avait déclaré au 20h qu’il connaissait un Bleu: Zazie… Avant le Mondial, le mot "football" ne voulait rien dire pour lui. Tout ces gens là — Bruel, Obispo, etc. — veulent se donner une image de mecs proches du peuple. Et ils aiment bien ce côté "Je suis pote avec tel joueur", "Je fais un disque avec tel autre"… Ils n’ont plus aucune pudeur, plus aucune dignité. Quand Obispo écrit un morceau sur Zidane, vous trouvez ça démago? C’est l’indécence incarnée. Dans la chanson "Cameroun" écrite pour Zebda, vous apportiez une vision très positive du ballon rond… Je ne parlais pas du même football. Dans "Cameroun" j’évoquais les enfants des quartiers, du Cameroun ou de France, qui jouent pour le jeu. J’évoquais leur générosité. C’était aussi une façon de parler de la solidarité… Pour finir quel est votre sentiment sur le climat politique du pays, après les Régionales? J’ai ressenti une joie démesurée de voir cette carte de France toute rouge, je n’avais même pas vu l’Alsace, au début! Après j’ai relativisé: il s’agit plus d'une sanction à l’encontre de la droite que d’une adhésion aux idées de la gauche. Mais cela prouve que les gens attendent quand même qu’il y ait une droite et une gauche, cette dernière se devant de mener une véritable politique sociale: protéger les chômeurs en fin de droit, les intermittents, réaliser un travail de fond sur la jeunesse issue de l’immigration… Bref, avoir un discours politique courageux.

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