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L'Europe dans ses stades

Infographie interactive – Les affluences moyennes des matches de football de première division en Europe depuis 1980, et comment les interpréter...

Auteur : Danio Rerio le 23 Août 2013

 

 

S’il est un élément constitutif de l’ADN du football depuis sa création, c’est bien l’attractivité que ce sport génère auprès du public, et l’affluence au stade qu’il a su développer progressivement auprès des différentes couches de la population. Dans un travail de compilation des affluences depuis 1980, le site european-football-statistics.co.uk mène un travail d’archiviste monomaniaque, en comparant l’affluence des premières divisions de vingt-et-un championnats européens. Statistiques dynamisées dans le graphique ci-dessous.


Si un comparatif attentif des affluences permet certes de confirmer certaines tendances, il souligne aussi que des idées véhiculées par de nombreux dirigeants de football ne sont pas empiriquement validées... Infographie créée par @matamix, texte Danio Rerio.
 

 

[CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR ACCÉDER À L'INFOGRAPHIE
CHOISISSEZ LES PAYS À COMPARER DANS LA COLONNE DE DROITE] 

 infographie Europe stades affluence comparaison

 


Le leadership allemand

Les pays désignés pour organiser l’Euro ou la Coupe du monde depuis le milieu des années 90 (chronologiquement l’Angleterre, la France, la Belgique/les Pays-Bas, le Portugal, l’Allemagne, la Suisse/l'Autriche, l’Ukraine/la Pologne) ont profité de ces compétitions pour renouveler leur parc de stades. Les affluences s’en sont alors ressenties (le duo Ukraine-Pologne mis à part en raison du faible retour d’expérience), puisque ces pays ont augmenté le nombre moyen de spectateurs par match grâce à l’amélioration du confort, de la visibilité ou de la sécurité des enceintes. Toutefois, passé l’effet de découverte ou de mode (la France post-98…), des disparités existent désormais entre les pays qui ont su fidéliser leur public (essentiellement dans le Nord de l’Europe) et ceux se heurtant à des démographies trop faibles pour se développer ou ayant manqué d’ambitions dans leur rénovation (France 98, Belgique 2000).
 

L’Allemagne, qui confirme son leadership européen même en matière d’affluence, mérite une analyse spécifique. Évoluant dans le pays le plus peuplé d’Europe, il semblerait normal que le puissant et performant football germanique occupe la première place. Toutefois, si les clubs allemands ont toujours disposé de stades de fortes capacités (offrant notamment des dizaines de milliers de places debout, souvent sans toit, et une piste d’athlétisme autour du terrain), la principale évolution est sa désormais capacité à remplir ses enceintes. Alors que ce pays semblait dépourvu d'une culture du supportariat aussi développée qu'en Angleterre, en Italie ou en Espagne, ses affluences ont doublé dans les années 90, et il a profité à plein des nouveaux stades construits pour le Mondial 2006, pour atteindre désormais 43.000 spectateurs par match.
 


Compétitivité sportive et attractivité aux guichets

L’Angleterre des hooligans dans les années 80, malgré la "fan-culture" de ses spectateurs et l’ultra-domination de ses clubs à l’échelle européenne, peinait à attirer les supporters dans les stades. L’Italie, qui a repris le flambeau de leader européen post-Heysel, et qui déplaçait autant de spectateurs au milieu des années 80 qu’Allemagne et Angleterre réunies, subit désormais une dégringolade quasi sans fin, malgré quelques spasmes ces dernières saisons. Les raisons principales sont la vétusté des enceintes et les problèmes de violence chronique des supporters, sans parler de la baisse du pouvoir d’achat.
 

Lorsque les clubs français faisaient partie du gotha européen dans les années 90, il y avait pratiquement 50% de spectateurs en moins dans les stades que la saison dernière. Passé l’effet de mode pour le football post 98, qui a marqué le sommet de l’affluence aux guichets, le football français peine à augmenter son public, concurrencé qu’il est en plus par l’émergence du rugby, seul autre sport de plein air attractif en Europe.
 

Enfin, il est étonnant de constater que l’actuel chatoyant football espagnol, célébré pour la qualité de son jeu, n’attire qu’un peu moins de 30.000 spectateurs par match, chiffre stable depuis dix saisons. Les deux locomotives que sont le FC Barcelone et le Real Madrid, remplissant à chaque rencontre à domicile le Nou Camp (99.000) et Santiago-Bernabeu (81.000 places), semblent les arbres qui cachent la clairière...
 


Quelques éléments plus rafraîchissants...

Il est préférable que les clubs populaires disputent la compétition d’élite, à en croire les affluences du Calcio en l’absence de la Juventus de Turin pendant une saison à la suite de l’affaire des paris truqués, ou de la ligue écossaise depuis la banqueroute des Glasgow Rangers. La France connaît bien la tendance, puisque l’OM, l’AS Saint-Etienne, le FC Nantes, le RC Lens et même l’AS Monaco (lorsqu’elle joue à l’extérieur) s’acharne chroniquement à faire augmenter les affluences de… Ligue 2.
 

À chaque pays son effet Mondial 98 : la République tchèque lors de la saison 1996/97, postérieure à l’épopée de l’équipe nationale finaliste de l’Euro 96, avec un pic d’affluence à 7.145 spectateurs par match ; la Turquie au cours des deux saisons suivant sa demi-finale de la Coupe du monde 2002.
 

Bug de l’an 2000 : il s’agissait du croisement des courbes italiennes (à la baisse) et germano-anglaise (à la hausse).
 

Le football était plus populaire en URSS qu’en Russie, puisque l’Union soviétique présentait la deuxième affluence européenne au milieu des années 80 (affluences certifiées conformes par le Soviet suprême).
 

Le prix "encéphalogramme plat" revient à la Roumanie, courbe la plus linéaire à l’échelle européenne depuis quinze ans.
 

Lors de la saison 2011/12, il y avaient quasiment autant de spectateurs en moyenne dans chacun des trois pays scandinaves (Danemark, Suède, Norvège), mais combien de spectatrices?
 

 

Précisions méthodologiques. Le site european-football-statistics.co.uk récupère les informations sur l'ensemble des championnats européens (55 au total), mais les plus petits d'entre eux sont renseignés sur uniquement quelques saisons. Nous avons donc agrégé les infos sur les 21 championnats majeurs, sur lesquels on pouvait visualiser une tendance depuis 1980 (ou depuis les années 90 uniquement pour certains, et excepté le championnat turc pour lequel les chiffres ne sont disponibles que sur quatre saisons: les chiffres ont été extrapolés entre celles-ci). Pour l'Allemagne, la moyenne avant la réunification est celle du championnat de RFA.

 

Réactions

  • Espinas le 23/08/2013 à 09h30
    Très belle infographie qui montre bien les évolutions historiques et renforce le modèle allemand et sa fameuse CdM 2006. 2006 semble être la rencontre heureuse entre un pays de taille, de richesse et d'engouement pour le fooot suffisants et les exigences démesurées de la FIFA pour avoir durablement augmenté les affluences.
    Le Portugal en a moins profité.

    Pour moi, il serait bien de compléter avec le taux de remplissage et le potentiel maximum moyen du pays.
    En France, je dirais qu'on est vers les 30 000 places de capacité moyenne alors que l'Allemagne ou l'Angleterre seraient plutôt vers les 50 0000.

    Les stades ne font pas tous 50 000 places et c'est d'ailleurs heureux que certains clubs n'aient pas à leur disposition des stades qu'ils ne pourraient pas remplir.

    Un exemple est la Juve qui a quitté son Stadio Delle Alpi hérité de la coupe du monde 90 dès les années 2000 pour faire le plein dans son nouveau stade de 40 0000 sièges.

  • Loscoff-Plage le 23/08/2013 à 10h05
    Article très intéressant. Je suis allé comparer les chiffres Russie/URSS, et c'est assez révélateur.

    URSS 1987 : 26607
    URSS 1988 : 20671
    URSS 1989 : 18033
    URSS 1990 : 13810
    URSS 1991 : 11447
    Russie 1992 : 5974
    Russie 1993 : 7478 (ça remonte ensuite jusqu'à 13000 en 2013).

    On remarque que la baisse d'affluence commence avant même la chute du mur, sans doute parce que le prix des places avait augmenté suite à la privatisation précoce de certains clubs (l'affluence du Dynamo Kiev baisse de manière alarmante en 1989), alors que le niveau de vie baissait radicalement dans le même temps.

    L'instabilité politique et la crise économique ont encore plus détourné les gens des stades au début des années 1990 (ce qui paraît logique). Mais ensuite, il a fallu attendre l'an 2000 pour retrouver le niveau de 1991, et le niveau de 1990 n'a toujours pas été rattrapé. On constate également que ce sont les clubs de Russie centrale et du Caucase qui ont les plus grosses affluences. En tant que compétition sportive, le championnat russe n'attire pas autant les foules que le championnat soviétique.

    On va voir ce que les nouveaux stades en construction vont changer : le Spartak, le CSKA, le Dynamo, le Zenit, Ekaterinbourg, Rostov et Kazan construisent de nouvelles enceintes en prévision de la Coupe du Monde. Pas sûr que les Russes suivent l'augmentation du prix des places qui va avec, ils sont habitués au sport pas cher.

    Une autre piste évoquée par la Ligue, c'est de créer une Ligue eurasienne sur le modèle de la KHL en hockey sur glace. Cela n'aurait d'intérêt que si les Ukrainiens étaient d'accord, ce qui n'est pas gagné...

  • le Bleu le 23/08/2013 à 10h17
    Les affluences russes sont aussi privées du Dynamo Kiev qui faisait l'orgueil du football soviétiques.

  • Sens de la dérision le 23/08/2013 à 11h12
    J'ai un peu du mal avec l'explication qu'une partie de la non-augmentation de l'affluence en L1 soit due à l'avènement du rugby. Seuls Toulouse, Bordeaux, Montpellier et Paris ont un club en L1 et un club en Top 14. Par contre l'influence des résultats de l'Équipe de France semble visible sur les courbes (maximum en 2000-2001, puis en 2006-2007).
    Pour le reste, il y a eu le bond de 98 mais les affluences sont stables avant et après le bond alors qu'il y a une augmentation constante en Allemagne qui ne peut pas s'expliquer par la Coupe du Monde 2006 dont l'influence semble avoir été minime : les deux courbes allemandes et anglaises sont relativement comparables jusqu'en 2002-2003 quand l'Angleterre se tasse et l'Allemagne s'envole. Quelle explication possible ?
    Par contre la chute de l'Italie est impressionnante !

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 23/08/2013 à 12h37
    Faudrait le détail de la composition des ligues, pour l'Allemagne je me demande à quel point l'accès en première division de clubs à plus larges bassins de population a aidé à faire monter les moyennes

    2005-2006 par rapport à 1997-98 par exemple :
    +Eintracht
    +Nuremberg
    +Hanovre 96
    +Mainz

    -Rostock
    -Karlsruhe
    -Munich 1860
    -Bochum

    Je me plante peut-être complètement cela dit.

  • Croco le 23/08/2013 à 13h02
    Mainz joue peu niveau au niveau bassin de population mais effectivement l'Eintracht, le 1.FCN et Hannovre expliquent pour partie l'augmentation. Ce sont des stades de 50000 places bien remplis.

    Si Düsseldorf, Cologne et Kaiserslautern étaient en 1.Liga cette année à la place de Braunschweig, Hoffenheim et Wolfsburg, la moyenne allemande serait fabuleuse.

  • Tonton Danijel le 23/08/2013 à 14h10
    Munich 1860 est un mauvais exemple, comme le Torino en Italie: c'est un club très populaire intra-muros, qui remplit tout aussi bien l'Allianz Arena que son rival, même en deuxième division.

    Par contre le Bayern (comme la Juventus) est un club dont la popularité dépasse largement sa ville de résidence.

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 23/08/2013 à 14h21
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 14h10
    ---
    Euh, Munich 1860 remplit l'Allianz aux environs de 30000-35000 personnes en moyenne, très loin derrière le Bayern

    1999–2000 27282
    2000–01 25276
    2001–02 26024
    2002–03 26518
    2003–04 28331
    2004–05 20140
    2005–06 41720
    2006–07 35688
    2007–08 35071
    2008–09 28135
    2009–10 22515
    2010–11 19768
    2011–12 22898
    2012–13 22682

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 23/08/2013 à 14h23
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 14h10
    ---
    Euh, Munich 1860 remplit l'Allianz aux environs de 30000-35000 personnes en moyenne, très loin derrière le Bayern

    1999–2000 27282
    2000–01 25276
    2001–02 26024
    2002–03 26518
    2003–04 28331
    2004–05 20140
    2005–06 41720
    2006–07 35688
    2007–08 35071
    2008–09 28135
    2009–10 22515
    2010–11 19768
    2011–12 22898
    2012–13 22682

  • José-Mickaël le 23/08/2013 à 15h57
    Pour l'anecdote, il y avait un article de la Wikipédia (que je retrouve plus...) qui classait l'affluence dans les stades des champoinnats nationaux tous sports confondus. Je me souviens que la Bundesliga était 4è, derrière le championnat universitaire de foot US qui attirait pas loin de 50000 spectateurs de moyenne, lui même derrière la ligue indienne de cricket qui dépassait les 50000, le premier étant, de loin, la NFL avec dans les 65000. Le championnat d'Angleterre était 6è ou 7è, il y avait notamment le foot australien devant.

    Concernant la différence URSS/Russie, je crois qu'une partie de l'explication est que le championnat d'URSS était nettement plus relevé puisqu'il y avait les meilleurs clubs ukrainiens, plus le Dynamo Tbilissi (dans les années 70-80, c'était un grand club avec quelques joueurs majeurs de l'équipe nationale), plus Minsk, qui a gagné un championnat dans les années 70 je crois. Bref, ce championnat avait probablement un côté "championnat international slave".

La revue des Cahiers du football