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Good tripes

Un vent de folie a soufflé au Vélodrome mardi soir, pour balayer La Corogne et parfois aussi, le football. Recollons les morceaux.
Auteur : Salif T. Sacha le 25 Août 2005

 

José Anigo aura donc fini par voir ce qu’il appelait de ses vœux, avec un verbe ô combien personnel depuis si longtemps, : un OM à son image, on ne peut plus présent sur l’homme, toutes tripes au vent, qui terrasse un grand d’Europe submergé par l’éruption volcanique du Vélodrome. Pour le football, on verra plus tard…

Chocs frontaux
Avec un axe défensif composé de Meïté et... Nakata (!) il y avait fort à parier qu’il faudrait plus de trois buts à cet OM là pour effacer les deux buts de retard concédés au Riazor. Ribéry est donc bien inspiré de suivre le coup franc supersonique de Taïwo dès la 4e minute pour mettre son équipe sur de bons rails d’un plat du pied bien ajusté.
L’envoyé permanent de Vidéo-Gag au Vélodrome a tout juste le temps de brancher son caméscope que Lamouchi invente déjà une nouvelle figure de patinage artistique, en couple avec l’infortuné Carrasso, dont profite Andrade. Il inscrit un but qu’il imagine certainement suffisant pour plier le match (7e).
Pour donner toute sa dimension dramatique à la rencontre, Franck "Cervelle de plomb" Ribéry répond alors à la petite provocation de Duscher en faisant une grimace à faire déguerpir le plus valeureux des candidats de Fort Boyard. Feu Thierry Roland n’avait finalement pas tort: l’Espagnol est effectivement fier. Sans se démonter, il va se "con-fronter" à son vis-à-vis marseillais. Les deux joueurs ont beau s’enlacer généreusement à l’appel de l’arbitre, ils iront poursuivre leurs attouchements au vestiaire (12e). Sans son principal animateur jusqu’alors, la tâche de l’OM s’annonce désormais particulièrement coriace.


Moments de solitudes
La confrontation se poursuit dans la même ambiance délétère, sans que le mystérieux M. Ivanov ne parvienne à maîtriser la situation, ni à protéger les joueurs. Munitis qui semblait venu pour jouer au football — et plutôt très bien — en est pour ses frais, systématiquement cisaillé en pleine course par un Beye largement dépassé sur chaque débordement. Il fit donc acte de présence sur sa seule jambe valide en fin de match, pour le plus grand bonheur d’un Christophe Josse (dont la biétrisation est en bonne voie d’achèvement) qui éructe : "Ils sont à huit ! Ils sont à huiiiit !!!"
De cartons jaunes en cartons jaunes, parsemés toutefois d’actions phocéennes plus ou moins hasardeuses et de trop rares contres espagnols (lesquels préfèrent se concentrer sur l’antijeu plutôt que sur le jeu), survient l’un des instants les plus cocasses de la soirée. Dans sa folle course victorieuse, ses petits poings serrés, Taïwo n’a pas pris le temps de regarder les mines pleines de désolation et de reproches de ses partenaires. Il lui faut de longues secondes pour comprendre que le principe du coup franc indirect est de ne pas être direct. Le foot a beau être un sport collectif, il y a des moments où l’on doit tout de même se sentir bien seul sur une pelouse entourée de 50.000 bonhommes et d’une quinzaine de caméras de télévision (61e).


Ascenseur pour les chafouins
M. Ivanov autorise alors Meïté à écrabouiller un défenseur de tout son poids pour placer une tête dans la lucarne de Molina sur un corner de Mendoza (65e). Sympa. La Corogne réduite à neuf depuis la 71e minute, les Marseillais maintiennent la pression, conciliant abnégation et football-flipper haut en couleurs, permettant à Niang de scorer à deux reprises en conclusion d’actions invraisemblables pour offrir la qualification à son équipe — bien aidé par un Molina des grands soirs (73 et 88e). La légende des gardiens espagnols ne mourra jamais. Oruma met un point d’honneur à offrir enfin un but décent à cette rencontre, sur une belle action individuelle, au milieu d'une défense espagnole certes en perdition totale, conclue d’une frappe croisée de l’intérieur du pied au ras du poteau opposé dans un Vélodrome désormais au comble de la félicité (91e).

Le stress des arrêts de jeu est vite oublié quand surgit sur la pelouse Robert Louis-Dreyfus pour danser le "kinesotepanépalionéhé", cigare de cinq centimètres de diamètre à la main, au milieu de ses joueurs hilares. Donnez à un homme son premier trophée après dix ans de quête malheureuse, il retrouvera l’esprit de ses vingt ans malgré une aisance chorégraphique évoquant Pierre Bachelet sur scène au meilleur de sa forme.
La forte volonté affichée ne suffira certes pas à l’OM pour maintenir son formidable taux de performances sur la scène européenne (quatre finales sur sept participations depuis 91) sans une amélioration tangible de la qualité de son jeu. Mais le cœur qui bat encore la chamade trente minutes après la fin de la retransmission ne saurait mentir: c’est aussi pour ces merveilleuses soirées arrosées à l'adrénaline que l’on aime tant le football — même si ça n'y ressemble plus vraiment.

Réactions

  • Gabriel Fouquet le 25/08/2005 à 03h36
    Il me semble que cet article est assez irrespectueux pour le regretté Pierre Bachelet. Son frère risque d’apprécier modérément.

    Et puis, si Lamouchi dégage sur l'action qui finit par un but de La Corogne, il a de bonnes chances d’amputer Carrasso d’une main. Je pense que le seul à s’en réjouir aurait été Quesnel.

    Sinon, j’ai bien vu le même match bizarre que Salif T. Sacha, qui l’a fort bien résumé (et pourrait peut-être remplacer Josse ? J’aimerais bien.).


  • Xerxes le retour le 25/08/2005 à 04h03
    Article objectif... à défaut d'être tordant de rire.
    Y'a quand même quelques jolis passages (celui concernant C. Josse étant mon préféré)

  • Larry Poste le 25/08/2005 à 08h01
    Article très sérieux sauf sur le commentaire de la Corogne, "grand d'Europe", c'est un poil tiré sur les cheveux de Barthez (j'ai vu un indigeste 0-0, j'ai un humour de plomb) , ils ont cessé de l'être, non ?

  • Tricky le 25/08/2005 à 08h07
    Pas certain que tout le monde apprécie vraiment en son for intérieur...

    ('Cervelle de plomb' est il une appellation acceptable pour les neuronalement défavorisés ?)

  • luckyluke le 25/08/2005 à 08h27
    C'est qui ce T.Sacha?





    (clapclap)

  • garavou le 25/08/2005 à 08h35
    Qui dit "Cervelle de plomb", dit "cervelle".... ce qui me semble légèrement présomptueux tant le sir Ribery semble avoir seulement un cerveau droit et un cerveau gauche qu'il enserre dans des chaussures de cuir à crampons!

  • manuFoU le 25/08/2005 à 08h42
    bof bof. on dirait un copier-coller de passages postés sur le fil marseillais depuis mardi soir. ce n'est ni très drôle, ni très objectif, difficilement qualifiable en tout cas.

  • mollows le 25/08/2005 à 09h39
    Christian-Football-Champagne-Josse :
    "Il faut les pousser à la faute [les arrières coronaires] !! Il faut les pousser à la faute !!! "

    J'espere que Battles s'amusera plus à Toulouse.

  • Principal Skinner le 25/08/2005 à 09h46
    Alors comme ca, le coup-franc de Taiwo est "supersonique" ?

    Alors ca va, un instant, j'ai cru que c'etait le gardien aux mains savonneuses qui avait fait une grosse boulette sur un tir moyen qui lui arrivait droit dans les bras grace au mur espagnol qui avait la particularité de s'ecarter a chaque fois au moment de la frappe

  • Fier Panpan le 25/08/2005 à 09h50
    tout d'abord, un grand bravo à Salif pour avoir si bien retranscrit la suite des :shock: des :abovelol: des :clapclap: et finalement des :elephant: qui ont ponctué le visionnage de ce match par le supporter lambda.

    juste un petit reproche : Duscher n'est pas concerné par le début de l'accrochage entre Ribery et un déportiviste. Il intervient ensuite... pour séparer les deux hommes.


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