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Goethe Save The Queen

Tribune des lecteurs - Pourquoi l'Angleterre va-t-elle gagner la Coupe du monde 2006 en juin prochain? Deux lecteurs nous l'expliquent avec conviction – raisons sportives et raisons sentimentales inclues...
Auteur : Tias et Donovan le 27 Oct 2005

 

Qu’elle fut admirée, enviée, méprisée, jalousée ou détestée, l’Angleterre a toujours occupé une place à part dans le football. Nation phare du ballon rond (dont elle dispute la maternité aux Chinois), son dernier titre remonte à 1966, année où elle fut sacrée championne du monde. Quarante ans plus tard, de l’eau a coulé sous les ponts de la Tamise, et jamais l’Angleterre n’a paru mieux armée pour remporter à nouveau la Coupe du monde. D’ailleurs, pour nous, cela ne fait aucun doute: Beckham soulèvera le trophée le 9 juillet, à Berlin.

Raisons sportives
La raison la plus évidente à cette future victoire anglaise est son effectif.
En effet, poste par poste, ligne par ligne, l’Angleterre dispose d’une qualité impressionnante.
Dans les buts, David James qui symbolisait à lui seul les difficultés chroniques du football anglais à former de bons gardiens, a été remplacé par Paul Robinson, des Spurs de Tottenham. Élégant et efficace, Robinson est un gage de sécurité.
Avec Terry, Campbell, King et Ferdinand, l’axe de la défense est très bien fourni et la concurrence s’annonce rude. Avantage tout de même à la paire Terry-Ferdinand.
Au niveau des latéraux, A. Cole, Carragher, P. Neville, Luke Young, voire Warnock devraient se battre pour deux places. Pas de grands noms mais des joueurs habitués au très haut niveau. Au milieu, c’est l’opulence: de Lampard à Beckham, en passant par Gerrard, Joe Cole, Wright-Phillips, Jenas, Hargreaves, Alan Smith, ou encore Kevin Richardson, Eriksson dispose d’un réservoir de haute volée. Attention, le futur ballon d’or se trouve parmi ces joueurs: sauras-tu le retrouver?
Enfin, en attaque, que dire de Rooney, Owen, Crouch et Defoe?
C’est l’animation de cette équipe qui semble plus "problématique". En effet Eriksson semble hésiter en un 4-4-2 "classique", avec un milieu J. Cole-Gerrard-Lampard-Beckham, et un 4-5-1 (4-3-3?) chelseaesque obligeant Rooney ou Owen à jouer sur un côté. Dans tous les cas, plusieurs solutions s’offrent au sélectionneur anglais. De plus, si l’association Owen-Rooney n’a pas totalement convaincu lors des éliminatoires, le profil d’un joueur comme Crouch, un grand remiseur, pourrait être une option intéressante.


Un rendez-vous avec l’Histoire
Mais si les arguments purement sportifs ne manquent pas, ils ne sont que minoritaires face aux raisons plus "profondes" qui font que l’Angleterre doit, et va, gagner ce mondial 2006. Tout d’abord, les dates: en 1966, l’Angleterre remportait son unique trophée, sur ses terres, en battant l’Allemagne au terme d’une finale qui a marqué l’histoire du football.
En 1996, championnat d’Europe, les Anglais voient les Allemands l’emporter sur leurs terres. Outrage. Car du côté anglais, la guerre n’a jamais réellement pris fin et les teutons représentent encore un véritable ennemi. En témoignent les réactions de la presse britannique avant et après chaque confrontation entre les deux nations. Les tabloïds n’hésitent pas à mettre en "Une" un casque à pointe prussien faisant face au fameux "steel helmet", le casque anglais en forme de bol utilisé lors de la seconde guerre mondiale. Preuve que la rivalité entre ces deux nations est intemporelle. De plus, on peut ajouter que le DVD du dernier Allemagne-Angleterre remporté 4-0 par les Anglais s’est vendu à des milliers d’exemplaires dans les rues de Londres.

1966-1996-2006: le destin semble vouloir lier Allemands et Anglais (cependant, une chose est certaine: nous n’aurons pas de finale entre ces deux pays, tant la sélection allemande semble incapable de se hisser à un tel niveau).


L’importance des supporters
Autre facteur non négligeable lorsque l’on évoque la sélection anglaise, ses supporters: ils se déplacent toujours en masse, et véhiculent toujours cette image de hooligans incontrôlables semant la panique partout où ils passent. Mais si les journalistes sont toujours aussi friands de clichés indispensables à leurs reportages devant meubler les nombreuses émissions entourant la Coupe du monde, il faut se rendre à l’évidence: les mesures drastiques prises par les autorités britanniques ont eu raison des débordements de ces supporters, comme on a pu s’en rendre compte lors de la dernière finale de Ligue des champions à Istanbul (1). Ces supporters, qui se déplaceront donc en nombre et dont la ferveur reste inégalée seront un atout supplémentaire pour "the english squad".

Mais si l’Angleterre doit gagner, c’est également pour des raisons totalement extra-sportives. En effet, toujours située à la marge de l’Europe continentale, l’Angleterre agace et l’anglophobie demeure une réalité tenace. Combien de "rosbifs" entend-on lorsque l’on commente la politique de Tony Blair? Et combien en a-t-on entendu lors de l’attribution des JO 2012 à Londres? Un nombre incalculable qui illustre bien le sentiment de haine primaire (si tant est que la haine puisse être autre que primaire) qui habite toujours une partie des Français (et que les Anglais nous rendent bien). Envieuse tout autant que méprisante, la France ne supporterait pas une victoire anglaise.

Et si cette victoire rendrait malades nombre de pays, elle mettrait dans l’embarras les Anglais eux-mêmes. En effet c’est un étranger qui dirige cette équipe, et ça, une grande partie de l’opinion anglaise ne l’a toujours pas admis. Les réactions à l’égard d’Eriksson sont d’une grande violence et il y a fort à parier qu’une victoire en Coupe du monde comblerait autant le peuple anglais qu’elle ne l’affecterait dans son honneur national. Il est des raisons que le patriotisme ignore…


(1) Superbe reportage en 5 parties à lire sur kicknrush.com

Réactions

  • Elber Food Beat le 27/10/2005 à 01h57
    Les signes ne manquent pas pour envisager un succès de la sélection anglaise lors du prochain Mondial.

    Malgré quelques digressions intéressantes, mais n'apportant pas grand chose au débat, il faut bien avouer que la seule et unique raison qui fait que l'Angleterre sera l'une des grandes favorites est la qualité de son effectif.

    Finalement il est marrant de voir que les Anglais ont fait l'opposé des Français. Nos meilleurs joueurs sont partis à l'étranger pour s'aguerir, les Anglais eux les ont fait venir pour améliorer leurs propres joueurs.

    Force est de contaster qu'aujourd'hui le football pratiqué en Premier League est bien différent du caricatural kick'n'rush qui sévissait encore il y a une dizaine d'années, chez la plupart des formations de haut de tableau.

    Aujourd'hui on se rend compte que finalement, Eriksson entamme la dernière ligne droite avec son équipe. Il est en poste depuis très longtemps et a déjà essuyé deux échecs dans deux grandes compétitions.

    Alors faut-il pour autant ressortir la fameuse jurisprudence Jacquet qui est aussi élimée que mon pantalon de velours acheté il y a une couple d'années ?

    Certes Eriksson a traversé bon nombre de bourrasques depuis le Mondial 2002, certes cette dernière campagne qualificative a aligné le potable et l'affligeant. Mais je ne pense pas qu'il faille chercher plusieurs signes indien pour avoir des raisons d'y croire.

    Le problème du gardien est règlé. La défense, pourtant talon d'achille de la sélection ces dernières années, sera vraisemblablement l'une des plus impressionnantes de la compétition. Le milieu connaît certes quelques soucis, mais il faut avouer que Eriksson a des problèmes de riches. Il doit juste trouver une manière de faire fonctionner un entrejeu tout bonnement hallucinant.
    Quant à l'attaque, Michael Owen va l'air de rien disputer (déjà) sa troisième coupe du Monde à l'âge de 25 ans. Autant dire qu'avec une bonne saison dans les pattes avec les Magpies, il risque de faire des ravages cet été.

    Le seul bemol finalement, cela peut bien être Wayne Rooney, qui peut à lui seul faire basculer la sélection du côté obscur. Ravivé la flamme des équipes du passé avec son lot de scandales habituels, sex, drug and beer. De là à dire que parce qu'ils jouent dans la patrie de la bière, ils risquent de boire la tasse il y a un pas. Que je ne franchirai pas!

  • Raspou le 27/10/2005 à 06h38
    Le seul bémol, c'est que cette sélection impressionnante sur le papier joue mal, ou plutôt, à mon sens, ne joue pas, ou trop peu. Elle s'enferre dans une posture ultra-défensive qui finit par échouer.

    Souvenons-nous de 2002 contre l'Argentine: bétonnage, but marqué sur un pénalty sévère, re-bétonnage jusqu'à la fin... Bon, ça passe. Et on essaie de faire la même chose contre le Brésil en 1/4 et là, merci Ronaldinho, ça ne passe pas.

    Et en 2004? Aucune ambition dans le jeu face à une France que des Croates bien moins talentueux ont eux bien bougé. Ca marche presque, et puis Zizou. Aucune ambition contre le Portugal, ça aurait pu marcher, mais au final, le plus méritant est passé.

    Quant aux éliminatoires, ça a pas été glorieux. Défaite en Irlande du nord, victoire étriquée contre l'Autriche... ce dernier match m'a semblé exemplaire: sitôt le but marqué, cette équipe bâtie pour jouer a complètement abandonné le jeu à son adversaire et s'est entièrement reposée sur sa défense, au point de se faire grave balader, même avant l'expulsion de Beckham.


    Donc l'Angleterre championne du monde, je veux bien, mais s'ils se décident à prendre le jeu à leur compte... Sinon, ça finira par craquer...


    (PS: et n'enterrons pas trop vite l'Allemagne chez elle, même (surtout?) si elle semble aux abois...)

  • Larry Poste le 27/10/2005 à 09h50

    C’est rigolo de déplorer l’appellation rosbif en usant du teuton.

    Quant à la numérologie des dates, superbe argument devant lequel je m’incline.

    Quant à la qualité de l’effectif, y’a pas photo, pour l’animation, je suis perplexe en égard au dernier euro, comment peut-on pratiquer un jeu craintif qui selon la logique de l’équipe sur papier devrait tout écraser sur son passage ?


  • Vinzie le 27/10/2005 à 10h18
    je plussune Raspou d'autant plus volontiers que j'allais dire exactement la meme chose (mais evidemment moins bien) : n'enterrons pas les allemands (qui ont une preparation rappelant france 98) et calmons-nous sur les anglais (qui ont l'effectif de la mort mais dont la tactique frileuse leur a coute beaucoup ces dernieres annees).
    Du coup, reduire les critiques envers Ericksson a de la simple xenophobie releve du raccourci tabloidien.
    De toute facon, c'est le bresil ou l'allemagne qui va gagner, a moins que...

  • Zizou Krist le 27/10/2005 à 10h28
    Normalement, les anglais devraient se faire éliminer en 1/8 ou en 1/4 après avoir impressionné le Monde du football pendant la 1è phase.

    Battus par eux même, une fois de plus.

    Le dernier carré devrait ressembler plus ou moins à ça :

    Allemagne, Brésil, Portugal et... France (on y croit). Ou Argentine.

    Les gros seront présents cette année et les autres équipes ne devraient pas bénéficier des conditions particulières de 2002.

  • ravio le 27/10/2005 à 10h29
    Et puis des effectifs de la mort, sur le papier y'en a un bon gros tas : le Brésil, l'Argentine, les Pays-Bas, l'Italie, la France, le Portugal, l'Espagne (sous réserve d'une qualif), la République Tchèque (idem)...

  • rom's le 27/10/2005 à 11h08
    Oui, on pourrait faire le même article pas franchement convaincant sur une bonne dizaine d'équipes. Il y aurait certainement moyen de faire un truc sympa sur toutes les grosses cylindrées, une sorte de comparatif, en essayant de trouver le point essentiel qui peut les faire basculer vers le succès ou l'échec.

  • Rigoboum Song le 27/10/2005 à 11h09
    Deux remarques à propos de cette tribune qui, aussi partisane soit-elle, n'en est pas moins plaisante à lire.

    1 - A propos des "raisons sportives" :

    Si je suis d'accord avec les auteurs de la tribune pour dire que l'Angleterre a 4 morceaux de choix dans l'axe de la défense (le polyvalent Carragher + Terry, Ferdinand et Campbell + King le rookie qui commence un peu à avoir l'expérience du haut niveau, ayant revêtu déjà plusieurs fois la tunique blanche), je suis plus circonspect sur les latéraux. Certes Ash. Cole est un tout bon. En revanche, il est clair G. Neville est une vieille quiche. Quant à Luke Young (Charlton, c'est ça ?) et Warnock (sur le banc chez les reds, c'est ça ?), parler à leur endroit de "joueurs habitués au très haut niveau", quelque part, les gars, faudrait voir à pas trop exagérer non plus.

    S'agissant du milieu de terrain, il est clair que sur le papier, c'est énormissime. Mais il y a un vrai problème de complémentarité. Ca manque d'huile dans les rouages.
    En attaque, enfin, Rooney sera indéniablement la meilleure arme des anglais sur le terrain... jusqu'à ce qu'il se fasse expulser, ce qui devrait arriver assez tôt dans la compétition s'il ne s'achète pas un cerveau et des nerfs d'ici là. Quant à Owen, c'est évidemment un joueur de talent. Mais quid derrière ces deux joueurs ? J'aime bien l'explosivité de Jermaine Defoe mais bon, ce n'est pas un joueur décisif. Quant à Crouch, hum hum... le phasme de Liverpool est encore très loin d'avoir prouvé qu'il était plus qu'un simple bon joueur de premier league (pour moi, c'est un Guivarch anglais, l'efficacité en moins). Qui plus est, avec Cissé qui revient bien (sans oublier la concurrence avec Morientes), il pourrait très bien tâter du banc dans son club cette saison...

    En conclusion : il est clair que l'Angleterre a de bonnes cartes à abattre pour la prochaine CdM. Mais de là à la positionner en favori... Evidemment, le Brésil et l'Argentine en ont davantage et des plus grosses, avec au demeurant, un collectif beaucoup plus huilé. L'Allemagne de l'énorme Ballack ne doit surtout pas être enterrée. mais en définitive, pour moi, les vrais outsiders, ce sont les Pays-Bas. Comme souvent.

    2 - A propos de la rivalité France/England

    Parlez de "haine primaire" en brandissant, pour étayer son propos, une tranche de "rosbif", est à mes yeux un tantinet too much. Je veux dire : ce n'est pas forcément le meilleur "exemple" de la rivalité entre nos deux pays car je ne perçois rien de haineux dans ce terme, personnellement. Tout comme pour le terme de froggies dont nous sommes parfois affublés outre-manche, j'y vois plus la marque d'une antipathie artificielle, entretenue et folklorique, presque affectueuse. Question d'époque peut être. C'est un peu comme parler, à un degré moindre, de "ritals" pour les italiens. C'était peut être un terme méprisant et haineux dans les années 50/60 mais maintenant, je ne vois plus de vernis brun sur ce mot. Claude Barzotti y est certainement pour beaucoup.
    Mon analogie rosbif/rital n'est d'ailleurs peut être pas la meilleure. Je crois me souvenir que le terme de rosbif date de la 2nde guerre mondiale. Un peu comme celui de "fritz" pour les allemands. On remarque d'ailleurs que ce dernier terme est moins employé (voire pas du tout). Peut être parce qu'il désignait ceux qui étaient notre ennemi dans un passé peut être encore un peu douloureux.

  • bcolo le 27/10/2005 à 12h12
    Article intéressant quoique parfois de mauvaise foi. Et l'Angleterre n'a pas gagné 4-0 en Allemagne, mais 5-1, ce qui est encore pire...

    Si les Anglais gagnent, ce sera probablement grâce à leur milieu de terrain, effectivement, Beckham, Gerrard et Lampard ensemble, ça fait peur. Mais il faudrait qu'ils arrêtent de coincer en quarts de finale.

  • Elber Food Beat le 27/10/2005 à 12h52
    Pour moi la liste des attaquants pour l'Angleterre n'est pas arrêtée.
    Crouch est un honnête joueur, mais pour avoir un peu vu Darren Bent de Charlotn, on peut se dire qu'il pourrait coiffer plus d'un sur le poteau.
    Après tout, Owen s'était bien faufilé en 98, alors qu'il n'avait que 18 ans.

La revue des Cahiers du football