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"Hors-jeu de position", un flou persistant

Bouteille - Pour revenir sur l'éternelle question du hors-jeu "passif", repassons par un article des Cahiers n°4…

Auteur : Pierre Martini le 4 Oct 2004

 

 

En février dernier, un article de notre n°4 "révélait" une décision de l'International Board mettant quasiment fin, en pratique, au fameux hors-jeu de position (dont il faut signaler qu'il fait l'objet d'un "Foot expliqué à ma femme" dans le n°9 du magazine). Las, on ne sait pas ce qu'il est advenu de cette décision, qui n'a visiblement fait l'objet d'aucune instruction auprès du corps arbitral et encore moins d'un début d'application.

 

C'est ainsi que France Football a consacré dans son édition du 28 septembre une double page à la question, décortiquant les buts récents de Djibril Cissé (Féroé-France) et Didier Drogba (PSG-Chelsea) et faisant appel à quelques "consultants" (arbitres et entraîneurs) pour essayer de trancher la question… Les exemples choisis avaient ceci de spécifique qu'ils concernaient des attaquants en position de hors-jeu passif au départ d'une action qu'ils ont eux-mêmes conclue par un but. L'interrogation porte alors sur le moment virtuel à partir duquel une action est "remise à zéro", permettant au joueur d'y participer en n'étant plus considéré comme fautif.

 

Dans ce cas de figure, l'interprétation incombe à l'arbitre et son appréciation est forcément subjective — même si elle peut s'appuyer sur des éléments précis: Frédéric Arnault, arbitre assistant international, déclare ainsi s'appuyer sur la position et le mouvement du joueur, selon qu'il est dos ou face au but, ou selon qu'il est se déplace dans le sens de l'action ou non. Mais comme le dit Joël Quiniou, "le problème, dans les histoires de hors-jeu passif, c'est que chaque cas est différent", regrettant par ailleurs que la règle ne soit pas plus précise, justement pour stipuler clairement que le but d'un joueur fautif au départ de l'action ne soit pas validé.

 

Il reste que cette mesure ne serait d'aucune utilité dans toutes les situations, majoritaires, où le joueur n'est pas le buteur, mais "influence" le déroulement de l'action. Comment, alors, évaluer cette influence? C'est bien à cette question que les précisions du Board répondaient, en proposant de limiter drastiquement les cas de hors-jeu de position… La Suite ci-dessous.

 

 

La fin du "hors-jeu de position"

Les Cahiers du football n°4, février 2004 - Pierre Martini

 

Le Board a quasiment supprimé cette règle ambiguë, mais personne n’est au courant… On dira que c’est un scoop des Cahiers du football, même si nous n’avons pas eu à le chercher bien loin et qu’en l’occurrence, nous bénéficions du fait que l’information, très officielle, n’a pourtant fait l’objet d’aucune publicité.

 

Le 16 septembre dernier, l’International Board, instance chargée de protéger et de faire évoluer les lois du jeu, a en effet décidé de préciser l’interprétation de la fameuse Loi 11 relative au hors-jeu. Or, cette précision a pour conséquence de quasiment supprimer ce que l’on a coutume d’appeler le "hors-jeu de position" (une formulation très populaire, mais qui n’existe pas dans les textes officiels). La Loi 11 stipule que "la position de hors-jeu d’un joueur ne doit être sanctionnée que si, au moment où le ballon est touché par un coéquipier ou est joué par l’un d’eux, le joueur prend, de l’avis de l’arbitre, une part active au jeu : en intervenant dans le jeu, ou en influençant un adversaire, ou en tirant avantage de cette position".

 

Dans les usages, cette définition de la "part active" prise au jeu s’est étendue à presque tous les joueurs en position de hors-jeu, même si ce ne sont pas eux qui réceptionnent la passe : le simple fait de pouvoir participer à l’action (notamment en offrant une solution de passe potentielle et donc "en influençant" le positionnement des défenseurs) suffit le plus souvent à déclencher la sanction. Les spectateurs râlent ponctuellement contre des hors-jeu sifflés sur des joueurs placés de telle sorte que leur influence sur l’action est vraiment minime, mais le pli a été pris… Les arbitres et leurs assistants, en optant pour une interprétation large et systématique de la règle, s’évitent des dilemmes et s’épargnent la difficulté de décrypter chaque action (1). Un rapide lever de drapeau leur permet d’interrompre des actions qui seraient bien plus vivement remises en cause si elles aboutissaient à des buts (2).

 

C’est justement dans le double objectif de favoriser l’offensive et de débarrasser les arbitres de tels dilemmes que le Board a décidé de restreindre le champ d’application du hors-jeu pour les joueurs ne touchant pas le ballon. Désormais, par "prendre une part active au jeu en influençant l’adversaire", il faut comprendre:
> EMPECHER un adversaire de jouer ou d’être en mesure de jouer le ballon, par exemple en entravant clairement la vision du jeu ou les mouvements du gardien de but.
> Faire un geste ou un mouvement en se trouvant sur la trajectoire du ballon pour TROMPER OU DÉSORIENTER UN ADVERSAIRE.

 

Il faut donc qu’un joueur hors-jeu (qui ne touche pas le ballon) entrave explicitement les mouvements ou la vue des défenseurs (gardien compris) pour que sa position soit sanctionnée. En d’autres termes, cela revient à faire disparaître la quasi-totalité des "hors-jeu de position"… Évidemment, le lecteur s’étonnera de ce que cette évolution majeure n’ait été ni médiatisée ni, de toute évidence, appliquée. Ce constat montre qu’il ne suffit pas d’édicter une règle pour que celle-ci soit mise en œuvre : c’est toute une campagne qu’il faut mener pour la faire connaître et l’intégrer dans les esprits du corps arbitral. Un effort que la FIFA n’a pas encore consenti…

 

(1) Lors d’une réunion de la Commission technique de la FIFA début novembre, Andy Roxburgh, Directeur technique de l’UEFA, a soumis à ses collègues des vidéos d’actions litigieuses mettant en cause des hors-jeu de position. Il s’est avéré que pour chacune d’entre elles, les interprétations divergeaient totalement. Certains membres ont proposé que la règle ne s’applique qu’aux joueurs dans les six mètres ou dans la surface de réparation. (2) Cette attitude nourrit d’ailleurs les mêmes regrets que l’incitation, presque jamais respectée, à laisser le doute favoriser l’équipe qui attaque…

 

Réactions

  • El mallorquin le 04/10/2004 à 02h15
    Euh, oui, et donc? On va où? Dans le flou? Oui ben ça se voit sauf que ça transforme l'arbitrage et le foot en jeux de quiches toutes ces mauvaises règles mal énoncées mal respectées et mal sifflées.
    A la rigueur, il vaut en effet peut-être mieux supprimer le hors-jeu de position plutôt que d'avoir à gérer toutes les situations litigieuses que l'on voit aujourd'hui. Mais après on dira que sur cette action Fiorèse ne participe pas et ne gène personne (sauf les supporters) et que pour une fois que Marlet marque un but, on aurait pu lui accorder et qu'il faut réinventer le hors-jeu de position.
    En bref, j'ai mal à la tête ;-)

  • sebseb39 le 04/10/2004 à 03h23
    On peu aussi supprimer le hors jeu... Je n'ai pas l'impression que l'introduction de cette circulaire de la FIFA a changé quoi que ce soit. Les arbitres ne savent toujours pas quoi faire, et cela dépend pas mal de la nationalité de l'arbitre. Mais il me semble que le problème de "l'activité" du joueur sur l'action n'est toujours pas déterminée, même par cette circulaire.

    Je remarque en tout cas que l'an dernier, en 8ème de finale de Champions, Monaco s'est qualifié grâce à un hors jeu grossier d'Adebayor, loin derrière la défense sur la frappe de Prso (je crois) et qui ne s'est effacé qu'au dernier moment, masquant le gardien et faisant donc action de jeu.

  • tititor le 04/10/2004 à 08h12
    Très bien, très bien l'article mais je me pose toujours la même question : est-ce qu'un joueur, 5 mètres hors jeu avant le début d'une action, et qui marque par la suite car un de ses coéquipiers l'a remis en jeu peut-il être considéré comme un hors jeu? (cf. van Nistelroy à l'Euro par exemple). Il "tire bien un avantage de sa position", non?

    C'est bien beau la fin du hors jeu de position, mais il y a quand même beaucoup de défenseurs qui ne se sentent pas aidés (voir volés).

  • garavou le 04/10/2004 à 09h43
    sebseb39 - lundi 4 octobre 2004 - 03h23
    On peu aussi supprimer le hors jeu...

    oh oui.... pour retrouver comme en poussin l'attaquant qui campe dans les 6m adverse.... trop fort.... (bon a la rigueur on peut rajouter comme au basket, un temps max dans la raquette... euh... la surface de réparation...)....
    LOL... comment ca je dis n'importe quoi?? ah bon!

  • Pernam le 04/10/2004 à 11h42
    Ce qui me choque le plus dans cette règle du hors jeu, c'est que ca devient ingérable pour les défenseurs.

    Il faut qu'il joue le hors jeu, tout en sachant que le plouc d'attaquant qui est hors jeu peut quand meme marquer.

    A quoi cela servirait'il de jouer le hors jeu dès lors?

  • Foot-x le 04/10/2004 à 11h53
    Oui, l'article me laisse sur ma faim... Mais je vois que vous compter sur les Cdfistes pour poursuivre l'analyse (;-D)

    Donc j'y vais de mon avis (que je partage) : le hors jeu actif ou passif est essentiel au football. Je veux bien que le spectateur apprécie les buts mais il y en a aussi qui apprécie le côté tactique d'un match.

    La réflexion sur le "retour au match de poussins" est amusante et vraie. Certes on pourrait avior 15-3 (mais non chérie c'est pas du volley) mais franchement on se priverait d'un libéro qui a le sens du jeu (Lolo Président !!!) et d'une remontée en ligne du plus bel effet.

    Et sur les coups francs (toujours actif le hors jeu ?) si je vais me mettre dans la surface de réparation en sifflotant et sans regarder le but... je perturbe ou pas ?

    Non, vive le hors jeu tel qu'il est. Si l'on veut un foot sans règle compliquée avec des buts à gogo pour esprits "enbierrés" je me mets au criket.

    NB Après la suppression des hors jeu, interdisant au gardien d'utiliser ses mains (au nom de l'égalité) et agrandissons les cages de 2 bons mètres... comme ça le foot sera ludique, on dopera les joueurs avec des hormones pour chevaux (comment ça c'est déjà fait ??!), on leur greffera des poumons et le spectateur pourra jubiler dans son coin (et même condamner à mort un attaquant qui rate une reprise).

    Pfiou je m'enflamme mais rien que d'y penser je suis ivre de bonheur.


  • sebseb39 le 04/10/2004 à 12h51
    tu comprends le cricket toi ?

    Alors au rayon coup franc, l'an dernier à l'introduction de la règle nouvelle, Bolton et peut-être une autre équipe avaient essayé d'en tirer avantage sur les coups francs excentrés : ils mettaient un mec sur chaque poteau du but adverse (donc bien hors jeu les deux) et ils remontaient au moment ou le coup franc était tiré.

    Apparemment ils se sont rendus compte que ça ne leur procurait aucun avantage.

  • Jon-Dahl Tomasson le 04/10/2004 à 13h04
    Non, pour Bolton, c'étaient NGotty et Laville qui n'étaient pas encore remontés se replacer lors du corner précédent qui avait eu lieu 5 minutes auparavant...

  • Loul le 04/10/2004 à 14h01
    Ce sujet est une de mes marottes et je n'ai pas pu m'empêcher de l'aborder sur le forum des cahiers (fil arbitrage) déjà par 2 fois.
    Du reste devant le choc de la nouvelle on m'avait limite caillasser la tête virtuellement tellement la nouvelle choque.

    Si je me permets d'intervenir c'est que je relève une petite inexactitude dans l'article.
    Très justement vous rappelez que

    "La Loi 11 stipule que "la position de hors-jeu d’un joueur ne doit être sanctionnée que si, au moment où le ballon est touché par un coéquipier ou est joué par l’un d’eux, le joueur prend, de l’avis de l’arbitre, une part active au jeu : en intervenant dans le jeu, ou en influençant un adversaire, ou en tirant avantage de cette position""

    Or dans votre explication de la mort (relative) du hors-jeu vous limitez le fait de "prendre une part active au jeu" au simple fait d'"influencer un adversaire" en oubliant les 2 autres cas énoncés par la règle (intervenir dans le jeu et tirer un avantage d'une position de hors-jeu passive).

    J'ose inciter le lecteur pointilleux et curieux vers une analyse personnelle postée il y a quelques semaines sur le fil arbitrage que je me permets de reposter ci après.

  • Loul le 04/10/2004 à 14h02
    Réaction de Loul - mercredi 15 septembre 2004 - 14h06
    Etudions la question rigoureusement.
    Tout d'abord un rappel des lois du jeu

    ****************
    Loi 11 HORS-JEU
    Position de hors-jeu :
    Etre en position de hors-jeu n’est pas une infraction en soi.
    Un joueur se trouve en position de hors-jeu quand :
    • il est plus près de la ligne de but adverse qu’à la fois le ballon et l’avant-dernier adversaire.
    Un joueur ne se trouve pas en position de hors-jeu quand :
    • il se trouve dans sa propre moitié de terrain ou,
    • il se trouve à la même hauteur que l’avant-dernier adversaire ou,
    • il se trouve à la même hauteur que les deux derniers adversaires.

    Infraction :
    La position de hors-jeu d’un joueur ne doit être sanctionnée que si, au moment où le ballon est touché par un coéquipier ou est joué par l’un d’entre eux, le joueur prend, de l’avis de l’arbitre, une part active
    au jeu :
    • en intervenant dans le jeu ou,
    • en influençant un adversaire ou,
    • en tirant un avantage de cette position.
    ****************

    J'aimerais tout d'abord insister sur le point suivant : " Etre en position de hors-jeu n’est pas une infraction en soi". C'est à mon sens fondamental dans l'esprit de la loi. Il est à noter d'ailleurs que ce point n'a pas changé avec la tolérance des "hors-jeu de position", il lui est bien antérieur.

    Pour ce qui concerne la partie infraction il faut reconnaître qu'en l'état elle est peu claire (intervient on dans le jeu sans toucher le ballon ?, influence t on un adversaire en proposant un appel à l'autre bout du terrain ?, tire t on avantage de sa position en faisant autre chose qu'en arrêtant de jouer ?).

    C'est pour cette raison que le Board (rappelons que c'est cet organisme qui définit les lois du jeu et que son avis prévaut sur tout autre) a décidé de préciser sa vision des choses :

    lien

    "[…]
    Voici comment interpréter la Loi :

    “en intervenant dans le jeu”
    -> JOUER OU TOUCHER un ballon passé ou touché par un coéquipier

    “en influençant un adversaire”
    -> EMPECHER un adversaire de jouer ou d’être en mesure de jouer le ballon, par exemple en entravant clairement la vision du jeu ou les mouvements du gardien de but.
    -> Faire un geste ou un mouvement en se trouvant sur la trajectoire du ballon pour TROMPER OU DESORIENTER UN ADVERSAIRE.

    “en tirant avantage de cette position”
    -> JOUER UN BALLON qui a rebondi sur un des montants verticaux ou sur la barre transversale en étant dans une position de hors-jeu.
    -> JOUER UN BALLON qui a rebondi sur un adversaire en étant dans une position de hors-jeu.
    […]"

    J'insiste sur le fait que cette vision des choses (qui prévaut sur tous les avis des plus éclairés puisque les lois du jeu c'est eux) est beaucoup plus restrictive que ce que beaucoup pensent.

    Pour en revenir à ta question Marco348, tu mets le point sur une question très pertinente amha.
    "Un joueur en position de hors-jeu qui ne fait pas action de jeu peut-il se remettre dans l'action de jeu ?"

    Le fait est que cela n'est nulle part précisé dans les lois du jeu.
    En fait cette notion de retour en jeu n'existe pas à proprement parler dans les lois du jeu.

    L'ambiguïté de la règle, lorsque l'on pousse l'analyse, porte sur la question de la temporalité de l'infraction.
    D'après les lois du jeu, on doit juger de la réalité de la prise de part active dans le jeu d'un joueur " au moment où le ballon est touché par un coéquipier ou est joué par l’un d’entre eux ".
    C'est clairement n'importe quoi.
    Prenons le cas du DEBUT de l'action que tu évoques hier.
    Drogba est hors jeu au moment de la passe en profondeur d'un de ses partenaires pour Kezman qui lui part devant les défenseurs.
    "Au moment" de la passe, à l'instant précis ou le joueur tape dans le ballon, comment peut on préjuger du comportement de Drogba ?
    Va-t-il courir, couper la trajectoire de la passe, voire toucher le ballon (dans ce cas il y aurait sans discussion aucune une position de hors-jeu sanctionnable)?

    On ne peut pas le savoir a priori au moment de la passe et il y a bien là une imprécision conceptuelle dans la loi.

    Alors dans ce flou très relatif comment fonctionne t on ?
    Et bien l'on peut raisonner par tranche de jeu et tout le débat porte bien sur le début et la fin de chacune de ces tranches :)

    (attention cela devient compliqué)
    Si l'on considère le paragraphe "infraction", on peut convenir qu'en tout état de cause une tranche de jeu se "termine" au moins lorsque le ballon est " touché par un coéquipier ou est joué par" un partenaire du/des joueur(s) originellement en position de hors-jeu.

    Pourquoi ?
    Considérons deux équipes A et B.
    S si une "tranche de jeu" posait question sur la réalité d'une infraction à la loi 11 par l'équipe A à un moment N-1 [en gros un mec de l'équipe A qui traîne derrière la défense de l'équipe B] et si aucune situation (au sens restrictif du board) ne constituait d'infraction au moment N où le ballon est rejoué/retouché par un joueur de la même équipe A on ne peut absolument plus considérer qu'elle pose de question au vu du paragraphe "infraction".
    On a certes bien vu que l'on devait étirer les moments en phase mais les "moments" ne peuvent se chevaucher. Une nouvelle touche de balle va engendrer un nouvel examen de la situation sur le terrain.

    Pour revenir au cas qui nous intéresse, au moment où Kezman prend possession du ballon il est très clair que Drogba n'a pas pris une part active au jeu au sens restrictif du board (relire ce paragraphe au besoin).
    Ce qui se passe par la suite ne peut plus être considéré comme "appartenant au moment" où la passe en profondeur sur Kezman a été adressée.

    Plaçons nous, maintenant, à la place du joueur en position de hors-jeu, ici Drogba.
    Au départ de la passe on sait que l'on ne peut pas prendre une "part active au jeu", sous peine d'être sanctionné. Quand est ce que l'on récupère le droit de le faire ?
    Objectivement lorsque la balle est touchée par Kezman et pour peu que l'on ne soit plus en position de hors-jeu tout est à nouveau permis. N'oublions pas qu'entre temps tout ce qui n'était pas interdit était permis et que donc Drogba aurait très bien se livrer à une violente course d'appel pour peu qu'il ne contrevienne pas aux règles définies restrictivement par le board (par exemple en faisant une course sur la trajectoire du ballon et en le laissant passer, ou bien en courrant se mettre à 10cm du gardien pour lui bloquer la vue).

    Si l'on a pu définir des cas où l'on pouvait mettre fin à des tranches de jeu de façon presque objective (car malgré une certaine rigueur dans l'approche je concède qu'il a fallut malgré tout mettre en œuvre une interprétation aussi peu subjective soit elle) et régler ainsi la question de la suite des actions étudiées dans ces cas on ne traite pour autant l'ensemble des cas envisageables dans le jeu.

    Qu'advient il si la fameuse passe en profondeur pour Kezman et ratée et le ballon contrôlé par un adversaire ?
    Quand est ce que Drogba pourra aller toucher le ballon ?
    Il faut de nouveau interroger la question de "moment" que l'on trouve dans la loi 11 mais je vous propose d'étudier en détail cette question ultérieurement et j'irai de nouveau de mon petit exposé mais arrêtons nous là pour le moment pour ne pas nous disperser (accessoirement je fatigue, Marco348 doit me croire mort et j'ai vraiment la dalle :-) ) .

    **********
    P.S. vu le peu de réactions suscitées je ne m'étais pas cassé la tête à pousser plus loin la "nalyse"

La revue des Cahiers du football